Publié par Michel Garroté le 2 décembre 2011

 

 

Michel Garroté – Il fallait s’y attendre. Les chefs d’Etats européens, notamment Sarkozy, en font trop en matière de conférences et de réunions sur la crise. Les chefs d’Etats européens, notamment Sarkozy, en font trop quand ils sous-entendent que la Chine va passer à la caisse pour l’Europe. Et de ces faits-là, la Chine, aujourd’hui vendredi, met les points sur les « i ». La Chine refuse de gaspiller ses devises pour sauver l’Europe. Elle ne le dit pas aussi brutalement. Mais elle le dit quand même. Il fallait s’y attendre.

La Chine ne peut pas utiliser ses réserves en devises étrangères de 3200 milliards de dollars pour secourir d'autres pays, annonce, aujourd’hui vendredi, la vice-ministre chinoise des Affaires étrangères Fu Ying. "Le raisonnement selon lequel la Chine devrait venir en aide à l'Europe n'est pas soutenable, car les réserves ne sont pas gérées de cette façon", affirme la vice-ministre chinoise des Affaires étrangères Fu Ying. "La Chine participe aux efforts internationaux pour aider l'Europe, et de manière positive et saine", ajoute Mme Fu.

Depuis le début de la crise financière européenne, la Chine a envoyé plus de 30 délégations d'achat en Europe, conduisant à l'augmentation des importations chinoises en provenance du continent, souligne Madame Fu Ying. Elle ajoute qu'il y a de nombreux malentendus concernant l'utilisation des réserves chinoises. "Les réserves en devises étrangères ne sont pas des recettes fiscales ou de l'argent dont peut disposer le Premier ministre ou le ministre des Finances", fait-elle observer.

"Les réserves en devises étrangères s'apparentent à une épargne, leur liquidité doit être assurée", explique-t-elle. Elle indique que la Chine a tiré une leçon de la crise financière asiatique de la fin des années 1990 et a compris l'importance des réserves en devises étrangères pour un pays. Les réserves ne peuvent pas être utilisées à l'intérieur du pays pour réduire la pauvreté ni à l'étranger pour soutenir le développement des autres pays. Elle souligne que la façon dont les réserves en devises étrangères sont gérées doit être conforme au principe "sécurité, liquidité et rentabilité appropriée". "L'achat, des obligations de l’Europe, du FMI et des USA, par la Chine, est basé sur ce principe", ajoute-t-elle. En clair, pas de philanthropie et il y aura des concessions à faire.

C’est dit à la mode chinoise, soit poliment, mais c’est dit et c’est même dit clairement, aujourd’hui, vendredi.

© Michel Garroté Rédacteur en chef de www.dreuz.info

   

   

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