L’Europe est présentement dans une phase de déclin qui va sans aucun doute s’accentuer dans les prochaines années. Les Etats-Unis ne sortent pas vraiment de la récession dans laquelle ils sont plongés depuis l’automne 2008, et ne pourront en sortir que si Obama quitte la Maison Blanche en janvier 2013, ce qui est loin d’être assuré. Si on ajoute à cela l’effondrement présent du monde arabe, la fin de la croissance en Turquie, le ralentissement de la croissance au Brésil et en Inde, il aurait été très surprenant que la Chine ne subisse aucune conséquence.
Et de fait, même si nul ou presque n‘en parle, la Chine subit les conséquences.
Les Etats-Unis représentent une part très importante des exportations chinoises, l’Europe une autre part très importante, et l’addition des exportations chinoises en direction de l’Europe et des Etats-Unis représente plus de cinquante pour cent du total des exportations chinoises : les Etats-Unis et l’Europe achètent beaucoup moins, ce qui se traduit par un ralentissement de l’économie chinoise.
Le gouvernement chinois a tenté de limiter ce ralentissement en dépensant des sommes immenses dans le secteur de la construction et des infrastructures et en creusant ses déficits budgétaires. L’injection d’argent public ainsi opérée a débouché sur des réalisations hâtives et très déficitaires telles un réseau de trains à grande vitesse dangereux que personne n’utilise, et sur une bulle immobilière qui est en train de crever (il y a en Chine environ soixante-quatre millions de logements vides qui ne trouvent pas d’acquéreur au prix exigé). Les prix des denrées agricoles importées (et la Chine est importatrice de denrées alimentaires bien davantage qu’on ne pense) se sont fortement accrus parce qu’ils se sont accrus à l’échelle planétaire, sans que les salaires dans les entreprises industrielles suivent, ce qui débouche sur des grèves et d’autres formes de protestation violentes.
Augmenter les salaires aurait pour effet immédiat de voir les entreprises occidentales qui font fabriquer en Chine chercher d’autres fournisseurs ailleurs en Asie. Ne pas les augmenter conduirait sans aucun doute à davantage de grèves et de protestations violentes.
Voir la croissance chinoise passer de son niveau actuel, entre neuf et dix pour cent par an, à un niveau de cinq pour cent, comme divers économistes l’anticipent, aggraverait considérablement une situation déjà grave. La possibilité pour le régime d’user, vis-à-vis des campagnes, du bâton de la répression, tout en brandissant la carotte qu’est l’espoir de passage vers les villes et le secteur industriel, se fera moins efficace, ce qui promet des turbulences.
On risque fort de s’apercevoir en ces conditions que l’édifice chinois a des allures de château de cartes et n’est en rien un « modèle ». Et les discours clamant que la Chine dominera le vingt-et-unième siècle risquent fort eux-mêmes de s’avérer aussi ineptes que ceux qui avaient dit, voici trente ans, que le Japon dominerait le monde.
On a affaire à un régime autoritaire qui tente de gérer l’économie depuis le haut, et qui repose sur la cooptation, la corruption, et l’obéissance forcée.
L’esprit d’entreprise se trouve largement stérilisé par la nécessité pour ceux qui veulent entreprendre de rentrer dans des circuits initiatiques, de payer des commissions qui n’en finissent pas de s’ajouter les unes aux autres, de rester dans des cadres préalablement définis ou de ne pouvoir en sortir qu’en payant davantage de commissions encore : cela permet de faire fortune néanmoins, certes, mais cela alimente aussi des fortunes strictement parasitaires.
Les chiffres se trouvent faussés d’un bout à l’autre de la trajectoire, sur un mode qui rappelle la façon dont ils étaient faussés dans d’autres régimes du même type : un responsable de commune ou de ville est tenu de respecter un chiffre de croissance défini et réalise cette croissance en dépensant de l’argent pour construire des ponts qui ne mènent nulle part ou des quartiers que nul n’habite, et les responsables de province renvoient les chiffres transmis par les responsables de communes et de villes. Les banques sont tenues de prêter aux responsables de communes et de villes ou aux responsables de province pour remplir elles-mêmes leurs quotas, même si l’argent est gaspillé.
La monnaie, non convertible, est délibérément sous-évaluée pour sauver ce qui peut l’être des exportations, ce qui accroît encore le prix des denrées agricoles importées.
