Un accord a été trouvé le 9 décembre dernier entre les dirigeants européens, destiné à « sauver l’euro » et à sauver l’Union. C’est ce qu’on a dit, tout au moins.
David Cameron, au nom du Royaume Uni, a décidé de ne pas ratifier et de s’éloigner. On a ajouté que le Royaume Uni s’était isolé de l’Europe, et on a fustigé David Cameron.
La réalité est très différente. L’accord trouvé n’en est pas vraiment un. Il implique de renégocier un traité ou une modification de traité dans un délai de trois mois. Et il n’a rien sauvé du tout. Au mieux, il a offert une forme de rafistolage à un système qui craque de tout côté et qui s’effondrera, d’une manière ou d’une autre, très bientôt. Au pire, il n’aura été qu’un subterfuge, et l’effondrement viendra plus vite encore. D’ores et déjà, les marchés financiers et les agences de notation rendent un verdict sévère, et pessimiste.
Pour ce qui concerne Cameron et le Royaume Uni, ce n’est pas le Royaume Uni qui s’est éloigné de l’Europe : c’est l’Europe qui s’est éloignée du Royaume Uni et de la réalité économique. Cameron a quitté un navire en train de faire naufrage, et on ne peut que lui donner raison.
L’Europe a été construite comme un navire censé être insubmersible, et elle coule comme les navires censés être insubmersibles le font, lorsque menés par des capitaines aveuglés par une confiance qui confine à l’arrogance, ils se heurtent à l’iceberg. L’iceberg, en l’occurrence, est la réalité économique du monde.
Le projet de construction européenne a d’emblée, dès les années 1950, été porteur d’un défaut majeur : ce que Friedrich Hayek a appelé le constructivisme, à savoir, la volonté de construire une société à partir d’idées abstraites énoncées a priori.
Le constructivisme européen a, comme tous les constructivismes mis en œuvre, reposé sur un absolutisme : le pouvoir accaparé par une caste se proclamant détenir la vérité a priori, et se considérant à même de remodeler les sociétés à sa guise.
Le « marché commun » est toujours allé de pair avec des éléments de planisme, de dirigisme et d’économie administrée, tels que la politique agricole commune. Ces éléments se sont accentués au fil du temps.
Le pouvoir laissé aux populations de décider démocratiquement s’est très vite trouvé confisqué par les capacités de décision laissées à la Commission de Bruxelles, et par les réunions à huis clos des Conseils européens où les dirigeants de chaque pays décidaient entre eux.
La mise en place de la monnaie unique devait aller de pair avec une forme d’unification politique et d’abolition presque complète des vestiges subsistant de démocratie et de souveraineté des pays de l’Union.
L’unification n’a pas eu lieu. La monnaie unique a été mise en place pour dix sept pays. Il était évident aux yeux de tous les économistes compétents que la zone euro ainsi créée n’était pas une zone monétaire optimale et que des dysfonctionnements porteurs de désastres potentiels allaient se dessiner.
J’avais écrit à l’époque, parmi d’autres, qu’il faudrait tout au plus une décennie pour que les désastres se dessinent. Nous y sommes.
Les écarts de productivité, les différences économiques entre les pays de la zone euro ont fait que, faute de pouvoir dévaluer leur monnaie, les pays moins productifs se sont trouvés asphyxiés et n’ont eu pour variables d’ajustement que des déficits commerciaux et budgétaires de plus en plus amples, puis une montée du chômage et de la pauvreté. Les dettes des pays concernés se sont creusées. Les banques des pays en question et celles de pays plus productifs ont été incitées à acheter les dettes.
Les taux d’intérêts correspondant au risque et au marché des pays les plus solvables ont servi pour des investissements dans des pays bien moins solvables, ce qui a occasionné des bulles qui ont fini par crever.
Nous sommes face aux résultats.
Plusieurs pays sont d’ores et déjà en situation de faillite ou très proches de la faillite. Nul ne veut plus leur prêter, sinon à des taux prohibitifs. Laisser ces pays déposer leur bilan impliquerait une explosion de la zone euro et des pertes abyssales pour les banques de pays tels que la France.
