F. Panama. – son vrai nom restera secret car il craint la répression, est avocat à Alger. Lecteur de Dreuz.Info, il m’a contacté pour me parler de l’Algérie. Voici notre entretien.
Jean-Patrick Grumberg : Quelle est la situation de l’Algérie ?
FP : L’Algérie est candidat à l'explosion mais n’explose pas. Les raisons de la colère ne manquent pourtant pas. Le pays a connu près d'un millier de protestations en 2010, plus de 120 durant le seul mois de mars 2011. Les réactions les plus courantes étant la fermeture des établissements publics ou ceux des municipalités.
Mais ces mouvements ne vont pas nous conduire à l’explosion politique, et cela en raison d’une série de facteurs, notamment l'absence d’organisations capables d’encadrer la rue et transformer la colère sociale en revendications politiques.
La situation ne peut être qualifiée que de « révolution qui dort » du fait de l'accumulation des facteurs qui irritent la rue, et qui pourraient nous conduire à une explosion à tout moment, et menacer le système existant.
Jean-Patrick Grumberg : Le pouvoir en place est-il solide, sa légitimité est-elle remise en cause ?
FP : Parmi les facteurs les plus importants qui peuvent conduire à une révolution en Algérie, se trouve la confiance rompue entre le peuple et les institutions, les partis politiques et les personnalités clefs. En l'absence de légitimité de toutes les composantes de l'arène politique, les autorités ont détruit la crédibilité des partis, et celle des personnalités de l'opposition. Il n'y a pas, en Algérie, de force politique capable de faire des propositions politico-sociales, capable de proposer un projet politique efficace et global, qui pourrait créer une dynamique politique, et sortir le pays paisiblement de sa situation de crise.
Jean-Patrick Grumberg : Et les militaires ?
FP : L’institution militaire a souvent été la colonne vertébrale du pouvoir politique (l'armée et ses divers composantes). Ce mode de fonctionnement aurait pu être efficace si l’institution possédait une direction unifiée, et un objectif clair. Par exemple, face aux groupes armés, au cours des années 90, l'objectif était clair, et il a été atteint, malgré tous les glissements. Mais depuis, l'institution militaire n'ayant pas envisagé de se retirer de la scène politique, elle doit maintenant travailler pour la survie du régime, elle ne peut pas choisir entre la survie du régime et le passage à une nouvelle étape, la mise en place d'un nouveau système, compatible avec les exigences du peuple.
Cette impasse a poussé les militaires a empêcher l'émergence d'une alternative politique au système actuel, sans penser au système qui gouvernera le pays à moyen terme. Le pouvoir militaire a essayé de faire face aux événements, à réagir, mais sans envisager une nouvelle carte politique de l'Algérie.
Jean-Patrick Grumberg : Vous me dites qu’il n’existe pas de contre pouvoir, comment est-ce possible ?
FP : La crise politique en Algérie se résume à une absence d'organisations politiques censées prendre en charge la société. Les partis politiques symbolisent l'opportunisme et la corruption, la poursuite des postes de pouvoir et des richesses, à tout prix. Ces facteurs ont conduit le pays vers la récession, et la stagnation politique, qui se traduit par une mobilisation en baisse lors des manifestations, une activité des politiques eux mêmes parfois rare, et l'indifférence et la déconnexion des citoyens de la vie politique et de la société civile en général.
De ce fait, l’activité partisane dans les élections permet l'accès aux privilèges par les plus organisés. Lors des élections législatives, par exemple, le système électoral utilisé en Algérie garantit aux premiers candidats de chaque parti (tête de liste) l'accès à la députation au parlement, comme aux collectivités locales, ce qui rend la préparation des listes des élections plus importantes que les élections elles-mêmes. Cela a conduit certains candidats à payer l'équivalent de cinquante millions de dinars (plus d'un demi million de dollars) pour réclamer la tête de liste de son parti, qui leur garantit un siège au Parlement, l’accès aux ministres et aux hauts fonctionnaires.
Ce nouveau rôle joué par les partis les a éloigné de leur rôle traditionnel. Comme la population algérienne bouillonne, aucun dirigeant n'a su faire face aux manifestants, ou même leur répondre, parce que les parties ont perdu toute crédibilité.
La crise politique s'est encore aggravée en raison des fluctuations d’anciens cadres du FLN vers d'autres partis ou vers les institutions militaires, et qui agissent souvent au hasard, sans coordination entre elles. Les analystes, en Algérie, trouvent que le noyau dur du système, c'est le DRS, le Département du Renseignement et de la Sécurité, qui agit souvent en coordination avec l'armée, avec la presse, et avec les chefs de partis, depuis les années 90.
Jean-Patrick Grumberg : Dans les autres pays arabes, c’est contre le Président que se cristallisaient les revendications. Qu’en est-il en Algérie ?
FP : En 1999, lorsqu’il est arrivé au pouvoir, le Président Abdelaziz Bouteflika a travaillé à transformer la carte politique, en essayant de devenir l'épicentre du pouvoir, et en nommant ses proches à différents postes. Mais comme Bouteflika connait la nature du système, il a trouvé préférable de partager le pouvoir avec les militaires plutôt que les d'affronter.
Le président Bouteflika souffre d'une maladie « incurable ». Certains disent que c'est un cancer de l’estomac. Dès l’information publiée, les militaires ont tenté de récupérer la partie perdue du pouvoir, ce qui a asphyxié la scène politique en écartant certains proches du Président, et ils ont imposé le Premier ministre Ouyahia, proche des militaires. Aujourd'hui, nul ne peut prendre seul aucune décision, car la structure du pouvoir est devenue complexe, et il faut un consensus, qui est très difficile à atteindre. Il est fort probable que la situation restera inchangée, comme il est aussi clair que le président Bouteflika n'est pas en mesure d'exercer pleinement ses pouvoirs. Mais cette situation paralyse le pays, personne n’ayant vraiment le pouvoir, personne ne prenant de décisions ni d'initiatives, ce qui rend le pays incapable de fonctionner.
Donc on pensait que la maladie du Président était un cancer, mais les officiels algériens ont tout fait pour cacher la vérité. Selon un câble de l’Ambassade Américaine à Alger, révélé par Wikileaks et obtenu par l’agence Reuters, le Président algérien souffrait en effet d’un cancer. « La mystérieuse maladie dont avait souffert le président algérien est le cancer, et non un ulcère de l’estomac comme l’ont suggéré les médias d’Etat », écrivait le 24 février 2011 l’agence Reuters.
Si le document indique que la maladie du président est bel et bien un cancer, il suggère aussi que la pathologie cancéreuse est en rémission et que le Président algérien « pourrait encore vivre plusieurs années ».
« Les documents de Wikileaks, écrit l’agence, suggèrent également que le Président, soutenu par l’armée quand il a été élu chef de l’État en 1999, a par la suite eu des liens difficiles avec les services de renseignement militaire, largement considéré comme un des piliers du pouvoir en Algérie. » Ces révélations, ajoute Reuters, interviennent au moment où Bouteflika tente d’empêcher que la révolte dans le monde arabe n’atteigne l’Algérie.