Si on ajoute les effets démographiques dévastateurs (en termes de vieillissement de la population) de la politique de l’enfant unique mise en œuvre depuis des années, le fait que les « avortements » tardifs touchant des filles fait que le nombre d’hommes est plus important que celui de femmes, ce qui contraint des millions d’êtres de sexe masculin (dix sept millions aujourd’hui) au célibat obligatoire, les effets d’un niveau d’éducation plus élevé sur la curiosité intellectuelle et les aspirations à la liberté, ou de multiples catastrophes en matière d’environnement, on voit qu’on se trouve face à une situation aisément explosive.
Le régime ne tombera pas : il dispose d’une armée nombreuse, d’une police tout aussi nombreuse, et il n’hésitera jamais à faire tirer dans la foule si la nécessité s’en fait sentir, néanmoins ceux qui regardent la Chine avec admiration seraient bien avisés d’observer la situation chinoise de plus près. Ceux qui regardent la Chine avec inquiétude pourraient fort bien voir leur inquiétude confirmées.
Un livre au succès immense publié par Alain Peyrefitte voici quelques décennies s’appelait « Quand la Chine s’éveillera », et la phrase complète ajoutait : « le monde tremblera ». Une phrase plus adéquate aujourd’hui devrait dire : Quand la Chine s’effondrera. Et il serait alors légitime d’ajouter : ce jour-là, le monde tremblera, oui, vraiment.
Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous :
© Guy Millière pour www.Dreuz.info
« Le régime ne tombera pas »
Pour ceux qui ont de la mémoire. Guy Millière écrivait l’année dernière que Moubarak ne tomberait pas de sitôt. La veille de sa chute.
Je ne me souviens pas de cela. Je demande à voir.
De toute façon il ne tombera, où tomberait, pas plus bas.
Une dictature pouvant en cacher une autre.
Le nombre de miséreux augmenterait drastiquement, et les geôliers également. Rien de nouveau sous le soleil, au pays voisin du pays du matin calme, donc.
Esperons que le parti unique malmene ne se jette dans un aventurisme militaire « facile » contre Taiwan !
Je ne parierais pas que c’est facile. Les vietnamiens ont déjà battu les chinois sans trop de difficulté.
C’est sur qu’avec l’Obamuzz, les taiwanais seraient mal pris mais d’un autre côté, ils pourraient surement compter sur l’aide des pays voisins: Corée, Japon, Vietnam, …
M. Millière, comment voyez-vous l’évolution siciale et économique de l’Inde? Certains prédisent qu’elle a des ressources humaines et une économie montante mieux structurées que la Chine et qu’elle la devancerait d’ici dix ans…
Je consacrerai un article a l Inde. C est un pays qui a, sur la Chine, l avantage d etre une democratie. c est un pays qui a demarre plus tard que la Chine, et qui s est d emblee tourne vers l informatique et la bureautique. L Inde souffre, cela dit, d une bureaucratie plethorique heritee de l ere britannique, et de son systrme de castes.
Guy Millière
Les causes de faiblesse de la Chine que vous décrivez sont parfaitement exactes et il est fort possible que la Chine connaisse une conjonction de ses diverses faiblesses (déséquilibre démographique hommes/femmes, crise immobilière, contraction du marché occidental, revendications démocratiques, etc.).
A ce propos, il est d’ailleurs révélateur que vous passiez sous silence une autre faiblesse – et ô combien importante ! – de la Chine, et qui est sa faiblesse environnementale : extension des déserts (notamment aux alentours de Pékin), pollution des eaux fluviales, phréatiques, voire maritimes par l’exploitation du charbon, des terres rares, des industries diverses, pollution atmosphérique (qui fait de Pékin une des villes les plus irrespirables du monde), enfin, profonds déséquilibres hydriques entre le sud et le nord, etc.
Néanmoins, même si la Chine connaît une crise comme en a connu le Japon dans les années 1990, et qui a fait plonger ce pays, vous vous faites des illusions si vous vous imaginez que le pays plongera au niveau du Congo, du Soudan ou du Bengladesh. Structurellement, la Chine est dans le premier monde et, idéologiquement, le nationalisme fera toujours (il le fait déjà) une bonne idéologie de substitution au communisme. Enfin, contrairement à l’Inde, la Chine est un pays largement homogène.
A l’inverse, vous vous faites des illusions en vous imaginant que des Etats-Unis, gouvernés par un quelconque Romney ou Gingrich ou l’émule de n’importe quel Reagan ou Bush, pourront infliger leurs caprices ou leurs lubies au reste du monde, comme ils l’ont fait (brièvement d’ailleurs) après 1945 ou après 1990. Même s’ils ne s’écroulent pas, leur importance décroîtra beaucoup en valeur relative.
