Michel Garroté – Le président autrichien Heinz Fischer (social-démocrate) devait remettre à Heinz-Christian Strache, au titre de son activité de parlementaire, l'une des plus hautes distinctions de la République autrichienne, mais la présidence a annoncé mardi dans un communiqué qu'elle y renonçait au regard de la polémique au sujet des propos attribués à Heinz-Christian Strache. Le 27 janvier, à Vienne, le traditionnel bal du Wiener Korporationsring (WKR), auquel participait notamment Heinz-Christian Strache et la candidate d'extrême droite à l'élection présidentielle en France, Marine Le Pen, avait provoqué une importante contre-manifestation, à l'appel d'organisations de gauche, des Verts et de mouvements de la société civile. Or, selon le quotidien autrichien Der Standard, le dirigeant du parti FPÖ aurait comparé l'évènement à la Nuit de cristal, un pogrome déclenché par les nazis contre les juifs en novembre 1938, proclamant, en allusion à la contre-manifestation : « Nous sommes les nouveaux juifs ». Heinz-Christian Strache ne dément pas explicitement avoir tenu ces propos, mais affirme qu'ils ont été sortis de leur contexte et qu'il n'a jamais voulu nier les persécutions à l'encontre des juifs sous le nazisme.
La Communauté israélite d'Autriche (IKG) a annoncé son intention de porter plainte, dénonçant une provocation monstrueuse et une relativisation de l'Holocauste sous couvert d'immunité parlementaire, dont HC Strache dispose en tant que député et chef du groupe parlementaire du FPÖ. Le vice-chancelier conservateur et ministre des Affaires étrangères, Michael Spindelegger, s'est dit mardi outré et a estimé que le dirigeant du FPÖ ne pouvait que s'excuser de ses propos, ce qui serait, selon lui, la moindre des choses à faire. Le parti conservateur ÖVP a taxé les propos prêtés à Heinz-Christian Strache de claque au visage de tous ceux qui ont été victimes du régime criminel des nazis, plus qu'indigne d'un élu de la République. Le Parti social-démocrate SPÖ, qui partage le pouvoir avec l'ÖVP dans un gouvernement de grande coalition, a dénoncé la vision absurde de l'Histoire que propage le dirigeant du FPÖ, tandis que la dirigeante des Verts, Eva Glawischnig, a estimé qu'il avait perdu toute légitimité en tant qu'homme politique. Plus de 4.000 personnes avaient manifesté devant le Palais impérial de la Hofburg contre le bal du WKR, organisé le jour de la commémoration de l'Holocauste à l'encontre des juifs par les nazis et du 67e anniversaire de la libération du camp d'extermination nazi d'Auschwitz.
Le bal organisé vendredi dernier par des corporations estudiantines autrichiennes proches de l'extrême droite, avec la participation de Marine Le Pen, candidate du Front national à l'élection présidentielle, avait fait rage au sein de toutes les discussions politiques. Il avait par ailleurs provoqué une contre-manifestation à Vienne et la dénonciation d'organisations en France, SOS Racisme et l'Union des étudiants juifs de France. Mais il n’aura pas fallu beaucoup de temps à Jean-Marie Le Pen pour reprendre la vedette à sa fille. L’homme politique controversé se retrouve une nouvelle fois au cœur des débats. Interrogé sur la polémique viennoise au cours d’une émission sur France 3 dimanche29 janvier, il a déclaré « j'ai moi-même assisté à cette magnifique manifestation qui retrace d'ailleurs le Vienne du XIXe siècle, c'est Strauss, sans Kahn si vous voulez », dans un jeu de mots associant le compositeur Johann Strauss, célèbre pour ses valses, et l'ancien patron du FMI, le socialiste français Dominique Strauss-Kahn. Evidemment, l’intervention du président d’honneur du Front national sur une chaine populaire française n’a pas tardé à faire désordre.
