Publié par Guy Millière le 15 février 2012
J’ai eu la désagréable surprise de voir que l’article que j’ai consacré au livre de mon ami Gilles William Goldnadel a attiré des défenseurs du vieillard indigne, et des gens qui ont procédé à des subtilités sémantiques sur le mot « génocidaire » ou sur l’antisémitisme réel ou supposé de ceux qui critiquent Israël. Je pensais avoir été clair. Mais certains points doivent apparemment sans cesse mis sur quelques i. Faisons donc ce qui doit l’être : 
 
1- L’adjectif génocidaire signifie « relatif à un génocide. Que le génocide ait été perpétré ou qu’il soit seulement projeté ne change rien sémantiquement. La différence est seulement qu’un projet ne fait pas ou peu de morts, alors qu’une perpétration fait des millions de morts. Une intention génocidaire suffit à placer un homme ou un groupe politique en position de criminels contre l’humanité. Et que des gens cherchent à tracer une distinction entre intention et perpétration me semble moralement répugnant. Si Hitler avait été arrêté avant la perpétration, la différence aurait été six millions de vies juives et des centaines de milliers d’autres vies. Que les dirigeants du Hamas ne puissent mettre leurs projets à exécution est une bonne chose. S’ils pouvaient disparaître de la surface de la terre serait une meilleure chose encore. Et le Hamas n’est pas seul : on ne peut oublier le Hezbollah, al Qaida, le régime iranien, les Frères musulmans. Cela finit par faire beaucoup de monde. Prendre le Hamas comme un élément isolé relève de l’insuffisance intellectuelle ou de la mauvaise foi.
 
2- Critiquer Israël peut se faire sans qu’on soit antisémite, certes. Je serai le premier à penser que la signature des accords d’Oslo a été une grave erreur et qu’Ehoud Olmert a été un mauvais Premier ministre. Mais critiquer Israël systématiquement en pratiquant deux poids et deux mesures lorsqu’il s’agit d’Israël, reprendre à son compte des falsifications de l’histoire concernant Israël et la guerre arabo-islamique pour la destruction d’Israël, procéder comme le font les journalistes de la plupart des grands médias européens en tronquant ou en falsifiant l’information lorsqu’il s’agit d’Israël n’est pas exercer un droit de critique vis-à-vis d’Israël, mais adopter une position totalement biaisée vis-à-vis d’Israël et traiter Israël comme le Juif des Etats, selon l’expression d’Alan Dershowitz. Aucun Etat n’a dans l’histoire vu son histoire à ce point déformée. Aucun Etat victime du terrorisme n’a été traité de façon aussi partiale. Aucune démocratie n’a été salie et diffamée à ce degré. Les « pro-palestiniens » ne défendent aucunement un « peuple palestinien » : ils défendent un terrorisme génocidaire et la prise en otage d’une population entière par des crapules sanguinaires et fanatiques aux fins de faire de cette population une arme de destruction massive anti-juive. Et que nul ne me dise que l’Autorité Palestinienne et le Hamas ne sont pas des organisations génocidaires anti-juives. Les émissions de la télévision palestinienne sont disponibles sur youtube ! La bonne appellation pour les « pro-palestiniens » peut être au choix : pro-terroristes, pro-génocides, pro-crime contre l’humanité. Je laisse les intéressés choisir l’appellation qui leur convient et je les incite à se regarder dans un miroir. S’ils n’ont pas envie de se cracher eux-mêmes au visage, c’est qu’ils ont insuffisamment ouvert les yeux. Encore un effort ! Si on est honnête, on ne substitue pas aux faits une propagande totalitaire. Si on a des valeurs éthiques, on ne peut se faire compagnon de route des inventeurs ignobles du « peuple palestinien ». Point final sur la question.
 
3- Qu’un homme comme Stéphane Hessel se fasse passer pour juif a de l’importance. Chaque antisémite tient à avoir son bon juif pour se dédouaner. Les juifs antisémites sont les idiots utiles et suicidaires de l’antisémitisme contemporain. Quand c’est un faux juif qui joue le rôle du bon juif, qui va voir des ordures telles Ismael Haniyeh, et qui compare la Résistance française à des égorgeurs d’enfants juifs, cela atteint le sommet de l’ignominie. Point final sur la question là encore.
 