Les pays qui, en apparence, sont en meilleure santé, tels l’Allemagne, ne veulent plus verser d’argent en pure perte dans la caisse des pays en faillite ou très proches de la faillite, et, de toute façon, le peuvent de moins en moins : l’Allemagne, précisément, est elle-même endettée à hauteur de 83% et a désormais des difficultés à trouver preneurs pour ses titres de dette.
L’accord passé le 9 décembre propose la renégociation d’un traité, le nouveau texte devant inclure un retour à l’équilibre des comptes de tous les pays de la zone euro, des sanctions contre les pays qui dérogeraient à la règle, et une mise sous contrôle des budgets de tous les pays de la zone par les détenteurs du pouvoir technocratique suprême.
S’ajoute une augmentation du Fonds de stabilisation financière (sous le nom de « mécanisme de stabilité européenne ») dans des proportions astronomiques, le fonds en question devant servir à racheter les dettes des pays en faillite ou très proches de la faillite.
Des pays tels que la Grèce, le Portugal ou l’Italie ne pourront revenir à l’équilibre des comptes qu’en procédant à des coupes drastiques dans leurs dépenses publiques. On leur demandera aussi d’augmenter taxes et impôts.
Dès lors qu’une bonne part des dépenses publiques concernées sont des aides aux chômeurs et aux plus pauvres, et que le taux de chômage et de pauvreté dans ces pays est très élevé, les conséquences sont aisées à imaginer.
Dès lors que les taxes et les impôts supplémentaires vont asphyxier la possibilité de créer des entreprises et des emplois dans ces pays, les conséquences sont plus aisées à imaginer encore. Les pays du Sud de l’Europe sont condamnés à la récession durable, et à une paupérisation croissante. Et cela sans que les populations aient voix au chapitre, et sans qu’on leur offre l’issue qui leur permettrait de se maintenir la tête hors de l’eau : une dévaluation de la monnaie par l’effet des marchés.
Des pays tels que la France ou l’Allemagne vont, au nom du « mécanisme de stabilité » s’endetter davantage pour que des pays beaucoup plus endettés et sans la moindre capacité de rembourser s’endettent plus encore. Ce qui est une fuite en avant désespérée.
La Banque Centrale européenne ne monétisera officiellement pas davantage les dettes des pays les plus endettés et ne contribuera officiellement pas au Fonds de stabilisation, mais officieusement, elle fera les deux en passant par l’intermédiaire du FMI.
Les Etats Unis, déjà très endettés par la grâce des politiques de l’administration Obama vont eux-mêmes contribuer au Fonds de stabilisation.
D’autres pays, tels la Chine sont appelés à la rescousse, mais ils sont très réticents et entendent poser des conditions très strictes.
Nicolas Sarkozy espère que la fuite en avant lui permettra de sauver ses chances de réélection et que le grand cataclysme viendra après.
Barack Obama espère lui aussi sauver ses chances de réélection.
Le cataclysme sera-t-il retardé très longtemps ?
C’est toute la question. Je pense que la réponse viendra très vite.
Le Titanic européen est en train de couler. Sur le pont, des gens s’agitent en disant que la situation est grave, mais pas désespérée.
Ils accusent la « finance internationale », qui n’est pour rien dans ce qui se passe, et ils n’accusent bien sûr pas le constructivisme européen et la façon dont l’euro a été conçu et mis en place, car cela équivaudrait pour eux à s’accuser eux-mêmes.
Ils accusent aussi les agences de notation et se conduisent comme les gens qui, lorsqu’ils ont la fièvre, incriminent le thermomètre.
Des discours économiques sensés se font entendre au Royaume-Uni et, au delà, dans le monde qui parle anglais, mais fort peu sur le continent.
Comme sur le Titanic en son temps, on continue donc, sur le continent, à jouer du pipeau et d’autres instruments de musique.
Vous dites qu’il serait temps de regarder la situation en face ?
Regarder la situation en face impliquerait d’ajouter à ce que j’ai dit ici du cataclysme qui prend forme, d’autres ingrédients qui font partie intégrante du cataclysme : le vieillissement des populations, la grande faillite des Etats providence, l’islamisation rampante qui conduit à un changement de capital culturel très préoccupant, et semble devoir condamner l’Europe au sous-développement d’ici quelques décennies.
