Michel Garroté – l’hypocrite offuscation du régime pakistanais prête à sourire. Certes, il y a eu bavure de l’OTAN, dans un espace, au demeurant, chaotique et incontrôlable. Mais le régime pakistanais est mal placé pour jouer la vierge effarouchée. Cela fait quatre ans que ce régime joue un double jeu. Le traitement criminel réservé par ce régime à Asia Bibi, une Chrétienne Pakistanaise, classe, à lui seul, le Pakistan dans la catégorie de nos pays ennemis. Vu sous cet angle, la bavure de l’OTAN tombe à pic. Car cette bavure est – en effet – l’occasion de mettre les points sur les « i ».
Les talibans pakistanais, et non pas, uniquement, afghans ont incendié, depuis 2008 – dans le nord-ouest du Pakistan – des milliers de véhicules de l'OTAN servant notamment à approvisionner la coalition internationale présente en Afghanistan. En novembre 2008 déjà, Hakimullah, un chef taliban pakistanais avait averti, dans la zone tribale d'Orakzai, dans le nord-ouest du Pakistan, à la frontière afghane, que les attaques contre la coalition internationale présente en Afghanistan allaient s'intensifier.
En décembre 2008, près de la ville de Peshawar, des talibans pakistanais avaient mis le feu à des camions devant approvisionner les troupes de l'OTAN. Concrètement, deux cents hommes armés avaient mené l'attaque en arrosant les véhicules avec de l’essence avant d'y mettre le feu. Il s'agissait du même type d'attaque que celle menée par deux cents cinquante combattants armés quelques jours plus tôt. Cent véhicules avaient été incendiés, dont des jeeps et des poids lourds.
Deux cents cinquante talibans avaient pris d'assaut deux dépôts de l'OTAN près de Peshawar, incendiant deux cents camions et autres véhicules devant approvisionner les soldats de l'OTAN en Afghanistan. Comble du sarcasme, la police pakistanaise avait jugé – sans rire – que l’attaque des talibans afghans, avait été audacieuse, spectaculaire et avait été très bien préparée. Les camions détruits étaient remplis de matériels et provisions.
Mi-novembre 2008, le Pakistan, au lieu de protéger les convois de l’OTAN, avait interrompu la traversée de la zone de Khyber, proche de Peshawar, par les convois transportant du matériel destiné aux soldats de l'OTAN en Afghanistan. La zone de Khyber est une ligne d'approvisionnement stratégique pour les forces de l'OTAN. Le commandant en chef de l'armée pakistanaise, le général Ashfaq Kayani, s'était soi-disant « engagé », le 19 novembre 2008, à « protéger » l'approvisionnement des troupes internationales en Afghanistan.
Comme on avait alors pu le constater, l’engagement pris par le général Ashfaq Kayani n’était qu’une fausse promesse. Une de plus. Entre la complicité de l’ISI militaire pakistanaise dans la série d’attentas meurtriers à Bombay (Mumbai) et la complaisance de la police et de l’armée pakistanaises envers les talibans afghans et pakistanais depuis 2008, il serait peut-être temps de prendre trois mesure.
Primo, cesser de financer le Pakistan par le biais du FMI et de la Banque mondiale.
Secundo, continuer de bombarder encore plus – via l’OTAN présente en Afghanistan – le Nord Ouest du Pakistan, sans nous soucier de ce qu’en pensent les militaires pakistanais qui de toute façon se fichent de nous – et nous mentent – depuis belle lurette ; et sans no plus nous soucier de ce qu’en pensent nos médias.
Tertio, de renforcer davantage encore nos relations stratégiques et économiques avec l’Inde, ainsi qu’avec certaines Républiques d’Asie centrale limitrophes de l’Afghanistan, telles le Turkménistan et le Tadjikistan, pour l’approvisionnement de l’OTAN en Afghanistan.
Entre un milliard trois cent millions d’Indiens sans « jihad hindi mondial » et deux cent millions de Pakistanais avec jihad islamique mondial, notre choix envers l’Inde (ainsi qu’avec certaines Républiques d’Asie centrale limitrophe de l’Afghanistan, telles le Turkménistan et le Tadjikistan, bien qu’elles soient musulmanes), ce choix ne devrait plus faire l’objet du moindre doute. Le Pakistan, depuis 2008, est notre ennemi et non pas notre allié.
