Publié par Jean-Patrick Grumberg le 1 janvier 2012

L’information qui suit m’a été communiquée par une de nos lectrice. Après insistance, elle m’a communiqué les coordonnées de son ami, témoin de la scène, que j’ai interviewé hier 31 décembre, et qui m’a relaté les faits suivants.

« Je m’appelle C. Axxxxxx (suite à des menaces contre cette personne, j’ai du masquer son nom). J’ai été le témoin d’une des ces agressions. Aucun média n’en a encore fait état, c’est le black-out total, est-ce à cause des élections, je ne sais pas »

CA : « Ca s’est passé sur la ligne 4, Pte d’Orléans – Pte de Clignancourt, à la station Barbès, Mardi 20 décembre 2011 vers 18h. »

CA : « A 18h, en pleine heure de pointe, la rame est arrivée totalement vide en station (!). Ca nous a fait tout drôle. La raison, on l’a compris plus tard, c’est que tous ses occupants avaient été pris en otage et attaqués, et ils étaient descendus terrorisés à la station précédente »

CA : « je n’ai pas vécu l’attaque, mais uniquement les conséquences de l’attaque, à savoir l’évacuation express et totale par la RATP de la station Barbès. Au moment de monter dans le wagon, une voie dans les haut parleurs a crié : « Ne montez pas dans la rame, il y a eu une agression ». Nous sommes tous sortis, un peu surpris, et surtout sans rien comprendre. On se demandait si c’était un accident, une grève. Ce n’est qu’après, que j’ai réalisé que j’avais vu les agresseurs, courant par dizaines au loin dans le tunnel… »

CA : « Le lendemain, je raconte mon histoire, et là, une collègue m’a dit : « ça m’est arrivé à moi aussi ! Des gangs d’agresseurs, à plusieurs dizaines, qui formaient un véritable MUR d’obstruction devant les portes des wagons du métro au moment où elles s’ouvrent. Ils se sont engouffré dans la totalité de la rame à quatre à cinq individus par porte, sachant qu’il y a quatre portes par wagon, et cinq wagons par rame. Ils ont dépouillé ensuite tout le monde le plus vite possible, avant de s’enfuir par les voies en courant sur les rails à travers les tunnels, pour éviter les sorties usuelles des stations du métro. »

CA : « Je dois avouer que je rencontre un grand scepticisme quand je raconte ces événements… à croire que je fabule, que j’exagère, que je colporte des rumeurs malsaines anti-banlieues, etc… sauf avec les gens qui l’ont vécu, ou qui ont des proches qui l’ont vécu… et qui se sentent comme soulagés d’entendre que certaines personnes les croient et confirment leurs propos »

CA : « donc le fait d’en avoir parlé, c’est comme si les langues se sont déliées. Un autre collègue m’a raconté : « c’est arrivé au conjoint d’une amie à moi, qui a réussi à se cacher derrière un strapontin, et a réussi à descendre avant que les agresseurs aient pu racketter tous les voyageurs, faute de temps. Il a été épargné, mais très choqué. Il était tout tremblant. Tout le monde a été dépouillé, ils ont tout ramassé, passeports, cartes de crédits, tout, comme dans les westerns »

CA : « ma collègue a repris : « Moi c’est sur la ligne 14, St-Lazare – Olympiades – Bibliothèque François Mitterrand, c’est une ligne automatisée sans conducteur… Les agresseurs se tenaient sur le quai à trois ou quatre par issue (face aux portes vitrées).

Quand celles-ci se sont ouvertes, ils se sont couvert le visage d’une cagoule, et ils ont repoussé les voyageurs à l’intérieur en les empêchant de descendre ; puis ils ont dépouillé tout le monde dès la fermeture des portes et le départ de la rame, en les menaçant de couteaux et de revolvers… Ceux qui n’obtempèrent pas se sont fait molester, blesser à l’arme blanche, et ils ont même tiré une balle vers le sol »

CA : « on dirait qu’ils interviennent exprès aux heures de pointes pour semer la confusion »

CA : « donc en discutant dans la loge, voilà ce que mon collègue m’a raconté.
« C’était le RER A : Direction Chessy / Marne-La-Vallée. Un ami à moi allait travailler à Disney… Il y a eu l’irruption soudaine d’une grande quantité d’agresseurs qui ont racketté les voyageurs. Dans ce cas précis, la police, prévenue, est intervenue à la station suivante. Mais juste avant que les portes ne s’ouvrent, les agresseurs ont fait des signes aux passagers, le pouce qui mime l’égorgement au niveau de la glotte, comme quoi, s’ils osaient ouvrir leur gueule… Quand les portes se sont ouvertes, les agresseurs se sont mêlés aux passagers paniqués qui descendaient, et ont joué les victimes en sortant eux-mêmes paniqués… puis ils ont fuit en courant sur les quais comme s’ils avaient eu une peur bleue… »

CA : « mon collègue m’a dit, décidément, ça devient le Far West ».

CA : « et puis, ils sont tellement en nombre, ils sont très très nombreux, comme si c’était tout un gang, ce n’est pas comme le soir, quand des noirs rentrent dans un wagon presque vide. Là ils sont tellement nombreux, avec des cagoules, qu’on comprend vite qu’il n’y a rien à faire »

CA : « et le pompon, c’est que le lendemain, j’entends une émission à la radio, ou l’invité explique que les installations de caméras de surveillance violent la vie privée des gens. J’avais envie de les appeler pour leur raconter mon histoire »

JPG : « oui, les caméras de surveillance, elles violent la vie privée des délinquants, ça ne fait aucun doute. Et il est vrai qu’on se soucie bien plus de la vie privée des agresseurs que de la protection des gens »

CA : « je sais ce que c’est, mais là, ça dépasse tout ce que je connaissais ».

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© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info

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