Mais pourquoi regarder la situation en face lorsqu’on peut s’aveugler ?
Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et le lien ci dessous :
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
Très belle synthèse de fin d’année !
Mais je ressent quelque chose de désagréable en fin de lecture. Est-ce le côté prédicateur tant de fois entendu dans nos histoires de civilisations anciennes? Est-ce le fait que tout ici est nourri d’actions imprévues il y a un an?
J’ai hâte d’être fin décembre 2012 et de relire votre billet.
L’Italie à un budget primaire en excédent, le Japon ou les États-Unis ont une dette nettement supérieure à celle de la France, l’Allemagne tient le coup surtout grâce à la zone euro qu’elle assèche, la Chine extérieure est un ramassis de parvenus sans foi ni lois, forts de notre faiblesse …
Les échanges de capitaux portent sur des montants sans relation avec les richesses produites et ont, de ce seul fait, une nature maligne, sans compter les “économistes” du profit immédiat, les financiers sans morale, les politiques larbins : bref le joli monde de la dérégulation et du libéralisme !
Étonnamment je vous suis sur le “constructivisme” (c’est d’ailleurs intéressant de voir les rapports entre celui-la et le mouvement artistique du même nom) l’Europe est un monstrueux jouet ente les mains de gens acculturés (libéraux formés aux États-Unis d’ailleurs) ils ne comprennent pas qu’il y a dans les profondeurs sociologiques des Peuples des rigidifieurs cruciaux auxquels ils ne faut pas toucher à peine de libérer par rupture des tensions considérables.
Seule une intime compréhension des -des- Peuples et de leur -leur- culture permet de voir ces éléments structurant.
Pour, peut être alimenter le débat, j’ajoute que le libéralisme que vous défendez -et qui n’existe nul part- et fondé sur des rigidifieurs non pas universels mais américains, ils sont sans doute pertinents pour les sociétés non-patrimoniales et d’origine protestante (pour simplifier) mais pas dans les nations latines.
C’est parce que vous-même êtes imbibé de cette culture angl-saxonne que vous ne comprenez rien à la vie réelle de notre nation ; en fait les gens de Bruxelles sont bien plus proches de vous que vous ne voulez le dire.
Réponse inepte qui prouve simplement votre mécompréhension profonde de toutes ces questions! Peut-être devriez-vous consacrer quelques heures à lire von Mises, Hayek et quelques autres, histoire de revoir vos définitions…
Si j’ai bien compris votre vision du Titanic. Nous sommes dans la même situation, et les gens très riches ont dors et déjà
leur place attitrée dans les canots de sauvetages. Les autres
n’ont qu’à bien s’accrocher, “on” a prévu qu’ils coulent dans le naufrage…C’était juste pour compléter l’image!!
Daredevil a raison.
@gerard couvert. Vous ne comprenez ni le role de la finance, qui n est pas, contrairement a ce qu on dit dans la presse francaise ou on n y comprend rien, deconnectee du secteur productive, mais basee sur des anticipations sur les risques, les facteurs d investissabilite, et les investissements qui en decoulent. L un des chapitres de mon livre La septieme dimension explique cela en detail. C est le seul livre a le faire en France. Si vous compreniez ce qu est le constructivisme, vous comprendriez que les technocrates europeens n ont strictement rien de liberaux. Aux etats unis, on voit l europe comme le modele exact de ce qu il ne faut pas faire. Ce que vous ecrivez sur l italie et le reste de l europe ne tient pas debout: tous les parametres doivent etre pris en compte: endettement du pays, croissance, structure de production et d echanges, natalite, migrations, innovations, etc. C est bien plus complexe que vous be l ecrivez. L euro a ete construit comme une zone monetaire non optimale, et donc non viable, comme l ont dit a l epoque aussi bien robert mundell, milton friedman, lewis lachman et thomas sowell. L union europeene a ete construite comme un cartel d etats sur la base des theories planistes et keynesiennes de 1945. Nous ne sommes plus depuis longtrmps a l ere des cartels d etat, du planisme et du keynesisme. Les etats unis ont aujourd hui un president planiste et keynesien qui fait des ravages. Le fait que l europe soit naufragee et que les etats umis soient au bord du naufrage en raison du desastre obama n offre aucune raison de se rejouir. Quand les etats unis ont ete gouvernes sur le mode du supply side(annees reagan, puis annees de cohabitation clinton gingricht, debut des annees george walker bush) ils ont connu une croissance forte, qui pourra revenir avec le supply side.
