Michel Garroté – Sacré Noël ! Peu avant la Fête de la Nativité, des Turcs accusent des Français de génocide en Algérie. La Nuit de la Nativité, des Musulmans du Nigeria, à coups de bombes humaines, déchirent en lambeaux des Chrétiens du Nigeria. Je m’arrête là. Il y certes eu d’autres histoires de la même veine ou presque. Mais je n’ai tout simplement pas envie de les énumérer ici. En revanche, je suis tombé sur deux analyses qui, en gros, valent leur pesant de cacahuètes. La première analyse revient sur le soi-disant génocide en Algérie dont des Turcs ont récemment accusé des Français. La deuxième analyse est une réflexion sur l’islam, suite aux tous récents crimes abominables perpétrés contre des Nigérians chrétiens. Nous sommes le lundi 26 décembre. J’ignore ce qui va encore nous tomber sur la tête d’ici la fin de l’année. Je suppose que la Saint sylvestre, pardon, le Nouvel An, se fera à coup de feux d’artifices. Pas trop violents, j’espère.
A propos du génocide en Algérie, Bernard Lugan écrit (extraits adaptés ; lien en bas de page) : « Les déclarations du Premier ministre turc, Monsieur Erdogan, à propos du ‘génocide’ que la France aurait commis en Algérie, relèvent à la fois de l’hystérie verbale et de la plus grotesque manipulation historique. De plus, Monsieur Erdogan est bien mal placé pour parler de ‘génocide’ en Algérie, région qui fut durant trois siècles une colonie ottomane sous le nom de Régence d’Alger (Wilayat el-Djezair en arabe et Gezayir-i Garp en turc) et dans laquelle les janissaires turcs s’illustrèrent par leurs méthodes particulièrement brutales et expéditives. En 1520, Sidi Ahmed ou el Kadhi fut le premier résistant kabyle à la colonisation turque, réussissant même à s’emparer d’Alger et forçant le chef de bande Khar ad-Din Barberos à se replier à Djidjelli. En 1609, les Kabyles vinrent battre les murs d’Alger puis, entre 1758 et 1770, ce fut toute la Kabylie qui se souleva ».
Bernard Lugan : « Au début du XIXe siècle, plusieurs autres insurrections se produisirent, notamment entre 1805 et 1813, puis en 1816 et enfin en 1823. Il en fut de même dans les Aurès où les Chaouias réussirent à interdire toute présence effective du pouvoir ottoman. Constantine fut un cas à part car les Ottomans y avaient de solides alliés avec la tribu des Zemoul, ce qui n’empêcha pas les autres tribus kabyles de se soulever régulièrement. Tous ces mouvements furent noyés dans le sang, à l’image de ce qui fut la règle en Libye : ‘La force est employée à la turque : les colonnes de réguliers, Turcs et Couloughlis, usent du sabre, du fusil et du canon, brûlent récoltes et villages, s’emparent d’otages, empalent et décapitent, exposant par dizaines les têtes coupées. L’usage de la force démontre la résolution du maître et l’irréversibilité de la situation’ ».
Bernard Lugan : « Dans la Régence d’Alger, les Turcs pratiquèrent une ségrégation institutionnalisée, la politique de l’élite dirigeante militaro-administrative ottomane étant d’éviter de se dissoudre par mariage dans la masse de la population. La violence ottomane ne s’exerça pas uniquement contre les populations locales ».
Bernard Lugan : « Quelques exemples : le 27 mai 1529, après un siège de trois semaines, les 25 survivants de la garnison espagnole qui défendait le fort construit dans la baie d’Alger capitulèrent contre la promesse qu’ils auraient la vie sauve ; or, leur chef, le comte Martin de Vargas, grièvement blessé, fut massacré à coups de bâton par les soldats turcs ; le 20 juillet 1535, Khayr ad-Din Barbaros lança un raid sur l’île de Minorque, aux Baléares, enlevant plusieurs centaines de captifs, hommes, femmes et enfants qui furent vendus sur le marché aux esclaves d’Alger ; en 1682, après que le Dey eut déclaré la guerre à la France, l’amiral Duquesne se présenta devant Alger où les Turcs massacrèrent le père Jean Le Vacher, consul de France, en l’attachant à la bouche d’un canon ».
Bernard Lugan : « En 1688, pour lutter contre les pirates, le maréchal d’Estrées bombarda Alger et plusieurs captifs français furent également attachés à des canons. La piraterie constitua jusqu’au début du XIXe siècle le cœur de la vie politique et économique de la Régence turque d’Alger. Il s’agissait bien de piraterie et non de Course puisque les raïs, les capitaines, n’obéissaient pas aux règles strictes caractérisant cette dernière. La recherche historique a en effet montré que son but n’était pas de s’attaquer, avec l’aval des autorités, à des navires ennemis en temps de guerre, mais que son seul objectif était le butin. A l’exception du raïs Hamidou, tous les acteurs de cette piraterie étaient des Turcs, de naissance ou renégats, aucun n’était d’origine algérienne », conclut Bernard Lugan.
Suite aux crimes abominables perpétrés contre des Nigérians chrétiens, Vivien Hoch (extraits adaptés ; lien en bas de page) : « Après avoir fêté cette joyeuse naissance, nous voilà replongés dans la nuit du monde. La lumière qui vient d’apparaître n’en luit que d’autant plus fort par mode de contraste. J’eusse préféré vous parlez de guirlandes et de cadeaux. Mais ce lendemain de réveillon est rendu encore plus difficile avec les évènements – courants aujourd’hui – qui nous rappelant que les chrétiens sont encore rejetés (bien que représentants maintenant plus du tiers de la population mondiale), tout comme la sainte famille fut rejetée des habitants de Bethléem pour finir la nuit dans une étable. Les ‘chrétiens indigné’ se démènent pour montrer que ce système libéral est injuste. Mais, dans leur manifeste, ils oublient (volontairement ?) d’autres motif d’indignation : notamment et principalement le martyr des chrétiens dans le monde ».
Vivien Hoch : « Pensons à nos frères chrétiens du monde entier, particulièrement les nigérians, victimes au matin de Noël de 5 attentats. Les chrétiens ne commettent aucun attentat terroriste à travers le monde. Le mot ‘religion’ sert souvent à noyer le poisson afin de ne pas nommer par son nom celle qui a l’exclusivité de ces pratiques barbares, pour ne pas parler de coutumes non moins ignobles tant elles sont courantes, que cette religion permet, tolère, encourage, voir institutionnalise. Depuis les travaux de René Girard, on sait que ce n’est pas ‘la religion’ qui est source de violence, comme on dit dans les gazettes, mais qu’au contraire elle est facteur de paix – parce que Girard étudiait le christianisme ».
Vivien Hoch : « Plus près de nous, très près, même, n’oublions pas non plus l’incendie de Charlie hebdo, les pressions turques pour oublier le génocide arménien (et accessoirement, le piratage du site de Valérie Boyer, qui a déposé le texte), la victoire des islamistes dans la plupart des pays arabes qui ont fait leur ‘révolution’, etc. Les musulmans des pays occidentaux usent souvent d’une argumentation victimaire basée sur l’islamophobie des peuples européens. Peut-être peuvent-ils maintenant se demander pourquoi leurs très chers coreligionnaires nous donnent autant de motifs de peur (phobie). Moi j’en reste à cette vérité : on reconnait un arbre à ses fruits. Ceux dont nous parlons ne sont pas glorieux », conclut Vivien Hoch.