Un désordre auquel Marine a tenu à participer. « C’est une plaisanterie, un trait d’humour que je goûte plus que les traits des humoristes qui nous traitent successivement de gros cons, de salauds, d'étrons. Je vois qu'on est plus difficile avec l'humour de Jean-Marie Le Pen qu'avec l'humour de ceux qui sont payés soi-disant pour ça », a-t-elle déclaré le soir-même à des journalistes lors de l’un de ses meetings à Perpignan. Un humour noir qui passe en effet plutôt mal puisqu'hier, l'eurodéputé MoDem Robert Rochefort, proche de François Bayrou, a estimé qu'il était « impossible » de ne pas réagir aux propos de Jean-Marie Le Pen, qu’il a qualifiés « d’allusion antisémite claire ». « La nostalgie de la Vienne du XIXe siècle, ainsi peut-être que des régimes totalitaires du XXe, lui a fait dire que c'était « Strauss sans Kahn », exprimant ainsi son désir profond et immuable d'éliminer ce qu'il ne supporte pas », a-t-il ajouté. Robert Rochefort, membre de l'équipe de campagne du candidat Bayrou, parle quant à lui d'une « injure à l'Europe et au peuple européen ».
Denis MacShane, député travailliste et ancien ministre des Affaires européennes de Tony Blair, écrit : “Il y a un peu plus de soixante-dix ans (20 janvier 1942), les fonctionnaires allemands se réunissaient dans un centre de conférence sur les rives du lac Wannsee juste à côté de Berlin. Ils y ont discuté, pris des notes et mis au point des mécanismes détaillés pour exterminer les Juifs d'Europe. La Shoah par balles avait déjà commencé en Europe de l'Est, alors que la Werhmacht roulait à travers la Pologne, les Etats baltes, la Biélorussie, la Russie et l'Ukraine, où la plus infâme des tueries à coups de pistolets, fusils et mitraillettes avait ravagé la ville de Kiev, dans le grand ravin de Babi Yar. Seulement, bien des soldats allemands n'aimaient pas tuer les Juifs et le processus demandait trop de temps et trop de balles. C'est alors qu'au bord du lac Wannsee l'idée d'exterminer la communauté juive européenne est devenue industrielle, mettant toutes les ressources de l'Etat allemand, ses compétences en ingénierie, produits chimiques et transport, au service d'un génocide d'une portée historique inégalée. Quand elle vit la tête de fonctionnaire médiocre et presque chauve d'Adolf Eichmann lors de son procès vingt ans plus tard, Hannah Arendt parla de la "banalité du mal". Le grand antisémite était juste une personne comme une autre. Heureusement, les Juifs ne sont plus aujourd'hui accablés par des atrocités d'une telle ampleur et seront protégés de l'extermination de leur peuple aussi longtemps qu'Israël existera.
Pourtant, le problème de l'antisémitisme n'a pas été éradiqué. L'Europe est passée de la banalité du mal à la banalisation de l'antisémitisme. Il est de nos jours possible de célébrer l'hitlérisme, de minimiser l'importance de l'Holocauste ou bien de faire des remarques sur les juifs que l'on n'oserait jamais prononcer a l'égard des musulmans ou des afro-antillais en Europe. En Angleterre, deux stars du football font face à des accusations de la Police pour avoir tenu des propos racistes vis-à-vis d'adversaires de couleur de peau différente dans l'excitation d'un match. Cependant, aucune mesure n'a été prise par les autorités britanniques à l'encontre des deux députés britanniques qui, fin 2011, ont gravement offensé la communauté juive. Le premier, un conservateur de 32 ans, s'est rendu dans les Alpes françaises avec des copains de classe de l'Université d'Oxford pour fêter un enterrement de vie de garçon qui s'est tourné en véritable hommage au nazisme. Le groupe a été surpris en train d'imiter des officiers SS – le célibataire étant vêtu d'un costume SS loué par le député lui-même – et de porter un toast “à l'idéologie du 3e Reich ? Plus tard, le groupe s'est même mis à scander “Mein Fuhrer ! Mein Fuhrer ! Mein Fuhrer !?, “Himmler ! Himmler ! Himmler !? et “Eichmann ! Eichmann ! Eichmann !?. Cette célébration des architectes de l'Holocauste a eu lieu tout près d'Albertville, là ou les où les juifs français avaient été raflés pour être déportés à Auschwitz.
