Publié par Michel Garroté le 26 décembre 2011

 

 

Michel Garroté – Sacré Noël ! Peu avant la Fête de la Nativité, des Turcs accusent des Français de génocide en Algérie. La Nuit de la Nativité, des Musulmans du Nigeria, à coups de bombes humaines, déchirent en lambeaux des Chrétiens du Nigeria. Je m’arrête là. Il y certes eu d’autres histoires de la même veine ou presque. Mais je n’ai tout simplement pas envie de les énumérer ici. En revanche, je suis tombé sur deux analyses qui, en gros, valent leur pesant de cacahuètes. La première analyse revient sur le soi-disant génocide en Algérie dont des Turcs ont récemment accusé des Français. La deuxième analyse est une réflexion sur l’islam, suite aux tous récents crimes abominables perpétrés contre des Nigérians chrétiens. Nous sommes le lundi 26 décembre. J’ignore ce qui va encore nous tomber sur la tête d’ici la fin de l’année. Je suppose que la Saint sylvestre, pardon, le Nouvel An, se fera à coup de feux d’artifices. Pas trop violents, j’espère.

A propos du génocide en Algérie, Bernard Lugan écrit (extraits adaptés ; lien en bas de page) : « Les déclarations du Premier ministre turc, Monsieur Erdogan, à propos du ‘génocide’ que la France aurait commis en Algérie, relèvent à la fois de l’hystérie verbale et de la plus grotesque manipulation historique. De plus, Monsieur Erdogan est bien mal placé pour parler de ‘génocide’ en Algérie, région qui fut durant trois siècles une colonie ottomane sous le nom de Régence d’Alger (Wilayat el-Djezair en arabe et Gezayir-i Garp en turc) et dans laquelle les janissaires turcs s’illustrèrent par leurs méthodes particulièrement brutales et expéditives. En 1520, Sidi Ahmed ou el Kadhi fut le premier résistant kabyle à la colonisation turque, réussissant même à s’emparer d’Alger et forçant le chef de bande Khar ad-Din Barberos à se replier à Djidjelli. En 1609, les Kabyles vinrent battre les murs d’Alger puis, entre 1758 et 1770, ce fut toute la Kabylie qui se souleva ».

Bernard Lugan : « Au début du XIXe siècle, plusieurs autres insurrections se produisirent, notamment entre 1805 et 1813, puis en 1816 et enfin en 1823. Il en fut de même dans les Aurès où les Chaouias réussirent à interdire toute présence effective du pouvoir ottoman. Constantine fut un cas à part car les Ottomans y avaient de solides alliés avec la tribu des Zemoul, ce qui n’empêcha pas les autres tribus kabyles de se soulever régulièrement. Tous ces mouvements furent noyés dans le sang, à l’image de ce qui fut la règle en Libye : ‘La force est employée à la turque : les colonnes de réguliers, Turcs et Couloughlis, usent du sabre, du fusil et du canon, brûlent récoltes et villages, s’emparent d’otages, empalent et décapitent, exposant par dizaines les têtes coupées. L’usage de la force démontre la résolution du maître et l’irréversibilité de la situation’ ».

Bernard Lugan : « Dans la Régence d’Alger, les Turcs pratiquèrent une ségrégation institutionnalisée, la politique de l’élite dirigeante militaro-administrative ottomane étant d’éviter de se dissoudre par mariage dans la masse de la population. La violence ottomane ne s’exerça pas uniquement contre les populations locales ».

Bernard Lugan : « Quelques exemples : le 27 mai 1529, après un siège de trois semaines, les 25 survivants de la garnison espagnole qui défendait le fort construit dans la baie d’Alger capitulèrent contre la promesse qu’ils auraient la vie sauve ; or, leur chef, le comte Martin de Vargas, grièvement blessé, fut massacré à coups de bâton par les soldats turcs ; le 20 juillet 1535, Khayr ad-Din Barbaros lança un raid sur l’île de Minorque, aux Baléares, enlevant plusieurs centaines de captifs, hommes, femmes et enfants qui furent vendus sur le marché aux esclaves d’Alger ; en 1682, après que le Dey eut déclaré la guerre à la France, l’amiral Duquesne se présenta devant Alger où les Turcs massacrèrent le père Jean Le Vacher, consul de France, en l’attachant à la bouche d’un canon ».