Michel Garroté, rédacteur en chef de www.dreuz.info
http://www.bernardlugan.blogspot.com/
http://intinerarium.wordpress.com/
a rajouter à vos citations, cet extrait des lettres entre Karl Marx et Engels, des “militants d’extrême droite” je suppose…
En gros notre opinion est qu’il est très heureux que le chef arabe (Abd el Kader) ait été pris.La lutte des Bédouins était sans espoir, mais bien que la façon dont la guerre a été menée par des soldats brutaux comme Bugeaud soit très condamnable, la conquête de l’algérie est un fait important et propice au progrès de la civilisation. Les pirateries des Etats barbaresques que le gouvernement anglais n’a pas contrariées aussi longtemps qu’elles ne gênaient pas ses bateaux ne pouvaient s’arrêter que par la conquête d’un de ces Etats. Et la conquête de l’Algérie a forcé les beys de Tunis et Tripoli, ainsi que l’Empereur du Maroc à s’engager sur le chemin de la civilisation. Ils ont été obligés de trouver d’autres occupations pour leurs peuples que la piraterie, et d’autres moyens de remplir leur caisse que les tributs payés par des plus petits Etats d’Europe. Et si l’on peut regretter que la liberté ait été détruite, nous ne devons pas oublier que ces mêmes Bédouins sont un peuple de voleurs dont les principaux moyens d’existence consistaient à faire des incursions chez les uns et chez les autres, ou chez les villageois sédentaires, prenant ce qu’ils trouvaient, massacrant tous ceux qui résistaient, et vendant le reste des prisonniers comme esclaves. Tous ces peuples de Barbares en liberté semblent très fiers, nobles et glorieux, vus de loin, mais vous n’avez qu’à les approcher pour découvrir que tout comme les nations les plus civilisées, ils sont mus par la convoitise du gain; simplement, ils emploient des moyens plus grossiers et plus cruels. Après tout, le bourgeois moderne, avec la civilisation, l’industrie, l’ordre et les « lumières » qu’il apporte tout de même avec lui, est préf érable au seigneur féodal ou au pillard de grand chemin, et à l’état barbare de la société à laquelle ils appartiennent.
F. ENGELS, The Northern Star, 22 Janvier 1848, in Marxisme et Algérie,Textes de Marx et Engels présentés et traduits par Robert Gallissot et Gilbert Badie, UGE, 1976, pages 25-26.
excellent
à l’époque, le politiquement correct n’avait pas encore été inventé !
je m’en servirai !
merci
la laïcité à la française a fait la fortune de cette expression “la religion”…
ce qui fait encaisser au christianisme la totalité des exactions commises par l’islam des trois dernières décennies.
on met tout le monde dans le même sac, et le tour est joué.
“LA” religion est violente, pour la plupart des écervelés de notre époque, analphabètes en ce qui concerne les valeurs judéo-chrétiennes et le message biblique.
L’OCI veut imposer le délit de blasphème
C’est une bataille sourde, aux ressorts philosophiques, aux enjeux idéologiques, que se
livrent depuis plus de dix ans les représentants de tous les pays dans les salles et
couloirs feutrés de l’Organisation des Nations unies (ONU), à New York. Une sorte
d’avatar intellectuel du supposé “choc des civilisations”, une notion définie, à la fin
des années 1990, par l’intellectuel américain Samuel Huntington.
Depuis 1999, tous les ans, les 57 pays de l’Organisation de la conférence islamique (OCI)
s’efforcent de promouvoir, devant la commission des droits de l’homme de l’ONU, le
concept de “diffamation des religions”, un faux nez pour imposer au monde un controversé
“délit de blasphème”, surtout en vigueur dans les pays musulmans. Et chaque année les
pays occidentaux, rejoints par l’Amérique latine et l’Afrique, s’y opposent fermement au
nom de la liberté d’expression et du droit international.
La campagne de l’OCI, censée combattre l'”islamophobie” ressentie, selon ses membres, par
les musulmans à travers le monde, a notamment été portée par le Pakistan. Et ce n’est pas
un hasard : ce pays a instauré en 1986 une loi “anti-blasphème” parmi les plus dures au
monde. Et, contrairement à la plupart des pays, y compris occidentaux, qui ont conservé
ce délit dans leur législation, le Pakistan n’hésite pas à la mettre en oeuvre de manière
extrêmement rigoureuse. L’affaire d’Asia Bibi, cette jeune chrétienne condamnée à mort en
novembre 2010 pour “blasphème” après une altercation avec des villageoises, en est l’une
des plus cruelles illustrations.
Au niveau international, l’offensive “anti-blasphème” des pays musulmans remonte à 1999 :
cette année-là, ils proposent de faire voter les membres de la commission des droits de
l’homme sur une résolution condamnant la “diffamation de l’islam”. “Tous les Etats sont
appelés à prendre des mesures pour combattre la haine, la discrimination, l’intolérance
et les actes de violence, d’intimidation et de coercition motivés par l’intolérance
religieuse, y compris les attaques contre les lieux de culte, et pour encourager la
compréhension, la tolérance et le respect en matière de liberté de croyance et de
religion”, indique le texte.
Lobbying occidental
A l’époque, la commission des droits de l’homme accepte ce principe, se contentant
d’élargir l’intitulé au-delà de l’islam pour évoquer plus largement la “diffamation des
religions”. De 2001 à 2010, une résolution, non contraignante, mais non dénuée de portée
symbolique et politique, est votée sur ce thème chaque année, y compris par la Chine et
la Russie, membres permanents du Conseil de sécurité.
Mais, au fil des années, les discussions se durcissent, les arguments s’affûtent, le
lobbying occidental s’accroît et le nombre de pays défendant un tel texte ne cesse de
diminuer, malgré la détermination des pays de l’OCI. Ces derniers, soulignant une
“poussée de la culture et de la rhétorique antireligieuses” à travers le monde et
dénonçant “l’assimilation des musulmans à des terroristes”, notamment après le 11
septembre 2001, souhaitent même faire de la condamnation de la “diffamation des
religions” un additif officiel aux textes onusiens.
Aux yeux des pays occidentaux, cette approche apparaît de plus en plus clairement comme
un moyen de limiter la liberté d’expression, notamment celle des opposants à des régimes
autoritaires ou celle des minorités religieuses dans des pays majoritairement musulmans.
Soutenus par des groupes de défense des droits de l’homme et de la liberté d’expression,
des représentants de toutes les religions et des groupes d’athées, les pays occidentaux
parviennent, début 2011, à infléchir le sens du texte. S’il reconnaît “une intolérance,
une discrimination et une violence” à l’égard des croyants dans toutes les régions du
monde, le texte ne fait plus référence à la “diffamation” des religions : il condamne
“toute incitation à la haine religieuse contre des croyants” et appelle les gouvernements
à agir pour prévenir de tels comportements.
L’accent mis sur la protection des individus plutôt que sur la défense d’une croyance est
considéré comme une victoire par les défenseurs de la liberté d’expression. “Les droits
de l’homme ne protègent pas et ne doivent pas protéger des systèmes de croyance”, plaide
le représentant de l’Union européenne à l’ONU dès 2009. Les diplomates des pays de l’OCI
ont toutefois averti qu’ils ne renonceraient pas à militer pour une loi contre le
blasphème s’il apparaissait que les pays occidentaux ne protégeaient pas suffisamment les
fidèles musulmans.
Il faut savoir que dans le coran allah non seulement tolère, mais règlemente et organise l’esclavage.
conséquence : allah est esclavagiste !
Bien sur pour tout musulman, le coran est parole meme d’allah, valable en tous lieux en en tous temps !!!
http://www.dreuz.info/2011/11/article-l-esclavage-des-musulmans-s-arretera-t-il-48934517/
merci pour le lien
HEBDO LE POINT INTERDIT dans les pseudo-démocraties de l’islam modéré :
extrait de l’édito de Franz-Olivier GISBERT du numéro de cette semaine
Quelques exemples. D’abord, il y a près d’un an, pendant les révolutions arabes, notre magazine avait provoqué la polémique en titrant à la une : “Le spectre islamiste”. Horreur ! Tout ce qu’il ne fallait pas dire ! Si les peuples arabes se sont débarrassés de leurs tyrans, les voici aujourd’hui en train de s’installer, par la voie des urnes, dans la grande congélation islamiste (soit dit en passant, ce numéro, consacré à Dieu, est interdit à la vente dans la plupart des pays musulmans, à l’exception de l’Égypte et de Dubai).
obscurantisme indécrotable de la pensée obtuse de ce totalitarisme BORNÉ qu’est l’islam !
Excellent commentaire du non moins excellent article de Michel Garroté. Erdogan comme la plupart des islamistes est un inculte.