Le second député britannique, cette fois un travailliste âgé de 77 ans, s'est opposé à la nomination d'un des jeunes diplomates les plus talentueux du Royaume-Uni au poste d'Ambassadeur en Israël. La raison ? L'ambassadeur est juif. Le député a en effet déclaré à une Commission de la Chambre des Communes qu'il était inapproprié pour un Juif d'être ambassadeur en Israël. La Grande-Bretagne a besoin de "quelqu'un avec des racines au Royaume-Uni qui (ne peut pas) être accusé d'avoir la loyauté juive", a-t-il expliqué. L'automne dernier, des étudiants de l'association des Conservateurs de l'Université d'Oxford – le berceau des futurs premiers ministres tels que David Cameron – ont organisé un événement lors duquel un jeune a chanté cette chanson sur l'air du célèbre chant de Noel Jingle Bells ("Vive le Vent"): "Nous nous précipitons vers le Troisieme Reich/Dans une Mercedes noire/Pour tuer tous les youpins" Puis, en terminant par un "Ra Ta Ta Ta", il imita des tirs de mitraillette fauchant tous les Juifs. Plus tôt dans l'année, à l'Université de St Andrews – où le prince William a rencontré sa future épouse, Kate Middleton – deux étudiants ont fait irruption dans la chambre d'un étudiant juif en échange, originaire de New York . Ils l'ont accusé d'être un "terroriste nazi". L'un deux urina dans son évier et s'essuya les mains sur une bannière de l'Etoile de David que le jeune Américain avait accroché à son mur.
Les députés et les étudiants jurent tous qu'ils ne sont pas antisémites. Ils ne vendent pas de poupées en bois au nez-crochu pour se moquer des Juifs, comme l'on en trouvait le mois dernier au marché de Noel de Cracovie en Pologne. Ils ne taguent pas les cimetières ou les monuments juifs avec des croix gammées, comme cela arrive de plus en plus en France, en Pologne ou en Lituanie. Ils ne vont pas aussi loin que le dramaturge et écrivain hongrois, Istvan Csurka, qui a expliqué que les problèmes de la Hongrie provenaient de l'axe "New York-Tel Aviv-Budapest" et qui a publié une photo d'un des présidents de la banque centrale hongroise avec une grande étoile jaune. Ils ne partagent pas non plus les points de vue des élus au parlement européen du Jobbik, du Front National ou du Parti National Britannique (BNP) sur les Juifs et la Shoah. Pourtant, ils contribuent à la dévaluation ou à la minimisation du problème de l'antisémitisme au XXIe siècle. Les Juifs européens ne sont pas confrontés aux mêmes périls que dans les années 1930, bien qu'Israël soit menacé par les pulsions exterminatrices de l'Iran et la conquête des islamistes intégristes du pouvoir en Egypte. La banalisation de l'antisémitisme est aujourd'hui la contribution de l'Europe à l'idéologie d'intolérance et de haine qui s'installe peu à peu dans tous les recoins du monde”.
Michel Garroté pour www.dreuz.info
Tiens, je me suis dit en lisant le début de votre article que j’allais donner en commentaire le lien vers un très bon article que Le Monde (si, si…) publie aujourd’hui sur le sujet. Je vois en fait que c’est justement ce texte que vous avez repris.
J’ai découvert ce député à l’occasion d’un article qu’il avait signé dans Le Temps il y a quelques années, toujours sur le même sujet. Je l’ai retrouvé après quelques recherches, et il n’est apparemment pas réservé aux abonnés.
