Publié par Guy Millière le 20 novembre 2011
Je n’ai pas écrit pendant quelques jours. J’étais en voyage. En Israël. 
 
Et à chaque fois que je suis en Israël, mon emploi du temps est très plein. Je tiens à donner des conférences, car elles sont pour moi un moyen de transmettre de façon synthétique une analyse de la situation géopolitique au moment où je parle, un moyen aussi de donner des armes de combat intellectuel à ceux à qui je m’adresse, un moyen, en outre, de rencontrer ceux qui me lisent et de dialoguer avec eux. Les rencontres et les dialogues, ces jours derniers, ont été particulièrement denses, et, souvent, très émouvants.
 
Ce voyage a été une réussite, grâce à Avraham Azoulay du P’tit Hebdo, qui s’est chargé de l’organisation d’ensemble, et Avraham est un homme avec qui je partage beaucoup, et que je respecte profondément. Ce voyage a été une réussite, bien sûr, grâce à ceux qui me publient : mes amis Jean Patrick Grumberg, Stéphane Juffa, de la Mena, et André Darmon d’Israël magazine. Je n’ai pu rencontrer Albert Fratty à Netanya, mais je sais que ce n’est que partie remise. J’ai eu de longues conversations avec Guy Senbel, fondateur et directeur de Guysen, avec Khaled Abu Toameh, du Jerusalem Post, avec Jonathan Simon Sellem, de JSS News, et avec une multitude d’inconnus.
 
L’un des points forts de ce voyage a été une journée passée en Judée-Samarie avec David Pasder, un homme d’une immense qualité intellectuelle, pétri d’éthique et de connaissance.
 
Je savais, sans l’avoir parcourue en profondeur, que la Judée-Samarie n’était pas un « territoire occupé » par Israël, mais un territoire d’Israël indûment occupé en certains endroits par une entité terroriste et totalitaire, appelée l’Autorité Palestinienne. 
 
Je savais qu’elle était imprégnée du passé du peuple juif. Ce que j’ai pu voir avec David Pasder, qui organise des visites pour des gens de passage ([email protected]) est venu confirmer ce que je savais. Des sites innombrables sont porteurs d’une histoire par laquelle l’Etat juif d’il y a deux mille ans vient rejoindre l’Etat juif d’aujourd’hui, et montrer la pleine légitimité d’un retour du peuple juif sur la terre de ses ancêtres. Ces sites renvoient aux textes sacrés du judaïsme et à ceux du christianisme. Le fait que les dirigeants « palestiniens » entendent islamiser ces sites, et effacer les traces du passé juif a une dimension proprement monstrueuse, et il est répugnant que le monde occidental, par l’intermédiaire d’institutions frelatées telles l’Unesco, se fasse complice de cette monstruosité. 
 
Des villages juifs sont disséminés sur le territoire, paisibles, féconds. On y trouve des gens accueillants et fraternels, très loin de l’image qu’en donnent les propagandistes qui, en Europe, en parlent comme de « colons » fanatiques. On y voit des lieux d’éducation aux allures de campus universitaires américains. Des mesures de sécurité y sont prises contre les risques d’incursions barbares. Rien ne s’opposerait à la coexistence harmonieuse entre les villages juifs et les villages arabes environnants : il y a des terres désertes qui ne demanderaient qu’à être cultivées, des entrepreneurs juifs sont prêts à embaucher des travailleurs arabes et à épandre la prospérité autour d’eux. 
 
Rien ne s’opposerait à la coexistence harmonieuse, disais-je, sinon la propagande émanant de l’entité terroriste et totalitaire que j’ai nommée un peu plus haut. 
 
Je ne me suis rendu dans aucun village arabe, et moins encore à Ramallah. 
 
David Pasder m’a dit que c’était dangereux, Khaled Abu Toameh me l’a confirmé, et je n’ai eu aucun mal à les croire. Je sais ce qui circule dans les médias « palestiniens ». Je n’ignore pas quelle propagande est transmise dans les écoles « palestiniennes ». Je n’ignore pas que les rues et les places de Ramallah reçoivent les noms de terroristes assassins de juifs israéliens. 
 
Savoir que l’Autorité Palestinienne fait tout cela avec de l’argent européen et américain suffit à me révolter. On ne produit rien à Ramallah sinon de la haine, et cette haine est soigneusement rémunérée et entretenue par de l’argent venu d’Europe et, accessoirement des Etats-Unis. Les maisons « palestiniennes » qu’on voit fort bien dans la distance, sont belles et amples. Les voitures qui viennent des villages et villes « palestiniens » sont confortables et neuves. En un temps où la pauvreté, le chômage et la récession frappent en Europe et aux Etats-Unis, force est de se dire que, pour entretenir au cœur d’Israël un sac de bile et de purulence aussi cher financièrement, certains dirigeants, à Bruxelles, à l’Elysée et à la Maison Blanche, ont l’antisémitisme chevillé au corps. 
 
Les dirigeants en question diront qu'ils ne sont pas antisémites, bien sûr. Ils diront même qu’ils ont de l’amitié pour Israël. Bande d’hypocrites. 
 
Comme je l’ai dit dans chacune de mes conférences, en se comportant comme ils se comportent, ces dirigeants se font les agents d’un quadruple crime : un crime contre Israël, qu’ils font vivre sous la menace constante d’agressions, un crime contre les villages juifs de Judée-Samarie, qu’ils condamnent à exister dans un contexte d’hostilité entretenue, un crime contre les populations arabes de Judée-Samarie qui sont transformées en ensemble d’animaux sacrificiels chez qui on cultive des instincts assassins, et un crime contre le monde occidental, qu’on rend complice des trois autres crimes. 
 
Que je sois l’un des seuls à dénoncer ce quadruple crime me fait penser, décidément, que nous sommes dans une époque pathologique et que le monde occidental est bien malade.
 
En rentrant d’Israël et en retrouvant la France, j’ai la sensation de passer d’un pays où des valeurs existent encore à un pays désormais quasiment perdu.
 
Avoir appris que la France dispose d’une « délégation consulaire » à Gaza, donc auprès du Hamas, m’a à peine surpris. Au point où nous en sommes, pourquoi la France n’ouvrirait-elle pas une ambassade à Gaza, et pourquoi ne recevrait-elle pas Ismael Haniyeh en visite officielle à Paris ? Pourquoi les Champs Elysées ne seraient-ils pas décorés des drapeaux verts d’un mouvement terroriste sanguinaire ? Nicolas Sarkozy a bien reçu Bachar Al Assad et Mahmoud Abbas. Quand Alfred Jarry a écrit Ubu roi en 1896, il participait au théâtre de l’absurde. Cent quinze années plus tard, Ubu est roi à Paris, et ce n’est, hélas, pas du théâtre. Quand bien même, c’est davantage qu’absurde et bien davantage que révoltant.
 
Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et le lien ci dessous : 
© Guy Millière pour www.Dreuz.info

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