Cette situation crée une paralysie quasi-totale dans toutes les sphères de la vie politique, car personne ne peut prendre d’initiative, prendre les décisions que la situation du pays exige, ce qui augmente la crise. Les problèmes s'accumulent, sans que le gouvernement arrive à trouver des réponses aux attentes de la rue, et il essaye de gérer la situation avec des anciennes méthodes, obsolètes.
Nul ne peut engager la destitution du Président Bouteflika, ou même s'exprimer sur le sujet, de peur des réactions, car le Président a toujours été un symbole de l'équilibre entre les différents acteurs du pouvoir. Il est considéré comme intouchable, ce qui donne l'impression que tout le monde est menacé, et oblige les différents partis à se rallier autour du Président. Par conséquent, la règle, dans les cercles du pouvoir, est la loyauté envers le commandant, jusqu’au moment de l'installation d'un nouveau chef, qui nous mettra devant le fait accompli.
Jean-Patrick Grumberg : Et donc l’opposition est désorganisée.
FP : Pire que ça. L’opposition est faible, elle ne peut pas prendre le pouvoir, elle est incapable de créer une force politique capable d'imposer une alternative au système.
Jean-Patrick Grumberg : Les islamistes ?
Ils ont servi de levier à cet échec. Le pouvoir a utilisé la recrudescence de la violence et du terrorisme comme argument pour faire pression sur les courants démocratiques, qui eux aussi dénonçaient la violence, et ces mouvements n'ont pas trouvé d’autre débouché politique. Le pouvoir en place s'est donc retrouvé seul, sur une scène politique quasiment vide, et il a décidé de jouer au simulacre en se réconciliant avec le FLN, en le baptisant « parti du pouvoir », ce qui fait qu’aucune force, aujourd'hui, n'est capable de s'emparer du pouvoir. Le terrorisme vaincu, l'opposition démocratique affaiblie, le pays est devenu un butin entre les mains du régime en place.
Jean-Patrick Grumberg : Et les réseaux sociaux, Facebook et Twitter, qui ont permis aux jeunes tunisiens et égyptiens de faire monter la révolte. Pourquoi ne se passe t-il pas la même chose en Algérie ?
FP : Le régime algérien s’est infiltré partout. Il a crée des groupes Facebook pour pousser les gens à s’inscrire, et ce sont des pages qui détectent les adresses IP. C’est une toile d'araignée. Donc personne n’a confiance, tout le monde se méfie de tout le monde, sur internet.
De plus, le régime algérien n'est pas comme les autres régimes arabes.
Jean-Patrick Grumberg : Pas comme Ben Ali ou Mubarak ? En quoi ?
FP : Ben Ali c'est classique, ce sont des anciennes dictatures. En Algérie, il y a une intelligentsia qui guide le pays. L’Algérie a formé, dans les années 70, des élites à Oxford et à Cambridge, et pas uniquement des officiers de « KGB ». Le gouvernement a formé des sociologues, des philosophes… et même des spécialistes en communication. Personne n’imagine que le pouvoir est facile à vaincre !
De plus, le régime algérien a tissé des amitiés à Genève, à Paris et à Londres, et même aux Etats-Unis. Il a de fortes relation avec la DST, avec la DGSE et la DCRI. Et puis il change de stratégie à peu près tous les 10 ans.
Et n’oubliez pas que ce que le monde arabe est en train de vivre, les algériens l'ont vécu en octobre 88. Nous avons vu les islamistes de près. Cela a couté la vie à 250.000 civils.
Jean-Patrick Grumberg : Nous n’avons pas parlé de l’économie.
FP : Vous voulez dire l’échec économique !
A coté de la crise politique, l'Algérie est en train de vivre un échec économique, malgré les 200 milliards de dollars qui dorment dans les caisses. Le Président Bouteflika, lors d'une réunion de travail avec les cadres de la nations, a reconnu son échec à construire un projet économique intégré et homogène, malgré les énormes sommes d'argent dépensées depuis le début de l'amélioration des prix des hydrocarbures.
L’Algérie s'est réfugié derrière une politique d'importation, qui a dépassé pour la première fois depuis indépendance, 50 milliards de dollars en 2010, contre 20 milliards de dollars en 2009. Le gouvernement a essayé de freiner les importation en instaurant une nouvelle loi de finance, sans penser à créer une assise et des bases économiques réelles. Finalement, le gouvernement a cédé en abrogeant toutes les lois qui freinent les importations, à cause de la pénurie des produits de premières nécessité, la colère des importateurs militaires, et la hausse obscène du sucre, de l’huile, etc.
Le gouvernement s’est donc acheté la paix sociale et une trêve politique avec différentes mesures qui facilitent les crédits à la consommation, le crédit pour l'habitat, l’emploi des jeunes, mais ces choix ont fait l’objet de critiques des économistes, car l'argent seul ne suffit pas pour bâtir l'économie et résoudre les problèmes sociaux.
Et je dois aussi vous parler du chômage. C’est l'un des principaux résultats de l'échec économique. Le niveau de chômage reste élevé malgré l'argent versé dans le but de créer des emplois. Selon les chiffres officiels, le chômage a baissé à 11 %. Ce qui sème le doute sur ces chiffres, c'est le fait d'entendre un Ministre Algérien dire que le taux de chômage en Algérie est plus faible qu’en Espagne. La réalité est différente, et les experts estiment que le niveau de chômage est plus proche des 20%, et chez les jeunes, supérieur à 35%.
Après de violentes manifestations au début de l'année, le gouvernement a décidé d'ouvrir les portes de l'emploi pour des milliers de jeunes, mais l'effort est insuffisant en raison de l'incapacité de l'économie algérienne à absorber le nombre de jeunes, qui dépasse la capacité de l'économie nationale. Les jeunes justement, constituent un élément clé dans les manifestations et les actes de violence qui ont lieu chaque jour en Algérie.
Pour clore le tableau, il faut mentionner l’incapacité des entreprises publiques. La baisse de la production de 2,6% au cours des six premiers mois de l’année 2009, et 1,9% pour l'ensemble de l'année dernière, indique une baisse continue de la consommation.
Jean-Patrick Grumberg : J’imagine que si les politiques sont prêts à payer un demi million de dollars pour une tête de liste, c’est que la corruption doit être importante.
FP : La corruption, mais aussi l'effondrement des valeurs. A la marge de l'échec économique, la prévalence de la corruption et l'effondrement des valeurs est devenu une des premières caractéristiques de l'économie algérienne. Les hauts fonctionnaires des institutions publiques sont les premiers accusés dans les affaires de corruption. Cette situation soulève la colère de la rue, en particulier en raison des sacrifices consentis par les Algériens.
Jean-Patrick Grumberg : Avec autant de compteurs dans le rouge, pourquoi la situation en Algérie n'exploserait-elle pas ?
FP : Tous ces indicateurs confirment que la situation en Algérie est proche de l'explosion, et même en tant qu’observateur, on peut se demander comment le pouvoir a su maintenir la situation, devant tous ces motifs qui devraient conduire à des révolutions. Est-ce que l'Algérie vit une situation exceptionnelle qui explique la solidité du système, qui peut lui lui donner plus de vie malgré la colère de la rue ? Comment le pouvoir a su faire face à cette situation, en dépit des protestations ?
