Publié par Michel Garroté le 1 décembre 2011

 

 

Michel Garroté – Aujourd’hui, jeudi 1er décembre 2011, sort en librairie « Affaires DSK, la contre-enquête », de Michel Taubmann, publié aux Editions du Moment (lien en bas de page). A ce propos, je note, sans surprise d’ailleurs, qu’avant même que ce livre ait été acheté et lu, l’on dénigre déjà, son auteur, Michel Taubmann. Cela fait presque 200 jours, que chaque jour, la majorité des médias français, nous assomment avec « L’Affaire DSK ». Mauvaise foi, enquête à charge, hypocrisie, pudeur aussi soudaine que suspecte, la majorité des médias français se sont comportés comme des voyous dans cette affaire.

Brian Love, dans une dépêche de l’agence de presse britannique Reuters, écrit (extraits adaptés et commentés ; voir le lien vers le texte original en bas de page) : DSK allait être libéré sous caution le 15 mai, le lendemain de sa rencontre avec une femme de chambre à New York mais des informations venues de France sur ses prétendus antécédents ont changé la donne, a déclaré à Reuters Michel Taubmann, un biographe de DSK. Michel Taubmann, qui publie, aujourd’hui, jeudi 1er décembre 2011, un livre dans lequel DSK donne sa version de ce qui s'est passé dans la suite 2806 le 14 mai – une relation consentie mais stupide selon DSK -, Michel Taubmann donc, a évoqué dans une interview des éléments qui ne figurent pas dans son ouvrage. Selon lui, le dimanche 15 mai, les avocats de DSK sont parvenus à un accord avec le bureau du procureur de Manhattan pour libérer – sous une caution de 250’000 dollars – leur client DSK.

A ce moment-là, on lui remet ses papiers et il met son blouson. Il va partir. Il laisse son passeport. Il s'engage à rester sur le territoire américain, dit le biographe Michel Taubmann. Mais le procureur est victime de pressions et de manipulations et revient sur cet accord. Cela conduira DSK en prison du 16 au 20 mai avant d'être placé en liberté surveillée jusqu'à l'abandon des poursuites le 23 août en raison de doutes sur la crédibilité de son accusatrice, Nafissatou Diallo. Selon Michel Taubmann, ce revirement est dû à la transmission à New York en provenance de France d'éléments sur Tristane Banon, une jeune journaliste qui accuse DSK d'avoir tenté de la « violer » et sur l'enquête actuellement en cours sur un réseau de proxénétisme lillois qu'il aurait utilisé (Note de Michel Garroté – Michel Taubmann n’a pas dit cela uniquement à Reuters aujourd’hui ; il l’a également dit – hier soir au Grand Journal sur Canal+ – avec plus de précision).

Au moment où il doit partir, on lui dit 'ne partez pas, il s'est passé quelque chose de nouveau'. Or, il ne s'agit pas à l'époque d'antécédents judiciaires qui justifieraient le revirement du procureur, puisque Tristane Banon ne déposera plainte qu'en juillet et que l'affaire du Carlton de Lille n'a éclaté qu'en octobre. "Donc il y a eu une intervention, à un niveau que j'ignore, de certaines personnes qui agissent peut-être officieusement, à l'insu peut-être même des plus hautes autorités françaises, mais en tout cas des informations qui viennent de France par des voies judiciaires, diplomatiques ou policières et qui accréditent l'idée que DSK serait impliqué dans d'autres affaires de mœurs", souligne Michel Taubmann.

Le biographe n'accuse pas l'UMP ; il dit tenir ses informations de plusieurs sources dignes de foi. Dans son livre, il revient sur le déroulement de la journée du 14 mai. "Rien ne serait arrivé si je n'avais pas eu cette relation consentie mais stupide avec Nafissatou Diallo", dit DSK. "Ce jour-là, j'ai ouvert la porte à toutes les autres affaires" (affaires de sexe consenties). Nafissatou Diallo n'aurait été guère choquée de voir DSK sortir nu de la salle de bains (Note de Michel Garroté – Normalement, une douche, ça se prend nu). Elle se serait dirigée vers la sortie sans se hâter avant de fixer Dominique Strauss-Kahn du regard. Ce dernier y aurait vu une invitation et n'aurait pas résisté à la tentation d'un acte sexuel précipité mais consenti (Note de Michel Garroté – Soyons précis : 1- elle a proposé une fellation à DSK ; 2- de plus, les valises de DSK, sur le départ, étant devant la porte, elle n’avait pas à entrer).

Dans une autre dépêche de l’agence de presse britannique Reuters, on peut lire (extraits adaptés et commentés ; voir le lien vers le texte original en bas de page) : Michel Taubmann, biographe de DSK, défend la thèse d'un complot (ndmg – du piège, pas du complot, du piège) contre l'ex-favori à la présidentielle française, dont la femme de chambre américaine Nafissatou Diallo aurait été un maillon (ndmg – on nous a d’abord raconté – avec insistance et lourdeur – qu’elle était noire, africaine et musulmane ; mais maintenant, elle est devenue « la femme de chambre américaine »). Dans un livre intitulé « Affaires DSK, la contre-enquête » (éditions du Moment), en librairie aujourd’hui jeudi, DSK regrette une "relation consentie, mais stupide avec Nafissatou Diallo".