Pékin est surtout irrespirable parce que les pékinois sont des gens horribles : ils s’injurient dans la rue, se crachent dessus, se font la grimace, et beaucoup sont sous développés : combien de fois les taxis n’arrivent pas à faire une soustraction pour me rendre la monnaie, et me rendent de trop !
Comparé aux chinois du Sud, ceux de Guangzhou par exemple, souriants et attentionnés, deux mondes.
« ils s’injurient dans la rue, se crachent dessus, se font la grimace »
confondriez vous les lamas de la Cordillière des Andes et les lamas Thibétains ?? (^_^)
et plutot que la Chine vue par Pierrefitte comme ses « juifs » et ses « fils de la Lumière »,je préfère celle de Robert Beauvais parue en 66, sous le titre penderie de
« Quand la Chine … »
autrement plus humoristique et plaisant a lire…
Vivant en Chine depuis été 2004 (4 années à Guangzhou et 4 à Beijing) je suis étonné de tels propos.
Contrairement à votre opinion, les Cantonais ont toutes les raisons que d’être racistes et ceci pour avoir vécu invasions, guerre et esclavagisme par le Laowais … et à ce sujet les Cantonais se disent eux même racistes.
Oui, ils en ont ras-le-bol de cette massive immigration locale qui a commencé fin des années 80 sur la province du Guangdong pour y remplir les usines.
Ils sont aussi très jaloux de HK et de Macao.
Le Pékinois est un Chinois éduqué et respectueux ; aussi, extrêmement fier que de vivre dans la capital de la Chine.
Le Pékinois se reconnais bien, il parle le mandarin d’un ton très roc, sourd.
Et lui aussi en a ras-le-bol de ces travailleurs émigrés qui viennent construire tours, ponts, périphériques et qui après les 2 ou 3 années de la construction du chantier refusent de rentrer chez eux comme prévue/signé sur le contra ….
Qu’un chauffeur de Taxi ne sache pas rendre la monnaies, oui il y an a, certainement un illégal, un paysan qui ne sait ni lire, ni écrire …
En Chine, le « nationalisme » est représenté par l’acquisition (ou le rêve de …) d’une voiture neuve toutes les 4 années.
Et pour ceux qui en sont très loin, celui de changer de téléphone portable tous les 6 mois.
« La politique de l’enfant unique » sera officiellement remise sur la table par le CCCP en Automne 2013, et sera peut être aboli …
La Chine n’est pas un pays Capitaliste, mais -Hyper- Capitalistique.
Les Gouvernements précédent et successifs ont fini de corrompre le système monétaire et économique occidental ; bientôt, quelques Chinois vous feront tous travailler ds vos propres usines, pollueront vos propres terres, et le reste iront à la plage, à la pêche ou visiteront cette planète qu’il auront conquis à la sueur de leur front et aussi grâce à la perfidie de vos gouvernement, de vos élus et de votre esprit de suffisance …
Mon attirance pour Guangzhou est égal à mon dégoût de Beijing. Je vais régulièrement à Guangzhou, je ne mets pas les pieds à Beijing.
Aller ou y vivre n’est très certainement pas le même climat.
De 2004 à 2006, les Cantonais me reprochaient la guerre de l’opium, et le travail forcé pour les comptoirs des Français.
Il s’empressaient aussi de préciser que la roue avait tourné, et que bientôt ce seront les Français qui vivront de pains rancis. Ne s’étaient-ils pas trompés …?
C’est dans le sud de la Chine, notamment Shenzhen, Guangzhou et Foshan que j’ai vue chiens, chats, aigrettes, hérons bleus, … enfermés dans des cages ou ficelés comme des saucissons vivants à l’arrière des restaurant.
Êtes vous intéressés par des chatons empaillées, il sont si mignons et ne coutent que 5 euro sur les étales de Canton.
L’avantage de vivre dans un pays ainsi que d’y conduire et celui de franchement découvrir ses autochtones …
J ai evoque les problemes d environnement en Chine. Ils sont graves, ils ne sont pas les seuls. Parler de l homogeneite de la Chine est vraiment tres mal connaitre le pays. Vous devriez vous instruire sur le sujet.
Quant a votre discours visceralement anti americain, je le laisse dans vos visceres. Les notices necrologiques concernant les Etats unis redigees par des Europeens myopes se succedent depuis deux siecles au moins, et elles disparaissent comme les feuilles mortes.