La réponse, les facteurs qui ont épargnés le pays d'une nouvelle révolution peuvent être résumés comme suit :
1- Discipline du pouvoir et solidarité de ses composantes.
2- Discipline de l'armée et des forces de sécurité.
3- Une opposition infiltrée, ou domestiquée.
4- Une presse écrite et audiovisuelle infiltrées.
5- L’impossible unité de l'opposition.
6- L'autonomie faible de décision politique.
7- L'utilisation de la « corruption collective » comme moyen de gestion collective.
Les motifs qui devraient nous conduire à une explosion ne sont pas encore traduits en revendications politiques, comme dans les autres pays arabes. Tandis que les manifestations et les grèves continuent à se multiplier de manière significatives, le spectre de l'explosion et de la révolution restent peu probables, parce que la colère n'a pas trouvé le transformateur de ces actes en une action politique.
Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et le lien ci dessous :
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
Depuis son indépendance en 1962, c’est le FNL et donc l’armée qui gouverne en Algérie.La corruption est partout et les algériens dès qu’ils le peuvent partent s’installer en occident ( ce qui ne les empêche pas une fois régularisé de revenir au “bled” régulièrement).Votre interlocuteur a bien décrit la situation de ce pays riche à milliards mais pauvre économiquement et socialement.Ce qui me désole c’est qu’une majorité d’Algériens de France ( Franco-Algériens ou immigrés )par nationalisme trouve leur pays convenable. Peu d’entre eux exprime une volonté de changement.
Il y a vingt-cinq ans la part du PIB algérien hors vente d’hydrocarbure et gaz était de 1%. Je n’ai pas l’impression que les chiffres se soient améliorés.
Tout le secteur étatique ne produit rien, ou si peu, au regard de ce qu’il coûte.
Seuls quelques privés…
Pour la petite histoire.
J’avais un ami Kabyle. Rachid. Un gars formidablement “démerde”. Rachid avait monté un atelier de quincaillerie (avec l’aide d’un vieux pied-noir que sa famille avait hébergé après l’indépendance) qui petit à petit s’était spécialisé dans la production de petit matériel pour l’automobile et les poids lourds : filtres, colliers de serrage, goupilles, pots d’échappement, ce genre de petites pièces.
La toute puissante SONACOM, des dizaines de milliers d’employés, entreprise d’état chargé de la production ou de l’importation de véhicules industriels était devenu son principal client. En cas de panne de véhicules cet établissement était incapable de produire les pièces nécessaires à leur réparation. Il fallait au moins une année pour arriver à faire des commandes à l’étranger pour importer éventuellement la pièce à remplacer. Des centaines – pour ne pas dire des milliers (?) – de véhicules neufs importés étaient ainsi immobilisés et pourrissaient sur pied dans d’immenses parcs autour des installations de la SONACOM. Ils étaient pour la plupart perdus ou phagocytés comme sources de pièces de rechange sans jamais avoir été utilisés.
Il réparait aussi les outils d’usinage de cet établissement quand survenait un casse.
Au final, l’atelier de Rachid est devenu une petite usine spécialisée, propre et moderne. Il devait faire des prouesses pour arriver à importer ses tours et autres outils et machines d’usinage.
A noter que la SONACOM avait fait appel à un cabinet d’audit américain pour résoudre ses problèmes dans les années 80.
La campagne à proximité de l’aéroport d’Alger était pleine de ces bulldozers, dumpers, trax neufs et autres grues sur pneus, neuves également, qui avaient été achetés à grand frais en devises et n’avaient jamais pu être utilisés pour un goupille de chenille cassée ou autres menues avaries. Ces parcs d’engins étaient entourés de clôtures impressionnantes avec miradors et projecteurs pour éviter les vols.
Le cabinet d’audit américain suggéra que la première initiative à prendre était de démanteler les clôtures car il valait mieux que ce matériel soit précisément “volé” pour se mettre enfin alors à travailler sur les chantiers privés que d’être ainsi perdus pour tout-le-monde. L’économie globale en serait gagnante !
Il se sont bien sûr fait virer illico.
Outre les facteurs évoqués par ce témoin, le pseudo printemps arabe devrait (heureusement!) s’arrêter aux portes de l’Algérie et permettre au pouvoir autoritaire du FLN de diriger le pays et pour assez longtemps: récemment Alger a explosé son budget défense en acquérant moult armes pour tenir tête au Maroc et surtout protèger les quelques 1000 km de frontières qui séparent l’Algérie de la Tunisie islamiste et de la Libye djihadiste: un motif réel agité comme un épouvantail à une nation qui a frôlé l’iranisation à la fin des années 1980.
De plus la menace islamiste est bien loin d’être endiguée: le cancer aqmi prolifère.
Souvenez-vous le 27 août dernier: un attentat-suicide perpétré par les terroristes islamistes a frappé l’ Académie militaire de Cherchell (18 morts, env. 30 blessés): un “avertissement” qui a été réitéré en septembre par deux autres attaques similaires,visant encore des soldats,
symbole du pouvoir militaire en place.
Cela étant, l’Algérie de Bouteflika aussi critiquable soit elle n’est ni la despotique “voyoucratie” de Zaba qui a sévi pendant plus de 24 ans, ni la dictature de Kadhafou, tyran alignant prés de 42 ans de règne. L’Algérie est dotée d’institutions et surtout d’une constitution .
Sur le plan économique, on peut déplorer une gabegie et une corruption galopantes: ce pays qui dispose de considérables réserves d’or (173.6 tonnes d’or, première réserve de l’Afrique) a découvert des gisements de pétrole faramineux qui ne seront pas exploités: l’oligarchie est rassasiée, après elle, le déluge.
Difficile société algérienne, dans laquelle l’entrepreneuriat n’est pas encouragé et où les Algériens s’enlisent dans l’assistanat: à chaque tentative de “dé-subventionner” un produit alimentaire, c’est la colère qui s’exprime (d’où les nombreuses manif du mois de mars) avec en toile de fonds des caciques à la Mouradia qui font la sourde oreille à toutes les revendications. Dont certaines fort légitimes.
Concernant le monopartisme de fait qui écrase la scène politique algérienne, il me semble qu’il faille ajouter à l’accaparement du pouvoir par le FLN, un opportunisme de l’opposition qui alimente ce système : une grande partie des têtes d’affiches de l’opposition se sont assises sur leurs idéaux démocratiques en échange d’un fauteuil ministériel. C’est le cas notamment de la sinistre de la Culture, Khalida Toumi (qui se démène compulsivement à vouloir “déjudaiser” la culture algérienne): qu’elle est loin derrière elle cette “Algérienne debout” qui arborait des convictions progressistes et démocratiques, porteuses d’espoir! Cette même K. Toumi a envoyé en prison Mohamed Benchikou, un journaliste ayant publié une biographie sur A. Bouteflika, la même qui frappe tout et n’importe qui de censure…difficile contexte où la presse algérienne, qui évolue à pas de fourmi pourrait elle aussi se retrouver baillonner.
