Publié par Jean-Patrick Grumberg le 31 décembre 2011
« Si t’es pas content ici, pourquoi tu vas pas voir ailleurs si c’est mieux ? »
 
« ah, tu pars, tu quittes le navire, et bien il n’y a pas de quoi se vanter »
 
« Partir, c’est trahir la France, c’est être lâche. Mes grands parents se sont battus pour préserver notre liberté, si je pars je suis un fuyard. »
 
« je n’ai plus rien à attendre de la France, j’ai perdu tout espoir. Je ne me sens plus chez moi, la France que j’ai aimé est en train de disparaître »
 
« partir, oui mais où ? »
 
« partir, c’est abandonner la France aux envahisseurs, c’est reconnaître implicitement qu’ils ont gagné »
 
« Est ce que je ne vais pas retrouver ailleurs les mêmes problèmes ? »
 
« à quoi bon lutter, nos élites et nos médias ne nous soutiennent pas, ils ne défendent pas les valeurs auxquelles nous sommes attachés, nous sommes fichus »
 
« rester et critiquer la France, c’est incohérent : ou l’on critique et on part, ou on arrête de se plaindre »
 
« seuls, on ne peux pas lutter »
 
« si on quitte la France, on n’a plus le droit à la parole »
 
Ce sont, tout au long de l’année, quelques unes des remarques que nous lisons.
 
De tous temps les hommes se sont déplacés. Famines, guerres, crises économiques, dictatures, terreur. Massacres et pogroms contre les Juifs en Europe, expulsion des Juifs et massacres des Chrétiens en terre d’islam, corruption et abandon des peuples d’Afrique du Nord et subsaharienne par leurs dirigeants. Rêve d’un mieux être ailleurs. Les raisons ne manquent pas et ne changent pas.
 
Partir demande du courage. C’est la dernière aventure possible dans un monde de touristes, un monde réduit par la facilité de commuter et de s’informer, et c’est une aventure risquée qui demande le courage d’affronter l’inconnu. Prendre des risques, c’est tout ce que l’Etat nous a habitué à ne plus faire.
 
Mais partir et transporter avec soi les causes du mal, c’est exporter le mal au lieu de s’en défaire. Si vous êtes en âge d’avoir des enfants, combien en aurez-vous dans le pays ou vous émigrez ? Continuerez-vous sur la ligne suicidaire européenne ? (en clair, le seuil de renouvellement des générations exige que vous fassiez trois enfants au moins, et c’est non négociable)
 
Partir en espérant que l’Etat d’accueil vous prenne en charge, vous aide, vous assiste et se conduise comme une maman bienveillante, c’est partir vers les mêmes difficultés : les pays qui s’en sortent n’offrent pas ou très peu d’aide, et les pays qui assistent sont tous dans la même impasse. Etes-vous prêt à prendre en mains votre vie de manière adulte et responsable, à vous défaire des réflexes que la société française vous a inculqués ? 
 
Rester aussi demande du courage. Rester, c’est accepter une démocratie confisquée, c’est accepter d’être méprisé, traité comme des êtres inférieurs par les élites et les politiques. C’est accepter de perdre encore plus de notre pouvoir d’achat, accepter l’augmentation de l’insécurité, le renversement des valeurs, et le spectre du chômage, sans pouvoir rien faire, tout en observant nos voisins, ceux qui ne souffrent pas de tous ces maux, rire doucement de nous et s'épanouir.
 
Immobilisé en voiture, nous avons l’habitude de dire que nous sommes bloqué dans un bouchon. En vérité, nous SOMMES une partie du bouchon.
 
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© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info

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