Publié par Jean-Patrick Grumberg le 22 janvier 2012
Denis Salas est magistrat et universitaire. Il décrit ce que sera la justice si la France bascule à gauche.
 
En introduction, il met clairement les points sur les i : « En prenant parti pour les victimes, Sarkozy dévoie la justice ». 
 
Dans l’extrait de l’interview que je publie et qu’il a donné à Rue89, il regrette que les délinquants soient considérés comme les bouc-émissaires de l’insécurité.
 
Quand on pensait avoir presque tout entendu, il se trouve toujours un con pour valider cette citation d'Enstein : "deux choses sont infinies : l’Univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue"…
 
Dans ce voyage au bout du monde orwéllien et de la novlangue, ce magistrat, vous le comprendrez vite, incarne la justice idéale vu du camp de la gauche. C’est le billet aller simple sécuritaire, et sans retour, que François Hollande vous offrira s’il est élu.
 
Le magistrat Salas, c'est son nom, commence par critiquer la loi condamnant le génocide arménien parce qu’une chose lui déplait : « on est (…) dans la division du monde entre des « victimes » (la communauté arménienne) et des « bourreaux » (les Turcs)
 
Il continue : « ce parti-pris pour les victimes, affiché au plus haut niveau de l'Etat par Nicolas Sarkozy, est un dévoiement de la justice. Celle-ci ne doit pas opposer les uns (les victimes) aux autres (les agresseurs), mais, au contraire, faire vivre chacun dans un idéal d'égalité de traitement devant la loi ». Je m’abstiens de commenter cette triste décadence de la pensée.
 
Interrogé sur les solutions que la gauche apporte sur la sécurité, il explique, réjouit, qu’il voit « en quelques mots, une volonté de stopper ce mouvement à travers deux mesures-phares : l'abrogation des peines plancher, ces peines automatiques, et celle de la rétention de sûreté, qui est cette mesure de peine illimitée après la peine pour les délinquants les plus dangereux ». Les délinquants hors des prisons, voilà la solution pour assurer la sécurité des personnes. Pourquoi personne n’y a t-il pensé plus tôt ?!
 
Le bougre continue sur les avantageuses réformes judiciaires que la gauche fera : « autre chose très intéressante, j'ai constaté un élargissement aux questions de société, au-delà des questions sécuritaires. La violence des jeunes, la toxicomanie, ne sont pas seulement abordées en tant que faits réprimés, mais aussi en tant que problèmes pris dans leurs causes, auxquels il faut apporter des réponses. C'est une alternative à une vision purement répressive ». Exit la répression, il faut tendre les bras aux voyous, dorloter les délinquants, chouchouter les brûleurs de voitures qui mettent les banlieues à sac, et pourquoi pas, jeter en prison et fouetter, comme en Arabie Saoudite, les femmes qui se font violer : elles ont forcément provoqué le violeur.
 
Farouche ennemi des peines très élevées en cas de récidive, il explique que « ça ne marche pas parce que ça repose sur un postulat qui est faux : qu'une peine élevée automatique sera dissuasive, et aura pour résultat de réduire la criminalité. Or, aucune peine automatique ne réduit la criminalité ». L’idée que pendant leurs séjours prolongés derrière les barreaux, la société est débarrassée de ces prédateurs dépasse visiblement la capacité de compréhension de ce pauvre homme.
 
Finalement, le journaliste de Rue89, n'en pouvant plus, ne peut s’empêcher de demander : « Mais que répondez-vous aux victimes, qui ont parfois le sentiment d'être traitées par le mépris ? »
 
Et Denis Salas de faire cette réponse qui lui vaudra certainement un poste de Ministre de l’intérieur dans le gouvernement Hollande : « Je réponds avec des « utopies reconstructives. Cela reste une utopie, mais elle est en prise avec la réalité. Elle a été imaginée dans les pays de « common law », pour lutter contre l'inflation de la population carcérale et la détérioration du lien social qu'elle entraîne. C'est une volonté de répondre à la fois au désir de restauration de la victime, au souci de réinsertion du condamné, et au souci de réparation du trouble à l'ordre public ». Avec un tel traitement, nul doute est permis : les victimes vont enfin se sentir respectées.
 
Et il termine en feu d'artifice : « la désignation, par une loi pénale, d'un ennemi imaginaire (note de JPG : imaginaire ?), fait lien, fait corps, fait ciment. Cette permanente « bouc-émissarisation » (note de JPG: bouc émissaire : Personne à qui l'on attribue injustement la responsabilité de toutes les fautes) du délinquant mineur, du toxicomane qui insécurise nos cités, du malade mental criminel, etc., crée une sorte de solidarité négative. C'est un lien négatif, un lien pauvre ».
 
Si j’en crois cette hallucinante démonstration, j’en deduis qu’avec la gauche au pouvoir, il fera bon devenir délinquant, toxicomane et malade mental criminel. Car si les vrais responsables ne sont plus les coupables, les victimes se retrouveront, comme dans les années Mitterrand, pointées du doigt. 
 
Ne faudrait-il pas, monsieur le magistrat Salas, et une fois pour toutes, mettre les victimes hors d’état de nuire ?
 
Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous : 
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
 
http://www.rue89.com/en-prenant-parti-pour-les-victimes-sarkozy-devoie-la-justice

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