Publié par Michel Garroté le 15 novembre 2011

 

 

Michel Garroté – Le Hezbollah a décrété la mobilisation générale. Après avoir placé ses combattants en état d’alerte maximum, le Parti de Dieu a appelé les réservistes et demandé à ses dirigeants de se cacher (cf. les liens en bas de page). Ces mesures ont été prises depuis plusieurs jours, mais accélérées depuis le discours d’Hassan Nasrallah, vendredi 11 novembre, à l’occasion de la Journée du Martyr. A cette occasion Nasrallah a mis en garde contre toute tentative de s’en prendre militairement à l’Iran, réitérant sa confiance dans les capacités de la République islamique à riposter partout dans le monde. Concernant la Syrie, Nasrallah a prévenu que toute guerre contre le régime s’étendra à toute la région. Depuis ce discours, les combattants du Hezbollah sont en état d’alerte et les permissions sont annulées.

Le plan B de la mobilisation a été mis en place, ce qui signifie que les batteries de missiles doivent être prêtes à l’emploi dans 12 heures maximum. Jamais ce niveau de mobilisation n’a été atteint, y compris lors de la guerre de l’été 2006. Le Hezbollah a donné les ordres à ses dirigeants politiques pour se cacher. Ils peuvent se terrer dans des abris souterrains spécialement conçus à cet effet, pour éviter les frappes aériennes et les liquidations. Et ce, pour que leur éventuelle disparition n’affecte pas le moral des combattants. Toutes les équipes combattantes, et plus particulièrement les unités balistiques, sont mobilisées. Cependant, en cas de guerre régionale, le Hezbollah devra se passer des services de quelque 5’000 combattants d’élite, déployés en Syrie pour seconder les miliciens du régime de Bachar Al-Assad.

La semaine dernière, six membres du Hezbollah auraient péri dans des combats avec l’Armée Syrienne Libre composée de déserteurs de l’armée nationale syrienne. La milice Amal de Nabih Berri, président du Parlement libanais, a de son côté dépêché 3’000 de ses miliciens en Syrie, dans le même objectif de soutenir A-Assad. Plusieurs dizaines de milliers de Gardiens de la Révolution iranienne sont postés en Syrie, particulièrement autour des casernes de l’armée pour empêcher tout mouvement massif de désertion. On ignore si la mort du général iranien Hassan Moghaddam, le père du programme balistique et nucléaire iranien, dans l’explosion de deux entrepôts de munitions, près de Téhéran, samedi 12 novembre, va affecter les capacités de l’Iran.

La mise en état d’alerte du dispositif balistique du Hezbollah au Liban peut servir dans trois cas de figure : « venger » le général iranien Hassan Moghaddam ; riposter à toute frappe préventive contre le nucléaire offensif iranien ; ou, en cas d’opération militaire visant à protéger la population civile syrienne (comme se fut le cas en Libye). Le Hezbollah pourrait aussi provoquer une guerre préventive contre le Nord d’Israël, pour empêcher Israël de frapper le nucléaire offensif iranien. Le Hezbollah avait procédé à la même fuite en avant, le 12 juillet 2006, pour détourner l’attention du programme nucléaire iranien et pour retarder l’établissement du Tribunal international pour le Liban. Rien n’empêche aujourd’hui le Hezbollah de récidiver et d’ailleurs il ne cesse de marteler qu’il est prêt à tout sacrifier pour le Guide iranien Khamenei et son concept létal de Wilayat e-Faguih.

© Michel Garroté, rédacteur en chef de www.dreuz.info

http://www.mediarabe.info/spip.php?article2066

http://www.gulfinthemedia.com/index.php?id=579797&news_type=Political&lang=en

http://www.aljazeera.com/indepth/features/2011/11/20111110181533729951.html

   

   

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