© Michel Garroté Rédacteur en chef de www.dreuz.info
Mes articles antérieurs sur le Pakistan :
http://monde-info.blogspot.com/2010/08/ne-versez-pas-un-centime-au-pakistan.html
http://monde-info.blogspot.com/2010/07/le-pakistan-soutient-en-secret-les.html
http://monde-info.blogspot.com/2010/04/du-bosphore-jusquau-waziristan-on-nous.html
http://monde-info.blogspot.com/2010/11/le-pakistan-va-t-il-assassiner-la.html
Pashtoune mon pote!
Michel Garroté
Les Etats-Unis, qui n’arrivent déjà pas à contrôler l’Afghanistan de 30 millions d’habitants, arriveront encore moins à faire plier un Pakistan de 190 millions d’habitants.
L’Inde n’ira pas se lancer dans une guerre avec le Pakistan avec 150 millions de musulmans sur son sol. Et surtout pas pour une question aussi périphérique pour elle que l’Afghanistan.
L’Inde se lancera d’autant moins dans une guerre avec le Pakistan que la Chine, qui est autrement plus forte qu’elle, serait trop heureuse de l’enliser dans ce conflit.
Les Etats-Unis, sous Nixon, avaient cru asphyxier le Vietcong en bombardant le Cambodge. Non seulement ils se sont enlisés dans ce pays, mais ont multiplié leurs difficultés au Vietnam. Et entre le petit Cambodge et le gros Pakistan, il n’y a pas photo.
On n’est plus au 19e siècle, quand les “sauvages” d’Afrique ou d’Asie ou du monde musulman se réfugiaient sous le tapis à la moindre menace d’envoi d’une canonnière ou d’un quelconque Kitchener. Aujourd’hui, ils sont capables de rendre coup pour coup.
N’oubliez pas qu’en 2001 (sous le mandat de Bush II), lorsque les Chinois ont capturé un avion-espion américain et l’ont forcé à atterir à Hainan, ils ont pu le démonter jusqu’au dernier boulon sans que les Américains osent moufter. Ils ont récupéré leurs soldats et sont repartis piteusement, la queue entre les jambes.
Et depuis 2001, la Chine a fait des progrès considérables en matière d’armement, de modernisation et d’entraînement de son armée (que les Américains ont éprouvé plusieurs fois à leurs dépens).
Relativement à votre dernier paragraphe, aujourd’hui, rien ne nous dit que les américains n’ont pas encore fabriqué l’arme d’Après.
Gregory
Vous vous illusionnez sur les capacités des Américains à distancer les Chinois. Ceux-ci ont déjà réussi à aveugler un satellite américain avec un de leurs lasers et, en pleines manoeuvres navales américaines (dans les eaux internationales), ont fait émerger un de leurs sous-marins… qui n’a été détecté qu’au moment où il a été à la surface !
[Ce qui, pour les Américains, a été une surprise amère].
Par ailleurs, l’avion chinois J-20 (qui est l’équivalent du F-22) même s’il n’est pas encore au point, témoigne d’une accélération étonnante des capacités de la recherche militaire chinoise. Il y a vingt ans, le matériel militaire chinois avait encore 30 ou 40 ans de retard sur le matériel américain. Aujourd’hui, il n’a plus qu’une petite dizaine d’années de retard. Et 10, c’est très peu à l’échelle de temps à laquelle comptent les Chinois.
[Je vous signale par ailleurs qu’une bonne partie du savoir-faire chinois en matière d’armement provient des Etats-Unis… via Israël. Comme quoi on n’est jamais si bien trahi que par les siens].
N’ayez pas, enfin, ce fétichisme de la technologie ou de l’armement sophistiqué. Tout au long de l’Histoire, des armées riches, aristocratiques, professionnelles, entraînées, dotées de l’armement dernier cri se sont fait ridiculiser, voire ratatiner, par des armées de va-nu-pieds, des hordes de traîne-misère, équipées d’armes de gueux. Et les exemples en sont encore récents…
Enfin, soyez serieux 2 secondes, vous n’êtes pas dans le secret des Dieux, ni moi d’ailleurs.
Quant à votre dernier paragraphe, oui, et heureusement, toutefois, cela n’a pas toujours été le cas. Il existe une multitudes d’exemples.
Par rapport à la Chine, selon moi, l’Otan doit non seulement intégrer au plus vite complètement toutes les anciennes républiques populaires de l’Est européen, mais prévoir à moyen terme une organisation tripartite unifiant les trois grandes puissances boréales : Amérique du Nord, Europe Unie (quel que soit son état, malheureusement) et Russie, plus le Japon, au sein d’un nouveau traité Atlantique-Pacifique Nord, qui puisse faire contre-poids à l’abomination onusienne et aux menaces sino-wahhabites.