Le naufrage du Titanic européen tombe à pic (j’ose le mot) en effet avec des paramètres longtemps refoulés qui vont se dresser devant nous au même moment, qui sont ceux que vous avez énumérés tels que l’apparition bien réelle des conséquences de la dénatalité, (cela fait tout de même, presque 7 ans, en 2005, que le prénom masculin le plus souvent enregistré lors des naissances dans plusieurs grandes villes européennes, Bruxelles, Amsterdam, Malmö et d’autres est mohamed). ..
Au moins aussi grave est la conséquence du retrait forcé de l’omniprésence de l’état providence, après 40ans passés à éduquer les peuples à se tourner vers lui au moindre coup de vent, et ceci n’est même pas une image! (La plainte déposée contre la tempête Xynthia de 2010 a été jugée recevable par un tribunal compétent…).
Comment vont réagir ces fils et ces filles de l’Etat, qui trouvent comme absolument allant de soi que l’Etat–nounou, mette en place une cellule psychologique pour gérer le moindre possible traumatisme, pauvre chéris, après un méchant coup de vent et, -subséquemment -quelques tuiles?
Aux States on prie ensemble et on reconstruit. Ici on attend la venue empressée du ministre qui va devoir se justifier de “tout mettre en œuvre” pour que “les assurances fassent leur devoir”, et “remboursent les sinistrés dans les plus brefs délais”. C’est la moindre des choses, considère l’eurabien moyen, biberonné à la dépendance et à la déresponsabilisation depuis, et même avant sa naissance.
Crises colériques, caprices butés, trépignements bruyants, grèves fantasques et menaces de saccages publiques dans un premier temps… puis voyant que rien n’y fait, car les caisses demeurent obstinément vides, la résignation morne, la dépression, l’abattement le submergeront (restons dans le thème initial), d’autant plus aisément qu’il ne sait pas se battre, seulement se débattre, cet eurabien brutalement immergé, alone in the dark, dans la patouille glacée!
Et c’est là, logiquement que l’islam djihadiste se sentant suffisamment enraciné, ses structures bien en place ferait bien de passer à l’action.
Mais c’est là une autre histoire. Gardons le meilleur pour la fin…
Avez vous vérifié vos sources sur le prénom le plus fréquemment enregistré en Europe depuis 7 ans?
Si vous avez fait ce travail alors je vous remercie de nous communiquer vos sources.
Dans le cas contraire ce genre de propos réduit à zéro vos pensées et le sérieux des propos de Dreuz.
A moins que cela ne soit un effet parasite recherché?
Pas de problèmes mon vieux: il s’agit de “the last days of europe” de Walter Laqueur. Données reprises par Mark Steyn dans “America alone”.
Vous chercherez vous-même la page
Mais vous avez sans doute raison: je dois me faire des idées. Il n’y en a pas tant que ça des mohamed après tout.
La preuve : je viens d”assister à un concert polyphonique de chants traditionnels corses dans une église. L’église était bondée. Il n’y avait pas UN SEUL arabe. Rien qu’un africain. Et encore, je ne pense pas qu’il était musulman.
Il est plus sage de ne pas en croire nos yeux, des fois qu’ils nous seraient une occasion de chute…
Lors du passage de 15 à 25 puis 27 membres, j’avais prédit l’effondrement de cette Europe, cet agrandissement ayant conduit à une forte baisse de l’IDH moyen de l’UE, IDH dans lequel intervient partiellement le PNB/habitant, ce n’était qu’un petit indice que cet agrandissement conduisait à la faillite.
La fin de l’UE approche c’est évident, tout comme il est évident qu’il va falloir que les pays d’Europe reconstruisent une forme d’Union.