Bernard Lugan : « En 1688, pour lutter contre les pirates, le maréchal d’Estrées bombarda Alger et plusieurs captifs français furent également attachés à des canons. La piraterie constitua jusqu’au début du XIXe siècle le cœur de la vie politique et économique de la Régence turque d’Alger. Il s’agissait bien de piraterie et non de Course puisque les raïs, les capitaines, n’obéissaient pas aux règles strictes caractérisant cette dernière. La recherche historique a en effet montré que son but n’était pas de s’attaquer, avec l’aval des autorités, à des navires ennemis en temps de guerre, mais que son seul objectif était le butin. A l’exception du raïs Hamidou, tous les acteurs de cette piraterie étaient des Turcs, de naissance ou renégats, aucun n’était d’origine algérienne », conclut Bernard Lugan.

Suite aux crimes abominables perpétrés contre des Nigérians chrétiens, Vivien Hoch (extraits adaptés ; lien en bas de page) : « Après avoir fêté cette joyeuse naissance, nous voilà replongés dans la nuit du monde. La lumière qui vient d’apparaître n’en luit que d’autant plus fort par mode de contraste. J’eusse préféré vous parlez de guirlandes et de cadeaux. Mais ce lendemain de réveillon est rendu encore plus difficile avec les évènements – courants aujourd’hui – qui nous rappelant que les chrétiens sont encore rejetés (bien que représentants maintenant plus du tiers de la population mondiale), tout comme la sainte famille fut rejetée des habitants de Bethléem pour finir la nuit dans une étable. Les ‘chrétiens indigné’ se démènent pour montrer que ce système libéral est injuste. Mais, dans leur manifeste, ils oublient (volontairement ?) d’autres motif d’indignation : notamment et principalement le martyr des chrétiens dans le monde ».

Vivien Hoch : « Pensons à nos frères chrétiens du monde entier, particulièrement les nigérians, victimes au matin de Noël de 5 attentats. Les chrétiens ne commettent aucun attentat terroriste à travers le monde. Le mot ‘religion’ sert souvent à noyer le poisson afin de ne pas nommer par son nom celle qui a l’exclusivité de ces pratiques barbares, pour ne pas parler de coutumes non moins ignobles tant elles sont courantes, que cette religion permet, tolère, encourage, voir institutionnalise. Depuis les travaux de René Girard, on sait que ce n’est pas ‘la religion’ qui est source de violence, comme on dit dans les gazettes, mais qu’au contraire elle est facteur de paix – parce que Girard étudiait le christianisme ».

Vivien Hoch : « Plus près de nous, très près, même, n’oublions pas non plus l’incendie de Charlie hebdo, les pressions turques pour oublier le génocide arménien (et accessoirement, le piratage du site de Valérie Boyer, qui a déposé le texte), la victoire des islamistes dans la plupart des pays arabes qui ont fait leur ‘révolution’, etc. Les musulmans des pays occidentaux usent souvent d’une argumentation victimaire basée sur l’islamophobie des peuples européens. Peut-être peuvent-ils maintenant se demander pourquoi leurs très chers coreligionnaires nous donnent autant de motifs de peur (phobie). Moi j’en reste à cette vérité : on reconnait un arbre à ses fruits. Ceux dont nous parlons ne sont pas glorieux », conclut Vivien Hoch.

Michel Garroté, rédacteur en chef de www.dreuz.info

http://www.bernardlugan.blogspot.com/

http://intinerarium.wordpress.com/

   

   

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