Pour lire l’article du Le Temps il faut s’abonner même gratuitement mais il faut s’abonner … dommage ! J’ai lu le premier : édifiant !
Merci pour l’info !
Ah oui, c’est bizarre il me semble qu’hier j’ai pu y accéder sans me connecter. Mais comme vous l’avez dit, vous pouvez vous abonnez gratuitement. Ça prend quelques minutes à peine, et ça vous donne accès à un certain nombre d’articles par mois (je ne sais pas combien par contre).
JMLP vient de se lacher une fois de plus sur les juifs , et MLP l’ approuve car c’ est de l’ humour…rappelons que JMLP est le parrain d’un enfant de » l’ humoriste » dieudonnè….
Ces glissements » humoristiques » devraient faire rèflechir à deux fois ceux qui ont envie de donner leurs voix à MLP.
Le bal de Vienne a crèe un phènomène de » bas les masques » au FN.
JMLP est également le parrain d’un enfant du raciste, antisémite, pro-palestinien, ami de Dieudonné pro syrien collaborateur et ami de Marine Le Pen, Chatillon.
Bonjour M.Grumberg
Une personne m’a devancée plus haut, connaissiez vous ce blog « Union des Français Juifs »…..jamais entendu parler jusqu’à présent….je poste cette lettre qui vous est adressée……sont ils crédibles ou pas ????
Merci…
http://u-f-j.org/2012/01/31/lettre-ouverte-a-grumberg-au-sujet-des-amities-supposees-de-marine-le-pen-avec-des-autrichiens-nazis/
Je ne sais s’ils sont crédible, mais j’ai entendu dire du bien d’un de leurs fondateurs, si ce n’est le principal fondateur. Cela ne les empêche pas d’avoir mon article en travers de la gorge : le politiquement correct s’installe partout.
Je vous pose cette question, parce que depuis quelques jours, certains utilisent leur blog sur les forums de FRTV pour faire croire que TOUS les Juifs de France sont derrière MLP….et puis pourquoi l’anonymat ???? Sont ils réellement Juifs ou sont ce des « imposteurs » ?????
Union des Français juifs / 20 janvier 2012 Nous avons décidé de rester anonymes dans un premier temps, préférant consacrer notre temps à développer cette initiative plutôt que de le perdre à répondre aux attaques personnelles.
Et pour répondre à votre question, aucun de nous ne fait partie du Front National.http://u-f-j.org/
« faire croire que TOUS les Juifs de France sont derrière MLP » : ils vont avoir du mal…
Communiqué de l’Union des Français juifs
Mais qui est donc Hans-Christian Strache, qui a invité Marine Le Pen à Vienne vendredi 27 janvier ?
M. Strache est le leader du FPO (Parti de la Liberté, un parti autrichien actuellement crédité de 28 % des voix dans les sondages).
Dans la presse bien-pensante, le FPO est systématiquement présenté comme un parti d’extrême-droite, et dans certaines publications gauchistes, M. Strache est carrément dépeint comme un néo-nazi.
Il est donc temps de remettre les pendules à l’heure, et de continuer à démasquer, inlassablement, les menteurs :
Nous nous sommes procurés le programme officiel du FPO. Dans son chapitre 2, page 5, le judaïsme est explicitement mentionné comme faisant partie de l’identité autrichienne et européenne. (1)
Hans Cristian Strache s’est rendu en Israel en décembre 2010, à l’invitation de plusieurs hommes politiques, dont Ayoub Kara, vice- ministre israelien (Likoud) du développement du Neguev et de la Galilée. (2)
Lors de cette visite officielle, M. Strache s’est également rendu au mémorial du Yad Vashem, à Jérusalem.
Lors de son invitation en retour à Vienne, M. Kara (vice-ministre israëlien) a déclaré : « Je suis heureux d’être ici aux côtés de mon ami HC Strache ». (3)
Suite à ces voyages, le rabbin israelien Yeshayahu Hollander a déclaré : « Les membres des partis de droite qui sont venus en Israel et ont rencontré M. Kara, y compris M. Strache, à qui M. Kara est allé rendre visite en Autriche, ont déclaré et ont donné des raisons de croire qu’ils ne sont pas antisémites… » (4)
Alors de qui se moque-t-on ?