Cette UE et son parlement sont une véritable farce, spécialement quand on pense aux modes de suffrage qui varient d’un pays à l’autre aoors que des personnes sont élues aux mêmes fonctions ! La moindre des choses eut été de définir un mode de suffrage identique dans chaque pays, en tout cas pour les élections européennes.
Pour faire cette reconstruction de manière cohérente, il conviendra de renoncer à la doxa de l’Europe des régions et revenir au projet initial d’Europe des nations. Avec des conditions d’adhésion bien plus drastiques sur les plans économiques et de respect des droits des individus.
L’Europe de la Mer du Nord au Caucase et de Gibraltar à la Baltique; OUI, mais en prenant le temps de la faire convenablement et sans coups d’accélérateur qui envoient dans le mur.
F.L.
Conclusions très largement partagées.
La façon dont l’UE fonctionne aujourd’hui, est un non sens permanent, sans aucun moyen de contrôle sur un certain nombre de hauts fonctionnaires, très politisés (ou aveuglés par leurs propres opinions) … hauts fonctionnaires qui se sont attribués les pleins pouvoirs en tous domaines.
J’ai une difficulté de compréhension qui me titille :
De nombreux pays de la zone euro sont super endettés;
Appliquer une politique de rigueur ne peut que réduire leur PIB,
et par le fait même accroître leur endettement.
Comment sortir de ce cercle vicieux ?
Ignorant que je suis, je n’en voie qu’un : effacer la dette !
Mais la dette c’est pour l’essentiel les retraites du monde anglo-saxon et autres (nos complémentaires y sont en partie).
Alors, J-Patrick ou autres pouvez-vous venir à mon secours.
Montrez-moi qu’il existe une solution et ne me dites pas qu’il s’agit de faire emprunter (à des taux relativement bas) par les pays moyennement endettés (dont France) pour prêter aux pays fortement endettés (dont Grèce).
L’état doit réduire ses dépenses, ce qui n’arrivera pas, de 40%
Oui cela semble assez logique mais pouvez vous donner quelques prévisions sur la suite de cette éventualité?
Non, non, non, JPG. 40%, vous vous moquez là ? 70% serait beaucoup plus judicieux. L’Etat en Vieilleurabie doit réduire ses structures, son interventionnisme, ses impôts et donc son train de vie de plus de 50%. 70% me paraît franchir le point de non-retour. 40%, c’est encore trop facile.
Je n’ai rien contre, mais si l’état réduit ses dépenses de 40% comme vous dite
Y=C+I+G si G diminue de 40% sachant que G vaut 50% de Y
On perd combien de PIB ? Donc combien de dette en plus (en % de PIB bien entendus)
Combien de chômeurs en plus ?
Et de plans de rigueurs pour retrouver une baisse effective de 40% in fine ?
On pourra faire ça mais seulement quand la croissance redeviendra positive, et pourquoi pas avant ?
parce que si vous faite sauter les stabilisateurs automatiques Eh bien on va juste plus profond dans la récession …
mais ça, ça semble hors de portée de la compréhension de certain, évidement c’est de la macro standard me direz vous.
Je vais faire simple. Si, du jour au lendemain, l’état supprimait les charges sociales sur les salaires qui font double le montant payé au salarié. Supprimer les lois qui réglementent le licenciement. Supprimer toute formalité administrative de création d’entreprise, et toutes les formalités administratives qui empoisonnent le quotidien d’un chef d’entreprise, l’économie de la France redémarrerait au quart de tour, le chômage fondrait au soleil.
Vous savez pourquoi ? Parce qu’en France, il existe des énergies créatrices faramineuses totalement bridées.
Demandez vous pourquoi, en France, aucune entreprise de dimension internationale n’a vu le jour depuis trente ans.
Demandez vous pourquoi d’autres qu’en France ont une économie dynamique, et pas la France.
Je dirige une TPE de 20 personnes depuis 20 ans dans les techno du logiciel.
Les idées de développement et donc d’embauches ne manquent pas. Mais qui veut passer de 9 à 11 salariés ou de 19 à 20 ou de 49 à 50? En privé mes confrères reconnaissent la stupidité de nos boulets. Un de mes amis en Allemagne a été stupéfait d’entendre nos contraintes car celles diffusées d’ordre macro-économiques ne veulent pas dire grand chose (PIB,% de prélèvement, productivité moyenne).
