Michel Garroté – Si en France, les salariés tiennent peu à leur entreprise, c'est à cause de leurs dirigeants parachutés, déconnectés et indéboulonnables, selon le magazine britannique The Economist, pour lequel la plupart des salariés en France ne rêvent que d'une chose : guillotiner leurs patrons au son de La Carmagnole. Dans un article intitulé "The French way of work", l'hebdomadaire économique britannique s'appuie sur plusieurs études pour étayer ce constat. Selon un récent sondage, seuls 64% des Français déclarent aimer leur entreprise (donc un tiers la détestent ce qui reste hautement inquiétant).
Deux salariés sur cinq ont une vision négative de leurs dirigeants (ce qui nous fait donc 40%). Moins d'un tiers (moins de 33%) déclarent entretenir des relations amicales avec leurs managers, contre deux tiers des Américains, des Britanniques ou des Allemands (moins de 33% en France ; contre 66% des Américains, des Britanniques ou des Allemands). Les Français trouvent une grande satisfaction dans leur travail, mais sont profondément mécontents de la façon dont leurs entreprises fonctionnent, précise The Economist.
La faute est aux managers français, à leur formation et à leurs traditions qui expliquent la relation compliquée que les Français entretiennent au travail, ajoute The Economist. "Si l'attitude des Français au travail sort de l'ordinaire, les méthodes de management françaises ne sont pas non plus habituelles", précise The Economist, qui énumère les bizarreries françaises : l'origine des patrons ; la plupart sont issus d'une poignée de grandes écoles et la tradition du parachutage propulse des hauts fonctionnaires à la tête des entreprises privées.
Trop de grandes compagnies comptent sur les élites académiques et gouvernementales au lieu de promouvoir des cadres en interne en fonction de la performance au travail, relève The Economist. De Polytechnique ou d'HEC, les managers garderaient d'ailleurs un curieux sens de la hiérarchie. "Récemment, un dirigeant d'une grande banque française, qui venait de promouvoir un cadre, s'est attiré les foudres d'un rival furieux d'avoir été écarté alors qu'il était sorti mieux classé de la même grande école", souligne The Economist.
La tradition des entreprises françaises, où "les opportunités de promotion sont limitées pour les cadres extérieurs à la famille", contrevient aussi à l'empowerment, notion chère aux anglo-saxons, qui désigne le fait de donner du pouvoir à ses salariés.
© Michel Garroté Rédacteur en chef de www.dreuz.info
http://www.economist.com/node/21538733
Il en est des patrons comme de toutes les catégories sociales : les excellents côtoient les pires, les incapables fréquentes les compétents, les socialement ouverts voisinent les obtus. Et s’il est vrai que certains « grands » patrons se croient d’essence divine– avec les émoluments corollaires –, d’autres sont très proches de leurs salariés (les bons esprits appellent cela le paternalisme).
Quoi qu’il en soit, si les syndicats français ne jugeaient pas déshonorant de négocier avec le patronat, si la lutte des classes — forcément révolutionnaire — n’était pas érigée en dogme indépassable, nombre de difficultés sociales serait aplanies et la grande masse des salariés aurait des rémunérations convenables et davantage de satisfaction au travail.
Pourquoi en France on déteste les patrons ? C’est peut-êrre bien viscéral. César avait déjà remarqué que l’une des caractéristiques des Gaulois était l’envie, source de leur désunion, et il n’a pas manqué d’exploiter cette tare pour mener à bien sa conquête. Du temps où je vivais en France, j’ai souvent remarqué que beaucoup de Français se seraient volontiers contentés de leur sort, à condition que celui de leurs voisins ne soit pas meilleur.
C’est aussi l’orgueuil, le refus d’admettre nos limites et de reconnaître que pour certains, elles sont plus étendues que les nôtres.
Et puis la bêtise, cultivée avec tant de succès par les socialistes. Le jour où j’ai obtenu une très modeste promotion qui me donnait à superviser deux employés, une amie de longue date, pourtant bien brave, m’a dit très sérieusement : «Maintenant que tu es chef, je ne peux plus te fréquenter».
Il y a de tout parmi les dirigeants; le pire y côtoie le meilleur.
Dans l’association de bienfaisance où je travaille, les directeurs sont embauchés sur présentation de leurs diplômes sans vérification de leurs compétence. Comme c’est mal payé, nous avons soit des religieux motivés par un haut idéal, ce qui devient rare, laïcité oblige, soit, comme pour notre pension de famille, des cloches!
Ce Personnage nous harcèle pour masquer son incompétence, avec un langage approximatif et une notion de l’orthographe nulle.
Dans ces conditions, il est normal que nous n’ayons que mépris pour cette boite à soupe, traître aux idéaux des fondateurs judéo-chrétiens.
J’ai connu des fils à papa pistonnés, des dirigeants incapables, des petits amis du patron, bref, ne nous étonnons pas du rejet des entreprises français par les salariés, ni de l’absence de compétitivité de celles ci !
Les français n’ont ni le droit de s’exprimer ni le pouvoir de devenir patrons eux-mêmes, alors ils embrassent l’idéologie socialo-communiste de lutte des classes dont ils sont gavés dés l’enfance. On a tous besoin d’espoir dans la vie.
Quant aux patrons anglo-saxons voici les dernières nouvelles, la direction de cette entreprise affiche sur tous ses véhicules « Nous n’engagerons pas tant qu’Obama sera Président » http://www.11alive.com/news/article/214228/3/Company-Policy-We-are-not-hiring-until-Obama-is-gone Revolutionary spirit is alive and well in America !