Publié par Guy Millière le 31 décembre 2011
Les récentes fêtes de Noël ont été une occasion de festoyer dans tous les pays chrétiens. Il a subsisté ici ou là quelques crèches. Certains ont fait comme le musulman Mahmoud Abbas à Bethléem et son allés à la messe de minuit. Fort peu ont pensé aux Chrétiens massacrés dans les terres d’islam, je l’ai déjà dit. Combien ont pensé que ce qui se trouvait fêté était une naissance. Le mot Noël vient du latin natalis. Le mot italien, natale, est explicite. Le mot anglais, Christmas vient de l’anglais ancien, Cristesmaesse, la messe du Christ. Ce qui est bien plus explicite encore, et explique pourquoi la gauche politiquement correcte aux Etats Unis fait la chasse à l’utilisation du mot Christmas, et préfère le voir remplacé par Holidays, mot qui un jour ou l’autre sera lui-même persécuté sans doute puisqu’il renvoie encore à la notion de sacré. 
 
On parle de moins en moins de naissance, de fait, dans le monde chrétien. Et c’est particulièrement le cas en Europe. 
 
On en parle de moins en moins parce que le christianisme se réduit et que les Juifs eux-mêmes s’en vont s’ils le peuvent. 
 
On en parle de moins en moins parce que le vieillissement des populations vient jouer son rôle et le jouera toujours davantage dans les années à venir. 
 
Les Européens vivent plus vieux. Ils ont aussi de moins en moins d’enfants. La natalité moyenne en Europe se situe aujourd’hui alentour de 1,5 enfant par femme. Le chiffre est plus bas dans les pays à faible population musulmane. Il est plus haut dans un pays à forte population musulmane, comme la France. 
 
Le nombre d’habitants a déjà commencé à décroître dans les pays les plus sinistrés : l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne. Dans ce dernier pays, dans un sondage récent, on demandait quel était le nombre idéal d’enfants pour un couple : près de 17% ont répondu, zéro. 
 
Ceux qui veulent comprendre le déclin économique de l’Europe ont raison de regarder la confiscation de la démocratie par le biais de la construction européenne, l’immense aberration que fut la mise en place de l’euro, les effets économiques cataclysmiques des systèmes d’Etat providence, mais ils ne peuvent ignorer les conséquences de la dénatalité européenne, qui atteint des proportions dignes d’un suicide collectif.
 
Quand une population vieillit au rythme où les populations d’Europe vieillissent, elle devient moins inventive, moins dynamique, moins entreprenante, et c’est exactement ce qui se passe. 
 
Quand une population vieillit, elle a tendance à se replier, à avoir peur de l’avenir et d’un monde qui semble soudain devenir trop vaste. Elle a tendance à vivre sur ses acquis et, s’il n’y a plus d’acquis, à se recroqueviller davantage. Et c’est ce qui se passe encore. 
 
Quand une population vieillit, le monde semble soudain aller trop vite pour elle. Et c’est ce qui se passe toujours. 
 
Quand une population vieillit, on ne lui prête plus d’argent, car on craint à juste titre qu’elle ne rembourse pas l’argent qu’on lui aura prêté. L’endettement des pays européens repose sur le fait que les Etats providence coûtent de plus en plus cher, que les rentrées d’argent pour alimenter la redistribution viennent à manquer. Et s’endetter davantage va devenir de plus en plus difficile et de plus en plus onéreux. 
 
L’avenir des jeunes gens qui ont vingt ans aujourd’hui en Europe est très sombre : quand ils auront quarante ans, ils vivront dans un grand asile de vieillards, les vieillards compteront sur les jeunes pour payer pour eux. L’argent manquera. Les prêteurs pratiqueront des taux très élevés correspondant à de très hauts risques. 
 
Parce que beaucoup de jeunes gens discernent que l’avenir sera très sombre, nombre d’entre eux s’en vont ailleurs. D’autres gens les remplacent : ceux qui viennent de pays bien plus pauvres n’ont rien à perdre en montant à bord du navire européen, même s’il fait naufrage.
 
Ceux qui viennent sont souvent musulmans. Ils ne s’intègrent pas parce qu’il n’y a plus d’emplois et qu’il reste des Etats providence pour distribuer le peu qui reste dans un système en faillite. Ils ne s’intègrent pas parce qu’une civilisation qui ne croit plus en elle-même et qui ne croit en plus rien n’incite pas à s’intégrer, et parce qu’une population qui vieillit et se recroqueville n’incite pas à s’intégrer.
 
L’Europe coule et le monde musulman à côté d’elle est en train de s’effondrer dans le chaos. 
 
Le discours dominant en Europe aujourd’hui est celui d’un politiquement correct qu’en son temps Louis Pauwels avait qualifié de « sida mental » : c’est un discours sans immunité, sans défense, soumis préventivement. C’est un discours xénophile où tout ce qui est anti-occidental est le bienvenu, et où tout ce qui est occidental doit se trouver rejeté. 
 
C’est un discours qui semble avoir emprunté son slogan au mouvement punk, no future, pas de futur. Pas de futur donc pas d’enfants. Et si vous gardiez quelque espoir, on vous expliquera que les êtres humains polluent et dérèglent le climat qui sans eux marcherait comme le thermostat d’un four à micro-ondes.
 
C’est un discours porteur de ressentiment vis-à-vis des accomplissements de la civilisation occidentale, et dès lors très accueillant vis-à-vis de tout ce qui vient critiquer, détériorer ou détruire la civilisation occidentale. 
 
Rien d’étonnant à ce que les immigrants musulmans ne s’intègrent pas, non. Rien d’étonnant à ce que se cultive en eux le ressentiment. 
 
Rien d’étonnant à ce qu’en Europe on déteste Israël : une île de civilisation au milieu de la barbarie, c’est tout à fait anormal en ce contexte. Et l’île de civilisation prétend résister ! 
 
Rien d’étonnant à ce qu’en Europe, on aime passionnément Obama. Un homme qui veut conduire les Etats-Unis vers un naufrage à l’européenne est très séduisant vu du Titanic européen. 
 
Rien d’étonnant à ce qu’en Europe on ait exécré George Walker Bush, et qu’on méprise les tea parties, et tous les conservateurs américains. Tous ces gens n’ont donc pas compris que le moment de mourir était venu ? 
 
Oui, Israël résiste, et la natalité en Israël se porte bien. Et si elle se porte bien, c’est parce qu’Israël ne coule pas. 
 
Non, le peuple américain ne semble pas penser que le moment de mourir est venu. Et si, malgré un taux d’endettement élevé, les Etats-Unis inspirent encore confiance aux investisseurs et aux financiers, c’est que la population n’y vieillit pas et que la natalité en reste au seuil de renouvellement des générations. Les populations qui vieillissent aux Etats-Unis sont celles qui sont imprégnées de discours à l’européenne et qui n’ont pas d’enfants. Les Etats-Unis ne sont pas tirés d’affaire, Israël non plus. 
Mais lorsqu’on regarde Israël et les Etats-Unis depuis l’Europe, on mesure la différence. 
 
Si on pense comme un Européen, on pose sur la différence un regard condescendant et porteur d’un mépris teinté d’un peu de haine. 
 
Si on pense comme un être épris de liberté, on pose sur elle les yeux de l’espoir. 
C’est cet espoir que je veux offrir à ceux qui me lisent pour achever l’année 2011 et amorcer l’année 2012.
 
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© Guy Millière pour www.Dreuz.info

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