Publié par Michel Garroté le 20 décembre 2011

 

 

Michel Garroté – Les syndicats français représentent 8% des travailleurs et sont financés à 85% par les Françaises et les Français. Cette aberration représente la somme astronomique de quatre milliards d’euros de financements annuels directs ou indirects. On est ainsi passé des syndicats du crime aux crimes des syndicats. Au plan judiciaire, cela impliquerait des peines d’emprisonnement fermes. Seulement voilà, les preuves ont été passées au pilori, hachées menues et incinérées.

Michel de Poncins nous livre une réflexion éclairante sur le sujet  (extraits adaptés ; lien vers source en bas de page) : « Dans le cas particulier de la France, l'omnipotence des syndicats est au cœur du problème avec leur richesse insolente. En 2007, ils ont reçu solennellement le pouvoir qui leur a été donné par le président sorti des urnes ; depuis lors, par une faute grave, leur omnipotence, au demeurant ancienne, a perduré. Leur richesse et celle de leurs chefs s'est consolidée. C'est d'autant plus intolérable que leur représentativité est sujette à discussion, voire extrêmement faible. Dans ce paysage, une véritable bombe vient d'éclater et la ‘médiacratie’ en a peu parlé laissant une large place au tour d'horizon habituel des crimes qui se produisent un peu partout. Un rapport de 700 pages a été réalisé sur le financement de ces syndicats, suite à la création au sein de l'Assemblée d'une commission d’enquête le 8 juin dernier ».

Michel de Poncins : « 700 pages, ce n'est pas rien et une centaine de personnalités ont été auditionnées, non sans peine tant le terrain est miné ; le coût même du rapport doit être astronomique ; la commission créée à cet effet était présidée par un député nouveau centre, Nicolas Perruchot, très connaisseur du sujet. Le rapport dissèque pour la première fois les 4 milliards d’euros de financements annuels directs ou indirects de nos syndicats, nécessaires faute de cotisations. En effet, les cotisations des adhérents n'apportent que 3 à 4% du financement. Monsieur Bernard Accoyer, président de l'Assemblée a décidé qu'il n'était pas possible de publier le rapport et, sauf erreur, une telle décision est unique dans l'histoire des rapports de l'Assemblée. Voici quelques faits disparates aussi bien dans leur nature que dans leur importance : A Pékin, 180 dirigeants français des caisses de sécurité sociale ont séjourné dans les plus luxueux hôtels de la capitale de la Chine ».

Michel de Poncins : « Motif : participer à l'assemblée générale de l'association internationale de sécurité sociale. Le nombre stupéfia les autres délégations. Selon un présentateur de France 2, un chauffeur de la CFDT a avoué que toute sa vie il avait été rémunéré par le Crédit Lyonnais, qu’il ne voyait que pour aller toucher sa feuille de paie. Le président de la CGC a confié tout sourire qu’il était appointé par Total et que son trésorier l'était par les Pompes Funèbres générales ; 28 personnes du siège étaient rémunérées par des firmes privées. La télévision a déclaré à propos d'une multinationale que dès qu'un salarié était nommé délégué, il recevait une promotion. Qu'il choisissait parfois lui-même. Bien mieux, il y avait aussi d’autres avantages : embauches de proches, primes et indemnités de logement de gaz et de chauffage. C'est la mairie de Paris qui de 1990 à 2001, soit pendant onze ans, a payé un des domestiques de Marc Blondel baptisé ‘garde du corps’. Le contrat a été finalisé lors d’une petite fête dans un restaurant landais de la capitale », conclut Michel de Poncins (fin des extraits adaptés ; voir le lien vers source en bas de page).

Michel Garroté Rédacteur en chef de www.dreuz.info

http://cril17.info/2011/12/20/tocqueville-magazine-le-flash-lundi-19-decembre-2011/

   

   

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