La Chine – empire du Milieu – et ses diverses courroies de transmission, pétro-islamistes wahhabites, régimes socialistes africains et arabes, despotes-rebelles de diverses obédiences postmarxistes, représentent l’ancienne alliance des empires centraux : elle consiste à définir un nouveau bloc despotique asiatique “modernisé”, maîtrisant directement la masse centrale et orientale du continent, et étendant ses pseudopodes jusqu’au Bosphore, la péninsule Arabique, l’Afrique du Nord et de l’Est, me Pacifique occidental et l’océan Indien.
La seule issue pour l’Occident est de définir un nouvel arc stratégique panocéanique, trinitaire, avec l’Amérique au centre, l’Europe du côté atlantique, et la Russie, assistée du Japon, pour l’espace pacifique-sibérien.
Grégory
Vos considérations géostratégiques sur l’arc panocéanique boréal, à plus d’un égard, paraissent fort curieuses.
Pourquoi, dans un premier temps, fourrez-vous dans le même sac la Chine, ensemble uni, et le mondes musulman et africain, disparates au possible ? Et disparates non seulement entre eux mais en leur sein même.
Et puis, si vous voulez faire contrepoids à la Chine et à l’Islam, pourquoi en excluez-vous l’Inde, aussi opposée à l’une qu’à l’autre ? Pourquoi, dans votre alliance, n’évoquez-vous ni l’Amérique latine ni l’Afrique noire du sud de l’équateur, qui ne participent ni de la civilisation chinoise ni de l’Islam ?
Vous donnez l’impression très déplaisante que votre alliance ne regroupe que les pays “blancs” (à la seule exception du Japon) et même, parmi ceux-ci, que les pays riches (puisque les latino-américains en sont absents).
Vos soupçons sont à vomir.
Encore plus lorsque je sais que vous avez très bien compris à qui je fais référence :
l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord.
à Bellifontain : à un moment donné, il faut une stratégie globale à long terme avec un plan d’action (objectifs, priorités, moyens). On fait les choses à fond ou on dégage. Faire les choses à moitié est la pire des solutions. Lisez, si cela vous tente, mon article “Anéantir le Hezbollah” (qui ne parle pas que du Hezb) paru jeudi dernier. J’y donne une ébauche de plan et rien de plus qu’une ébauche.
La myopie americaine est totale dans cette règion: L’ Afghanistan a toujours étè une arriere cour du Pakistan. Au lieu de s’ y enliser avec toute la coalition ocidentale il fallait sommer le Pakistan d’ y faire lui meme le mènage contre Bin Laden, et ce au risque de lui neutraliser son arsenal nucleaire. Le Pakistan devant un tel marchè n’ aurait pas hesitè a detruire les talibans pour sauvegarder son arsenal nucleaire qui est sa raison de resister a la puissance indienne . De plus le Pakistan a depuis 20 ans ètè le grand pourvoyeur d’armes et de technologie nucleaire de l’ Iran grace a son savant Abdel Kader Quan. Donc si il avait fallu punir un pays hautement coupable de dissemination nucleaire c’ etait le Pakistan et non l’ iraq de Saddam. Mais les americains veulent jouer eux-memes les justiciers , or cela a ètè ruineux et se rèsume a un echec total au plan strategique.Il y a une alliance des puissances centrales en asie Pakistan-Russie -Iran- Chine (PRIC) qui est très menaçante pour l’ Inde et pour Israel, cette alliance aurait pu etre fortement diminuèe a moindre cout si Clinton-Bush avait compris le role nèfaste du Pakistan et son caractère de maillon faible dans l’ allianced PRIC. maintenant il faut recentrer l’ effort sur l’ Iran et se degager de l’ Afghanistan. Que de temps perdu et d’ hommes et d’ argent gaspillès..
Michel Garroté
J’ai lu votre article “Anéantir le Hezbollah”. Mais vous croyez au père Noël si vous imaginez que la chose est encore possible, de surcroît avec la seule aviation.
[Napoléon disait “qu’en amour comme à la guerre, pour vaincre il faut se voir dans le blanc des yeux”. Or, malgré les avions, drones, satellites, ordinateurs, lasers et tout le bataclan, ça reste aussi vrai en 2011 qu’en 1811. Et, au Liban, les Israéliens n’ont pas les moyens de tenir une guerre terrestre sur la durée. Ils n’y ont déjà pas réussi en 2006, ils y réussiraient encore moins en 2011].
Le Hezbollah est partout, y compris, bien entendu, à Beyrouth. Si Israël cogne, il cognera aussi des populations (la clientèle de Hariri) hostiles au Hezbollah et qui, à ce moment, se retourneront contre Israël.