Nous assistons à la fabrication planétaire d’un nouveau délit d’opinion, analogue à ce qui se faisait jadis dans l’Union soviétique contre les ennemis du peuple.
Forgé par les intégristes iraniens à la fin des années 70 pour contrer les féministes américaines, le terme d’«islamophobie», calqué sur celui de xénophobie, a pour but de faire de l’islam un objet intouchable sous peine d’être accusé de racisme. Cette création, digne des propagandes totalitaires, entretient une confusion délibérée entre une religion, système de piété spécifique, et les fidèles de toutes origines qui y adhèrent. Or une confession n’est pas une race, pas plus que ne l’est une idéologie séculière : l’islam, comme le christianisme, est révéré par des Arabes, des Africains, des Asiatiques, des Européens, de même que des hommes de tous pays sont ou ont été marxistes, libéraux, anarchistes. Jusqu’à preuve du contraire, on a le droit, dans un régime démocratique, de juger les religions mensongères et rétrogrades et de ne pas les aimer. Se méfier de l’islam comme on a pu en d’autres temps se méfier du catholicisme, juger inquiétant son prosélytisme agressif, sa prétention à la vérité unique, son penchant sacrificiel, c’est manifester un sentiment qu’on estimera légitime ou absurde, ce n’est pas faire preuve de racisme. Faut-il parler de «libéralophobie» ou de «socialistophobie» parce qu’on est contre le règne du marché ou la redistribution des richesses ? Ou faut-il rétablir le délit de blasphème, aboli en 1791 par la Révolution, comme le réclame chaque année l’Organisation de la conférence islamique ainsi qu’en France, en 2006, un député UMP, Jean-Marc Roubaud, soucieux de punir tout ce qui bafoue ou calomnie «les sentiments religieux d’une communauté ou d’un Etat quel qu’il soit». Le pari des sociétés ouvertes, c’est de concilier la coexistence pacifique des grandes croyances avec le droit à la libre expression. La liberté de culte est garantie et la liberté de critiquer les cultes également. Les Français, échaudés par des siècles de domination cléricale, souhaitent un affichage discret des croyances. Réclamer des droits séparés pour telle ou telle communauté, imposer de strictes limites à l’examen des dogmes nous ramènerait directement à l’Ancien Régime.
Le terme d’islamophobie remplit plusieurs fonctions : nier pour mieux la légitimer la réalité d’une offensive intégriste en Europe, attaquer la laïcité en l’assimilant à un nouveau fondamentalisme. Mais surtout faire taire les musulmans qui osent remettre le Coran en cause, en appellent à l’égalité entre les sexes, au droit à l’apostasie et aspirent à pratiquer paisiblement leur foi sans subir le diktat de doctrinaires ou de barbus. Il faut donc stigmatiser ces jeunes filles qui refusent le voile, souhaitent marcher sans honte, tête nue, dans la rue, foudroyer ces Français, ces Allemands, ces Anglais d’origine maghrébine, turque, africaine, algérienne qui réclament le droit à l’indifférence religieuse, le droit de ne pas croire en Dieu, de ne pas jeûner pendant le ramadan. Il faut les désigner, ces renégats, à la vindicte de leurs coreligionnaires, les faire taire pour bloquer tout espoir d’une mutation chez les fidèles du Prophète (en France et de façon révélatrice, c’est un «Collectif contre l’islamophobie» qui soutient juridiquement les femmes verbalisées pour port du voile intégral). Nous assistons à la fabrication planétaire d’un nouveau délit d’opinion, analogue à ce qui se faisait jadis dans l’Union soviétique contre les ennemis du peuple. Et ce avec l’onction des médias et des pouvoirs publics. Notre président lui-même, jamais en retard d’une bourde, n’a-t-il pas comparé l’islamophobie à l’antisémitisme ? L’erreur est tragique : le racisme s’attaque aux personnes en tant qu’elles sont coupables d’être ce qu’elles sont, le Noir, l’Arabe, le Juif, le Blanc. L’esprit critique, à l’inverse, porte sur les vérités révélées, les écritures toujours susceptibles d’exégèses, de transformations. Cette confusion a pour objet de déplacer la question religieuse du plan intellectuel au plan pénal, toute objection ou moquerie étant passible de poursuites.
Quant aux profanations de tombes, de lieux de culte, si elles relèvent évidemment des tribunaux, elles touchent dans leur immense majorité en France les cimetières ou églises chrétiennes (1). On s’en veut de le rappeler : de tous les monothéismes, c’est le christianisme qui est aujourd’hui le plus persécuté dans le monde, surtout dans les pays musulmans, Algérie, Irak, Egypte entre autres. Il est plus facile d’être musulman à Londres, New York ou Paris que protestant, catholique au Moyen-Orient ou en Afrique du Nord. Mais le vocable de «christianophobie» ne prend pas et c’est heureux. Imagine-t-on la Saint-Barthélemy condamnée par nos ancêtres sous l’angle de la discrimination plutôt que du fanatisme religieux ?
Il est des mots qui contribuent à infecter la langue, à en obscurcir le sens. «Islamophobie» fait partie de ces termes à bannir d’urgence du vocabulaire.
JB
la Cour Européenne des Droits de l’Homme, dans son jugement du 13 février 2003, a déclaré : « La charia est incompatible avec les principes démocratiques ».
quel est l’imam ou le mufti qui l’acceptera ?
ohé mr Boubakeur, recteur de la gde mosquée de Paris !!
ça ne vous interpelle pas ?
LE PAPE BENOIT XVI ET LA THEOCRATIE ISLAMIQUE
Le Pape en Allemagne a mis en garde contre la théocratie islamique
Effet Thilo Sarrazin ? Le pape a lors de son voyage en Allemagne prononcé des discours pointant la grande différence entre religiosité chrétienne et théocratie islamique.
Discours du Bundestag le 22 septembre :
“Contrairement aux autres grandes religions, le christianisme n’a jamais imposé à l’État et à la société un droit révélé, ni un règlement juridique découlant d’une révélation. Il a au contraire renvoyé à la nature et à la raison comme vraies sources du droit – il a renvoyé à l’harmonie entre raison objective et subjective, une harmonie qui toutefois suppose le fait d’être toutes deux les sphères fondées dans la Raison créatrice de Dieu. Avec cela les théologiens chrétiens se sont associés à un mouvement philosophique et juridique qui s’était formé depuis le IIème siècle av. JC. Dans la première moitié du deuxième siècle préchrétien, il y eut une rencontre entre le droit naturel social développé par les philosophes stoïciens et des maîtres influents du droit romain[3]. Dans ce contact est née la culture juridique occidentale(…) Si nous sommes libres, si nous sommes dans un monde laïc, si nous sommes maîtres de notre destin, c’est parce que nous sommes chrétiens. Le christianisme n’a pas imposé la Révélation comme une loi, ce n’est pas la charia, ce n’est pas un espace mythique pour des dieux querelleurs”
VOYAGE APOSTOLIQUE EN ALLEMAGNE
22-25 SEPTEMBRE 2011
VISITE AU PARLEMENT FÉDÉRAL
DISCOURS DU PAPE BENOÎT XVI
DEVANT LE BUNDESTAG
Berlin
Jeudi 22 septembre 2011
Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Président du Bundestag,
Madame la Chancelière fédérale,
Madame le Président du Bundesrat,
Mesdames et messieurs les Députés,
C’est pour moi un honneur et une joie de parler devant cette Chambre haute – devant le Parlement de ma patrie allemande, qui se réunit ici comme représentation du peuple, élue démocratiquement, pour travailler pour le bien de la République fédérale d’Allemagne. Je voudrais remercier Monsieur le Président du Bundestag pour son invitation à tenir ce discours, ainsi que pour les aimables paroles de bienvenue et d’appréciation avec lesquelles il m’a accueilli. En cette heure, je m’adresse à vous, Mesdames et Messieurs – certainement aussi comme compatriote qui se sait lié pour toute la vie à ses origines et suit avec intérêt le devenir de la Patrie allemande. Mais l’invitation à tenir ce discours m’est adressée en tant que Pape, en tant qu’Évêque de Rome, qui porte la responsabilité suprême pour la chrétienté catholique. En cela, vous reconnaissez le rôle qui incombe au Saint Siège en tant que partenaire au sein de la communauté des Peuples et des États. Sur la base de ma responsabilité internationale, je voudrais vous proposer quelques considérations sur les fondements de l’État de droit libéral.