En outre,il me semble qu’aujourd’hui les réelles aspirations démocratiques soient portées aujourd’hui que par les Berbéristes, et Ferhat Mehenni , chef de gouvernement autonome de Kabylie en exil (un ancien du RCD qui a courageusement et tragiquement pointé les connivences clientelistes entre le RCD et le FLN): quel avenir pour la Kabylie?
A moyenne échéance, la question de l’unité nationale de la “République Algérienne Démocratique et Populaire”, d’essence arabe et islamique pourrait se poser.
En attendant: quid de l’après-Bouteflika, vieux président miné par la maladie? Le rais est mort, vive le rais: les caciques de la Mouradia ont encore quelques beaux jours devant eux .
exactement l’Algérie n’est pas une dictature classique c’est une dictature qui a sue se mettre a jour grâce a ses réserves intellectuelles et de ces vieux amis.
la situation en Algérie n’explosera pas car tout est maitrisé dans l’absence d’une opposition capable de prendre le relais,
Sarko et BHL n’écoute pas la DST et n’écoute pas l DCRI et la DGSE car l’explosion de l’Algérie c’est l’explosion de l’Afrique du nord c’est a dire que c’est le visage de la méditerrané qui va changer 38 millions d’habitants qui seront candidats a l’exile….des marrées humaines en Europe qui serait leurs prochaine destination .
la chute des frontière entre la lybie et l’Algérie fera alliance de la CNT avec l’aqmi en Algérie ………..une véritable poudrière.
biensur l’explosion en Algérie va encourager encore la spéculation en hydrocarbure et une forte raison aussi a une coupure du GAZ vers l’Europe.
les atouts d’Algérie c’est cela ce qui ne va pas aider bcps ni la région ni personne …….
en plus de ses richesses : minerais divers, or, pétrole, gaz…et des terres qui pouvaient nourrir toutes la population en complète autarcie l’algérie avait les têtes, les bras et mêmes les jambez nécessaires. pourquoi cela n’a-t-il pas marché ? ce ne peut-être que la faute aux différents dirigeants
ca bouge en algerie et en egypte,ils veulent plus de liberte
regardez ce blog
http://arebelsdiary.blogspot.com/?zx=e978ace7c69c55e
Entre Algériens on se connait. On peut bluffer un jeune impatient de changement et prêt à n’importe quel aventure sans voir la feuille de route ni le pilote mais à un vieux singe on ne lui apprend pas à faire la grimace. Il ne s’agit pas pour nous en dénonçant l’opposition contestable de dire que la mauvaise gouvernance actuelle est non contestable ou qu’elle doit rester confinant l’Algérie dans la médiocrité, la misère et l’errance.
L’Algérie ne doit pas sortir du règne des Hnouchas pour tomber dans celui des Rtilates. Elle ne va pas tomber d’une révolution de héros à une mémoire de traitres. Elle mérite mieux que celà au moins en hommage à ses Martyrs et à l’attente légitime de sa jeunesse et des talents qu’elle recèle.
L’Algérie a été mise sous embargo international, sous la gouvernance de Zeroual, sans que cela ne soit décrété d’une manière officielle, il a fallu le retour de Bouteflika et sa poignée de main avec Ehud Barak lors des obsèques du roi Mohamed 5 et autres concessions pour voir cet embargo se lever progressivement.
Tout cela et bien d’autres choses nous demandent à être et à rester très lucide dans ce monde et à se montrer critiques et vigilants sur les Araignées du LQA. Je prends deux specimens comme cas d’étude du règne des arachnoïdes qui veulent gouverner l’Algérie ou faire semblant de vouloir la gouverner ou changer sa gouvernance
Entre Algériens on se connait. On peut bluffer un jeune impatient de changement et prêt à n’importe quel aventure sans voir la feuille de route ni le pilote mais à un vieux singe on ne lui apprend pas à faire la grimace. Il ne s’agit pas pour nous en dénonçant l’opposition contestable de dire que la mauvaise gouvernance actuelle est non contestable ou qu’elle doit rester confinant l’Algérie dans la médiocrité, la misère et l’errance.
L’Algérie ne doit pas sortir du règne des Hnouchas pour tomber dans celui des Rtilates. Elle ne va pas tomber d’une révolution de héros à une mémoire de traitres. Elle mérite mieux que celà au moins en hommage à ses Martyrs et à l’attente légitime de sa jeunesse et des talents qu’elle recèle.
juste une question : quand bouteflicka est venu se faire soigner en france (ce qui n’est pas possible pour la quasi totalité de ses concitoyens) qui a payé l’addition ???????
@Azoi
La France bien sûr avec sa culpabilité sempiternellement mal dirigée..
Concernant les concitoyens de Bouteflika, combien bénéficient, entre autres étrangers de l’AME (Aide Médicale d’Etat)? C’est pas la quasi-totalité, mais une part bien conséquente et ces abus ont largement accentué le déficit de la Sécu.
“Les partis politiques symbolisent l’opportunisme et la corruption, la poursuite des postes de pouvoir et des richesses, à tout prix.” : comme Fillon-Dati à Paris ? 🙂
pour un dirigeant algérien pour se faire soigner en France c’est pas gratuit c’est le trésor public algérien qui paye la totalité des soins.
nous les français on est des grandes gueules, on a oublié les 132 ans de génocide culturel et humanitaire causé par l’administration coloniale et le pillage de la ville d’Alger par les forces coloniales et on se rappelle juste de ce qu’on veux …..arrêtez on est les derniers de l’Europe.
faut parler salaire de sarko , et sa retraite et ses affaires louches avec kadhaffi
“albert ben chouchane”
Vous avez des sources (fiables!) qui prouveraient que “c’est le trésor public algérien qui paye la totalité des soins”???
Vous semblez ignorer l’excès de libéralités de la France, grande et (trop) généreuse : il existe bel et bien cher monsieur des accords en matière de santé où les soins dispensés sur notre territoire aux Algériens sont PAYES par la France, enfin ses contribuables surtout. Que les Français aient un lien avec la colonisation française ou pas, toutes ces “grandes gueules” comme vous les appelez mettent la main à la poche, hélas!!!
On peut toujours discuter du bien-fondé ou pas de la colonisation, mais de grâce, faites vôtre le mot d’Albert Camus (tiens un colon, pilleur lui aussi sans doute…): “Mal nommer les choses c’est ajouter au malheur du monde” et ouvrez un dictionnaire pour vérifier le sens du mot “génocide”.
Encore un repentiste ?
Vous avez vu Alger en 1830 ? Vous l’avez vue, en 1962 ? Vous l’avez vue, en 2011 ? Et Oran, et Bône, et Philippeville, et Constantine, et Mostaganem ? et les défrichements ? et les voies de communication et…
Qui a pillé quoi et qui a « génocidé » qui ?
Ça se discute.
Mr Yves je ne suis pas un repentiste je suis tout simplement né dans ce pays et ce que on a construit nous les français c’est pour le bien de la France et pas le bien des indigènes en tant que juif indigène je sais que est ce que c’est .
on a rien fait pour eux c’est ça le génocide c’est en sortant de ce pays on a laissé derrière nous 4 médecins 2 lignes téléphonique qui marche , 3 ingénieurs et 5 avocats ……. on est resté chez eux 132 ans et on a même pas su leurs dire au revoir en arabe ………….pendant 132 ans il ny’vait pas de mixité , pas de métissage………….et maintenant mon cher toulousain que est ce que vous faites sur ce site c’est pas amour des algériens ou pour les narguer ? ben mon cher veto je te connais et je te voit venir avec tes gros sabots.