Depuis quand l’extrême-droite reconnait-elle le judaïsme comme partie intégrante des identités nationales européennes, et les néo-nazis vont-ils se recueillir à Yad Vashem ?
Pour les donneurs de leçons de la bien-pensance, les mots ont-ils encore un sens ?
Hurlant à l’antisémitisme fantasmé lorsque cela les arrange, ils se gardent bien de voir dans notre pays le véritable antisémitisme, celui des islamistes radicaux.
Incapables de formuler une critique construite à l’égard du projet ou du programme de Marine Le Pen, qu’ils n’ont souvent pas même lu, ils crient au loup qui n’existe plus, en espérant berner, une fois de plus, les électeurs, sans se rendre compte un instant que cela ne prend plus.
A l’Union des Français juifs, nous savons encore faire la différence entre nos amis et nos ennemis.
Pour le bureau de l’union des Français juifs
Jacques Rosen
1. http://www.fpoe.at/dafuer-¬‐stehen-¬‐wir/partei-¬‐programm/
2. http://www.israel7.com/2010/12/ayoub-¬‐kara-¬‐rencontre-¬‐le-¬‐leader-¬‐du-¬‐fpo-¬‐ autrichien/
3. http://english.savefreespeech.org/?p=267
4. http://tundratabloids.com/2011/01/rabbi-¬‐hollander-¬‐directs-¬‐open-¬‐plea-¬‐towards-¬‐ austrian-¬‐jewish-¬‐community-¬‐president-¬‐and-¬‐leaders-¬‐of-¬‐eu-¬‐states.html
Bal de Vienne : réponse à Madame Caroline Fourest et à d’autres.
Étant donné les attaques menées par une partie de la presse contre le bal du Cercle des corporations étudiantes de Vienne, je me vois dans l’obligation de publier à l’avance un article réalisé pour une revue patriotique.
La question qui se pose est : pourquoi certains journalistes, dont madame Caroline Fourest, qui tentent par tous les moyens de lier le FPÖ ainsi que le bal du Cercle des corporations étudiantes de Vienne au national-socialisme ne parlent-t-ils pas des connections massives ayant existées entre la mouvance socialiste et le national-socialisme ?
Les racines brunes du Parti socialiste autrichien.
Lionel Baland
En janvier 2000, lorsque le FPÖ – à l’époque dirigé par Jörg Haider – entre au sein du gouvernement autrichien aux côtés du Parti conservateur / social-chrétien ÖVP, le Parti social-démocrate SPÖ n’hésite pas à lancer une campagne internationale contre le gouvernement de son propre pays. En 1986, lors des élections pour la présidence de la République autrichienne, le SPÖ organise en sous-main une campagne internationale en vue de discréditer le candidat conservateur Kurt Waldheim en utilisant le passé national-socialiste de ce dernier. La mouvance socialiste / sociale-démocrate, si prompte à donner des leçons aux autres, s’est pourtant massivement compromise avec le national-socialisme avant, pendant et après la seconde guerre mondiale.
Le SDAP (Sozialdemokratischen Arbeiterpartei – Parti ouvrier social-démocrate) est fondé à Hainfeld en Basse-Autriche lors du congrès qui se tient du 30 décembre 1888 au 1 janvier 1889. Le médecin Viktor Adler réussit à fédérer différents groupes aux orientations diverses et au-delà des frontières linguistiques, au sein de la Cisleithanie (Partie non hongroise de l’Empire d’Autriche-Hongrie). Le SDAP porte le nom de son parti frère allemand.
