Publié par Jean-Patrick Grumberg le 6 octobre 2011

Pétrole de Schiste, un bloc de pierre dense et lisse

Lorsque j’ai publié, il y a quatre mois, deux articles (1) sur ce que j’appelle les « PétroShekels », j’ai reçu une avalanche de demandes de précisions, d’éclaircissements, mais surtout, de très nombreux emails de lecteurs sceptiques. Leur principal doute venait du fait qu’ils s’expliquaient mal qu’une nouvelle aussi importante – Israël en passe de devenir l’un des plus important producteur de pétrole au monde, au même niveau, voire devant l’Arabie Saoudite – une nouvelle qui bouleverse totalement les rapports de force dans la région, ait reçu aussi peu de couverture médiatique, même dans les médias israéliens. Car si Israël est capable, à terme, de faire un bras d’honneur à l’OPEP, tous les printemps arabes du monde pourrons aller se faire rhabiller.

Bassin pétrolier de Shfela, en vert

Ce mois de septembre, voulant en savoir plus sur l’or noir israélien, je suis monté à la capitale, à Jérusalem, où j’ai rencontré le Vice Président Technologie de la société IEI qui exploite le bassin pétrolier de Shfela, situé entre Jérusalem et la mer (en plein coeur d’Israël et loin de tous territoires disputés).

Pour mémoire, Dick Cheney, l’ex vice Président américain, ancien président d’Halliburton, l’une des premières sociétés mondiale d’exploitation pétrolière, ainsi que Rothschild, Steinhardt et Murdoch, sont actionnaires de Genie Energy, la société mère d’IEI.

Scott Nguyen, Vice Président Technologie chez IEI

Jean-Patrick Grumberg : Mr Scott Nguyen, vous êtes diplômé de l’université de Harvard aux Etats Unis, dont vous avez obtenu un P.H.D, et vous étiez “Senior Physicist” (que l’on pourrait traduire par : Physicien cadre supérieur) chez Shell. Vous avez déposé, en votre nom, plus de vingt brevets d’inventions aux Etats Unis, et vous travaillez maintenant en Israël pour « Israel Energy Initiative ».


Scott Nguyen: Exact.


Dreuz.info: Depuis combien de temps vivez-vous en Israël ?


SN: Je suis venu ici, en Israël, il y a un peu plus d’un an. J’ai rejoint la société IEI en août 2010.


Dreuz.info: D’où veniez-vous ?


SN: Je vivais à Houston, au Texas. Je travaillais pour Shell. J’ai travaillé sur le développement des technologies du pétrole lourd et du pétrole de Schiste.

Dreuz.info: Qu’est-ce qui vous a décidé à venir dans ce petit pays et de quitter le grand Houston, Texas ?


SN: (Riant) C’est parce que je travaillais avec Harold Vinegar lorsqu’il était responsable scientifique à Shell. Lorsqu’il a pris sa retraite, ici en Israël, j’ai reçu un appel téléphonique de lui, et il m’a demandé de le rejoindre chez IEI. Après réflexion, et une visite avec ma femme, nous avons décidé ensemble que nous avions une bonne occasion d’essayer quelque chose de nouveau. Donc je suis entré chez IEI, qui est une entreprise privée israélienne. Nous avons des investisseurs multiples, mais le principal investisseur est une société aux États-Unis. Il s’agit de Genie Energy.


SN: La plupart des grandes compagnies pétrolières, en particulier ceux qui ont des activités dans les pays du Golfe et du Moyen Orient, n’auront pas d’opérations en Israël.


Dreuz.info: C’est politique.

Dreuz.info: Quelle est, aujourd’hui, la quantité confirmée de pétrole israélien ?

“Voici à quoi ressemble cette roche”


SN: Quand nous parlons de la ressource pétrolière d’Israël, il s’agit en fait de pétrole de schiste. Voici à quoi ressemble cette roche. Il y a une certaine quantité de pétrole dans cette roche, qui dégage d’ailleurs une odeur de pétrole, au moment de son extraction. Cette roche, si vous lui laissez quelques millions d’années, elle se transformera en pétrole et en gaz.

