Il était urgent de faire de cette colonie un nouveau département de la France.
101e département Français depuis mars, Mayotte manifeste dans la rue contre la vie chère. Ils apprennent très vite, les Mahorais.
Sauf que ce que tous les médias appellent « mouvement social » ressemble au soulèvement populaire violent d’une ile que la France n’aurait jamais dû coloniser, sous couvert de départementalisation, une ile à 97% islamique, où la polygamie est la règle (officieuse), où seulement 56% de la population parle le français, et où près de 30% de la population n’a ni travail, ni espoir de travailler.
Sauf que le soulèvement est en train de tourner aux émeutes raciales, et que les « mzougous » les hommes blancs, commencent à se terrer, craignant pour leur vie, après que les magasins aient été pillés, de nombreuses voitures brûlées, et les stations service menacées d’incendies.
Patricia Morizot, greffière au TGI, témoigne pour le Républicain Lorrain : « Les manifestants jettent de l’essence dans les rues pour enflammer tout ce qui bouge », raconte-t-elle. « Il n’est plus possible de se ravitailler, les commerces sont fermés et les stations-service n’ont plus d’essence. On ne peut même pas accéder à l’aéroport sur Petite-Terre puisque la barge qui nous y amène normalement a été détruite. »
Sauf que si la grogne des habitants est en effet dirigée contre la vie chère, et que le prix du poulet vaut le double qu’à Paris et 30% de plus qu’à la Réunion, c’est aussi parce que Mayotte ne produit rien elle même, que tout est importé, et que son PNB par habitant est presque le tiers de celui de la Réunion, sur laquelle les habitants exigent que les prix soient alignés.
Sauf que, déjà en mars dernier, selon un témoignage cité dans le Figaro, la population n’était pas prête à s’intégrer à la France, qu’un lourd ressentiment colonial plombe les relations avec la métropole, qu’il y a « une absence de plus en manifeste de volonté d'intégration » et «Il se passe ici un drame humain que je ne peux pas décrire mais c’est explosif. La départementalisation revient à jeter un os aux lions affamés en leur interdisant d'y toucher. » décrivait, de façon prémonitoire, le témoin cité par le journal.
Sauf qu’avant de devenir département français, les prix étaient tout aussi élevés, que la France n’y est pour rien, et qu’il serait bon que les médias rappellent qu’elle ne porte aucune responsabilité dans cette affaire.
Autrement dit, la France a hérité d’un bâton merdeux et maintenant, il va falloir payer.
Ben oui payer.
Parce que si les Mahorais ont voté à 97% pour rejoindre la France, c’est parce qu’ils s’attendaient, avec la départementalisation, à une amélioration de leurs conditions de vie, sans aucune intention d’intégration à la France dont ils ne respectent pas la culture, et dont ils sont trop loin pour pouvoir s’approcher.
Et que le référendum pour proposer aux Mahorais s’ils voulaient devenir Français était un scandale, car c’est aux payeurs, les métropolitains, qu’il eut fallu demander, si nous étions dans une démocratie respectueuse, s’ils étaient accord pour se serrer la ceinture, et supporter, de leur travail et de leurs impôts, ce nouveau poids mort.
Donc Mayotte est en feu, la gendarmerie, envoyée en renfort depuis La Réunion, est sur place, et la Ministre de l’Outre-Mer, Marie-Luce Penchard, a annoncé l’instauration, à partir de janvier 2012, du revenu de solidarité active, à hauteur de 25% du RSA national, et qui ne devait pas être revu avant cinq ans. On connait le courage politique des gouvernements, et l’on s’attend donc à une reculade organisée sous forme d’une augmentation de ces aides. C’est pas grave, on est riche, on va payer.
Reproduction vivement encouragée, avec la mention suivante et le lien ci dessous :
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
Mais qu’est-on aller faire dans cette galère . Nous savions que ça allait nous coûter cher avec en plus toutes les Comoriennes qui viennent accoucher à Mayotte . Mais qui est le responsable de cette énorme bévue????? Simon
Et il n’y a pas moyen de retour en arrière, légalement.
MM. Grumberg et Cohen,
Qui vous a mis dans la galère ? Demandez à ceux qui gouvernaient la France il y a un peu plus de 160 ans !
Pourquoi tout le temps ressortir l’argument du coût quand il s’agit de l’outremer ?
Se pose-t-on la question de combien rapportent la Creuse et la Lozère ? ou par solidarité nationale, Paris, les Bouches-du-Rhône, ou le Nord rééquilibrent les choses ?