Bellifontain : « (les américains) pourront infliger leurs lubies ou leurs caprices au reste du monde, comme ils l’ont fait brièvement après 1945 ».
Toujours une remarque anti-américaine dans vos posting, c’est a croire qu’elle vous préoccupe, révisez plutôt l’influence exercée sur le Japon (pour ne parler que de celui-ci), influence qui continue jusqu’a ce jour. L’Amérique désarma non seulement une force militaire japonaise brutale et génocidaire, elle fonda au Japon la démocratie, le capitalisme, reforma et intégra le système éducatif assurant ainsi l’école pour tous, donna le droit de vote aux femmes, apporta a la culture japonaise des ‘horreurs’ telles que les droits civils, la liberté de la presse, et la liberté de paroles. Valeurs inconnues chez les japonais de l’époque. Elle propulsa le Japon dans le monde moderne, tout en respectant leur amour pour Empereur Hirohito. Mais une des plus belles contributions de l’Amérique au Japon fut sa Constitution ; une constitution principalement inchangée depuis la période « d’occupation ».
bravo !
Annika
Il n’y a pas que le Japon : en 1898, les Etats-Unis ont aidé Cuba et les Philippines à se débarrasser de leur colonisateur cubain, comme la France les avait aidés contre leur colonisateur britannique durant leur guerre d’Indépendance.
Avec, toutefois, une différence : en 1783, les Français ont rembarqué en laissant les Américains se débrouiller seuls. En 1899, à Cuba, les Américains se sont incrustés durant 60 ans, ils ont forcé Cuba à leur concéder le furoncle de Guantanamo, ils ont réoccupé l’île militairement à plusieurs reprises, l’ont exploitée économiquement jusqu’au trognon, l’ont transformée en bordel et en casino et ont soutenu son dictateur Battista : de quel droit ?
Aux Philippines, les Etats-Unis, plutôt que de remabarquer, ont entamé une guerre qui a fait, au bas mot, 200 000 morts parmi les Philippins et n’ont accordé l’indépendance à l’archipel qu’en 1946. Et encore faut-il vite prononcer « indépendance » car ils ont continué à régenter l’île par Marcos interposé. De quel droit se sont-ils permis ce que les Français ne s’étaient pas permis, à leur égard, en 1783 ?
De quel droit les Etats-Unis se sont-ils opposés à la réunification du Vietnam, pourtant prévue par les accords de Genève ? Quelle résolution des Nations Unies leur a-t-elle donné mandat de martyriser ce pays durant plus de 12 ans ? Quel gouvernement vietnamien les a autorisés à s’ingérer dans les affaires de ce pays ? Peut-être celui de Ngo Dinh Diem, qu’ils firent assassiner ?
Quant à la démocratisation du Japon, reparlons-en ! Le Japon n’a jamais reconnu ses torts envers la Chine durant les 45 premières années du 20e siècle. Il n’a pas davantage reconnu ses torts envers les autres pays asiatiques. Il continue à honorer ses militaires dans le sanctuaire de Yasukuni : admettrait-on que l’Allemagne continue d’honorer la mémoire d’Hermann Goering ou du maréchal Keitel ? Et les « merveilles » démocratiques introduites au Japon par les Etats-Unis n’ont pas empêché ceux-ci de recruter d’anciens criminels de guerre pour lutter contre les communistes. Comme ils l’ont fait pour les nazis en Allemagne…
Il n’y a pas de préoccupation de ma part, il suffit de regarder les Etats-Unis avec d’autres lunettes que celles de Disneyland ou de Hollywood…
Bellifontain vous etes un archetype, que dis je, une caricature, nonpas d’anti americain primaire, ce qui ne serait qu une moindre tare, maiw vous etes une incarnation d esprit tordu. Je ne vous insulte pas gratuitement. Mais votre critique de l influence des USA sur le Japon demontre a l evidence que vous ne nugez pas en termes quantitatifs. Le seul vrai reproche fonde qu on peut adresser aux USA c est de faire semblant de croire qu ils peuvent appliquer leur methode qui fut efficace au Japon, dans le monde musulman. C est vrai que les lobby petroliers yankee ont toujours pousse dans ce sens…
Franck Debanner
En quoi suis-je un « esprit tordu » ? Qu’y a-t-il de faux dans ce que j’ai rapporté de l’attitude des Etats-Unis à l’égard de Cuba, des Philippines et du Vietnam ?