Vous me permettrez de commencer mes réflexions sur les fondements du droit par un petit récit tiré de la Sainte Écriture. Dans le Premier Livre des Rois on raconte qu’au jeune roi Salomon, à l’occasion de son intronisation, Dieu accorda d’avancer une requête. Que demandera le jeune souverain en ce moment? Succès, richesse, une longue vie, l’élimination de ses ennemis? Il ne demanda rien de tout cela. Par contre il demanda: «Donne à ton serviteur un cœur docile pour gouverner ton peuple, pour discerner entre le bien et le mal» (1 R 3, 9). Par ce récit, la Bible veut nous indiquer ce qui en définitive doit être important pour un politicien. Son critère ultime et la motivation pour son travail comme politicien ne doit pas être le succès et encore moins le profit matériel. La politique doit être un engagement pour la justice et créer ainsi les conditions de fond pour la paix. Naturellement un politicien cherchera le succès sans lequel il n’aurait aucune possibilité d’action politique effective! Mais le succès est subordonné au critère de la justice, à la volonté de mettre en œuvre le droit et à l’intelligence du droit. Le succès peut aussi être une séduction, et ainsi il peut ouvrir la route à la contrefaçon du droit, à la destruction de la justice. «Enlève le droit – et alors qu’est ce qui distingue l’État d’une grosse bande de brigands?» a dit un jour saint Augustin[1]. Nous Allemands, nous savons par notre expérience que ces paroles ne sont pas un phantasme vide. Nous avons fait l’expérience de séparer le pouvoir du droit, de mettre le pouvoir contre le droit, de fouler aux pieds le droit, de sorte que l’État était devenu une bande de brigands très bien organisée, qui pouvait menacer le monde entier et le pousser au bord du précipice. Servir le droit et combattre la domination de l’injustice est et demeure la tâche fondamentale du politicien. Dans un moment historique où l’homme a acquis un pouvoir jusqu’ici inimaginable, cette tâche devient particulièrement urgente. L’homme est en mesure de détruire le monde. Il peut se manipuler lui-même. Il peut, pour ainsi dire, créer des êtres humains et exclure d’autres êtres humains du fait d’être des hommes. Comment reconnaissons-nous ce qui est juste? Comment pouvons-nous distinguer entre le bien et le mal, entre le vrai droit et le droit seulement apparent? La demande de Salomon reste la question décisive devant laquelle l’homme politique et la politique se trouvent aussi aujourd’hui.
Pour une grande partie des matières à réguler juridiquement, le critère de la majorité peut être suffisant. Mais il est évident que dans les questions fondamentales du droit, où est en jeu la dignité de l’homme et de l’humanité, le principe majoritaire ne suffit pas: dans le processus de formation du droit, chaque personne qui a une responsabilité doit chercher elle-même les critères de sa propre orientation. Au troisième siècle, le grand théologien Origène a justifié ainsi la résistance des chrétiens à certains règlements juridiques en vigueur: «Si quelqu’un se trouvait chez les Scythes qui ont des lois irréligieuses, et qu’il fut contraint de vivre parmi eux… celui-ci certainement agirait de façon très raisonnable si, au nom de la loi de la vérité qui chez les Scythes est justement illégalité, il formerait aussi avec les autres qui ont la même opinion, des associations contre le règlement en vigueur…»[2].
Sur la base de cette conviction, les combattants de la résistance ont agi contre le régime nazi et contre d’autres régimes totalitaires, rendant ainsi un service au droit et à l’humanité tout entière. Pour ces personnes il était évident de façon incontestable que le droit en vigueur était, en réalité, une injustice. Mais dans les décisions d’un politicien démocrate, la question de savoir ce qui correspond maintenant à la loi de la vérité, ce qui est vraiment juste et peut devenir loi, n’est pas aussi évidente. Ce qui, en référence aux questions anthropologiques fondamentales, est la chose juste et peut devenir droit en vigueur, n’est pas du tout évident en soi aujourd’hui. À la question de savoir comment on peut reconnaître ce qui est vraiment juste et servir ainsi la justice dans la législation, il n’a jamais été facile de trouver la réponse et aujourd’hui, dans l’abondance de nos connaissances et de nos capacités, cette question est devenue encore plus difficile.
Comment reconnaît-on ce qui est juste? Dans l’histoire, les règlements juridiques ont presque toujours été motivés de façon religieuse: sur la base d’une référence à la divinité on décide ce qui parmi les hommes est juste. Contrairement aux autres grandes religions, le christianisme n’a jamais imposé à l’État et à la société un droit révélé, ni un règlement juridique découlant d’une révélation. Il a au contraire renvoyé à la nature et à la raison comme vraies sources du droit – il a renvoyé à l’harmonie entre raison objective et subjective, une harmonie qui toutefois suppose le fait d’être toutes deux les sphères fondées dans la Raison créatrice de Dieu. Avec cela les théologiens chrétiens se sont associés à un mouvement philosophique et juridique qui s’était formé depuis le IIème siècle av. JC. Dans la première moitié du deuxième siècle préchrétien, il y eut une rencontre entre le droit naturel social développé par les philosophes stoïciens et des maîtres influents du droit romain[3]. Dans ce contact est née la culture juridique occidentale, qui a été et est encore d’une importance déterminante pour la culture juridique de l’humanité. De ce lien préchrétien entre droit et philosophie part le chemin qui conduit, à travers le Moyen-âge chrétien, au développement juridique des Lumières jusqu’à la Déclaration des Droits de l’homme et jusqu’à notre Loi Fondamentale allemande, par laquelle notre peuple, en 1949, a reconnu «les droits inviolables et inaliénables de l’homme comme fondement de toute communauté humaine, de la paix et de la justice dans le monde».
Pour le développement du droit et pour le développement de l’humanité il a été décisif que les théologiens chrétiens aient pris position contre le droit religieux demandé par la foi dans les divinités, et se soient mis du côté de la philosophie, reconnaissant la raison et la nature dans leur corrélation comme source juridique valable pour tous. Saint Paul avait déjà fait ce choix quand, dans sa Lettre aux Romains, il affirmait: «Quand des païens privés de la Loi [la Torah d’Israël] accomplissent naturellement les prescriptions de la Loi, … ils se tiennent à eux-mêmes lieu de Loi; ils montrent la réalité de cette loi inscrite en leur cœur, à preuve le témoignage de leur conscience…» (2, 14s.). Ici apparaissent les deux concepts fondamentaux de nature et de conscience, où «conscience» n’est autre que le «cœur docile» de Salomon, la raison ouverte au langage de l’être. Si avec cela jusqu’à l’époque des Lumières, de la Déclaration des Droits de l’Homme après la seconde guerre mondiale et jusqu’à la formation de notre Loi Fondamentale, la question des fondements de la législation semblait claire, un dramatique changement de la situation est arrivé au cours du dernier demi siècle. L’idée du droit naturel est considérée aujourd’hui comme une doctrine catholique plutôt singulière, sur laquelle il ne vaudrait pas la peine de discuter en dehors du milieu catholique, de sorte qu’on a presque honte d’en mentionner même seulement le terme. Je voudrais brièvement indiquer comment il se fait que cette situation se soit créée. Avant tout, la thèse selon laquelle entre l’être et le devoir être il y aurait un abîme insurmontable, est fondamentale. Du fait d’être ne pourrait pas découler un devoir, parce qu’il s’agirait de deux domaines absolument différents. La base de cette opinion est la conception positiviste, aujourd’hui presque généralement adoptée, de nature. Si on considère la nature – avec les paroles de Hans Kelsen – comme «un agrégat de données objectives, jointes les unes aux autres comme causes et effets», alors aucune indication qui soit en quelque manière de caractère éthique ne peut réellement en découler[4]. Une conception positiviste de la nature, qui entend la nature de façon purement fonctionnelle, comme les sciences naturelles la reconnaissent, ne peut créer aucun pont vers l’ethos et le droit, mais susciter de nouveau seulement des réponses fonctionnelles. La même chose, cependant, vaut aussi pour la raison dans une vision positiviste, qui chez beaucoup est considérée comme l’unique vision scientifique. Dans cette vision, ce qui n’est pas vérifiable ou falsifiable ne rentre pas dans le domaine de la raison au sens strict. C’est pourquoi l’ethos et la religion doivent être assignés au domaine du subjectif et tombent hors du domaine de la raison au sens strict du mot. Là où la domination exclusive de la raison positiviste est en vigueur – et cela est en grande partie le cas dans notre conscience publique – les sources classiques de connaissance de l’ethos et du droit sont mises hors jeu. C’est une situation dramatique qui nous intéresse tous et sur laquelle une discussion publique est nécessaire; une intention essentielle de ce discours est d’y inviter d’urgence.
