Publié par Michel Garroté le 19 décembre 2011

 

 

Michel Garroté – En juillet 2008, dans ‘Terre d’Israël’ (lien en bas de page), j’avais tenté d’expliquer en quoi je suis « néoconservateur ». Je reproduis ci-dessous, avec quelques adaptations, des extraits de ma prise de position, formulée il y a plus de quatre ans. Car, elle demeure d’actualité en décembre 2011 ; et aussi, parce qu’elle répond à certaines questions qui ont été posées récemment.

Je suis attaché à un idéal ne transigeant pas sur les valeurs judéo-chrétiennes, un idéal qui demande au moins le respect de ces valeurs, dans une économie libre de marché et dans une société libre et démocratique. Le néoconservatisme, c’est l’amour de la liberté, de la démocratie ; c’est le choix d’une économie libérale ; c’est le choix du soutien à Israël ; c’est la vigilance à l’égard de l’islamisme; c’est l’amitié pour les USA ; et c’est la conscience que depuis le 11 septembre 2001 nous sommes en guerre. Pour moi, le néoconservatisme est un espace politique ouvert. Il peut rassembler des personnes aussi variées que Guy Millière, Alexandre del Valle, Ivan Rioufol et moi-même.

Maintenant j’aimerais être encore plus concret. Il se trouve que nous pouvons – dans les pays occidentaux – passer pas mal de frontières avec une petite carte en plastique. On appelle cela une carte d’identité. Je veux contribuer à maintenir cela. Je ne veux pas que les jeunes qui lisent nos articles sur www.dreuz.info se retrouvent, un jour, dans une société protectionniste, nationaliste, fermée et policée. Le patriotisme oui. Le nationalisme nostalgique et paranoïaque non. A l’époque de Ronald Reagan, j’étais encore sous l’influence de l’antiaméricanisme véhiculé dans les pays francophones. Plus tard, j’ai réalisé, mieux vaut tard que jamais, que ce que Reagan proposait jadis et que G. W. Bush tente de maintenir vivant aujourd’hui (ndmg – j’écrivais cela en 2008), c’est, justement, ce en quoi je crois depuis longtemps.

Il se trouve qu’en termes politiques, on nomme cela le néoconservatisme. Il est vrai qu’en Europe, c’est politiquement très incorrect, de s’afficher néoconservateur. Sous prétexte de ne pas s’aligner sur les USA – et alors que personne ne sollicite un tel alignement – sous ce prétexte, l’Europe risque de verser dans l’extrémisme de gauche comme de droite (ndmg – j’écrivais donc cela en 2008…). Un extrémisme antiaméricain, anti-israélien et antichrétien. Pour les Juifs et les Chrétiens, pour les femmes et les hommes libres, ce serait une catastrophe. Ce n’est pas parce que le néoconservatisme est né aux USA qu’il faut l’exclure d’office en Europe. Les fondateurs américains du néoconservatisme – soit dit en passant – sont de culture et d’origine européenne.

La vérité, c’est que parmi les néoconservateurs figurent aussi bien des juifs que des protestants et des catholiques. Au nombre des catholiques néoconservateurs figurent par exemple George Weigel – biographe de Jean-Paul II et de Benoît XVI – et Richard Neuhaus – rédacteur en chef de ‘First Things’. Dans le courant néoconservateur on citera également le théologien Michael Novak. Au plan plus économique et politique, les deux références restent – évidemment – William Kristol et Norman Podhoretz. Sur www.dreuz.info Guy Millière a publié, en 2010 et 2011, divers articles économiques qui, selon moi, s’inscrivent dans l’espace ouvert du néoconservatisme. En France, au sein de l’UMP, la Droite Libre diffuse de nombreux documents économiques que l’on pourrait taxer (sans jeu de mot) de « néoconservateurs »…

Pour prendre un exemple plus politique, celui de l’intervention alliée (USA, Royaume-Uni, Canada, Australie, Italie, Espagne, Pologne etc.) en Irak, pratiquement aucun évêque américain ne marque aujourd’hui (en 2008) une position fortement hostile à la question. Le dernier texte (en 2008) du Président de la Conférence des évêques américains entérine le fait de la présence alliée en Irak. Benoît XVI a lui-même déclaré que cette force armée devait non pas quitter l’Irak mais y rester en mission de paix, c’est à dire pour continuer de pacifier l’Irak.

Lorsque nous osons simplement défendre la société libre de culture judéo-chrétienne, la gauche, l’extrême gauche et les islamistes nous accusent de prôner la supériorité de la civilisation judéo-chrétienne. Ce terrorisme intellectuel à notre encontre de la part de la gauche, de l’extrême gauche et des islamistes est assez hallucinant. Nous défendons la société libre de culture judéo-chrétienne. Et nos adversaires parlent de la supériorité de notre civilisation. Ne savent-ils donc pas nous lire correctement ? Ou ont-ils simplement un complexe d’infériorité ?, avais-je conclu en 2008.

© Michel Garroté Rédacteur en chef de www.dreuz.info

http://www.terredisrael.com/Nous-sommes-catholiques.php

   

   

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