Au sortir de la Première guerre mondiale, le parti devient le Sozialdemokratische Arbeiterpartei Deutschösterreichs (Parti ouvrier social-démocrate d’Autriche allemande). Il porte ce nom jusqu’à son interdiction en 1934 par le régime austro-fasciste mis en place par le Chancelier social-chrétien Engelbert Dollfuss.
En 1936/37, la « Jeunesse socialiste révolutionnaire » édite un tract adressé aux nationaux-socialistes au sein duquel est dénoncé le fait que des Noirs ont été présents en Allemagne, en tant qu’occupant, après la Première guerre mondiale. Dans cet écrit, la présence de Noirs (Marocains) aux côtés des Allemands combattant en Espagne est présentée en tant que honte raciale. Autre élément du texte : « Das Finanzkapital ist der Jude, Juda verrecke! » (La Finance est le Juif, Juda crève !).
En 1938, Adolf Hitler annexe l’Autriche. Le socialiste Karl Renner, premier chancelier de la Première République et dernier président du Parlement de la Première République (1931 à 1933), vote joyeusement « Oui » à l’Anschluss : après l’entrée des troupes allemandes en Autriche, Karl Renner donne une interview au « Neuen Wiener Tagblatt » au sein de laquelle il déclare je vote « Oui » à l’annexion de l’Autriche à l’Allemagne nationale-socialiste et décrit les vingt années d’indépendance de l’Autriche entre 1918 et 1938 en tant qu’erreur de parcours. Karl Renner appelle le national-socialisme un « socialisme d’État militarisé. » Otto Bauer, un des principaux responsables du parti, salue, depuis son exil de Prague, l’Anschluss.
Au sortir de la guerre, le parti est refondé sous l’appellation SPÖ (Sozialistische Partei Österreichs – Parti socialiste d’Autriche). Le rédacteur en chef du « Arbeiter-Zeitung » (Journal des ouvriers) du SPÖ Heinrich Schneidmadl voit positivement l’annexion de l’Autriche par Adolf Hitler : « Pour moi, l’Anschluss est l’accomplissement d’une nécessité historique. » Karl Renner se distingue une nouvelle fois. Il devient le premier chef de gouvernement de l’après seconde guerre mondiale et le président du pays de 1945 à 1950. Il recommande lors d’une réunion du Conseil des ministres de laisser les anciens nationaux-socialistes tranquille, car « presque toutes les familles de travailleurs – j’utilise ce mot pour les sociaux-démocrates et les communistes – ont au sein de leur parenté proche ou lointaine des personnes qui ont suivi les nationaux-socialistes. »
L’organe de presse Arbeiter-Zeitung du SPÖ du 22 avril 1948 contient un article au sein duquel il est écrit que le SPÖ a la ferme conviction que chaque ancien national-socialiste qui veut servir le progrès ne peut que se retrouver dans les rangs socialistes.
En 1949, au sein d’un tract diffusé à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires, le SPÖ s’adresse aux anciens nationaux-socialistes :
« Cas de conscience à chaque ancien national-socialiste ! Si tu étais jadis vraiment et honnêtement un national-socialiste convaincu, souviens-toi : qui en 1934 et au cours des années 1933 à 1938 se trouvait à tes côtés et qui t’a déjà à l’époque jeté dans les prisons et placé avec ta famille face à une forte concurrence sur le marché de l’emploi et de grandes difficultés de gagner ton pain ?
Pourquoi sommes-nous devenus à cette époque nationaux-socialistes ? Avant tout parce que nous avons rejeté la trahison du peuple par le système Dollfuss. De nos jours, le même système des mêmes gens débute de nouveau sous une autre forme. Nous le voyons en Allemagne où les mêmes forces noires [couleur des sociaux-chrétiens] sont à l’œuvre afin de morceler et séparer le peuple allemand. Et nous devons être en Autriche ceux qui préparent le chemin et aident électoralement les mêmes hommes sombres ? Soutien occulte au développement d’une dictature antiallemande ? Veux-tu être complice ??? Nous avons appris que dans les situations d’urgence on doit être aux côtés du peuple. C’est pourquoi nous restons du côté de ceux qui représentent la substance de notre peuple, qui travaillent dans nos villes et campagnes, qui vivent de leurs mains appliquées et qui ont toujours été les fidèles fils de leur peuple et pays !