[Même observation à propos de l’Iran. Des Iraniens réfugiés en France depuis des années et qui vomissent les mollahs, m’ont certifié qu’ils retourneraient au pays si celui-ci était attaqué par Israël ou les Etats-Unis].
Vous ne mesurez pas à quel point les rapports de force ont changé en 30 ans dans le monde. Ce qui a fait illusion, c’est qu’après la débâcle du Vietnam, les Américains ont gagné toutes les guerres qu’ils ont livrées (Golfe I et II, Kosovo, Afghanistan), encore que, pour Golfe II et Afghanistan, il faille le dire vite.
Mais, pour le Pakistan, les Américains jouent à la politique de Gribouille : se jeter à l’eau pour ne pas être mouillés. Pour le moment, le gouvernement pakistanais fait encore semblant d’aider l’Oncle Sam. Le jour où il ne fera plus semblant, les Américains s’en mordront les doigts.
C’est d’ailleurs la même chose qui s’est passée avec la tuerie (accidentelle), en août, de 3 policiers égyptiens par un hélicoptère israélien. Si les Israéliens avaient voulu discréditer le gouvernement militaire égyptien aux yeux de la population, l’affaiblir et doper les islamistes, ils ne pouvaient pas mieux s’y prendre.
Le problème majeur est, tous ces engrammes socialistes et nationalistes qui empoisonnent cette région, et l’ensemble du monde, depuis plus d’un siècle.
Il n’y a d’ailleurs rien dans cette région qui puisse se concevoir dans le cadre étroit et asphyxiant des sociaux-nationalismes à variante “laïque” ou “islamiste”.
Mais pour l’instant l’idéal national-socialiste, donc la déoute de toute pensée politique, reste le seul projet des Palestiniens et des pays arabes qui soutiennent la ligne actuelle de la Palestine.
Entre la décadence et la mutation, il faut en effet choisir. On perçoit lequel est le plus facile des choix.
Grégory (n° 1)
Je n’ai jamais prétendu être dans le secret des dieux. Je lis seulement la presse spécialisée, par exemple celle qui est publiée, les années impaires, pour le salon du Bourget. Et de cette presse, ou de la presse généraliste, il ressort ceci : en matière de technologie militaire, les Chinois, au grand dam des Américains, montent en gamme beaucoup plus vite que prévu.
Ces mêmes Chinois sont, en effet, les seuls à posséder de A à Z le processus d’industrialisation des terres rares, qui entrent dans la composition de toute l’électronique. Actuellement, ils fabriquent tout ce qui est ordinateur et aspirent l’ensemble de la technologie développée en Europe et aux Etats-Unis. Il y a quelques mois, ils avaient même fabriqué le plus puissant ordinateur du monde.
Ma remarque sur le fétichisme de la technologie signifie ceci : celle-ci n’est que peu de poids dans l’issue d’une guerre. La tactique, la stratégie comptent bien davantage et, au-delà de celles-ci, des éléments non militaires tels que le poids démographique, la solidité de l’économie, la cohésion de la nation, la confiance en son bon droit, etc. Ces éléments “civils” comptent bien plus que les missiles guidés, bombes anti-bunkers, lasers et autres quincailleries dont ne se régalent que les “fanas milis”.
Lorsque je fais référence aux secrets des Dieux, c’est en rapport direct avec l’arme d’Après.
Vous me faites penser à ce que je relise l’Art de la Guerre de Sun Tzu.
Grégory
Je reprends donc mes observations, cette fois-ci sans “soupçons”. Si vous postulez que la Chine et le monde musulman sont des “ennemis”, pourquoi n’incluez-vous pas, dans l’alliance antagoniste, des ensembles tels que l’Inde, l’Amérique latine ou l’Afrique noire australe ?
Je suis effectivement plus que réservé sur l’extension de l’OTAN. Et même sur son existence : celle-ci n’avait de sens que dans la perspective d’un affrontement avec le pacte de Varsovie. Or, celui-ci a disparu, ainsi que le régime communiste, et la Russie, principal Etat successeur, a dégringolé dans tous les domaines : géographique, démographique, économique. En 1991, à la disparition de l’URSS, l’OTAN n’avait qu’une vocation : disparaître.
D’autant plus qu’on ne voit guère quels intérêts réunissent les pays l’OTAN. L’Allemagne vit aux dépens du reste de l’Europe et l’Europe est antagoniste des Etats-Unis. L’intérêt des Européens, en bloc ou pays par pays, serait, au contraire, de passer des accords avec n’importe quels pays du monde, selon leurs intérêts du moment. Ce que font d’ailleurs les Etats-Unis eux-mêmes, sans aucun scrupule et sans aucun égard pour les Européens.
