Publié par Michel Garroté le 16 janvier 2012

 

 

Michel Garroté – Décidemment, l’Europe n’est plus ce qu’elle croyait être. Voyez plutôt. En cas d’indépendance, l’Ecosse tournerait le dos au Royaume-Uni pour entrer dans le cercle des pays nordiques. Sa marine, son armée et son aviation s’inspireraient de celles de ses voisins nordiques, selon le Scottish National Party, au pouvoir au Parlement autonome d’Edimbourg. Les stratèges du parti élaborent un dossier pour l’indépendance qui devrait leur permettre de présenter les contours d’une séparation de l’Ecosse avant le référendum annoncé sur le sujet. Les dirigeants du parti écossais veulent une Ecosse indépendante tournée vers le Nord et vers l’Est, en quête de partenariats, de relations commerciales et d’une collaboration dans la défense. Des responsables nationalistes, dont Alex Salmond, actuel Premier ministre d’Ecosse, ont effectué plusieurs déplacements en Scandinavie ces dernières années et y ont rencontré des ministres et des représentants des autorités afin de préparer le terrain à une plus grande coopération pour le cas où l’Ecosse deviendrait indépendante, en particulier dans le secteur énergétique.

Des plans semblent avoir été ébauchés sur la mise en place d’un super-réseau d’électricité entre l’Ecosse et la Norvège. D’après les stratèges écossais, l’Ecosse continuerait d’entretenir des liens avec le Royaume-Uni, qui resterait son principal partenaire commercial. Ils estiment toutefois que l’Ecosse a davantage en commun avec ses voisins scandinaves qu’avec les Anglais. Cette option scandinave est prônée par Angus Robertson, porte-parole du Scottish National Party pour les Affaires étrangères et la Défense au Parlement britannique, à Londres. Angus Robertson a déclaré que les relations entre l’Ecosse et ses voisins scandinaves ont souffert du favoritisme envers le Sud (envers le reste du Royaume-Uni) depuis le traité d’union avec le royaume d’Angleterre en 1707. « Nos voisins du Nord et de l’Est ont pris un bon départ et travaillent ensemble de façon constructive. Il nous faut nous joindre à eux. Le Royaume-Uni a écarté cette option sérieuse, nous ne devrions pas faire de même », a précisé Angus Robertson.

Non seulement le dossier et le référendum pour l’indépendance vont permettre de diffuser l’idée de l’indépendance en Ecosse même, mais il servira également de base à des négociations avec Londres si le « oui » l’emporte au référendum. Dans le cadre de ces négociations, Alex Salmond, actuel Premier ministre d’Ecosse devrait revendiquer 9% (soit la part que représente l’Ecosse dans la population du Royaume-Uni) de tous les actifs britanniques, équipements militaires compris. Conformément aux plans des stratèges écossais, l’Ecosse se doterait d’une marine indépendante, basée à Faslane, qui abrite actuellement la force de dissuasion nucléaire sous-marine de la Royal Navy britannique ; et d’une aviation basée à Lossiemouth et Kinloss, dans le Moray. Les stratèges écossais souhaitent que l’Ecosse indépendante récupère le Régiment royal d’Ecosse, les Royal Scots, dont les cinq bataillons d’active et les deux bataillons de réserve constitueraient l’ossature d’une nouvelle armée écossaise indépendante. Sa Majesté la Reine va-t-elle encore parler d’anus horibilis ?

   

   

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