Vous auriez été Cubain, Philippin ou Vietnamien, vous auriez supporté ce que les Américains vous auraient fait endurer ? Comment, et en vertu de quoi pouvez-vous justifier la politique des Etats-Unis à l’égard des peuples concernés ?
Vous avez parfaitement raison, Franck Debanner. Il est très très difficile pour un Américain de concevoir qu’une créature douée de raison puisse être assez stupide pour faire fi de la liberté et de la dignité humaines. L’évidence commence tout juste à se faire jour.
Oscar WILDE :
L’Amérique est le seul pays qui soit passé de la barbarie à la décadence sans passer par la civilisation.
Eh non, il ne suffit pas pour se faire une opinion valable d’un pays – surtout d’un pays aussi vaste et divers que l’Amérique – de le «regarder» à travers les déclarations de ceux qui se sont dispensés d’aller les vérifier sur place. Il faut y vivre et y travailler pendant un certain temps avant de se permettre d’émettre une opinion.
Ajouter foi à des déclarations formatées politiquement, c’est faire preuve de naïveté ; les relayer ensuite sur un site fréquenté par des lecteurs qui savent par expérience, eux, combien elles sont malhonnêtes, ce n’est pas très habile.
Vos lunettes à vous sont celles empruntées aux deux extrêmes du spectrum politique européen et vos avis péremptoires, tout comme les leurs, sont dénués de toute crédibilité.
Et PVI, Hollywood a chaussé les mêmes lunettes que les vôtres depuis plusieurs décades déjà.
Atikva
Plutôt que de répondre par des déclarations générales, que pouvez-vous dire de précis pour justifier la politique des Etats-Unis à l’égard de Cuba, des Philippines ou du Vietnam ?
Comment, juridiquement et moralement, pouvez-vous défendre des politiques aussi inique ? Pourquoi n’entrez-vous pas dans les détails ?
Si «l’attitude des Etats-Unis à l’égard de Cuba, des Philippines et du Vietnam» était telle que vous la décrivez, comment expliquer que tant de Cubains, de Philippins et de Vietnamiens continuent à émigrer aux USA en nombre croissant, souvent au péril de leur vie ? Je ne rapporterai pas vos propos à ceux que je rencontre quotidiennement au supermarché ou à l’église, à mes voisins et anciens collègues, ils n’apprécieraient pas.
Votre insistence à ressasser la sempiternelle propagande anti-américaine est aussi assomante qu’inutile, et c’est la dernière fois que je me donne la peine de vous lire.
Atikva
Vous esquivez la question en répondant totalement à côté (d’ailleurs de façon spécieuse) : aujourd’hui, dans les départements Moselle, Haut et Bas-Rhin, nombre de Français travaillent en Allemagne et s’en trouvent tout à fait satisfaits.
Mais en quoi cela efface-t-il l’annexion de 1871 à 1918, ou les diverses exactions perpétrées par l’armée allemande à l’encontre des populations de ces départements ?
En quoi l’émigration de Philippins aux Etats-Unis ressuscite-t-elle les 200 000 morts Philippins de la guerre de 1898-1914 ? En quoi rend-elle leur dignité et leur honneur aux femmes cubaines obligées de se prostituer sous le régime Battista, lorsque les Etats-Unis avaient fait de Cuba leur bordel des Caraïbes ?
En quoi la présence de Vietnamiens aux Etats-Unis efface-t-elle les monstruosités de l’agent orange, qui continue à faire ses effets 40 ans après la fin de la guerre ?
Ce que je dis là, ce ne sont pas des « si », ou de la « propagande anti-américaine », ce sont des faits, consultables et vérifiables dans n’importe quel fond d’archives américain et aussi indubitables que l’existence de la lune ou de l’oxygène de l’air. Je vous mets au défi de vous prouver qu’ils ne sont pas vrais…
Pourquoi vous bouchez-vous les yeux et les oreilles pour tous les faits qui vous dérangent ?
Howdy Atikva! It’s already a huge effort to write in French… Compounded with explaining wars for two centuries? Surely Napoleonic wars might be next, or are we only concerned with American wars and the death they caused – while oblivious to the lives they saved? I ain’t got the time or desire. Next thing we’ll be talking of Vichy France in Tunisia and the ‘unfortunate’ French shot by Americans there.
I see that your thinking matches mine. Amazing isn’t it how much we can learn from the ‘cultureless’ Cro-Magnons of America!
Hi, Annika, nice hearing from you!
