Publié par Jean-Patrick Grumberg le 9 octobre 2011

 
Quelle mouche a piqué les autorités Algériennes, pointées du doigt pour leur soutien à Kadhafi, bien nerveuses depuis le début de la guerre de l’OTAN contre la Libye, et la crainte d’un tardif Printemps arabe dont rêve la jeunesse algérienne, étouffée et bâillonnée ? 
 
Ghazi Hidouci, ancien Ministre de l’Économie Algérienne jusqu’en juin 1991 déclarait au ‘Quotidien d’Algérie’, le 28 septembre dernier : « Enrico Macias, que j’ai vu, de mes propres yeux, une arme à la main, pourchassant des Arabes. Je n’aurais pas accepté l’offense de sa visite à Constantine dans l’Algérie indépendante »
 
L’inquiétude de ce gouvernement « archi-corrompu depuis ses centres de décisions jusqu’aux centres de sécurité » selon Ghazi Hidouci, gouvernement fantôche à la botte des puissances étrangères, et menacé par la mainmise grandissante d’al Qaida dans les régions sahariennes, ne justifie en rien une campagne contre Enrico Macias, si ce n’est pour atteindre la France.
 
Le Quotidien d’Oran – les journaux sont sous strict contrôle gouvernemental, en Algérie, décrit Enrico Macias comme « une homme redoutable », qui « a toujours entretenu des rapports ambigus avec l'Algérie ».
 
Le Quotidien d’Oran : « Gaston Ghenaïssia, –le vrai nom de Macias – n'a jamais abordé le volet le plus sombre de son histoire algérienne. Il n'a jamais dit comment il a lui-même contribué à mettre le feu à ce pays bien aimé. Il a, en fait, réussi à maintenir un voile pudique sur son militantisme de cette époque, un militantisme qui l'a mis dans la même tranchée que Maurice Papon ! »
 
Le Quotidien d’Oran : « Il (Enrico Macias) n’a pas envie de revenir, il ne viendra pas, et il le sait parfaitement », a déclaré, sûr de lui, un ancien haut responsable. « Et ce n'est pas seulement à cause de son soutien public à Israël », ajoute-t-il, estimant que le thème Algérie ne constitue pour Enrico qu'un « fond de commerce », mais « parce qu'il y a commis des crimes pendant la guerre de libération ». Selon lui, « Enrico faisait partie d'une milice locale, les «unités territoriales», composées de partisans de l'Algérie française, qui formaient des milices de supplétifs de l'armée coloniale. L'unité à laquelle appartenait Enrico Macias a commis de nombreuses exactions, et a participé à des ratonnades, affirme cet ancien haut fonctionnaire. »
 
Le Quotidien d’Oran : « Un ancien haut fonctionnaire affirme toutefois que Enrico (Note de JPG : qui avait prévu de se rendre en Algérie avec Nicolas Sarkozy en 2007) n’avait aucune chance de revenir en Algérie. Les anciens pieds noirs étaient classés en plusieurs catégories, explique ce fonctionnaire. Enrico Macias fait partie d'une sorte de liste rouge officieuse, qui comporte les noms de militaires, colons et ultras ayant commis des exactions. Ceux-là ne peuvent pas entrer en Algérie, dit-il. »
 
Il est difficile d'apporter du crédit à une presse dont chaque mot est dicté par un pouvoir corrompu, et il est important de mettre en perspective la dimension symbolique de cette attaque contre un Juif du pays. On notera, par exemple, cette information pittoresque que m’a communiqué Francis Panama, notre contact à Alger, à savoir que le Consistoire Israélite algérien, qui ne fonctionne plus depuis l'indépendance, est toujours mentionné mais les noms et les numéros sont faux ! 
 
Reproduction vivement encouragée, avec la mention suivante et le lien ci dessous :
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
 
http://www.lequotidienalgerie.org/2011/09/28/ghazi-hidouci-en-toute-verite/
http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5158481

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