Publié par Jean-Patrick Grumberg le 12 janvier 2012
« Ne nous y trompons pas: si nous ratons ce rendez-vous de la responsabilité et du courage, les conséquences économiques et sociales pourraient être comparables à celles provoquées par une guerre » a déclaré Bernard Accoyer lors de ses vœux aux journalistes, à Paris, cette semaine.
 
« Si la France continue à dépenser au point qu’elle emprunte un milliard d’euros chaque jour, oui nous allons à la guerre », a t’il ajouté lors de son passage à RMC, concluant, non sans quelque maladresse tactique, puisque sa critique s'adresse essentiellement à son camp politique, que « si on ne peut plus parler du fond, si on ne peut plus expliquer et dire que la France est dans un rythme de dépenses publiques qui est mortifère, et bien ce n’est plus la peine de faire de la politique. »
 
« Non, François Hollande n’est pas un homme dangereux, mais son programme est dangereux. » a t-il répondu au journaliste qui cherchait à le pousser à la faute, après que la gauche soit tombée dans les pommes, en l'écoutant.
 
Mais il a raison, Accoyer !
 
D’un point de vue économique, la gauche, c’est le choc frontal dans le mur. Les français refusent de regarder la réalité des faits et préfèrent le rêve romantique : François Hollande est-il oui ou non le responsable de la région la plus endettée de France ? François Hollande a t-il oui ou non reçu les clefs de la Corrèze, des mains de son prédécesseur, dans un état qui se compare à celui dans lequel il recevrait la France s’il est élu ?
 
Et François Hollande a t-il oui ou non encore creusé l’endettement de cette région déjà surendettée ?
 
Tout est dit, sauf pour les sourds, me semble t-il.
 
Ce qu’on reproche à Accoyer, c’est de ne pas avoir utilisé la langue de bois de rigueur, et je savoure ce fait, adressé à celui qui me reprochait voilà peu de ne pas en faire usage (1)
 
Et Nicolas Sarkozy le lui a vertement rappelé, à Lille, à l’issue de son discours. 
 
Martine Aubry demandait au Président de faire cesser les attaques et les petites phrases venues de son camp, visant explicitement Nadine Morano (« Alors oui je confirme, Hollande est un homme dangereux pour la France par ses propositions, le flou de ses proportions (note de JPG : ça vaut la fellation de Rachida), ses rétropédalages ») et Bernard Accoyer. 
 
Et Sarkozy de lui répondre : « Je partage votre avis d'ailleurs sur Bernard Accoyer », non sans ajouter « Dites-le aussi à François Hollande lorsqu'il parle de moi ».
 
Nicolas Sarkozy condamne donc les petites phrases, sauf les siennes…
 
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© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
(1) http://www.dreuz.info

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