I don’t worry about these guys, when they start spitting out the same moronic messages that I used to hear in Europe, you know you are talking either to a victim of the brainwashing mentioned by Yuri Bezmenov, or to a specimen of diehard petainist. Either way, they are hopeless cases and the only thing to do is drop them like hot potatoes if you don’t want to die from boredom.
God bless our country!
Ce que je lis ici sous la plume de « Bellifontain » est consternant d’ignorance biaisée sur les Etats-Unis, sur les Philippines, sur Cuba (on croirait lire un défenseur du régime communiste castriste) et sur le Vietnam. Si Bellifontain n’est pas membre du Parti communiste français, il doit être au moins sympathisant. Sachant que l’ignorance et l’antiaméricanisme plus ou moins frénétique sont très répandus en France, je devrai revenir sur ces sujets dès que j’en aurai le temps. Mais écrire ce que je viens de lire me semble honteux.
Ayant vécu, travaillé de 1992 à 2004 aux USA et en immersion totale ; j’aime à souligner que Bellifontain soulève un fait intéressant et ignoré du Français moyen (lol)
Celui que « l’enfant terrible », le « capricieux » a tous les droits, tous les regards et que strictement rien ne doit lui être reproché.
Est-ce erroné de dire que, depuis Le Cowboy (R. Reagan), les USA ne survivent que de guérillas et de guerres.
Ces guerres qu’ils engendrent, arrêtent, reprennent et qu’ils gèrent directement ou indirectement.
En contrôlant l’or noir, les USA contrôlent tjrs l’économie mondiale.
*** Si vous preniez le temps de rencontrer les communs des mortels, vous découvririez qu’aux USA il n’existe qu’un pays sur notre planète : Les USA!
Que la Bible à été écrite par un Américains. Que les USA ont tout inventé. Qu’il ont sauvé à eux tout seul le monde, deux fois. Qu’il sont la terre promise. Et que nous, pauvres ignares, le reste de la race humaine, sommes tous sursitaires de leur bon droit ***
Que ce soit dans les boonies de la Caroline du Nord, un diné mondain de DC, une party de SuperBowl à SF, une salle de repos du County Seriff du WS, une piste de trekking du UT, ou un bar d’alcooliques de la LS, ces propos ci-dessus sont typiques de la vraie culture Américaine.
Reprochez à un Américains sont « coté warmonger » et il s’empressera de vous expliquer que :
1) Vous n’avez rien à dire au sujet de guerres sachant que vous n’avez jamais remercié les USA pour WWII.
2) Nous au moins, et grâce à nos guerres, nous faisons régner Paix et Libertés sur la planète. Vous, vous êtes des peureux, incompétents et ingrats.
Voici, en autre, ce que je retiens de 12 années d’une immersion totale aux USA.
« »… infliger leurs caprices ou leurs lubies au reste du monde, comme ils l’ont fait (brièvement d’ailleurs)… » »
Comique, en fait les US infligent leurs caprices et lubies depuis WWII et ne l’ont jamais cessé !
Une analyse lucide, étayée par une reflexion débarrassée des préjugés et des peurs habituelles.
Tellement évidente qu’on se demande comment on a pas fait cette analyse soi-même.
Eclairant, merci M. Guy MIllière.
Qui aurait pense que le regime sovietique si puissant
Qui a tenu la draggee haute aux etats-unis si longtemps se serait
Effondre ??? Les memes ingredients se trouvent reunis
En chine.
Le régime soviétique a bien pu s’effondrer officiellement, il n’en continue pas moins de poursuivre sous le manteau les mêmes buts qu’autrefois.
http://www.dailymotion.com/video/x9bn3i_yuri-bezmenov-techniques-de-manipul_news
Qui aurait parie un euro sur l’effondrement de l’empire
Sovietique si colossal ??et pourtant !…les memes ingredients
Sont reunis en chine…je pense que c’est le destin de tous les
Systemes oppressifs un jour ou l’autre, ce n’est qu’une
Question de temps ….
Les E.Unis et l’Europe, sans compter tous les autres pays qui consomment chinois, sont dans une crise grave politique, sociale, financière et économique qui est loin de se terminer et il va sans dire que les pays émergents Chine, Inde, Brésil et autres nouveaux riches en herbe, vont inéluctablement s’effondrer pour cause de paupérisation de leurs chers consommateurs. A cela viennent s’ajouter les catastrophes climatiques mettant à mal, trés mal, les pays concernés et leur population.
L’imminence d’une guerre et ses terribles conséquences contre l’Iran, ralliant 2 ou 3 pays européens, les E.unis et Israel n’est pas non plus à écarter.