Mr Albert,
tu me connais… excuse-moi, je ne te remets pas.
1962, tu te rappelles, c’était la valise ou le cercueil (ce n’est pas raciste, ça, ni « génocidaire »). Alors qu’allions-nous laisser, en plus des villes, des cultures, des infrastructures… le tout en état de marche (« 2 lignes téléphonique qui marche » : tu n’exagères pas à peine ?)? Notre peau ? Et encore il aurait fallu dire « au revoir » (et aussi merci, sans doute !) ?
C’était « pour les français, pas pour les algériens » : c’était pour tout le monde (au passage, les français d’Algérie étaient aussi les algériens). Tout le monde profitait (ou finirait bien par profiter : tu vois, je ne suis pas aveugle) de cette prospérité, eût-on « donné du temps au temps ».
Le métissage et ma mixité ? Ils n’étaient pas moins pratiqués qu’aujourd’hui en France entre les communautés.
Qu’as-tu fait pour l’Algérie depuis 1962 ? Tu l’as regardée s’enfoncer en te disant « tout est bien » (puisqu’il n’y a plus ces maudits européens) ? Pourquoi les juifs sont-ils partis, eux qui n’étaient pas des « intrus » ?
Ce site, j’y suis depuis plus longtemps que toi, je n’y nargue personne même si j’ironise parfois, et je l’apprécie pour son humanisme vigilant et courageux. Tu me diras de quels « gros sabots » je me chausse, parce que là, je suis un peu bête. Mais peut-être hors blog, ce n’est pas son rôle, et ce sera plus courageux.
Eh bien ce n’est pas compliqué, il faut exiger que la France remettre l’Algérie dans l’état dans lequel elle se trouvait avant le « génocide culturel et humanitaire causé par l’administration coloniale ». Il y aurait bien un petit problème tout de même, du fait que l’Algérie n’existait pas avant 1830, mais je vous renvoie à la lettre ouverte de quelqu’un qui sait, pour l’avoir vécu, de quoi il parle (histoire de changer un peu).
Lettre ouverte à Monsieur Bouteflika,
Président de la République algérienne
une libre opinion d’André Savelli, professeur agrégé au Val de Grâce
Monsieur le Président,
En brandissant l’injure du génocide de l’identité algérienne par la France, vous saviez bien que cette identité n’a jamais existé avant 1830. Ferrat Abbas et les premiers nationalistes avouaient l’avoir cherchée en vain. Vous demandez maintenant repentance pour barbarie : vous inversez les rôles !
C’était le Maghreb ou l’Ifriqiya, de la Libye au Maroc. Les populations, d’origine phénicienne (punique), berbère (numide) et romaine, étaient, avant le VIIIe siècle, en grande partie chrétiennes (500 évêchés dont celui d’Hippone / Annaba, avec Saint Augustin). Ces régions agricoles étaient prospères.
Faut-il oublier que les Arabes, nomades venant du Moyen Orient, récemment islamisés, ont envahi le Maghreb et converti de force, «béçif» (par l’épée), toutes ces populations.
«Combattez vos ennemis dans la guerre entreprise pour la religion… Tuez vos ennemis partout où vous les trouverez» (Coran, sourate II, 186-7). Ce motif religieux était élargi par celui de faire du butin, argent, pierreries, trésor, bétail, et aussi bétail humain, ramenant par troupeaux des centaines de milliers d’esclaves berbères ; ceci légitimé par le Coran comme récompense aux combattants de la guerre sainte (XLVIII, 19, 20). Et après quelques siècles de domination arabe islamique, il ne restait plus rien de l’ère punico romano berbère si riche, que des ruines (Abder-Rahman ibn Khaldoun el Hadrami, Histoire des Berbères,T I, p.36-37,40,45-46 ; 1382) .
Faut-il oublier aussi que les Turcs Ottomans ont envahi le Maghreb pendant trois siècles, maintenant les tribus arabes et berbères en semi esclavage, malgré la même religion, les laissant se battre entre elles. Faut-il oublier que ces Turcs ont développé la piraterie maritime, en utilisant leurs esclaves. Ces pirates barbaresques arraisonnaient tous les navires de commerce en Méditerranée, permettant, outre le butin, un trafic d’esclaves chrétiens, hommes, femmes et enfants. Dans l’Alger des corsaires du XVIe siècle, il y avait plus de 30.000 esclaves enchaînés. D’où les tentatives de destruction de ces bases depuis Charles Quint, puis les bombardements anglais, hollandais et même américain… Les beys d’Alger et des autres villes se maintenaient par la ruse et la force, ainsi celui de Constantine, destitué à notre venue, ayant avoué avoir fait trancher 12 000 têtes pendant son règne.
L’esclavage existait en Afrique depuis des lustres
Faut-il oublier que l’esclavage existait en Afrique depuis des lustres et existe toujours. Les familles aisées musulmanes avaient toutes leurs esclaves africains. Les premiers esclavagistes, Monsieur le Président, étaient les négriers noirs eux-mêmes qui vendaient leurs frères aux Musulmans du Moyen Orient, aux Indes et en Afrique (du Nord surtout), des siècles avant l’apparition de la triangulaire avec les Amériques et les Antilles, ce qui n’excuse en rien cette dernière, même si les esclaves domestiques étaient souvent bien traités.
Faut-il oublier qu’en 1830, les Français sont venus à Alger détruire les repaires barbaresques ottomans qui pillaient la Méditerranée, libérer les esclaves et, finalement, affranchir du joug turc les tribus arabes et berbères opprimées.
Faut-il oublier qu’en 1830, il y avait à peu près 5 000 Turcs, 100 000 Koulouglis, 350 000 Arabes et 400 000 Berbères dans cette région du Maghreb où n’avait jamais existé de pays organisé depuis les Romains. Chaque tribu faisait sa loi et combattait les autres, ce que l’Empire Ottoman favorisait, divisant pour régner.
Faut-il oublier qu’en 1830 les populations étaient sous développées, soumises aux épidémies et au paludisme. Les talebs les plus évolués qui servaient de toubibs (les hakems), suivaient les recettes du grand savant «Bou Krat» (ou plutôt Hippocrate), vieilles de plus de 2 000 ans. La médecine avait quand même sérieusement évolué depuis !
La France a soigné toutes les populations du Maghreb
Faut-il oublier qu’à l’inverse du génocide, ou plutôt du massacre arménien par les Turcs, du massacre amérindien par les Américains, du massacre aborigène par les Anglais et du massacre romano-berbère par les Arabes entre l’an 700 et 1500, la France a soigné, grâce à ses médecins (militaires au début puis civils) toutes les populations du Maghreb, les amenant de moins d’un million en 1830 en Algérie, à dix millions en 1962.
Faut-il oublier que la France a respecté la langue arabe, l’imposant même au détriment du berbère, du tamashek et des autres dialectes, et a respecté la religion (ce que n’avaient pas fait les Arabes, forçant les berbères chrétiens à s’islamiser pour ne pas être tués, d’où le nom de «kabyle» – j’accepte).