Le concept positiviste de nature et de raison, la vision positiviste du monde est dans son ensemble une partie importante de la connaissance humaine et de la capacité humaine, à laquelle nous ne devons absolument pas renoncer. Mais elle-même dans son ensemble n’est pas une culture qui corresponde et soit suffisante au fait d’être homme dans toute son ampleur. Là ou la raison positiviste s’estime comme la seule culture suffisante, reléguant toutes les autres réalités culturelles à l’état de sous-culture, elle réduit l’homme, ou même, menace son humanité. Je le dis justement en vue de l’Europe, dans laquelle de vastes milieux cherchent à reconnaître seulement le positivisme comme culture commune et comme fondement commun pour la formation du droit, alors que toutes les autres convictions et les autres valeurs de notre culture sont réduites à l’état d’une sous-culture. Avec cela l’Europe se place, face aux autres cultures du monde, dans une condition de manque de culture et en même temps des courants extrémistes et radicaux sont suscités. La raison positiviste, qui se présente de façon exclusiviste et n’est pas en mesure de percevoir quelque chose au-delà de ce qui est fonctionnel, ressemble à des édifices de béton armé sans fenêtres, où nous nous donnons le climat et la lumière tout seuls et nous ne voulons plus recevoir ces deux choses du vaste monde de Dieu. Toutefois nous ne pouvons pas nous imaginer que dans ce monde auto-construit nous puisons en secret également aux «ressources» de Dieu, que nous transformons en ce que nous produisons. Il faut ouvrir à nouveau tout grand les fenêtres, nous devons voir de nouveau l’étendue du monde, le ciel et la terre et apprendre à utiliser tout cela de façon juste.
Mais comment cela se réalise-t-il? Comment trouvons-nous l’entrée dans l’étendue, dans l’ensemble? Comment la raison peut-elle retrouver sa grandeur sans glisser dans l’irrationnel? Comment la nature peut-elle apparaître de nouveau dans sa vraie profondeur, dans ses exigences et avec ses indications? Je rappelle un processus de la récente histoire politique, espérant ne pas être trop mal compris ni susciter trop de polémiques unilatérales. Je dirais que l’apparition du mouvement écologique dans la politique allemande à partir des années soixante-dix, bien que n’ayant peut-être pas ouvert tout grand les fenêtres, a toutefois été et demeure un cri qui aspire à l’air frais, un cri qui ne peut pas être ignoré ni être mis de côté, parce qu’on y entrevoit trop d’irrationalité. Des personnes jeunes s’étaient rendu compte qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans nos relations à la nature; que la matière n’est pas seulement un matériel pour notre faire, mais que la terre elle-même porte en elle sa propre dignité et que nous devons suivre ses indications. Il est clair que je ne fais pas ici de la propagande pour un parti politique déterminé – rien ne m’est plus étranger que cela. Quand, dans notre relation avec la réalité, il y a quelque chose qui ne va pas, alors nous devons tous réfléchir sérieusement sur l’ensemble et nous sommes tous renvoyés à la question des fondements de notre culture elle-même. Qu’il me soit permis de m’arrêter encore un moment sur ce point. L’importance de l’écologie est désormais indiscutée. Nous devons écouter le langage de la nature et y répondre avec cohérence. Je voudrais cependant aborder avec force un point qui aujourd’hui comme hier est –me semble-t-il- largement négligé: il existe aussi une écologie de l’homme. L’homme aussi possède une nature qu’il doit respecter et qu’il ne peut manipuler à volonté. L’homme n’est pas seulement une liberté qui se crée de soi. L’homme ne se crée pas lui-même. Il est esprit et volonté, mais il est aussi nature, et sa volonté est juste quand il respecte la nature, l’écoute et quand il s’accepte lui-même pour ce qu’il est, et qu’il accepte qu’il ne s’est pas créé de soi. C’est justement ainsi et seulement ainsi que se réalise la véritable liberté humaine.
Revenons aux concepts fondamentaux de nature et de raison d’où nous étions partis. Le grand théoricien du positivisme juridique, Kelsen, à l’âge de 84 ans – en 1965 – abandonna le dualisme d’être et de devoir être. (Cela me console qu’avec 84 ans, on puisse encore penser correctement) Il avait dit auparavant que les normes peuvent découler seulement de la volonté. En conséquence, la nature pourrait renfermer en elle des normes seulement -ajouta-t-il- si une volonté avait mis en elle ces normes. D’autre part disait-il, cela présupposerait un Dieu créateur, dont la volonté s’est introduite dans la nature. «Discuter sur la vérité de cette foi est une chose absolument vaine», note-t-il à ce sujet[5]. L’est-ce vraiment? – voudrais-je demander. Est-ce vraiment privé de sens de réfléchir pour savoir si la raison objective qui se manifeste dans la nature ne suppose pas une Raison créatrice, un Creator Spiritus?
À ce point le patrimoine culturel de l’Europe devrait nous venir en aide. Sur la base de la conviction de l’existence d’un Dieu créateur se sont développées l’idée des droits de l’homme, l’idée d’égalité de tous les hommes devant la loi, la connaissance de l’inviolabilité de la dignité humaine en chaque personne et la conscience de la responsabilité des hommes pour leur agir. Ces connaissances de la raison constituent notre mémoire culturelle. L’ignorer ou la considérer comme simple passé serait une amputation de notre culture dans son ensemble et la priverait de son intégralité. La culture de l’Europe est née de la rencontre entre Jérusalem, Athènes et Rome – de la rencontre entre la foi au Dieu d’Israël, la raison philosophique des Grecs et la pensée juridique de Rome. Cette triple rencontre forme l’identité profonde de l’Europe. Dans la conscience de la responsabilité de l’homme devant Dieu et dans la reconnaissance de la dignité inviolable de l’homme, de tout homme, cette rencontre a fixé des critères du droit, et les défendre est notre tâche en ce moment historique.
Au jeune roi Salomon, au moment de son accession au pouvoir, une requête a été accordée. Qu’en serait-il si à nous, législateurs d’aujourd’hui, était concédé d’avancer une requête? Que demanderions-nous? Je pense qu’aujourd’hui aussi, en dernière analyse, nous ne pourrions pas désirer autre chose qu’un cœur docile – la capacité de distinguer le bien du mal et d’établir ainsi le vrai droit, de servir la justice et la paix. Je vous remercie pour votre attention.
[1]De civitate Dei IV, 4, 1.
[2]Contra Celsum GCS Orig. 428 (Koetschau); cfr A. Fürst, Monotheismuis und Monarchie. Zum Zusammenhang von Heil und Herrschaft in der Antike. In: Theol. Phil. 81 (2006) 321-338; citation p. 336; cfr également J. Ratzinger, Die Einheit der Nationen. Eine Vision der Kirchenväter (Sazburg-München 1971) 60.
[3]Cf. W. Waldstein, Ins Herz geschrieben. Das Naturrecht als Fundament einer menschlichen Gesellschaft (Augsburg 2010) 11ss; 31-61.
[4]Waldstein, op. cit. 15-21.
[5]Cfr. W. Waldstein, op. cit. 19.
Je serais bien embêté pour témoigner. Pourtant, j’ai grandi en Algérie et je réside actuellement en Israël. Deux génocides… et je n’ai rien vu !