Pendant plus de 4 siècles, la France s’est construite en exploitant le continent africain. En 1975, les Mahorais n’ont pas voulu cohabiter aves les 3 autres îles des Comores et la France n’a pas lâché Mayotte. C’est donc qu’elle y a toujours quelque chose à gagner. Etant citoyens français, les Mahorais ne demandent donc que de vivre un minimum comme d’autres citoyens français.
En tant que journaliste à Mayotte, je ne peux pas cautionner vos propos. Les Mahorais ne sont pas comme vous le dites des assistés, ils sont français depuis 1841, bien avant l’Alsace et la Lorraine et ont approuvé à 90% la départementalisation. Pour quelqu’un qui se déclare “vomir le racisme, l’extrême gauche et l’extrême droite”, je trouve que vos propos sont très durs à l’égard d’un territoire que vous ne connaissez manifestement pas. Les témoignages que vous rapportez sont hallucinants, il n’y a jamais eu de manifestants cherchant à mettre le feu à tout ce qui bouge et les barges ne sont pas détruites. Puisque vous donnez des leçons aux médias locaux en les exhortant de dire à la population que l’Etat français n’est pour rien dans cette situation – ce qui est tout à fait faux – vérifiez un peu vos sources, car elles sont totalement fausses.
Marion, faites le point avec vos confrères, parce que vous ne semblez pas tous être d’accord. Voici ce que MayotteHebdo me confirmait, mais de nombreuses sources corroborent : “@Drzz_fr Les prix ont toujours été chers à Mayotte. L’explosion s’est déjà au passage à l’euro en 2002 et petit à petit par la suite.”
Mr Marion avant de dire de telles bêtises sur l’Alsace et la Lorraine allez donc étudier un peu l’histoire de France svp et bien avant le 17 iéme siècle. merci
Elle voulait dire, Nice et la Savoie et non l’Alsace et la Lorraine.
Concernant les prix, je viens de voir ce matin un ancien élu qui rapporte que les prix n’étaient pas aussi élevés il y a 20 ou 30 ans. Donc je rectifie, ce que j’ai rapporté auparavant. Mais avant, il y avait moins de besoins puisque la cueillette, la pêche, la culture des champs suffisait.
L’arrivée de la société de consommation, la volonté de ne plus dormir dans une case en terre battue qui s’envole au moindre cyclone, la possibilité des mahorais de voir ce qui se passe ailleurs grâce aux voyages, a fait le reste.
Quand vous avez un passeport français, vous voyez ce qu’il se passe dans l’Hexagone, vous vous posez légitimement la question “pourquoi, chez moi, on ne peut pas faire ci alors qu’on est en territoire français?”
« pourquoi, chez moi, on ne peut pas faire ci alors qu’on est en territoire français? » et ” la volonté de ne plus dormir dans une case en terre battue”, vous pouvez demander aux chinois la solution. Ils vous diront : “retrousse toi les manches banane, et travaille, dur, encore plus dur, jusqu’à ce que tu puisses t’offrir ce dont tu rêves”.
Je crois que le banane est de trop et inélégant. Ceci étant dit, je ne pense pas que l’on arrivera à se comprendre, malgré des efforts mutuels.
Il y a des gens qui ont travaillé dur et qui en récoltent les fruits aujourd’hui. Pour d’autres, c’est plus difficile et il y aura toujours des gens qui auront plus que d’autre.
Ce que j’essaie de vous faire comprendre, c’est que si vous avez des droits, inscrits dans différents codes et dont vous voyez l’application sur une partie du territoire, vous voulez que ça soit ainsi pour tout.
Pour exemple, l’amende pour non-port de ceinture est à 90 €, alors que le SMIG est à 85% de celui en vigueur sur le reste du territoire national. Allez expliquer que c’est un traitement juste et que selon où il se trouve, le Français (tous les Français, je connais des wazungu qui bossent au SMIG ici) est payé différemment pour un salaire minimum qui théoriquement devrait être le même.
Et c’est comme ça dans beaucoup de domaines. Par exemple, en éducation, avant 1976 (et Mayotte est française depuis 1841), moins de dix écoles seulement ont été construites. Si l’Etat avait respecté la loi Jules Ferry, il y en aurait eu assez pour tous et pas une flopée de gens qui ne savent ni lire, ni écrire le français. Résultat, beaucoup de ces gens non scolarisés à l’époque, sont encore en place dans l’administration sans avoir reçu de formation initiale, ni continue. Après, si on vient les mettre dehors, c’est un peu dur, puisque au départ, ils n’ont pas eu la chance d’être scolarisé. Beaucoup de gens reprochent aux Mahorais de ne pas parler français, mais comment faire quand on n’a pas eu la chance d’aller à l’école ?
Je ne sais pas si cela apporte quelque chose, mais au moins j’aurais tenté.
et c’est un lorrain qui vous parle merci