Faut-il oublier qu’en 1962 la France a laissé en Algérie, malgré des fautes graves et des injustices, une population à la démographie galopante, souvent encore trop pauvre – il manquait du temps pour passer du moyen âge au XXe siècle – mais en bonne santé, une agriculture redevenue riche grâce aux travaux des Jardins d’Essais, des usines, des barrages, des mines, du pétrole, du gaz, des ports, des aéroports, un réseau routier et ferré, des écoles,un Institut Pasteur, des hôpitaux et une université, la poste… Il n’existait rien avant 1830. Cette mise en place d’une infrastructure durable, et le désarmement des tribus, a été capital pour l’Etat naissant de l’Algérie.
Faut-il oublier que les colons français ont asséché, entre autres, les marécages palustres de la Mitidja, y laissant de nombreux morts, pour en faire la plaine la plus fertile d’Algérie, un grenier à fruits et légumes, transformée, depuis leur départ, en zone de friche industrielle.
Faut-il oublier que la France a permis aux institutions de passer, progressivement, de l’état tribal à un Etat nation, et aux hommes de la sujétion à la citoyenneté en construction, de façon, il est vrai, insuffisamment rapide. Le colonialisme, ou plutôt la colonisation a projeté le Maghreb, à travers l’Algérie, dans l’ère de la mondialisation.
Faut-il oublier qu’en 1962, un million d’européens ont dû quitter l’Algérie, abandonnant leurs biens pour ne pas être assassinés ou, au mieux, de devenir des habitants de seconde zone, des dhimmis, méprisés et brimés, comme dans beaucoup de pays islamisés. Il en est de même de quelques cent mille israélites dont nombre d’ancêtres s’étaient pourtant installés, là, 1000 ans avant que le premier arabe musulman ne s’y établisse. Etait-ce une guerre d’indépendance ou encore de religion ?
Faut-il oublier qu’à notre départ en 1962, outre au moins 75.000 Harkis, sauvagement assassinés, véritable crime contre l’humanité, et des milliers d’européens tués ou disparus, après ou avant, il y a eu plus de200.000 tués dans le peuple algérien qui refusait un parti unique , beaucoup plus que pendant la guerre d’Algérie. C’est cette guerre d’indépendance, avec ses cruautés et ses horreurs de part et d’autre, qui a fondé l’identité algérienne. Les hommes sont ainsi faits !
Monsieur le Président, vous savez que la France forme de bons médecins, comme de bons enseignants. Vous avez choisi, avec votre premier ministre, de vous faire soigner par mes confrères du Val de Grâce. L’un d’eux, Lucien Baudens, créa la première Ecole de médecine d’Alger en 1832, insistant pour y recevoir des élèves autochtones. Ces rappels historiques vous inciteront, peut-être, Monsieur le Président, à reconnaître que la France vous a laissé un pays riche, qu’elle a su et pu forger, grâce au travail de toutes les populations, des plus pauvres aux plus aisées – ces dernières ayant souvent connu des débuts très précaires -. La France a aussi créé son nom qui a remplacé celui de Barbarie. Personne ne vous demandera de faire acte de repentance pour l’avoir laissé péricliter, mais comment expliquer que tant de vos sujets, tous les jours, quittent l’Algérie pour la France ?
En fait, le passé, diabolisé, désinformé, n’est-il pas utilisé pour permettre la mainmise d’un groupe sur le territoire algérien ? Je présente mes respects au Président de la République, car j’honore cette fonction.
Un citoyen français,
André Savelli,
Professeur agrégé du Val de Grâce.
Bravo!
une très belle lettre bien écrite qui cite uniquement les bienfaits de la colonisation au Maghreb.
En 1812, Napoléon, stupéfait de voir Moscou en feu aurait dit3:« Cela dépasse tout : c’est une guerre d’extermination, c’est une tactique horrible, sans précédent dans l’histoire de la civilisation. Brûler ses propres villes ! Le démon inspire ces gens. Des barbares. Quelle résolution farouche, quelle audace. »
Les estimations contemporaines de la population algérienne avant la conquête française de 1830 oscillent entre 3 et 5 millions d’habitants13. La population connaîtra un recul quasiment constant durant la période de conquête jusqu’à son étiage en 1872, ne retrouvant finalement un niveau de trois millions d’habitants qu’en 1890. On peut découper cette période de l’évolution démographique algérienne en trois phases. De 1830 à 1856, sa population tombe de 3 à moins de 2,5 millions. Elle remonte ensuite jusqu’à 2,7 millions en 1861 avant de connaître sa chute la plus brutale à 2,1 millions en 187114.
La diminution observée lors de la première phase de conquête tient pour une grande part dans la violence des méthodes utilisées par l’armée française, attestée par de nombreux témoignages. De retour d’un voyage d’enquête en Algérie, Tocqueville écrit que « nous faisons la guerre de façon beaucoup plus barbare que les Arabes eux-mêmes […] c’est quant à présent de leur côté que se situe la civilisation. »15 L’objectif de la « pacification » est comme le déclare le colonel de Montagnac d’« anéantir tout ce qui ne rampera à nos pieds comme des chiens »16. La politique de la terre brûlée, décidée par le gouverneur général Bugeaud, a des effets dévastateurs sur les équilibres socio-économique et alimentaire du pays : « nous tirons peu de coup de fusil, nous brûlons tous les douars, tous les villages, toutes les cahutes ; l’ennemi fuit partout en emmenant ses troupeaux »17. Selon Olivier Le Cour Grandmaison, la colonisation de l’Algérie se serait ainsi traduite par l’extermination du tiers de la population, dont les causes multiples (massacres, déportations, famines ou encore épidémies) seraient étroitement liées entre elles18.
Après l’accalmie consécutive à la fin de la première phase de conquête, la période 1866-1872 voit à nouveau se creuser le déficit démographique algérien. En raison d’un cycle de six années où se mêlent les répressions de l’armée française, un tremblement de terre, le développement d’une épidémie de choléra et de la famine qui sévit en 1868, la population diminue de plus de 500 000 personnes19. Selon Augustin Bernard la famine de 1868 serait responsable à elle seule de 300 000 à 500 000 morts20.
Les déportations massives: Des tribus entières ont fait l’objet de déportations et de bannissement. Les grandes familles Maures (d’origine espagnole) de Tlemcen s’exilent en Orient (au Levant) tandis que d’autres émigrent ailleurs. Les tribus jugées trop turbulentes sont bannies et certaines se réfugient en Tunisie et au Maroc, voire en Syrie. D’autres tribus sont déportées en Nouvelle Calédonie ou en Guyane.
La crise démographique est telle que, dans une étude démographique de plus de trois cent pages sur l’Algérie, le Docteur René Ricoux, chef des travaux de la statistique démographique et médicale au bureau de statistique du gouvernement général de l’Algérie, prévoit tout simplement la disparition des «indigènes» algériens21. Le phénomène est interprété comme une conséquence des opérations militaires françaises mais aussi des conditions nouvelles imposées aux indigènes dont les caractéristiques les condamnent « à une lente mais inéluctable disparition ». Pour le professeur Ricoux comme pour nombre de ses contemporains des milieux scientifiques, une loi de la sélection naturelle voue les races les « plus faibles » à disparaître devant les races « supérieures ».