C’est pas bien de censurer les génocides !
Pas très “Goodluck” Notre Noël 2011, amis Chrétiens !
Un président chrétien Nigérian du sud (Goodluck, c’est son nom!) qui laisse assassiner ses frères, un Pape qui «appelle» les islamistes à la paix, un patriarche de Bethleem qui prêche la réconciliation bêlante avec les cinglés d’allah, tout çà à la minute même où les assassins de Mohamed Buhari massacrent QUARANTE Chrétiens au Nigeria… le minuit chrétien des catholiques ne fut qu’appel à la dhimmitude,soumission passive à la mort annoncée par les milices fascistes de l’islam . Des lendemains qui déchantent!
Parce qu’il y a une constante dans l’histoire des hommes : les pacifistes n’ont jamais fait triompher leurs utopies généreuses et ils les ont toujours payées de leur vie. Ceux qui se sont emparés de leurs discours mièvres les ont imposés à coup d’épées. De Ghandi, les Indiens attendaient la paix, ils ont eu le Pakistan, le Bengladesh, la conversion et la mort islamique. Deux millénaires plus tôt, les Juifs et les peuples romanisés attendaient le messie et la fin du monde rédemptrice, ils ont eu l’église, son inquisition et ses bûchers. Heureusement qu’il y eut en France les combats révolutionnaires et les décisions d’hommes courageux qui imposèrent la Lïcité. Depuis 1882,l’église catholique de France s’est soumise, bon gré mal gré aux lois qui ont séparé croyances et instruction citoyenne puis à la séparation des croyances et de la structure de l’État. La loi de 1905 protège l’église catholique qui peut exercer ses rituels et sa catéchèseà l’abri de la Laïcité et avec l’appui de tous les citoyens Laïques.
Il a fallu que l’islam devienne la première religion pratiquée en France pour que la garantie de pouvoir penser et croire Librement, cette Laïcité si chèrement acquise, soit foulée aux pieds, que notre Hymne National soit sifflée,que notre drapeau soit utilisé comme torche-cul selon une vidéo de “gauche”, que notre 14 Juillet soit soumis au diktat d’une “verte”.
Pour tous les obscurantismes religieux, c’est le même schéma : un prophète auto-proclamé puis la récupération de son mouvement par une bande de hors la loi fanatiques qui imposeront une loi, la leur et la conversion ou la mort.
Une exception, l’islam, ou quand le prophète était déjà le chefde guerre.
« Mohamed dormait au pied d’une colline quand l’ange Gabriel lui apparut, le réveilla et lui dit : il n’y a de dieu que dieu et toi Mohamed tu seras son prophète … et Gabriel emporta Mohamed dans les airs jusqu’à Jérusalem, sur sa jument borac…» !
C’est par cette fable …et quelques milliers de morts, que commença l’épopée sanglante du chef de bande polygame et pédophile époux d’une fillette de onze ans. La sinistre fable se poursuivit avec la conquête barbare ottomane de tout le bassin méditerranéen et ses quelques millions de morts. “Chio, l’ile du vin n’est plus qu’un sombre écueuil, les turcs sont passés par là, tout n’est que ruine et deuil”! (V Hugo,la conquète de la Grèce par les turcs dans “les Orientales:)
Cette guerre à mort menée par l’islam contre la vie et l’intelligence s’accentue aujourd’hui avec l’appui actif des gauches européennes, la pleutrerie des gouvernants du monde et la docilité aveugle des chrétiens. Les « résultats » des guerres de religions étant exponentiels depuis l’invention des dieux, tous les humains épris de paix, de justice, de liberté, de démocratie doivent se préparer à disparaître…ou rejoindre le camp du rationnel et de la raison, faire face, combattre la guerre engagée contre nous tous par le fascisme islamiste.
Continuez à précher votre bonne parole et ne faites rien, amis chrétiens, si vous considérez que l’entrée du paradis promis par les crétins sanglants de l’islam à leurs tueurs est la même que l’entrée des justes, contrôlée par Saint Pierre, tout à coté des limbes…
sinon battez-vous aux cotés des Laïques-Laïcs. Dans son Histoire en cours d’écriture, l’Humanité reconnaitra les siens!
Bonne année 2012 !
“Des musulmans peuvent-ils être vraiment français ? Exceptionnellement, oui. D’une manière générale, non. Plusieurs dogmes fondamentaux musulmans s’y opposent ; avec certains il y a des accommodements ; avec l’un, celui du Medhi, il n’y en a pas : tout musulman (je ne parle pas des libres-penseurs qui ont perdu la foi) croit qu’à l’approche du jugement dernier le Medhi surviendra, déclarera la guerre sainte, et établira l’islam par toute la terre, après avoir exterminé ou subjugué tous les non-musulmans. Dans cette foi, le musulman regarde l’islam comme sa vraie patrie et les peuples non musulmans comme destinés à être tôt ou tard subjugués par lui musulman ou ses descendants ; s’il est soumis à une nation non musulmane, c’est une épreuve passagère ; sa foi l’assure qu’il en sortira et triomphera à son tour de ceux auxquels il est maintenant assujetti ; la sagesse l’engage à subir avec calme son épreuve ; “l’oiseau pris au piège qui se débat perd ses plumes et se casse les ailes ; s’il se tient tranquille, il se trouve intact le jour de la libération”, disent-ils ; ils peuvent préférer telle nation à une autre, aimer mieux être soumis aux Français qu’aux Allemands, parce qu’ils savent les premiers plus doux ; ils peuvent être attachés à tel ou tel Français, comme on est attaché à un ami étranger ; ils peuvent se battre avec un grand courage pour la France, par sentiment d’honneur, caractère guerrier, esprit de corps, fidélité à la parole, comme les militaires de fortune des XVIe et XVIIe siècles, mais, d’une façon générale, sauf exception, tant qu’ils seront musulmans, ils ne seront pas Français, ils attendront plus ou moins patiemment le jour du Medhi, en lequel ils soumettront la France.” Extrait de la lettre du Père Charles de Foucauld à René Bazin, le 29 juillet 1916.
Le double langage d’Erdogan
Erdogan et les Arabes : La religion au service du commerce et de l’OTAN
La popularité de Recep Tayyip Erdogan et du «modèle turc» semblent à leur apogée au
Proche-Orient et en Afrique du Nord, deux régions qui connaissent depuis un an des
bouleversements politiques d’une grande ampleur (1). L’accueil, qui a été réservé au
Premier ministre turc en Egypte (2), en Tunisie et en Libye, lors de la visite qu’il a
effectuée dans ces trois pays en septembre 2011, indique qu’une partie de leur opinion
(3) voit en l’Etat turc «islamisé» un exemple à suivre, car conciliant «l’authenticité»
et la modernité, d’un côté et, de l’autre, le «développement» économique et l’attachement
à l’indépendance vis-à-vis des grandes puissances.
Telle qu’elle peut être déduite par d’innombrables articles publiés dans la presse,
l’image de la Turquie pour l’opinion arabe pro-turque est celle d’une force montante, qui
entend doubler son essor économique (17e meilleur PIB en 2010, selon le FMI) d’une
indépendance politique accrue vis-à-vis de l’OTAN, de l’Union européenne (UE) et du si
encombrant partenaire israélien. Le Premier ministre turc doit sa bonne fortune arabe à
sa dénonciation régulière du blocus imposé par Israël à la bande de Ghaza. Il la doit
aussi aux campagnes turcophiles d’élites issues, pour certaines, des Frères musulmans,
qui rêvent d’une «turcisation» de pays comme l’Egypte qui, pour les besoins symboliques
de la cause «néo-ottomane», présentent le «modèle turc» comme une réincarnation tardive
du Califat disparu en 1924.
Ces élites sont d’autant plus engagées dans la défense de ce «modèle» que leur proximité,
réelle ou feinte, avec les dirigeants de l’AKP, peut être fructifiée politiquement – et
même électoralement. Il n’est pas inutile de relever, à ce propos, que tous les Frères
musulmans ne voient pas d’un œil favorable les tentatives de la Turquie de rebâtir son
leadership dans la région. Lors de la visite d’Erdogan en Egypte, un responsable égyptien
de cette confrérie, Essam Al Aryane, a déclaré : «Nous voyons en lui un des dirigeants
les plus en vue de la région, mais nous ne pensons pas que son pays, à lui seul, puisse
la diriger ou planifier son avenir (4).»
