Publié par Jean-Patrick Grumberg le 17 novembre 2011
Il y a trois jours, le Ministre des Affaires étrangères israélien Avigdor Lieberman a déclaré à la tribune de la Knesset : « Je n’ai aucun problème à lever le blocus dès demain, à condition qu’il y ait une force pour inspecter tout ce qui entre dans la bande de Gaza et empêcher l’activité terroriste. »
 
Il a ajouté : « Je l’ai dit au Ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé en juin (ce qui, selon l’AFP, est confirmé par un officiel du Quai d’Orsay) « au lieu de le faire nous-même, vous pouvez envoyer la Légion Etrangère ».
 
J’avoue avoir été impressionné par cette importante déclaration de Lieberman, faite une première fois à son homologue français, puis une seconde fois devant le parlement israélien cette semaine, et que les médias français, dans leur ensemble, ont raillée d’un revers de manche.
 
Il faut avoir en mémoire que « l’armée israélienne est l’armée la plus morale du monde », avait déclaré le colonel Richard Kemp, ancien Commandant des forces britanniques en Afghanistan, lors de la 12 session du Conseil des Droits de l’homme en 2009 (1).
 
Et que, bien qu’un classement objectif soit difficile à faire, l’armée israélienne est généralement considérée comme l’une des quatre ou cinq meilleure armée au monde.
 
Il faut également garder à l’esprit que l’intention génocidaire du Hamas contre les Juifs n’est pas un fantasme paranoïaque, mais une réalité inscrite dans leur charte, et confirmée par les actes terroristes quasi quotidiens, même si nous en parlons peu, perpétrés contre la population civile israélienne.
 
Dans ce contexte vital pour la population israélienne, je remarque que le fait que Lieberman soit prêt à faire confiance à la Légion Etrangère, et certainement pas aux Casques Bleus de l’ONU, n'a pas été salué par la France. Mais l’observateur attentif de la présence terroriste à Gaza ne manquera pas d'être sensible à ce réel témoignage de respect et de confiance vis à vis du professionnalisme et du haut niveau de la Légion.
 
Je suis également étonné, mais beaucoup moins, que les commentateurs n’aient pas relevé le fait qu’Avigdor Lieberman, habituellement décrit comme un extrémiste de droite, se soit engagé à lever le blocus sécuritaire. Cela relève d’une pratique, hélas très courante dans les médias, qui consiste à rejeter toute réalité qui ne correspond pas à l’engagement idéologique des journalistes.
 
La "communauté internationale" exige d’Israël qu’il lève le blocus, et lorsqu’Israël le propose, elle a subitement des problèmes d’audition ?  
 
Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et le lien ci dessous : 
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
 
(1) http://www.unwatch.org/site/apps/nlnet/content2.aspx?c=bdKKISNqEmG&b=1313923&ct=7536409
(2) http://www.israelnationalnews.com/News/News.aspx/149736#.TsUbCoC8z0I

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