Il ne nous reste plus qu’à nous raccrocher à un espoir … mais lequel ? y en a t-il un ? Sinon, oui le monde tremblera !
Les Chinois détiennent 95% des terres rares….
Sans elles, toute l’industrie mondiale s’écroule ou s’arrête !!
C’est donc pire que le détroit d’Ormuz !
La Chine a donc d’immenses atouts pour ne pas s’effondrer même si les problèmes structurels cités existent bien !
En plus, elle détient une grande partie de la dette américaine (environ 1 200 milliards de dollars), elle achète la Grèce et autres biens européens et sa réserve d’or est une des plus importantes au monde tout en maîtrisant son yuan dont elle se sert comme d’une arme et, pour finir, les Chinois ont les moyens de se faire payer…
Donc je vois difficilement un effondrement de ce pays ne serait-ce que grâce à sa vitalité et donc à ses capacités de rebondir.
S l industrie mondiale s ecroulait, ce qui ne sera pas le cas, la chine serait la
Premiere a tomber, et ses dirigeants le savent.la chine a achete de la dette americaine pour financer la consommation et les deficits americains, mais la chine depend bien davantage des etats unis qu ils ne dependent d elle. Sans chine,l es etats unis connaitraient une crise grave, sans les etats unis, la chine glisserait vers le chaos. Les achats chinois a l etranger montrent que les chinois veulent se doter de biens destines a compenser leurs perts en cas de difficultes, ce n est pas un signe de force, mais de crainte?
Tout à fait ! Et n’oublions pas l’arroseur arrosé !
« Supply and Demand tout en contrôlant les prix de fabrication » voici sur quoi est basée l’économie de la Chine. Ils ont encore à découvrir « Prestations de Services »
(La Chine a entre autre racheté la dette euro de l’Espagne et détient 30% de l’EuroBond)
Hum! Beaucoup de prédications encore à vérifier , M. Millière.
Vos regards sont pertinents, jusqu’à ce qu’on y intègre d’autres variables?
a) l’immensité des réserves monétaires qui leur permettent d’acheter des pans d’industries sur d’autres continents afin de soutenir une croissance intérieure qui reste (relativement) forte.
b) les interrelations entre pôles émergents d’Asie, quand bien même des accords à géométrie variable se passent entre Inde – Japon – ASEAN ? La Chine n’y étant effectivement pas toujours vue avec sympathie, car envahissante.
c) l’immensité du marché intérieur, bien que sa dynamique tienne à l’importance des volumes d’exportation. Après les bulles d’infrastructures citées, ajoutons leurs efforts en armements stratégiques, naval et aérien? Soit des stimulants alternatifs. Puis la construction locale, hors les mégalopoles où se nichent les invendus immobiliers?
d) le régime a conscience de la vulnérabilité de ses situations sociales.Même avec quatre armée(s) et police, tout contenir n’est pas une sinécure. En plus, chez eux, la mobilité des forces laborieuses ne suit pas la même logique que notre Occident syndicalisé jusqu’à en étouffer!
Bon, je note ces 5 points en vue de faire rebondir le débat…
Les réserves monétaires chinoises doivent être lues au regard de ce que j’écris dans l’article. Si des dysfonctionnements plus graves se produisent dans le pays, elles ne permettront pas de préserver la stabilité au sein du pays. Les pays d’asie qui entourent la Chine s’inquiètent effectivement de la montée en puissance de celle-ci et des risques de fuite en avant militaire susceptibles de se produire en cas de difficultés intérieures graves: les inquiétudes sont d’autant plus fortes que les Etats-Unis se replient. Développer le marché intérieur ne peut pas se faire sans risques accrus pour le régime. Le secteur de l’armement ne rapporte rien au pays, et peut mettre des gens au travail, effectivement, comme l’immobilier, mais cela coûte très cher. Pour le moment le régime payant la construction d’armements avec l’argent des exportations: cet argent rentre beaucoup moins, comme je l’explique.
Je ne connais pas la situation chinoise autrement que par la presse et autres reportages. Par les personnes documentées qui écrivent à son sujet comme vous, monsieur Millière.
Pour ma part, j’imagine volontier qu’avec le développement économique, celui de la production industrielle et/ou artisanale, celui des échanges commerciaux, des partenariats avec l’étranger, des changements profonds de mentalité ont eu lieu dans la société chinoise, y compris au sein des apparatchiks du régime, voire même des dirigeants. L’émergence d’une classe moyenne et de travailleurs indépendants en est peut-être le signe le plus convaincant.