"Ce jour-là, j'ai ouvert la porte à toutes les autres affaires", admet-il. À propos de l'affaire du Carlton de Lille, DSK juge insupportable que son nom soit associé à la prostitution, mais reconnaît avoir participé à des soirées libertines. Mais, d'habitude, les participantes à ces soirées ne sont pas des prostituées et quand on vous invite à une soirée, vous ne demandez pas à voir la facture. "La prostitution, le proxénétisme, je les ai en horreur", ajoute DSK, qui, à propos de son mode de vie, dit avoir décidé de "rompre avec tout cela". "C'est fini" (Note de Michel Garroté-Les soirées libertines, autorisées et relevant de la sphère privée, sont une pratique extrêmement répandue en France depuis très longtemps ; mais cet aspect-là ne semble émouvoir personne).

Dans son livre, Taubmann tente de démonter les accusations contre DSK, pour soutenir la thèse d'une relation sexuelle consentie, voire provoquée par Nafissatou Diallo, qui pourrait, explique-t-il, être l'auteur du vol du téléphone portable disparu de l'ex-patron du FMI. "Dominique Strauss-Kahn a été piégé. Cet homme-là n'a violé personne, ni à New York, ni à Paris, ni nulle part", a affirmé Taubmann mercredi sur Canal+ (Note de Michel Garroté – C’est donc bien ce que j’écrivais plus haut : il y a eu piège et non pas complot ; ce n’est pas une différence de nature ; c’est une différence de degré). Pour Taubmann, "c'est une affaire politique, ce n'est pas une affaire de mœurs" et elle soulève "des questions qui concernent les services secrets". Parmi ses soupçons : la veille de l'affaire du Sofitel, le 13 mai, DSK se rend compte que sa messagerie Internet a été "piratée" et que des informations confidentielles le concernant sont maintenant "en possession des plus hauts dirigeants de l'UMP" (Note de Michel Garroté – Et depuis hier, curieusement, à l’UMP, on déclare que « l’on a assez parlé de DSK et que ça suffit »…).

C'est le commissaire Jean-Christophe Lagarde, mis en examen dans l'affaire du Carlton de Lille, qui informe DSK que des mails se trouveraient au siège de l'UMP, selon Taubmann. Revenant sur l'affaire de New York, où la responsabilité pénale de DSK a été écartée, mais où une procédure civile est toujours en cours, le biographe reprend la version de l'ex-patron du FMI (ndmg – en clair, il n’y a donc plus du tout de « procédure pénale »).

"La scène racontée par Nafissatou Diallo est invraisemblable, elle n'a pas eu lieu", écrit Taubmann, évoquant "les lois de la physique" pour démontrer que cette femme, plutôt grande et forte, n'a pu être maintenue, agenouillée, par DSK (Note de Michel Garroté – DSK, nu, pas sportif, plus très jeune jeune, n’a pas pu forcer, pendant plusieurs minutes, cette femme, à rester à genoux ; j’en ai été absolument convaincu dès le début et je ne suis pas le seul ; simplement, c’est politiquement très incorrect de l’écrire dans l’hypocrisie française ambiante).

Michel Taubmann décrit la scène d'un DSK "sortant de la salle de bains en tenue d'Adam". Nafissatou lui lance "un regard suggestif". DSK, selon lui, "a vu une proposition" (Note de Michel Garroté – Hier soir, sur Canal+, il était clairement question d’une invitation à se faire administrer une fellation ; il est vrai que sur Canal+ on dit les choses de façon plus concrète que dans d’autres médias qui eux pratiquent la pudeur à géométrie variable). Relation consentie et non payée, selon DSK cité par l'auteur, qui en conclut que le mobile de la présence anormale de la femme de chambre est ailleurs. Et pourquoi pas dans le vol d'un des portables de DSK, celui du FMI qui comporte des informations économiques importantes. "Le portable a très vraisemblablement disparu dans la suite 2806 du Sofitel", écrit l'auteur en donnant un détail des appels téléphoniques.

Le dernier appel téléphonique est passé par DSK à sa fille, après sa relation avec la femme de chambre. Quelques minutes plus tard, DSK "n'est peut-être plus en possession de son portable du FMI". Or, selon lui, "deux personnes sont en mesure de l'avoir volé : Nafissatou Diallo et un inconnu, peut-être un ingénieur chargé de la vidéosurveillance", arrivé avant la police. L'auteur retient alors deux choses sûres : la disparition du téléphone et la fausse accusation de tentative de viol. Michel Taubmann mentionne un épisode jamais rapporté jusqu'alors : en sortant de sa chambre, pour quitter l'hôtel, DSK croise Nafissatou Diallo dans le couloir, à l'étage. "Hello", lui lance-t-il tout en faisant un geste de la main. Elle lui répond du regard, écrit le narrateur selon lequel la femme de chambre, comme en témoignent les vidéos qu'il a vues, a ensuite un comportement décontracté.

© Michel Garroté Rédacteur en chef de www.dreuz.info

http://www.amazon.fr/Affaire-DSK-contre-enqu%C3%AAte-Michel-Taubmann/dp/2354171382

http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/le-biographe-de-dsk-parle-d-intervention-francaise-a-new-york-01-12-2011-1402691_240.php

http://www.lepoint.fr/societe/la-verite-de-dsk-sur-sa-vie-sexuelle-30-11-2011-1402371_23.php

   

   

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