Publié par Michel Garroté le 7 décembre 2011

 

Michel Garroté – Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, le député UMP Christian Vanneste et divers intervenants, ont pris position, sur les manifestations pacifiques – contre le spectacle insultant Golgota Picnic – notamment les manifestations pacifiques de demain, jeudi 8 décembre.

Lu sur Zenit (extraits adaptés) : "« Des fleurs blanches pour le Christ et pour le respect de chacun » : une protestation pacifique publique est organisée à Paris, aux Champs Elysées, pour revendiquer le respect de la foi des chrétiens, jeudi prochain, 8 décembre, devant le théâtre où se joue une pièce insultante pour le Christ. La protestation durera le temps des représentations, prévues jusqu’au 17 décembre. ‘Alors que le spectacle Golgota Picnic, programmé à Paris à partir du 8 décembre prochain, insulte la personne du Christ en croix, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, invite ceux qui le veulent, jeudi 8 décembre à 20h, à une veillée de prière à Notre-Dame de Paris au cours de laquelle seront proposées une méditation de la Passion du Christ et la vénération de la sainte couronne d'épines’, a annoncé le diocèse de Paris ».

L’agence de presse Zenit ajoute : « Pour sa part, le collectif ‘Foi et Culture : et si on se respectait ?’ appelle les chrétiens, tous ceux que ce spectacle blesse ou interroge, y compris les non-croyants, à venir auparavant manifester publiquement, médiatiquement et pacifiquement leur douleur par un dépôt de fleurs blanches devant le Théâtre du Rond Point des Champs Elysées (RDV à 18h au métro Champs-Elysées-Clémenceau, lignes 1 & 13). Le collectif en appelle en effet à tous, croyants et non-croyants soucieux d’un respect équivalent pour les convictions de chacun et la libre expression des chrétiens, à venir, dans la dignité, déposer une fleur blanche, signe d'espérance et de paix, devant une image du Christ, le long du théâtre du Rond Point des Champs Elysées. Le mot d’ordre est : ‘Ni slogan, ni drapeaux, ni banderoles’, pour éviter toute forme de toute récupération idéologique ou politique. La manifestation doit cesser à 19h, de façon à éviter toute tension avec les spectateurs à l'ouverture des portes du théâtre. Les manifestants sont invités à rejoindre ensuite la cathédrale Notre-Dame pour participer, à 20h, à la veillée organisée par le cardinal Vingt-Trois », conclut l’agence Zenit.

Adelaïde Pouchol publie une enquête sur la pièce de Castellucci et les réactions qu'elle a suscitées (extraits adaptés) : « Les violences n'ont eu lieu que les premiers jours, elles étaient le fait d'un petit nombre de manifestants dont Civitas s'est démarqué. Les constats de monsieur Demarcy-Mota [directeur du théâtre] ne concernent que trois jours de manifestations alors que des chrétiens étaient présents devant le théâtre lors des quinze représentations données à Paris, d'abord au Théâtre de la Ville puis au 104. Ils se sont contentés de prier, chanter des cantiques, scander des slogans, brandissant bannières et crucifix, à genoux devant le théâtre et entourés d'un cordon de CRS. Si l'accident n'était pas volontaire, notons qu'un jeune manifestant, retenu à terre de force par la police, a eu la jambe écrasée par un camion de police. Enfin, plusieurs manifestants ont été menacés alors qu'ils repartaient chez eux par des jeunes se présentant eux-mêmes comme gauchistes et musulmans, qui attendaient les manifestants dans les rues avoisinantes ».

Adelaïde Pouchol : « La mairie de Paris et le Théâtre de la Ville ont porté plainte conjointement ‘contre les personnes s'étant rendues responsables d'actes de dégradation du domaine public et d'atteinte à la liberté de création et d'expression artistique’. L'Alliance contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne (AGRIF), qui demandait le retrait de la pièce, a été déboutée de sa demande à deux reprises, par le Tribunal de Grande Instance le 18 octobre 2011, puis par le tribunal de Paris le 28 octobre 2011. (…) Il s'agit pour nous de considérer sereinement les faits car seule une attitude raisonnée, purgée de toute réaction par trop affective, peut nous permettre d'émettre un véritable jugement et de regarder autrement les chrétiens qui n'ont pas réagi comme nous. Car le spectacle des catholiques se tapant dessus publiquement n'aggrave-t-il pas les violences et les lâchetés que les uns et les autres se reprochent ? » (Note de Michel Garroté – En effet, vu de l’étranger, le ‘spectacle’ de ces catholiques français tirant chacun et chacune la couverture à soi fut un ‘spectacle’ à la fois grotesque et pathétique).

Adelaïde Pouchol : « Michel de Jaeghere écrit : ‘Au blasphème public, s’est ainsi ajouté, pour les chrétiens, le scandale de la division. C’est dommage. Il faut pourtant être conscients que cela risque de durer jusqu’à la fin des temps. Il faut se résigner à nos désaccords, en tentant seulement de les exprimer charitablement. Il faut aussi savoir se retenir pour ne pas les exprimer au pire moment, c'est-à-dire dans le feu de l'action, lorsque des personnes sont retenues en garde à vue », conclut Adelaïde Pouchol, citant Michel de Jaeghere (Note de Michel Garroté – Charitablement ? Sans hypocrisie ? Les catholiques français, notamment parisiens, en sont-ils seulement capables ? Au-delà de leurs guerres intestines, en ont-ils ne serait-ce que le désir ? On va dire oui pour être gentil).