Dreuz.info: D’accord, donc nous n’avons qu’à attendre !


SN: Oui, attendre un million d’années ! Où alors, on peut la chauffer, et elle se transforme immédiatement en pétrole et en gaz. La chaleur permet de créer un gaz bouillant. Au total, il s’agit d’une réserve de 250 milliards de barils.

Dreuz.info: Confirmés ?

SN: Oui, et c’est un chiffre qui provient d’études géologiques validées.

SN: Et je pense que le nombre de 250 milliards de barils est un nombre très prudent.


Dreuz.info: Et cela pourrait subvenir aux besoins du pays pendant combien de temps ?

SN: Eh bien, si l’on fait le calcul, environ 3000 ans.

Dreuz.info : yeux écarquillés.

SN: Oui, c’est assez important ! En ce moment, l’Arabie Saoudite, qui a la plus grande réserve au monde, a environ 250 milliards de barils. Donc, Israël a l’équivalent de la réserve de pétrole de l’Arabie Saoudite.

Dreuz.info: Mais eux ont les tuyaux, ils n’ont qu’à aspirer le liquide.

SN: Il y a une distinction. En ce qui concerne cette réserve de 250 milliards de barils, une bonne quantité est facile à produire avec la technologie conventionnelle. Le pétrole israélien est une « ressource », et il sera considéré comme une « réserve » quand nous aurons démontré que la technologie est viable. Alors toutes les « ressources pétrolières » d’Israël pourront être considérées comme des « réserves pétrolières ».

SN: C’est une différence technique, mais il doit être clair qu’il y a une étape à passer. Cependant, le potentiel d’Israël en pétrole est là, parce que le pétrole de schiste est là. Et il est en très, très grande quantité.


Dreuz.info: Et à quel point en sommes-nous de passer de … ressource à réserve ?

SN: Passer à la production du pétrole et du gaz, cela prend du temps. Nous sommes dans la première phase, nous l’appelons la phase d’exploration, et c’est là que nous avons cherché à savoir quelle quantité de pétrole nous avons. Nous savons maintenant exactement où les ressources sont les meilleures, et là où elles sont moins bonnes..

SN: Nous connaissons ses propriétés. Ensuite nous prévoyons de faire une phase test sur le terrain. Nous irons sur le terrain, nous irons forer, pour démontrer que la technologie fonctionne. Nous, nous savons qu’elle fonctionne, nous avons déjà fait cela au Colorado, Harold et moi, nous avons fait cela au Colorado et nous le ferons ici.


Dreuz.info: C’est la même chose ?

SN: similaire. Il existe quelques différences, qui font qu’ici c’est beaucoup moins difficile.


Dreuz.info : Ici ?

SN: Oui.


Dreuz.info: C’est une bonne nouvelle !

SN: Et la phase test est prévue en 2012, une fois que nous aurons reçu les permis et les approbations du Comité de planification de Jérusalem. Courant 2013, nous aurons notre première goutte de pétrole israélien, et la phase test se terminera en 2014. Après cela, nous commencerons la planification à l’échelle commerciale. Notre premier objectif est d’obtenir 50.000 barils par jour, c’est à dire un cinquième du marché israélien, civil et militaire.

SN: Ensuite, nous continuerons à plus grande envergure. Israël a assez de ressources pour être totalement indépendant. Nous pourrons fournir 250.000 barils par jour d’ici la prochaine décennie. Vers la fin de la décennie, nous serons en mesure de livrer 50.000 barils par jour, et nous monterons lentement jusqu’à 250.000 barils par jour. C’est un projet qui nécessite des investissements importants pour arriver à cette quantité.

Dreuz.info: Pour arriver à 250.000 barils par jour, vous pensez qu’il faut vingt ans ?


SN: Notre premier objectif est de 50 000 barils/jour d’ici la fin de cette décennie, et puis, en 2020, 250.000 barils. La suite dépend de l’initiative du gouvernement israélien et de ses priorités.