Les prévisions du démographe Ricoux n’advinrent jamais : une fois terminée la phase de conquête du pays, la population algérienne connut une croissance continue. La fréquence, la virulence et l’extension géographique des épidémies, reculèrent peu à peu à partir de 1880 ou 1890, avec l’installation de l’administration civile, la fin des opérations de « pacification » et des déplacement de populations, l’amélioration de l’alimentation et, après la Première Guerre mondiale, la généralisation des contrôles sanitaires ou l’amélioration progressive de l’hygiène dans les villes. Il faudra néanmoins attendre la fin des années 1940 pour les voir disparaitre de la région.
Algériens du Pacifique
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Les Algériens du Pacifique, aussi connus sous le nom de Kabyles du Pacifique sont des Algériens, hommes et femmes, déportés au bagne de Nouvelle-Calédonie pour avoir participé aux insurrections de 1870-71 en Algérie et notamment à la révolte des Mokrani.
Sommaire
L’errance pénitentiaire[modifier]
Arrêtés en 1871, leur procès a lieu à Constantine en 1873 pour 212 accusés. La plupart est condamnée et envoyée dans les geôles de France métropolitaine, d’abord à Château-d’Oléron ou à Saint-Martin-de-Ré, puis ces dépôts devant fermer, ils sont transférés au fort de Quélern (près de Brest). Vingt-neuf d’entre eux sont laissés à Oran, ce qui embarrasse le gouverneur de l’Algérie qui envisage un temps de les envoyer aux îles Marquises. Ils sont finalement envoyés au fort de Quélern, en passant par Marseille. Un autre groupe partage à Thouars la peine des communards.
En plus de la complexité des navettes interministérielles, la confusion vient du fait qu’en principe les transportés doivent rejoindre la Guyane française, tandis que les déportés vont jusqu’en Nouvelle-Calédonie.
La vie en Nouvelle-Calédonie[modifier]
Il existe peu de documents sur les déportés en Nouvelle-Calédonie, hormis les documents militaires et de l’administration pénitentiaire, et les témoignages des anciens communards déportés avec eux. Alors que les communards déportés ont pu bénéficier d’une amnistie en 1880, les Kabyles du Pacifique restent exilés à des milliers de kilomètres de leur terre malgré les campagnes de sensibilisation de l’opinion française auxquelles participent les communards de retour à Paris. Cette amnistie intervient en 1895, et ils sont autorisés à rentrer en Algérie en 1904, soit 33 ans après leur condamnation.
Quelques descendants des déportés continuent à vivre en Nouvelle-Calédonie. Il existe à Nessadiou, au sud de Bourail, un lieu appelé usuellement « Cimetière des Arabes de Nessadiou ». Dans la cinquième commune de l’île des Pins, qui se trouve tout à fait au Sud de l’île sur les terres de la tribu de Gadji, furent assignés quelques déportés.
Parmi ces descendants, Jean-Pierre Aïfa, né le 31 octobre 19381, surnommé « le calife », est devenu maire de Bourail de 1977 à 2001 et à nouveau depuis 2008 ; il fut également président de l’Assemblée territoriale à plusieurs reprises.
Politique de la terre brûlée
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La politique de la terre brûlée est une tactique française consistant à pratiquer les destructions les plus importantes possibles, impliquant, en cas de conflit militaire, de détruire ou d’endommager gravement ressources, moyens de production, infrastructures, bâtiments ou nature environnante, de manière à les rendre inutilisables par l’adversaire.
Cela peut concerner une tactique offensive, consistant à ravager les territoires de l’adversaire afin de l’empêcher de reconstituer ses forces ou de trouver un refuge, ou bien une tactique défensive consistant, face à une armée d’invasion, à se déplacer ou à se retirer (retraite) en détruisant ou en brûlant tout derrière soi (habitations, récoltes, bétail, routes, ponts, moyens de communications et de production), afin d’ôter à l’ennemi toute possibilité de ravitaillement.
Au sens figuré, cette expression désigne aussi l’attitude d’une personne qui, risquant de perdre face à un adversaire, saccage la place que celui-ci s’apprête à prendre afin de minimiser ses gains et de gêner toute progression ultérieure.
Le régime de l’indigénat est une législation d’exception et un ensemble de pratiques utilisées dans les colonies françaises depuis le milieu du XIXe siècle jusqu’après la Seconde Guerre mondiale. La législation de conquête mise en place en Algérie dès 1834, y est confirmée par la loi du 28 juin 18811. Des décret en étendent peu à peu la pratique, sous des formes variées, à l’ensemble de l’empire colonial français à partir de 1881. Il s’agit d’une justice administrative qui s’applique aux seules personnes définies comme «indigènes». Elle ne respecte pas les principes généraux du droit français, en particulier en autorisant des sanctions collectives, des déportations d’habitants et en sanctionnant des pratiques que la loi n’interdit pas, sans défense ni possibilité d’appel.
Cette ensemble de pratiques est resté disparate, et si l’on parle fréquemment de Code de l’indigénat, il ne s’agit pas d’un texte unique. L’indigénat est aboli en 1946 mais certaines pratiques perdurent jusqu’aux indépendances 2.
Des pratiques du même ordre se retrouvent dans les empires britannique (indirect rule), portugais, allemand, italien, belge ou néerlandais. Ce statut légal discriminatoire attribué aux populations autochtones est rapproché par certains auteurs de l’apartheid pratiqué en Afrique du Sud3,4.
L’Algérie française constitue, dès 1830, la première colonie française moderne. Le traité de capitulation du dey d’Alger stipule que la France s’engage à ne pas porter atteinte à la liberté des habitants et à leur religion.
Après que la Cour d’Appel d’Alger a reconnu la qualité de français aux indigènes algériens le 24 février 18625, le sénatus-consulte du 1er juillet 1865, édicte que «l’indigène musulman est français» (art. 1er) et que «l’indigène israélite est français» (art. 2). Néanmoins, une jurisprudence constante ne leur confère pas la citoyenneté française, ce sont des sujets, sauf à faire une demande de naturalisation. Le 24 octobre 1870, les décrets dit «Crémieux» accordent la citoyenneté française aux «israélites algériens», sauf ceux du Mzab qui ne fait alors pas partie de l’Algérie française6.
Le 9 février 1875, est publié un arrêté local sur les infractions pénales de l’indigénat dans la préfecture d’Alger. Il est modifié et étendu à l’ensemble de l’Algérie par la loi du 28 juin 1881. Ces infractions s’ajoutent aux délits ordinaires.
Dans les autres colonies, régies par décrets, un système comparable est institué, d’abord hors d’Afrique, en Cochinchine dès le 25 mai 1881, puis à la Nouvelle Calédonie (18/7/1887). Le texte indochinois est adapté au Sénégal par un décret du 30 septembre 1887. C’est ce dernier texte qui sert de base à l’extension du système à l’ensemble de l’AOF (21/11/1904), à Madagascar (13/11/1899), puis à l’AEF (31/5/1910)7 et enfin en Côte française des Somalis (1912). Après la Première Guerre mondiale, s’ajoutent les anciennes colonies allemandes récupérées par la France, le Togo et le Cameroun.
