Publié par Michel Garroté le 23 septembre 2011

Michel Garroté – Certes, il faut toujours respecter la présomption d’innocence. Certes, certains médias, tels Médiapart, le Nouvel Observateur, et, même, dans certains cas, L’Express, ne sont pas toujours fiables, tant leurs allégations sont à la fois partielles et partiales. Cela dit, Sarkozy, qui est le président le plus bavard et le plus inculte de toute l’histoire de la Cinquième République, ne s’en tirera pas comme ça. Je dois avouer que ses récentes gesticulations, d’abord en Libye, où il fut grotesque, puis à l’ONU (concernant le statut des palestiniens), où il a extrait un énième gros lapin de son petit chapeau, dans le seul but de se faire passer, lui, pour le génial Français qui, après avoir sauvé la Libye, allait sauver le Proche Orient, je dois avouer que toutes ces gesticulations accompagnées de haussements d’épaules et de rictus nerveux, me sont devenus insupportables.

Car, au-delà de l’aspect purement gesticulatoire, les initiatives de Sarkozy – sur le plan international – deviennent un véritable fléau, pour tout le monde, notamment pour les USA, l’Allemagne, la Chine et la Russie. Si Sarkozy s’imagine sérieusement, que son art du baratin superflu, aura autant d’effet sur le plan mondial, que sur le plan français, alors il se trompe lourdement. Car à Washington, Berlin, Moscou et Pékin, l’on commence à en avoir par-dessus la tête, du petit illusionniste, sérieusement atteint, au niveau du bocal, atteint par le virus – incurable et sans vaccin efficace à ce jour – de la folie des grandeurs. Sarkozy n’est pas De Gaulle. Sarkozy n’est pas non plus Louis de Funès. Il n’est donc ni grand, ni drôle.

En comparaison de Hillary Clinton et de Binyamin Netanyahu, Sarkozy est un nain politique ayant atteint depuis longtemps son seuil d’incompétence. Et il est devenu un poids pour son propre camp : l’UMP. Je commence à croire que les Français veulent voir à L’Elysée, avant toute chose, une personne sereine, genre François Fillon (qui n’a même pas le droit de se présenter…) ou François Hollande (qui pour l’instant serait le favoris selon des sondages…). Ce n’est même plus un choix stratégique à long terme que les Français désirent. Ce que les Français désirent, c’est simplement une pause, un temps de répit, un retour à la gestion courante des affaires économiques et sociales en cours. La possible réélection du nabot arrogant donne aux Français de l’urticaire. D’ici avril 2012, ils pourraient même finir par péter les plombs et descendre dans la rue.

Dans ce contexte, sur lexpress.fr, Thierry Dupont et Matthieu Deprieck écrivent notamment, de façon assez équilibrée (extraits ; cf. lien en bas de page) : « L'Elysée avance qu'il n'a jamais dirigé la campagne de celui qui était alors Premier ministre, et qu'il n'en était que le porte-parole. C'est vrai. Son titre officiel ne recouvrait que le porte-parolat. Toutefois, de nombreux articles de l'époque soulignent son poids dans le dispositif balladurien. A commencer par un récit deL'Express en septembre 1994 intitulé "L'incontournable M. Sarkozy". Dès les premières lignes, on y lit : "A l'approche de la présidentielle, rien ne peut se décider sans lui". A tel point que l'auteur, Michel Faure, en conclut : "Il dirigera la campagne d'Edouard Balladur dès que le Premier ministre s'engagera dans la course à l'Elysée" ».

« La même année, Ghislaine Ottenheimer consacre une enquête au système Balladur. Elle écrit : "Dans cette course au pouvoir, Sarkozy a pris le rôle du propagandiste et Bazire celui du machiniste. C'est une conjuration plus qu'une bataille politique. Les deux gamins les plus puissants de France, qui à 39 et 37 ans contrôlent les principaux leviers de commande". Le communiqué de la présidence (ndmg – diffusé tout récemment) affirme que "le nom du chef de l'Etat n'apparaît dans aucun des éléments du dossier". C'est faux.Médiapart a publié des pièces, qui évoquent à plusieurs reprises le nom du chef de l'Etat. Deux d'entre elles s'intéressent à la création de la société luxembourgeoise Heine, une entreprise chargée de traiter les commissions versées aux dirigeants étrangers, susceptibles de souscrire aux contrats d'armement français ».

« Dans ces documents, exploités par les policiers français et luxembourgeois, il est clairement écrit que la création de Heine s'est faite après accord de Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget, et Nicolas Bazire, alors directeur de cabinet d'Edouard Balladur. Le rapport d'information rédigé par l'Assemblée nationale en fait également mention. Dans son communiqué, la présidence écrit : "Il n'a été cité par aucun témoin ou acteur de ce dossier". C'est faux, si l'on en croit Médiapart. En décembre 2010, le juge Renaud van Ruymbeke entend un ancien membre de la DGSE, Alain Juillet. Ce dernier lui explique avoir été mandaté en 2008 par l'Elysée pour prendre contact avec Jean-Marie Boivin, mandataire de Heine, la société chargée de traiter les commissions ».

« Boivin menaçait alors de révéler tout ce qu'il savait, à moins d'être dédommagé à la hauteur de ses espérances. Selon Médiapart, une de ces lettres de chantage avait été adressée à Nicolas Sarkozy. Enfin, le communiqué émis par le Château rappelle que le chef de l'Etat "avait (à l'époque) manifesté son hostilité" au contrat passé avec l'Etat pakistanais. C'est effectivement ce qu'il ressort du rapport d'information de l'Assemblée nationale. "Sur un plan technique, la direction du Budget a toujours été opposée au contrat de vente de sous-marins au Pakistan. Nous étions en effet inquiets de la situation financière de ce pays", déclarait, devant les députés, Patricia Laplaud, alors à la direction du ministère du Budget. Dans Libération, le journaliste Guillaume Dasquié soutenait la même version en novembre 2010 », concluent, sur lexpress.fr, Thierry Dupont etMatthieu Deprieck.

Michel Garroté http://drzz.info/ & Sources citées

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/quel-role-a-joue-sarkozy-dans-l-affaire-karachi_1033131.html

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