Parce qu’il s’agit de l’Alliance de l’Atlantique Nord et non du Sud, du Centre ou que sais-je encore. C’est du simple bon sens.
Quant à votre jugement sur l’existence ou pas de l’Otan, je m’en contrefiche au plus haut point, cela est inutile, car, vous n’avez pas l’autorité nécessaire pour vous substituer aux dirigeants politiques de l’Otan. Autrement dit, nous ne sommes pas dans un salon où des intellectuels staliniens aigris échangent leurs non-idées.
Enfin, puisque vous m’avez l’air d’être si éclairé au sujet des intérêts de l’Otan, je me demande ce que vous venez faire sur ce blog …??
Ce n’est pas à moi que vous devriez vous adresser, mais, aux dirigeants politques de l’Otan, afin, que vous leur fassiez la leçon du maître…
Dites-moi, comment se fait-il, qu’un intellectuel bourgeois de votre trempe, perde son temps sur un blog néo-conservateur, plutôt que de convaincre l’ensemble des dirigeants de l’Otan de leur erreur ??.
N’hésitez plus une seule seconde, foncez !!
L’Amérique n’a pas le choix. Nouvelle Rome, elle doit désormais s’engager à devenir le nouvel Israël.
Grégory
Dans OTAN, il y a Atlantique. Ce nom a été donnée à l’alliance parce que ses partenaires se situaient de part et d’autre de cet océan.
En quoi cette alliance a-t-elle donc légitimité à intervenir en Afghanistan, ou à contenir la Chine ou à intervenir en Afrique ou dans le golfe arabo-persique, si loin de son noyau initial ? En quoi une alliance qui irait jusqu’au Kamchatka et inclurait le Japon mériterait-elle encore le qualificatif “d’atlantique” ?
Par ailleurs, je ne vois pas pourquoi je serais moins qualifié que vous pour donner un avis sur l’OTAN. Vous même (et la plupart des intervenants de ce blog), vous exprimez bien sur tel ou tel sujet sans être pour autant ni président, ni général, ni ministre ni ambassadeur. Lorsqu’on vote (aussi modeste que soit sa condition), c’est qu’on a certaines idées sur les intérêts de pays. Eh bien, ces idées, comme vous, je les exprime.
L’OTAN était déjà surdimensionnée par rapport à sa fonction [pas une seule fois, entre 1945 et 1991, l’URSS et ses alliés ne l’ont emporté militairement sur les forces de l’Ouest. Ils ont même été surclassés dans tous les domaines – matériels et immatériels – à commencer par les effectifs].
En 1991, la disparition par forfait de l’URSS (de son régime, de ses alliances, de son économie, de ses perspectives de croissance démographique) rendait inutile l’existence de l’OTAN. Et, dans la mesure où les seules “menaces” venaient du tiers-monde, de simples mesures de police suffisaient à y remédier.
La persistance de l’OTAN après 1991 rappelle une autre période déplaisante de l’histoire européenne, période d’abaissement et d’humiliation. En 1815, après avoir vaincu, au bout de 24 ans, la France de la Révolution et de l’Empire, les coalisés auraient pu raccrocher les gants.
Eh bien, ils n’en ont rien fait : ils se sont prolongés dans la Sainte-Alliance, dont l’objectif avoué était de réprimer, en Europe, tout ce qui était révolutionnaire et de maintenir la suprématie de l’Europe de l’Ancien Régime.
Pour l’OTAN, c’est la même chose : alors qu’il n’y a rien, absolument rien qui soit de nature à menacer militairement l’Europe ou l’Amérique du Nord, cette alliance sert de bras armé à des intérêts qui ne sont pas ceux de ses citoyens.
L’activité des islamistes, pour être contenue, ne requiert pas davantage qu’une bonne police, et des services de renseignement pointus et expérimentés. Mais pas tout ce fourniment de l’OTAN, c’est un marteau-pilon pour écraser une mouche.
Bavardages.
Grégory
Et l’Amérique “Nouvelle Rome” ou “Nouvel Israël”, ce n’est pas du bavardage ?
[Entre parenthèses, l’Amérique, c’est ce qui va du détroit de Béring au cap Horn. Les Cubains, Boliviens et Vénézuéliens sont tout aussi Américains – et même plus puisque, pour les Cubains, ils ont été découverts avant – que les individus vivant entre le Rio Grande et le Saint-Laurent. Ceux-ci n’ont aucun mandat pour accaparer, abusivement, un nom qui appartient à tous].