Dreuz.info: De quelle sorte d’infrastructures avons nous besoin pour l’exploitation ?


SN: Eh bien, le plus important est la main d’œuvre. Ce n’est pas tellement la main-d’œuvre au sens nombre de travailleurs, mais au niveau de la création des connaissances. C’est l’aspect le plus critique. Il faut obtenir des gens, des israéliens, qu’ils apprennent l’industrie du pétrole et du gaz. Et qu’ils arrivent au bon niveau. Je pense que c’est l’aspect le plus critique. Tout le reste, les installations, ce n’est pas essentiel, parce qu’on aura besoin d’équipements standards et qu’ils existent.

“Nous faisons un puits à l’intérieur, puis nous mettons dedans ce que nous appelons des chauffages”

SN: Et nous pourrons forer les puits. Je vais vous montrer une photo du processus. Ceci est la nappe de schiste. Nous faisons un puits à l’intérieur, puis nous mettons dedans ce que nous appelons des chauffages, et le schiste devient liquide.


Dreuz.info: vous chauffez à plus de 300 degrés ?

SN: si nous voulons obtenir du pétrole, oui, à environ 300 degrés Celsius.


SN: et quand le schiste est à 300 degrés, il commence à générer pétrole et gaz, et les installations le collectent.

“nous pouvons produire directement différentes qualités de pétrole”


SN: donc les installations qui sont à la surface sont très standard. Le pétrole passe ensuite par la raffinerie, et sur le marché. Maintenant ce qui est intéressant, c’est que le pétrole et le gaz que nous produisons n’est pas un pétrole normal. En chauffant cette roche, nous pouvons produire différentes qualités de pétrole. Nous pouvons faire varier les paramètres et nous pouvons faire un pétrole très léger, du carburant de haute qualité qui ne nécessite pas autant de raffinage que le pétrole liquide extrait habituellement.

SN: Quand vous obtenez du pétrole brut normal, il doit passer par de nombreuses étapes de raffinage. Ici le nombre d’étapes et la quantité d’énergie nécessaires pour produire du carburant pour votre voiture sont bien moindres. C’est parce que nous faisons une grande partie de ce raffinage pendant l’extraction.


Dreuz.info: C’est la raison pour laquelle vous avez déjà dit que c’est un peu plus facile ici que dans le Colorado ?

SN: Oui, et il y a une difficulté technique importante dans le Colorado, qu’il n’y a pas ici : c’est le risque de contaminer l’eau qui se jette ensuite dans les rivières. Ici en Israël, la nappe d’eau est bien plus bas sous le pétrole de schiste. Dans le Colorado, il y a une couche de schiste, de l’eau, du pétrole, du schiste, de l’eau, etc… tout est mélangé. En Israël, nous avons la couche de Schiste, et puis il y a de l’eau en dessous. Et entre les deux, il y a une couche imperméable où l’eau ne passe pas. En 2008, nous ne savions pas tout ça. C’est une des raisons principales pour lesquelles c’est techniquement plus facile ici.

“Géologiquement, le sous sol israélien est très sympa avec nous”


SN: Géologiquement, le sous sol israélien est très sympa avec nous.


Dreuz.info: Comment se fait-il qu’on ne parle pas de cette réserve gigantesque de pétrole dans les journaux, ou si peu ?

SN: Nous avons eu notre part de médias. Mais je voudrais faire la démonstration de la technologie avant d’avoir une couverture médiatique plus importante.


Dreuz.info: Vous voulez dire que vous avez intentionnellement gardé un profil bas pour le moment ?

SN: Non, ce n’est pas intentionnellement, mais ici toute notre énergie est concentrée sur la technologie. Je ne veux pas garder un profil bas. Mais tout notre temps est consacré à la technologie, et nous développons réellement une ressource importante pour Israël. Plus nous avançons, plus l’attention sera placée sur l’entreprise, mais là, elle est sur le développement.


Dreuz.info: Par rapport aux bouleversements géopolitiques, je trouve qu’il y a très peu de couverture médiatique…


SN: C’est vrai, oui, mais le potentiel est là…

Dreuz.info: … Parce que cela va changer les équilibres mondiaux.