Les succès turcs sont-ils des «succès islamistes» ?
Pour les élites arabes turcophiles (5), les positions anti-israéliennes d’Erdogan
indiquent une mutation qualitative de la politique extérieure turque. C’est sans doute
vrai, mais ces positions ont des antécédents qui datent, paradoxalement, de l’époque du
«pouvoir laïque» radical. Quand la Turquie voulait renégocier ses relations avec son
allié euro-américain (ou gagner à sa «cause chypriote» de nouveaux soutiens), elle se
tournait souvent vers le Monde arabe. Ainsi, pendant la Guerre d’octobre 1973, elle a
interdit à l’armée américaine d’utiliser ses bases situées en territoire turc pour aider
Israël. Deux ans plus tard, en 1975, elle a reconnu l’OLP en tant que représentant
légitime du peuple palestinien (6). En décembre 1980, en pleine tension avec la
Communauté européenne, et afin de souligner sa proximité politique avec ses voisins
arabes suite à l’annexion de Jérusalem-Est, elle a ramené ses relations avec Tel-Aviv au
niveau de «représentation des intérêts», bien en deçà du niveau de «représentation
consulaire» qui était le leur depuis 1949.
Les élites arabes pro-turques évoquent les succès économiques de la Turquie (un taux de
croissance de 9% en 2010, selon le FMI, et un taux prévisionnel de 6,6% en 2011, en dépit
des turbulences que traverse l’économie internationale) comme le fruit de la «bonne
gouvernance» de ces deux partis et de l’efficacité industrieuse de la nouvelle
bourgeoisie conservatrice qu’ils ont contribué à faire émerger.
Or, les politiques économiques du Refah-AKP s’inscrivent dans la continuité de celles
appliquées dès la première moitié des années 1980 par le gouvernement de Torgut Özal et
qui, elles aussi, visaient la construction d’une économie orientée vers l’export, plus
attractive pour les capitaux étrangers (en pleine crise financière mondiale, le volume
prévisionnel des IDE en 2011 est de 10 milliards de dollars !).
Les exportations turques, de 3 milliards de dollars en 1980, sont passées à 28 milliards
en 2000, à 46 milliards en 2003 et à 113 milliards en 2010. Leur croissance reflète une
formidable extension du tissu industriel turc. Surtout, elle impose à la Turquie de
rechercher, dans son environnement immédiat (Proche-Orient) et plus ou moins éloigné
(Afrique du Nord), de nouveaux débouchés pour sa production industrielle (94% du total de
ses exportations en 2008). Cette recherche est d’autant plus impérative que paraît
s’éloigner, pour l’instant, la perspective de l’adhésion à l’UE à laquelle l’AKP n’a pas
renoncé, tout attaché qu’il soit à l’«identité musulmane».
Un débouché miraculeux pour l’industrie turque
Il est légitime de s’interroger si les islamistes ne sont pas les meilleurs exécutants du
projet de conquête des marchés des pays arabes par les hommes d’affaires turcs de toute
obédience, et ce, grâce à l’exploitation des liens culturels et religieux entre la
Turquie et ces pays. Il n’est pas exclu que la coïncidence entre la «panne» de
l’intégration à l’UE (l’évocation par l’ancien responsable de l’Elargissement de l’UE,
Olli Rehn, en mars 2007, de l’éventualité de l’arrêt des «négociations d’adhésion») et la
confirmation de la popularité de l’AKP (la victoire aux législatives anticipées de
juillet 2007) ait achevé de persuader de nouveaux secteurs de la bourgeoisie turque que
ce parti défend leurs intérêts au-delà de leurs espérances.
Vue sous cet angle, celui des intérêts du capitalisme turc – et bien qu’elle s’accompagne
d’une crise réelle des relations avec Israël –, l’expansion turque dans la région arabe
est principalement économique. Elle pourrait être considérée comme une concrétisation
partielle du rêve du MSP (Parti du salut national), fondé en 1973 par le père de
l’islamisme turc Necmetin Erbakan qui, comme le rappelle le politologue français Jean
Marcou, «(préconisait) la construction d’un marché commun musulman, où la Turquie
pourrait écouler ses produits» (7).
Pour Erdogan «les relations turco-arabes dépassent les intérêts économiques vers des
horizons plus larges, qui concernent les visions stratégiques et les préoccupations
communes, au premier plan desquelles figure la question palestinienne» (le quotidien
égyptien Al Shourouk, 12 et 13 septembre 2011). Il n’empêche que lors de sa visite en
Egypte, en Tunisie et en Libye, il était accompagné de dizaines de chefs d’entreprise.
Contrairement à ce que pourrait le laisser croire le soutien d’Erdogan au sit-in de la
place Al Tahrir au Caire, en février 2011, les islamistes turcs se sont toujours peu
souciés de ce que pouvaient penser les peuples du Monde arabe des régimes qui les
gouvernent.
Bien avant le Printemps arabe, la présence des firmes turques en Egypte et en Libye (8)
se renforçait et la promesse d’une conquête commerciale d’autres pays arabes se
dessinait, surtout après la proclamation, en janvier 2011 (soit quelques semaines avant
l’intifadha égyptienne), de la constitution d’une zone de libre-échange entre la Turquie,
la Jordanie, la Syrie et le Liban. Dans le cas de la Libye, cette politique a eu pour
éloquent symbole l’acceptation par Erdogan du «Prix Kadhafi des droits de l’homme» le 1er
décembre 2010, deux mois et demi seulement avant les premières manifestations contre le
pouvoir du despote libyen.
Difficile autonomie vis-à-vis de l’OTAN
Si l’on met de côté les discours sentimentalistes qui voient en la Turquie l’embryon d’un
nouvel Empire ottoman, son émancipation des entraves de l’alliance stratégique avec l’UE
et les Etats-Unis paraît d’autant plus difficile qu’elle est contrariée par ce pacte
tacite entre l’AKP et le capitalisme turc, qui n’a pas encore fait son deuil de
l’intégration à l’UE (46% des exportations turques en 2008). Et quand bien même une
radicalisation «anti-occidentale» de l’AKP serait possible, beaucoup de temps serait
nécessaire à celui-ci pour édifier un bloc turco-arabe solide dans un contexte régional
des plus troubles. Jusqu’à présent, la détermination de la Turquie à améliorer ses
relations avec le Monde arabe n’est pas entrée en contradiction avec sa loyauté envers
ses «amis» européen et américain.
Pour le chercheur à l’IRIS Didier Billion, il n’y a nul «risque de basculement d’alliance
de (cet Etat), qui sait très bien qu’(il) peut avoir un rôle important dans la région
parce que, justement, (il) continue à faire partie de l’OTAN et qu’(il) a des relations
de négociations, certes très compliquées, avec l’Union européenne (9)». Le régime
d’Erdogan a fourni deux récentes preuves de sa subordination stratégique à l’OTAN. La
première a été la décision prise le 1er septembre 2011 (la veille de l’annonce du gel de
la coopération militaire avec Israël), d’autoriser le déploiement, sur le sol turc, d’un
système de radars expressément destiné à parer le danger d’attaques iraniennes contre
l’Europe.
La seconde preuve a été son attitude changeante vis-à-vis du conflit en Libye : après
s’être opposé à l’intervention militaire internationale dans ce pays, il s’est résigné à
participer à la surveillance des côtes libyennes, tout en œuvrant à faire passer cette
contribution à l’effort de guerre atlantiste pour une «mission humanitaire» (soigner les
blessés à bord des navires de guerre turcs). L’étroitesse des liens de la Turquie à ses
vieux alliés explique également que ni les Etats-Unis ni l’UE ne montrent de signes de
peur de l’exportation du «modèle turc» en Tunisie ou en Egypte. Que ces pays soient
gouvernés par des islamistes ne les effraie pas tant qu’ils ne contestent pas l’hégémonie
euro-américaine au Proche-Orient et en Afrique du Nord, à défaut d’accepter la présence
des forces de l’OTAN sur leur territoire.