4- Enfin, le simple mot « antisioniste » est porteur d’antisémitisme. Tous les peuples qui ont voulu disposer d’eux-mêmes ont vu leur cause soutenue par des gens se disant épris de progrès et d’un esprit d’émancipation (il y a, hélas des exceptions qui confirment la règle, le peuple kurde me vient à l’esprit), et seul le peuple juif devrait se trouver traité d’une manière différente ? Et ce ne serait pas suspect ? Allons… L’Etat d’Israël est le seul Etat dont on prétend sans cesse remettre en cause le droit d’exister. Et il faudrait croire que c’est un hasard ? Allons… Ceux qui ont des intentions explicitement génocidaires vis-à-vis du peuple juif sont les seuls dont on peut parler comme de résistants dans un salon mondain, et ce serait, encore, un hasard ? Allons… Un peu de bonne foi ! Par ailleurs, le mot « sioniste » n’est plus employé que par les antisémites : Israël existe, et il y a des Israéliens. Un point, c’est tout. Je ne suis pas juif, je ne suis pas sioniste. Je suis ami d’Israël parce que je n’ai pas une éthique à géométrie variable, parce que j’ai horreur de tout racisme et de toute forme d’antisémitisme, et parce que je suis résolument anti-totalitaire et anti-génocidaire. J’ajouterai que j’ai un grand respect pour l’histoire et la connaissance. Je n’ai rien à dire à ceux qui ont une éthique à géométrie variable, qui coupent les cheveux en seize pour savoir si ceci ou cela est vraiment du racisme ou de l’antisémitisme alors que les faits sont flagrants et surabondants. Je n’ai rien à dire à ceux qui refusent de voir le totalitarisme là où il est et qui n’en connaissent visiblement pas les caractéristiques. Je n’ai rien à dire à ceux qui attendent qu’un génocide ait pu avoir lieu pour le déplorer ou qui minimisent le danger parce que des déchets de l’humanité n’ont pas en main les armes qu’ils voudraient. Je n’ai rien à dire à ceux qui ne respectent ni l’histoire ni la connaissance.
 
5- Je n’ai rien à dire non plus à quiconque dilue la signification du nazisme. Le nazisme a été une entreprise totalitaire monstrueuse fondée sur les principes communistes. Tous les points figurant à la fin du Manifeste du Parti Communiste de Marx et Engels sont repris dans le programme du National-Sozialiste Deutsche Arbeiter Partei. Hitler y ajoute seulement la dimension nationaliste et l’idée de race aryenne. Il s’agissait d’éliminer ce qui n’était pas « pur » au sens hitlérien du terme. Les Juifs étaient décrits par Hitler comme la quintessence de l’impureté. La haine des Juifs imprègne chaque page de Mein Kampf. La volonté d’extermination totale des juifs est claire dès Mein Kampf. D’autres gens ont été tués sous Hitler. Mais relativiser le caractère unique de la Shoah est monstrueux : je n’ai cessé de l’écrire, c’est la seule et unique tentative d’extermination totale, industrielle, d’un groupe humain en raison de son appartenance à ce groupe humain. On veut estomper ou relativiser la Shoah pour exonérer l’Europe de deux millénaires d’antisémitisme. Et on veut oublier que c’est précisément parce qu’il était imprégné de cette haine obsessionnelle des Juifs et de cette volonté génocidaire qu’Hitler est admiré jusqu’à ce jour dans le monde arabe et chez les islamistes. C’est précisément parce qu’il était imprégné de cette haine génocidaire et de cette volonté génocidaire que Mein Kampf est un livre qui irrigue les réseaux de propagande du Hamas et de l’Autorité Palestinienne. Quand j’ai écrit que les « pro-palestiniens » d’aujourd’hui me font penser à la Sturmabteilung, c’est davantage qu’un comparaison : la Sturmabteilung lisait Mein Kampf et voulait détruire les Juifs, les « pro-palestiniens » soutiennent ceux qui lisent Mein Kampf et qui veulent exterminer les Juifs aujourd’hui. Ignorer les menaces qui pèsent sur Israël, les déchets de l’humanité qui menacent Israël, et la montée d’une préparation des esprits en Europe à une haine d’Israël et à une banalisation de la Shoah, qui est faite pour préparer le terrain au pire, est tout simplement abject. Vous voulez le bien des Arabes de Gaza et de Judée-Samarie ? Commencez par les dénazifier, et par pousser Mahmoud Abbas et Ismael Haniyeh à se suicider dans leurs bunkers respectifs. Ce sera un bon début. La terre s’est mieux porté quand Hitler s’est suicidé dans son propre bunker. Il est effroyable qu’il se soit suicidé après avoir tué tant de gens : s’il avait été conduit au suicide avant, cela aurait épargné bien des vies innocentes.
 
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© Guy Millière pour www.Dreuz.info

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