SN: Ca pourrait changer toute la donne oui. Techniquement et d’un point de vue environnemental, nous serons en mesure de montrer que cela fonctionne, ce n’est plus qu’une question de volonté.

Dreuz.info: M. Vinegar dit que pour lui, le plus effrayant défi, ce sont les écologistes.

SN: Je ne dirais pas nécessairement le plus effrayant, mais ce que nous aimerions, c’est leur montrer que nous savons extraire le pétrole d’une façon durable sans perturber l’environnement. Quand vous parlez de pétrole de Schiste, il y a deux images différentes…


Dreuz.info: Les deux sont négatives.


SN: Bon, d’accord ! Toutes deux négatives, mais il y a deux images, quand vous parlez de pétrole de schiste.

L’une est la perception générale de l’industrie pétrolière, qui n’est pas toujours favorable.

L’autre, lorsqu’on parle de schiste, on pense à l’exploitation minière, qui détruit l’environnement. L’exploitation minière N’EST PAS le processus que nous utilisons. Le processus que nous utilisons a peu de conséquences sur l’environnement, et nous avons démontrer, au Colorado et au Canada, qu’il n’y a pas d’impact négatif sur l’environnement. Nous sommes en mesure de faire la démonstration ici qu’après l’extraction, nous pouvons même remettre le terrain dans le même état où il était avant ! Nous sommes des scientifiques. Nous devons donc nous assurer que nous sommes respectueux de toutes les réglementations environnementales et du Ministère de l’environnement. Par exemple ici, nous utiliserons moins d’énergie qu’au Colorado, ce qui est mieux, et qui rend notre projet encore plus économique. Nous avons donc une importante motivation à continuer de développer la technologie, et d’améliorer l’ensemble du processus.


Dreuz.info: Un groupe d’écologistes a tenté de vous bloquer et vous a poursuivi en justice, et l’affaire n’est pas terminée.

SN: Oui, c’est vrai. Ce n’est pas fini, mais je pense que le compromis obtenu est une bonne issue pour les deux parties. Les ONG ont obtenu que le Comité de Planification du district de Jérusalem décide, après les premiers tests, si nous continuons d’implanter les tubes de forages. Mais avant, il a été exigé qu’il y aura une consultation publique. Le public exprimera son opinion, et le comité prendre la décision finale de nous permettre de poursuivre ou non. Je pense que c’est une issue favorable.


Dreuz.info: J’ai listé ici les risques qui peuvent faire obstacle au projet, et je voudrais que vous me disiez ce que vous en pensez.

Tout d’abord la ressource de pétrole est-elle là, vraiment là, à 100% là ?

SN: Oui, nous savons que les ressources sont là. Cette pierre que vous avez devant vous, c’est du schiste. Nous avons extrait plus d’un kilomètre de cette roche à partir du sol. Nous avons foré six puits. A partir de ces puits, l’archéologie a cartographié toute la zone, donc nous savons précisément combien de pétrole de schiste se trouve dans la zone de notre concession.


SN: Dans cette zone de 245km2, nous savons exactement combien il y a de pétrole, et nous savons quelles sont les meilleures zones et les moins bonnes.

Dreuz.info: Second risque, l’environnement.

“Le gouvernement israélien sait que c’est un bon projet pour l’Etat”

SN: C’est la préoccupation du Ministère de l’environnement, celle des personnes qui vivent dans la région, et c’est aussi notre préoccupation. A partir de notre expérience, nous savons à quel genre de problème nous pouvons faire face, donc nous avons investi beaucoup de travail ici, dès les premières années, pour analyser cela. Nous avons fait de nombreux tests, et à chaque fois nous avons été de plus en plus certains que nous sommes complètement isolés des nappes d’eau. Il n’y a pas d’autres risques, du fait que ce n’est pas une exploitation minière.

Dreuz.info: Troisièmement, le risque économique, c’est-à-dire, le coût d’extraction, j’ai compris que vous l’évaluez autour de 30 dollars.

