Publié par Jean-Patrick Grumberg le 25 janvier 2012
Jean-Patrick Grumberg – L’administration Civile Israélienne a souhaité réagir à la publication du "rapport d’information" sur la Géopolitique de l’Eau du rapporteur Jean Glavany, et nous a demandé de bien vouloir publier ce communiqué. La mise au point est sans appel.
 
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En Décembre 2011, la Commission Française des Affaires Etrangères, ayant comme rapporteur M. Le Député Jean Glavany, a présenté au Parlement français un « rapport d’information » intitulé « La Géopolitique de l’Eau ». A l’intérieur, vingt pages traitant d’Israël y font l’écho du slogan tendancieux d’Etat d’apartheid.
 
Le rapport est trop biaisé pour être pris au sérieux. 
 
En effet, le document suggère que la nature même de l’Etat d’Israël (et donc de la Résolution n°181 datant de 1947 de l’Assemblée Générale des Nations Unies) serait raciste : « La ségrégation y est raciale mais comme on n’ose pas le dire, on dira pudiquement « religieuse ». Pourtant, la revendication d’un état « Juif » ne serait-elle que religieuse ? »
 
D’ailleurs, deux membres de la Commission, Messieurs Lionel Lucas et Renaud Muselier se sont dissociés de la section relative à Israël.
 
Mais déjà, le mal est fait et la désinformation amorcée. Les mots « Israël » et « apartheid » apparaitront associés dans les titres des journaux de par le monde.
 
Et malheureusement, certains y croiront.
 
C’est parce que les documents produits par certaines grandes ONG et différentes commissions onusiennes sur les Droits de l’Homme fondent leurs arguments sur les rapports mal-informés et mal-recherchés des uns et des autres, diffusant ainsi une impression de « vérité commune », bien que celle ci ne serait que mensonges, omissions et demi-vérités.
 
Le rapport Glavany au Parlement français en est le parfait exemple. Il se fonde sur un document de la Banque Mondiale sur l’Eau datant de 2009, celui-ci ayant été officiellement dénoncé par de nombreuses institutions gouvernementales Israéliennes pour son contenu inexact, trompeur et incomplet.
 
Son rapport nous présente une version populaire des conceptions erronées faites sur l’Eau en Judée et Samarie.
 
« Les 450 000 colons israéliens installés en Cisjordanie utilisent autant, voire plus, d'eau que les quelque 2,3 millions de Palestiniens. Ils sont prioritairement desservis en période de sécheresse. Cette utilisation s’effectue clairement en violation du droit international […] » énonce Glavany.
 
En réalité, la consommation en eau des 340 000 « colons » (et non pas 450 000) tombe sous attribution israélienne en accord avec les quantités décidées par les deux parties dans les Accords d’Oslo de 1995. Ainsi, leur consommation d’eau n’affecte d’aucune manière les ressources Palestiniennes, car elle n’y prend pas source.
 
Quand la zone C est concernée [par les projets relatifs à l’eau], après avoir passé les différentes étapes nécessaires à l’approbation de la JWC (Joint Water Commission – Comité Commun sur l’Eau), le dernier mot revient à l’administration civile israélienne. […] Il peut arriver qu’un permis soit accordé par la JWC (Comité Commun sur l’Eau), et soit ensuite refusé totalement ou partiellement par l’administration civile israélienne. Les difficultés éprouvées pour obtenir la moindre autorisation ne sont pas sans lien avec la multiplication de puits sauvages ou de citernes ».
 
En fait, la plupart des forages et puits sont réalisés en zones A et B (sous contrôle complet Palestinien), puisque celles-ci concentrent l’écrasante majorité de la population Palestinienne. Sur le fait que l’Administration Civile israélienne bloquerait les projets relatifs à l’Eau, sur les 102 nouveaux puits et forages approuvés par la JWC (Comité Commun sur l’Eau), seulement deux n’ont pas obtenus de permis de l’Administration Civile.
 
Par ailleurs, il y a de nombreux projets qui ont été approuvés par la JWC et qui ont reçus des permis de l’Administration Civile ou qui n’en avaient simplement pas besoin, mais qui ne sont pas encore construits à ce jour. Il s’agit par exemple des stations d’épuration d’Hébron, Salfit et Betunia, ainsi que 25 autres puits situés sur les nappes phréatiques de l’Est.
 
« Les « puits » forés spontanément par les Palestiniens en Cisjordanie sont systématiquement détruits par l’armée israélienne ».
 
Israël démantèle les puits qui ont été construits sans consultation ou approbation de la JWC, après avoir demandé pendant 3 ans à l’Autorité Palestinienne de traiter ce problème. La construction de puits a des effets considérables sur le sous-sol et les nappes phréatiques, c’est pourquoi les experts de la JWC contrôlent les projets. Le forage excessif de puits peut détruire les nappes souterraines des deux côtés, comme cela s’est produit à Gaza.
 
Il y a actuellement plus de 300 puits réalisés sans l’approbation de la JWC en Territoires Palestiniens.
 
Jusqu’à présent, Glavany n’a en rien contribué au débat international, en ce sens que tous les points qu’il expose sont paresseusement recopiés depuis des rapports d’autres ONG.
 
Sa touche personnelle, à la fin du rapport, est particulièrement risible. Il affirme que :
 
« Le mur construit permet le contrôle de l’accès aux eaux souterraines et empêche les prélèvements palestiniens dans la « zone tampon » pour faciliter l’écoulement vers l’ouest ».
 
A part le fait que la plupart des nappes phréatiques repose en dessous du territoire Israélien de toute façon (89 000 km contre 5 600 en Cisjordanie), il n’y a aucun puits Israélien près du mur de sécurité, que ce soit d’un côté ou de l’autre.
 
Mais si seulement M. Glavany avait fait un simple tour dans cette région, il aurait pu l’attester par lui-même. Peut-être que l’honnêteté intellectuelle n’était pas suffisamment importante à ses yeux pour réaliser cet effort.
 
Il est foncièrement épuisant pour les fonctionnaires du gouvernement Israélien que de répondre à de telles accusations diffamatoires: le fait qu’elles soient si faciles à réfuter, non-seulement par la rhétorique mais par des preuves concrètes, montre que l’enquête de la vérité n’a jamais fait partie de la mission de ces rapporteurs, qui préfèrent adhérer à la narrative populiste Palestinienne plutôt que de vérifier leurs faits.
 
© Administration Civile Israélienne
Traduit par Valentin Vasquez
 
http://www.cogat.idf.il/901-9598-en/Cogat.aspx
 
Le rapport de Glavany au Parlement Français :
http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i4070.asp

 

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