Dans nos syndicats professionnels, le sujet est tabou (?!%”$). Au cours de réunions publiques réunissant politiques ou fonctionnaires et dirigeants, ce sujet ne DOIT pas être abordé.
Dans les groupes Croissance Plus ou autres associations, le sujet est encore enterré. Comme si la croissance devait venir encore de plans de formations à la noix (les OPCA débordent de moyens et ne font rien), de financements de sociétés de conseils rarement efficaces (en payant les sociétés de conseils, on grippe les professions intermédiaires).
Bref, oui, oui et oui, Jean-Patrick Grumberg, que votre faire court est JUSTE.
A tous ceux qui pleurent sur les conséquences de plus de fonctionnaires appauvris, de chômage et de pauvres, demandez vous simplement d’où vient l’argent qui permet de payer le fonctionnement de l’état.
Que faire? Il semble que toutes les options font peur.
Est ce que le problème n’est pas dans le mode de représentation du peuple avec des élus ayant pour nécessité de donner de l’argent pour se faire élire ? Après tout, à quoi servent la chambre des députés, le sénat et les ministères quand on peut communiquer directement à plein de gens en quelques clics?
La révolution de 1789 a aussi sa source comme beaucoup d’évènements majeurs de notre histoire dans la mise à disposition de moyens technologiques.
Autre piste, voter extrême gauche… plus vite nous irons dans le mur, plus vite nous nous en sortirons ! Et si je me trompe, on fera beaucoup d’heureux.
Autres pistes ?
J’ai été chef d’entreprise. 40 personnes. Je confirme. Et votre conclusion, je l’ai abordée il y a quelques mois, donc +1
Je ne parlais pas des contraintes sur les entreprises, car de ce point de vue la je suis tout à fait d’accord avec vous !
(parole de futur entrepeneur)
D’accord, mais cette action va créer de nouvelles misères :
des fonctionnaires licenciés (donc sans ressources), des marchés perdus (donc des chômeurs dans le secteur public), les faméliques associations de défense de ceci et de cela …. qui ne pourront plus défendre (ou créer) les “racistes”.
Bref, la révolution !
Il y a une solution au problème et qui ne couterait pas un cent: redéfinir les taches régaliennes de l’état et remettre tout le reste au marché et le laisser faire. Je n’invente rien, je n’ai pas le niveau, mais c’est ce qu’a fait Lincoln après la guerre de sécession. Les USA étaient dévastés avec le dernier PNB du monde, mais 25 ans plus tard ils étaient numéro 1. Cherchez l’erreur. Mais bon, ce serait une vrai révolution et personne n’en veut ou n’en a le courage…et puis ce serait faire « comme le grand Satan » quelle horreur !
On préfère couler…coulons donc.
Avez vous le lien vers votre billet datant de quelques mois ?
certes l’adoration de M.Milière envers les pays anglo saxons est proche du fanatisme mais faire des USA et de la Grande bretagne des modèles en matière économique (alors qu’ils battent tous les records en déficit ocmmmerciaux et budgétaires…) est assez cocasse.
Mais l’Italie est beaucoup moins en faillite que les USA ou la Grande Bretagne (pays des subprimes et autres dérives financières absurdes) l’Italie a une gestion beaucoup plus saine que celle des pays anglo saxons, déficit budgétaire largement inférieur, une dette publique largement contenue alros que celle des autres explosent, endettement privé très faible, une véritable industrie exportatatrice (Fiat qui sauve Chrysler).
Certes l’Europe est très mal gouvernée, mais ses fondamentaux économiques sont beaucoup plus sains que ceux des pays anglo saxons qui pour l’instant n’empruntent pas cher (surtout en faisant marcher la planche à billet) mais ils sont clairement plus en faillite que l’eurozone.
pui-je me srevir de vaux photo pour un exposer
oui vous pouvez, car elles viennent d’internet, mais mettez votre correcteur d’orthographe en marche : vous venez de me battre là.