SN: De 30 à 40 dollars le baril. Cependant, je pense que le contexte économique est un risque plus élevé, plus que le coût d’extraction. Il y a la crise économique, les problèmes politiques, sociaux, et ce sont des choses qui peuvent changer. Nous avons décidé de ne pas commencer la production commerciale avant la fin de la décennie. Beaucoup de choses peuvent changer d’ici là, j’appelle cela l’incertitude d’exploitation. Ce n’est pas forcément l’aspect technique.

Dreuz.info: Quels sont les coûts d’extraction du pétrole « normal » ?

SN: Vous avez des puits qui peuvent facilement produire des quantités très importantes de pétrole à 5 dollars le baril, et cela va jusqu’à 80 dollars le baril. En Arabie Saoudite, on parle d’un prix très bas, de 5 à 10 dollars le baril. Les sables bitumineux au Canada sont généralement élevés, 60 à 80 dollars par baril.


SN: En fait, les prix de production sont partout en train de basculer vers le haut. Nous espérons, nous avons estimé notre coût de production à 30 ou 40 dollars. Si je suis capable de faire ça, alors je serai dans le marché. Autre chose, c’est le côté politique. Les grandes compagnies pétrolières préfèrent travailler avec les Etats-Unis ou avec des pays stables. Israël est donc en très très bonne place, de ce coté là.


Dreuz.info: Que dit le gouvernement, quelle est son implication, et comment il communique avec vous ?

SN: Le gouvernement israélien sait que c’est un bon projet pour l’Etat.


Dreuz.info: Laissez-moi poser la question autrement. Est-ce que les gens, au gouvernement, croient en ce projet à 100%, ou y a t-il des gens qui sont hésitants ?

SN: Je pense que la plupart des gens sont favorables à ce projet, ils savent que nous sommes compétents, et que nous pouvons démontrer la technologie et la faire passer au stade commercial…

SN: Mais nous sommes encore une petite entreprise de quinze employés, chez IEI. Nous utilisons réellement beaucoup de sous traitants, dans beaucoup de domaines, et nous avons l’université. Nous avons créé un programme de recherche scientifique, et nous avons un laboratoire aux Etats-Unis.


SN: Nous avons fondé un grand nombre de projets, à l’université. Et nous avons investi dans des équipements pour l’université, sans doute plus d’un demi-million de dollars, et nous finançons les étudiants également. En plus de cela, nous espérons que de plus en plus d’étudiants apprendront, parce que c’est encore assez nouveau pour Israël.


Dreuz.info: Bien sûr !

SN: A l’université, ils ont à peine commencé dans le département d’ingénierie. Au premier semestre il y aura un ingénieur pétrole. Il y a aussi le travail fait à l’Académie des Sciences Naturelles sur la meilleure façon de développer l’industrie du gaz ici en Israël.

SN: Je crois en la possibilité, pour Israël, de rattraper son retard pour faire avancer le projet. Si Israël est en mesure de créer Israël, il peut facilement devenir plus fort pour l’économie israélienne.

Dreuz.info : Scott, à part le challenge professionnel, avez-vous une motivation plus profonde, derrière votre décision d’avoir abandonné le confort des Etats Unis, et d’être venu ici ?

SN : Oui, et une motivation forte : c’est l’envie d’avoir un impact dans la durée. J’ai eu envie d’implanter une technologie qui a le potentiel de changer toute la dynamique géopolitique de cette région.

Propos recueillis le 25 septembre 2011 dans les bureaux d’IEI à Jérusalem.

Reproduction vivement encouragée, avec la mention suivante et le lien ci dessous :

© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info

Notes :

– L’extraction du pétrole de schiste se fait par échauffement à 325° de la roche sous terre avec des réchauffeurs électriques, ce qui produit un pétrole léger qui peut facilement être transformé en essence diesel, kérosène pour avion et produits dérivés.

– Un aquifère passe à quelques centaine de mètres sous le bassin de forage. Le risque de pollution de son eau est nul du fait d’une croute imperméable qui le sépare de la couche de schiste.

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