Les touristes chinois chez nous, le symbole.
Pour ce qui est de l’armée (et de la police), je ne doute évidemment pas que les évolutions ne doivent pas peser plus lourd que le poids des pattes d’un oiseau sur la branche et que les hauts gradés restent des dinosaures soviétoïdes, aux ordres du parti.
Mais en cas de crise (annoncée) la réaction des chinois et les impératifs économiques de maintenir des échanges avec l’occident et le monde, devrait réduire significativement la marge de manœuvre du parti. Il ne pourra revenir au maoisme. Je pense qu’un certain pragmatisme survivra et que des évolutions idéologiques puissent voir le jour dans le discours de la caste dirigeante. Celle-ci doit être à la recherche de la martingale qui doit lui permettre de maintenir ses privilèges exorbitants. Glasnost et perestroïka à la chinoise ?
Non, il n’y aura pas de retour au maoisme, mais le système du parti unique ne peut pas laisser place si aisément à un fonctionnement démocratique. La glasnost et la perestroika, transparence et restructuration n’ont pas tourné très bien en Urss sous Gorbatchev. Il y a eu plus de transparence, mais guère de restructuration car le parti unique s’y opposait à tous les échelons. Le mécontentement s’est exprimé, l’effondrement est venu peu après.
Une petite précision: L’armée –EST CELLE– qui contrôle et qui détient tous les pouvoirs en Chine.
Tant que le Parti Central s’assure que les « dinosaures » restent grassement payés comme en leur offrant des voitures de grand lux, immeubles, rues, usines, maisons, appartements, péages, restaurants, boites de nuit, SPA, KTV, Hôtels, et même hôpitaux ou cliniques …, le Parti Central gardera son semblant d’autorité.
Ici, la Police est tout aussi compétente que celle du Maghreb dans les années 70.
Je croyais avoir mis une majuscule à monsieur . Lire donc Monsieur Millière.
Il est vrai que si les économies occidentales flanchent, la Chine connaîtra de sérieuses difficultés tant d’un point de vue social qu’économique.
Et comme il est dit dans l’article, les autorités n’hésiteront pas un seul instant pour que la nation recouvre le calme.
Cependant, même si l’occident connaît ralentissements économique et une instabilité financière, il ne faut pas oublier que la Chine détient un quart de la dette US http://blog.lefigaro.fr/economie/2011/03/les-chinois-detiennent-le-quart-de-la-dette-americaine.html et elle ne manquera pas de faire valoir ses droits… ce qui provoquerait de sérieux conflits politiques, voire même militaires.
De plus, la Chine investit massivement dans le monde dans les richesses minières et en particulier sur l’Or : elle absorbe près d’un tiers de la production annuelle d’or.
Les conflits qui arrivent vont avoir plusieurs fronts : le bloc Chine-Russie, la grande ligne verte avec le « imodérés », ainsi que les désordres sociaux-économiques et ethniques dans nos nations .
Le futur semble bien sombre.
« On a affaire à un régime autoritaire qui tente de gérer l’économie depuis le haut, et qui repose sur la cooptation, la corruption, et l’obéissance forcée ». Ceci s’applique à la Belgique francophone.
Quand la Chine s’effondrera, on entendra encore la Gôôche dire que c’est à cause du capitalisme, alors qu’elle va crouler sous son propre poids d’un étatisme autoritaire étouffant. De plus, la Chine est, en effet, une grande exportatrice qui ne parvient pas à acheter ce qu’elle produit elle-même. Et donc en cas de crise, elle est incapable d’absorber une partie de son surplus. La situation est dangereuse, mais comme GM le déclare, je doute aussi que le régime ne tombe. Quoiqu’il y a 20 ans, l’URSS disparaissait paisiblement dans les fosses à purin de l’Histoire. Mais l’économie soviétique n’était pas l’économie chinoise d’aujourd’hui et les Russes sont un exemple d’humanité et de civilisation par rapport aux Chinois qui, eux, n’hésiteront pas à tirer sur la foule.
Surtout que l’URSS s’était ruinée en confrontant de façon indirecte son potentiel industriel et économique avec celui des USA en Afghanistan.
Les soviétiques étaient complètement dépassés (et selon moi, pourtant, leur potentiel était bien plus grand que celui des chinois).
Les chinois ne sont pas engagés dans ce type de guerre. Ils tiendront donc encore un peu au prix de violences ignobles.