Notes :
(1) Cet article a paru dans le numéro 32 de la revue Afkar-Idées
(http://www.afkar-ideas.com) et est publié ici avec son aimable autorisation.
(2) Un des slogans qui ont accueilli Recep Tayyip Erdogan lors de sa visite en Egypte, en
septembre 2011 est «Nous voulons l’Erdogan arabe» («Pourquoi il n’y a pas d’Erdogan
arabe», Wahid Abdelmadjid, le quotidien panarabe Al Hayat, 25 septembre 2011).
(3) Selon une enquête menée par un think tank turc (août et septembre 2010), 66% des 3000
ressortissants de sept Etats du Proche-Orient interrogés jugent que «la Turquie peut être
un exemple» en ce qu’elle serait «une synthèse entre islam et démocratie». La Turquie et
les révolutions arabes, Didier Boillon (chercheur à l’Institut des relations
internationales et stratégiques, IRIS, France), Le Monde, 5 mai 2011.
(4) Al Jazeera Net, 15 septembre 2011.
(5) L’éditorialiste islamiste égyptien, Fahmi Howeidi, est, en Egypte, un des
représentants de ces élites turcophiles.
(6) Nous devons ces rappels de l’histoire des tensions entre la Turquie et Israël à
l’article de Jean Marcou, professeur à l’Institut d’études politiques de Grenoble,
intitulé Turcs et Arabes : vers la réconciliation ? (Qantara, n°78, janvier 2011,
dossier : «Turcs et Arabes : une histoire mouvementée»).
(7) Voir la note n°6.
(8) Quelque 200 entreprises turques opèrent en Egypte et 75 en Libye. En Tunisie, c’est
une entreprise turque qui gère l’aéroport international d’Enfidha-Hammamet après l’avoir
construit pour 550 millions d’euros. (Cf. «La Turquie recherche une influence politique
et surtout économique dans les pays du Printemps arabe», le site de Radio France
internationale, 16 septembre 2011).
(9) Cité dans l’article de Monique Mas, «La diplomatie turque à l’heure des révolutions
arabes», (www.rfi.fr, 12 septembre 2011).
watan 25 dec 2011
pcc
JB
DOUBLE LANGAGE ISLAMIQUE (suite)
LE DOUBLE LANGAGE ?
La prestigieuse institution sunnite d’Al-Azhar, au Caire, est entrée lundi dans le débat sur l’Egypte post-Moubarak en se prononçant pour un Etat “démocratique moderne” et non religieux, garantissant la protection des lieux de culte des trois religions monothéistes.
Le grand imam d’Al-Azhar, cheikh Ahmed al-Tayyeb, a détaillé lors d’une conférence de presse retransmise à la télévision un document élaboré après plusieurs rencontres entre des intellectuels et Al-Azhar, dont le but est de définir “la relation entre l’islam et l’Etat en cette phase délicate”.
Ce document soutient “l’établissement d’un Etat national constitutionnel démocratique moderne”, fondé sur la séparation des pouvoirs et garantissant l’égalité des droits entre les citoyens, selon cheikh al-Tayyeb.
“L’islam n’a pas connu, ni dans sa civilisation ni dans son histoire, ce qui est connu dans d’autres cultures comme l’Etat religieux clérical qui a dominé les gens et dont l’humanité a souffert lors de certaines périodes de l’Histoire”, a-t-il ajouté.
Le cheikh d’Al-Azhar a toutefois précisé que les principes de la charia islamique devaient rester “la source essentielle de la législation” -comme c’est le cas actuellement- et que les adeptes des autres religions monothéistes pourraient avoir recours à leurs propres tribunaux concernant les affaires de statut personnel.
Le document appelle à “la protection des lieux de culte des adeptes des trois religions monothéistes” et considère “l’incitation à la dissension confessionnelle et les appels racistes comme des crimes contre la nation”.
Ce document est rendu public alors que l’Egypte, où le président Hosni Moubarak a été renversé en février, est en plein débat sur l’avenir de ses institutions et sur la montée en puissance des Frères musulmans, le mouvement le mieux organisé du pays, mais aussi sur la visibilité croissante des salafistes.
Les milieux laïques ainsi que la communauté chrétienne copte redoutent que les islamistes en renforcent encore leurs positions lors des législatives prévues en septembre et de la rédaction d’une nouvelle constitution qui doit suivre.
Les Frères musulmans assurent ne pas être en faveur d’un Etat religieux. Les salafistes (des fondamentalistes musulmans), en majorité apolitiques sous l’ancien régime, se font de plus en plus entendre et sont soupçonnés d’être derrière des attaques contre des églises coptes au Caire.
Le document d’Al-Azhar vise notamment à éviter que le discours religieux ne soit “exploité par divers courants déviants qui pourraient brandir des slogans religieux confessionnels ou idéologiques en contradiction avec les fondements de notre nation”, a expliqué l’imam d’Al-Azhar, sans nommer ces courants.
En avril, l’armée, qui dirige le pays depuis la chute de M. Moubarak, avait affirmé qu’elle ne permettrait pas que l’Egypte soit gouvernée par “un autre Khomeiny”, en référence à l’ayatollah qui a dirigé la révolution islamique de 1979 en Iran.
“Le Conseil suprême des forces armées ne permettra pas à des courants extrémistes de contrôler l’Egypte”, avait déclaré l’adjoint du ministre de la Défense, Mohammed Mokhtar al-Mella.
Cheikh al-Tayyeb a enfin appelé lundi à “soutenir le projet d’indépendance d’Al-Azhar”, d’après lequel l’imam d’Al-Azhar ne sera plus nommé par le président de la République mais élu par un collège d’oulémas.
Al-Azhar, une institution millénaire, reste la plus prestigieuse de l’islam sunnite et son université attire des étudiants du monde entier même si la crédibilité de son ancien imam, Mohammed Sayyed Tantaoui, décédé en 2010, avait été entamée par sa proximité avec le pouvoir égyptien.
source afp
20 juin 2011
Les chrétiens premier groupe religieux du monde avec près de 2,2 milliards de personnes
Le monde compte 2,18 milliards de chrétiens, soit un tiers de la population mondiale, formant le premier groupe religieux devant les musulmans, selon une étude publiée hier par le centre de recherche américain Pew sur la religion. Le rapport « Chrétienté mondiale, rapport sur la taille et la répartition de la population chrétienne mondiale » qui se base sur 2 400 études dans 200 pays, note que la proportion de la population chrétienne est restée stable depuis un siècle mais a beaucoup varié concernant sa répartition sur la planète.
JB
PRETS CHARIA-COMPATIBLES
A l’heure ou de plus en plus en plus d’école ne mettent plus au menu de porc pour ne pas choquer les musulmans.. A l’heure ou les apéros saucissons sont dénoncés voir interdits, ou la soupe populaire au cochon a été interdite.. A l’heure ou les CV sont désormais anonymes pour ne pas discriminer untel ou untel… A l’heure ou l’on demande aux Français de mettre de côté leurs coutumes pour intégrer au mieux une partie de la population.. A cette heure là, la société « 570 EASI Finance éthique à sensibilité islamique » lance un produit financier immobilier islamique en partenariat avec l’AIDIMM (Association d’Innovation pour le développement économique et immobilier) et la banque CHAABI possédant 17 agences en France et proposant déjà des comptes courant « charia-compatible » Ceci n’est pas un canular comme ont pourrait le penser ! Certains vous diront que ces produits sont accessibles à tous, même aux non musulmans. Aucun son du côté de la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité), pas de réaction non plus de SOS Racisme… Imaginez les titres des médias si une banque Française mettait sur le marché un produit immobilier « chrétien »… Pourquoi demande-t-on toujours aux mêmes de faire des efforts pour ne pas froisser l’autre ? Y aurait-il deux poids, deux mesures en France ?
JB
‘Y aurait-il deux poids, deux mesures en France ?’
Au moins !
Imaginez l’orgie médiatique si une banque française mettait sur le marché un produit immobiler “Juif”…