Le régime de l’indigénat établit un statut d’exception pour les habitants «autochtones» de l’Algérie. Il est établi par les militaires à partir de 1830 dans les zones conquises, puis perdure avant d’être formalisé dans les années 1870.
La loi du 17 juillet 1874, relative aux incendies de forêt, est la première à prévoir des sanctions particulières et exceptionnelles pour les indigènes d’Algérie. La loi du 28 juin 1881 étend largement ce statut particulier. Sa durée étant limitée dans le temps, elle est ensuite régulièrement reconduite.
Une première loi, du 27 juin 1888, proroge, pour deux ans la loi du 28 juin 18818. D’autres prolongations sont régulièrement votées. Les fonctions d’officiers de police judiciaire sont conférées aux administrateurs-adjoints des communes mixtes, par décret du 3 octobre 18889.
En matière pénale, les «indigènes» sont assujettis aux lois françaises, mais il leur est ajouté un régime d’exception. Il comprend des infractions et des peines particulières (internement, amende et séquestre) et exorbitantes, qui varient dans le temps et peuvent être collectives. En matière civile (état civil, mariage, héritage, etc.), les habitants dépendent par ailleurs de la juridiction de leur statut (en application est-il dit du traité de capitulation), le plus souvent la justice musulmane exercée par des «cadi» pour les autochtones et la justice «ordinaire» pour les Européens.
En 1845, une ordonnance royale établit trois types d’administration en Algérie. Les zones où une partie substantielle de la population est européenne (colons élus maires) sont déclarées communes de plein exercice. Les communes mixtes comprennent une large majorité non-européenne mais des administrateurs français (caïds). Les communes dites indigènes sont des zones reculées et seulement partiellement pacifiées : elles suivent le régime du sabre imposé par les militaires en poste.
Dès 1874, une liste de 27 infractions spéciales est dressée spécifiquement à destination des indigènes10. À partir de 188111, les infractions spéciales suivantes (notamment) sont ajoutées : acte irrespectueux, réunion sans autorisation, départ du territoire de la commune sans permis de voyage (suppression de la liberté de circulation), propos offensant vis-à-vis d’un agent de l’autorité, même en dehors de ses fonctions12. Ces peines restreignent considérablement les libertés des indigènes et des confiscations vont permettre l’appropriation de leurs terres3.
Les indigènes bénéficient du droit de vote limité. Ils participent ainsi notamment à l’élection des collèges musulmans des conseils municipaux. Ces derniers sont évidemment minoritaires au sein des conseils alors que la population musulmane est le plus souvent majoritaire au niveau démographique. Les musulmans représentent un cinquième du conseil jusqu’en 1919, puis un tiers.
Voila la colonisation et la civilisation française « […] il faut bien s’imaginer qu’un peuple puissant et civilisé comme le nôtre exerce par le seul fait de la supériorité de ses lumières une influence presque invincible sur de petites peuplades à peu près barbares ; et que, pour forcer celles-ci à s’incorporer à lui, il lui suffit de pouvoir établir des rapports durables avec elles13. »
après le 19 mars 1962
Dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée, le président de la République a invité à Paris les chefs d’états des pays riverains de la méditerranée, parmi lesquels le président algérien Abdelaziz Boutéflika.
Les français, dont les Harkis, dans leur ensemble, n’ont pas oublié ses déclarations lors de sa visite officielle en juin 2000. Dans le JT de 20 heures de France 2, il avait qualifié les Harkis de « collabos » sous-entendant par là que les français s’étaient conduits en Algérie comme les nazis le firent en France durant la seconde guerre mondiale.
Cette diatribe, iconoclaste et inutile dans le cadre d’une visite officielle avait suscité de nombreuses réactions dont celle du président de la République, Jacques CHIRAC, qui s’était déclaré « choqué » par les propos de son homologue algérien lors de son interview du 14 juillet 2000.
La présence de Monsieur BOUTEFLIKA en France n’est pas souhaitable tant qu’il ne sera pas revenu sur ses propos scandaleux de juin 2000 et présenté des excuses circonstanciées aux Français, aux Harkis et à leurs familles.
Les séquelles de la guerre d’Algérie provoquent encore aujourd’hui des réactions fortes des deux côtés de la méditerranée et c’est se conduire en irresponsable que de jeter encore de l’huile sur le feu. C’est pourquoi les peuples algériens et français doivent dépasser les passions du passé et se tourner résolument vers l’avenir afin d’écrire une nouvelle page de leur histoire.
Se tourner vers l’avenir n’implique pas l’oubli du passé bien au contraire ! Des deux côtés de la méditerranée, un travail sérieux et impartial doit être entamé pour rétablir la complexité de la guerre d’Algérie ainsi que les responsabilités des uns et des autres.
Pour leur part, les Harkis réclament que toute la vérité soit faite sur le massacre de 150 000 personnes, femmes et enfants compris, par le FLN dans sa quête de revanche au lendemain du cessez-le-feu du 19 mars 1962.
Sans oublier les nombreuses victimes européennes et militaires français assassinés ou disparus après les Accords d’Evian.
Ce n’est qu’à ce prix que les relations franco-algériennes pourront s’apaiser et se normaliser.
Bouteflika est despotique, convaincu du caractère messianique de sa mission, entouré d’une flopée de courtisans, Bouteflika concentre de plus en plus de pouvoirs entre ses mains. D’année en année, la “Bénalisation” s’accélère. Ni les partis politiques, ni l’opposition, ni le Parlement n’ont voix au chapitre. Maintenus sous état d’urgence, les Algériens disposent d’une liberté extrêmement relative, qui va s’effritant. La presse et la justice algériennes en sont les premières victimes. Bouteflika sera-t-il l’homme qui ramènera la paix entre les Algériens ? Il s’y emploie, mais avec les limites que lui imposent l’armée et la Sécurité militaire. La paix et la réconciliation nationale sont-elles possibles sans une solution politique qui inclurait les islamistes ? Beaucoup en doutent.
j’ai maintenant 72 ans,rien a perdre mon souhait c’est de mourir ici ,je suis le dernier juif d’Oran depuis la mort de ma mère,je vous rappelle que « trois mille juifs sont demeurés à Oran après 1962 », et que,pour moi, la situation n’a commencé à se détériorer qu’à partir de 1971, quand les autorités ont confisqué la synagogue pour la transformer en mosquée, et que le dernier rabbin est parti. Mais moi, mais je précise, tout le monde sait que je suis juif, et tout le monde m’estime
p.c
Pourquoi cherchez vous a remettre la misère en Algérie elle n’en a pas assez connu dans les années 1990 , où tout le monde etait terrorisé , où l’ont ne pouvait sortir , conduire apres le coucher du soleil , par peur de se faire assassiner au premier barrage “de police” ou de “gendarmerie” .
Le commentaire de prosper chetrit me révolte connaissez vous un pays meme des plus riches offrir a ces pauvrs habitants une aide d’environ 7000€ pour acheter une maison , et j’en passe et des meilleurs .