Le député UMP Christian Vanneste répond au blog ‘Le rouge et le noir’, à propos des pièces antichrétiennes (extraits adaptés) : « J’aurais quatre choses à dire. La première, c’est que notre pays, Dieu merci, laisse une grande place à la liberté d’expression, qui a deux aspects, à savoir celle des auteurs, même si on peut être réservé sur elle, et bien sûr celle des manifestants, qui estiment qu’il y a là une insulte aux valeurs chrétiennes. Ils sont totalement légitimes, évidemment. Tant que ces manifestations ne sont pas violentes, j’estime qu’elles le sont. Il y a une seconde chose, c’est que l’Eglise devrait manifester contre ces pièces, et dire clairement qu’elles insultent la Foi, qu’elles insultent les croyants, qu’elles insultent l’image du Christ. Qu’elle ose le dire ! C’est son devoir de le dire ! J’ai vu qu’un certain nombre d’évêques avaient pris position, ce n’est pas le cas de Monseigneur Ulrich, par exemple, et je le déplore ».

Christian Vanneste : « Quoique ça ne m’étonne pas quand je vois l’environnement très socialiste de cet évêque. Troisième chose, il faut savoir s’il y a une intervention des deniers publics. Donc, est-ce que ces pièces bénéficient de fonds publics ? Ce qui serait choquant. Il faudrait le dénoncer avec force. Je pense que les fonds publics sont très souvent orientés, d’une certaine manière, souvent hostiles au christianisme et aux valeurs les plus fortes de notre pays. Je pense qu’il est bon qu’on s’en inquiète, et que l’on fasse barrage contre cette évolution qui est tout à fait contestable. Enfin, il y a une dernière chose, c’est que manifestement, il est plus facile de s’attaquer aux valeurs chrétiennes qu’à d’autres valeurs. D’un côté, il y a des manifestations, de l’autre, on fait sauter un bureau de presse. Ça n’est pas du tout la même chose. D’un côté on a l’exercice d’un droit, de l’autre du terrorisme ».

Christian Vanneste : « J’ai entendu une journaliste demander au dessinateur de Charlie Hebdo s’il croyait pas être allé un peu fort. Ce qui veut dire que d’une certaine manière, elle semblait comprendre l’acte de terrorisme, alors qu’elle n’aurait pas du tout la même attitude quand il s’agit de manifestations chrétiennes. Je pense qu’il y a dans notre pays un véritable problème de déséquilibre de l’information et de la neutralité qui devrait être celle des médias, notamment à l’égard des valeurs chrétiennes. Il y a en France une véritable oligarchie qui tient le pouvoir. Alors ce ne sont pas les professeurs, mais les manipulateurs de symboles, c’est-à-dire les communicants : journalistes, producteurs d’image, de victimes. Ces gens-là décident : vous avez le personnel politique, les publicitaires, les grands médias, les boites liées aux nouvelles technologies, et qui cultivent une idéologie hédoniste et matérialiste, et qui dirigent le pays en pensant que la plupart des personnes appartenant au peuple sont incapables de se diriger elles-mêmes ».

Christian Vanneste : « Le mot ‘populisme’ est de ce point de vue assez clair : ‘Ah non, attention, ça, c’est populiste’. Ce sont les idées du peuple, donc c’est mauvais, quoi. Ces gens-là ne sont pas démocrates, en général. Ce sont des médiocrates », clonclut Christian Vanneste.

De son côté, Jeanne Smits, citée par LSB, écrit (extraits adaptés) : « Jeudi soir, à l’occasion de la ‘première’ de Golgota Picnic à Paris, les catholiques sont appelés à manifester leur tristesse, leur indignation, leur désapprobation, leur dégoût devant un spectacle qui insulte le Christ en profanant l’image de sa Crucifixion. L’archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, appelle ‘ceux qui le veulent’ à une veillée de prière en la cathédrale Notre-Dame de Paris. L’évènement est exceptionnel à plusieurs égards : parce qu’il est organisé explicitement ‘alors que le spectacle Golgota Picnic, programmé à Paris à partir du 8 décembre prochain, insulte la personne du Christ en croix’ – et qu’ainsi les blasphèmes publiquement subventionnés de Rodrigo Garcia sont traités comme une catastrophe nationale. Et encore parce que la veillée prendra la forme d’une vénération de la Sainte Couronne d’épines, insigne relique de la Passion de Notre-Seigneur. Certains dénoncent le caractère dialectique de l’initiative du Cardinal, aiguillonné par la mobilisation de l’institut Civitas mais aussi de bien des catholiques qui n’ont pas, comme lui, de lien avec la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X (ndmg – une petite communauté de prêtres traditionnalistes sans statut canonique définitif pour le moment) et y voient une manière de désamorcer la manifestation qui aura lieu à l’appel de ce mouvement de laïcs (ndmg – l’institut Civitas), devant le Théâtre du Rond-Point ».

Jeanne Smits : « Mais pourquoi ajouter à la dialectique et opposer les deux ? Si la cathédrale de Paris déborde de prières et de chants pour adorer Jésus en sa Passion, pourquoi s’en attrister ? D’autant que les manifestations près du Théâtre vont se poursuivre tout au long des représentations de Golgota Picnic, du 8 au 17 décembre. En la paroisse Saint-Jean-Baptiste de la Salle, Paris XVe, la traditionnelle procession aux flambeaux de l’Immaculée Conception dans les rues du quartier rejoindra après les vêpres à 18h45 la chapelle Notre-Dame du Lys et se fera en communion avec la veillée de Notre-Dame. Le conseil pastoral propose également une journée de jeûne et de prière le mercredi 7 décembre en réparation et en expiation des blasphèmes publics contre Notre-Seigneur. Cela tombe d’autant mieux que ce seront les Quatre-temps d’automne. Le dimanche 11 décembre, grande manifestation à l’appel de Civitas, à 14, place de l’Alma à Paris », conclut Jeanne Smits, citée par LSB.

© Michel Garroté Rédacteur en chef de www.dreuz.info

   

   

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