Qui a oublié, que nous étions nationaux et socialistes, ira aujourd’hui à l’ÖVP. Il prouve seulement qu’il n’a jamais pris au sérieux son national-socialisme. Par contre, celui qui voit dans le socialisme l’idée de l’implication pour la communauté du peuple et la justice sociale pour chaque compatriote sait que la voie naturelle vers le socialisme est au SPÖ !
Celui qui vote pour l’ÖVP a sans honneur oublié son passé !
Celui qui veut pour sa famille et son peuple un avenir honnête et juste vote en Autriche pour les socialistes, pour le SPÖ ! »
En 1957, un mot d’ordre transmis de bouche à oreille en vue de soutenir le candidat SPÖ à l’élection présidentielle de 1957 Adolf Schärf est « Qui une fois était pour Adolf, vote aussi Adolf cette année. »
Au cours des années 1970, le socialiste Bruno Kreisky dirige des gouvernements au sein desquels se trouvent d’anciens nationaux-socialistes. Le Ministre de l’agriculture Oskar Weihs a été membre depuis 1932, sous le numéro 1.089.867, du Parti national-socialiste. Le Ministre de l’agriculture Hans Öllinger a été membre de la S.S. Le Ministre de la construction Josef Moser a été membre du NSDAP depuis le 1 mai 1938. Le Ministre des transports Erwin Frühbauer a été membre numéro 10.045.793 du NSDAP depuis le 20 avril 1940 et membre de la Jeunesse hitlérienne. De 1948 à 1950, il est président des Jeunesses socialistes du district d’Oberes Murtal, en 1959 président de la Chambre des ouvriers et employés en Carinthie, député au Parlement national de 1965 à 1973. Le Ministre de la construction Otto Rösch a été membre du NSDAP et de la SA (voir Synthèse nationale N°25). Le Chancelier socialiste Bruno Kreisky déclare : « Un membre du NSDAP ou de la SS doit aussi pouvoir occuper en Autriche chaque fonction publique aussi longtemps que des crimes ne peuvent lui être attribués. »
Le 15 janvier 1996, Jörg Haider (FPÖ) déclare au Parlement autrichien à propos du SPÖ : « Un parti, qui forma en 1971 un gouvernement et à propos duquel un article est paru dans le « Furche » du 24 avril 1971 sur un scandale aux Pays-Bas parce que le Ministre de l’époque [Leopold] Gratz dut se justifier devant la presse néerlandaise, parce qu’autant d’anciens nazis siégeaient au sein du gouvernement socialiste et qu’un quotidien néerlandais demanda : « Trouvez-vous juste que 25 ans après la fin de la guerre dans un pays libéré, que l’Allemagne a vaincu et occupé, presque un tiers des membres du gouvernement soient d’anciens nationaux-socialistes ? Oskar Weihs, Otto Rösch, Josef Moser, Erwin Frühbauer et le Ministre de l’agriculture Öllinger. Le Ministre Gratz dut répondre penaud : « ce n’est pas nécessaire, qu’autant d’anciens nazis soient représentés dans un tel gouvernement ». ».
Ajoutons que Leopold Gratz a été sous le troisième Reich écolier dans une Napola (Nationalpolitische Erziehungsanstalt), un internat visant à former la future élite nationale-socialiste. Après la guerre, il est maire SPÖ de Vienne, ministre de l’enseignement, ministre des affaires étrangères, président du Parlement.
Un autre Leopold, Leopold Wagner, est gouverneur SPÖ de Carinthie de 1974 à 1988, secrétaire du SPÖ de Carinthe de 1965 à 1973, ministre de Carinthie de 1970 à 1974. Il fait campagne en mettant fièrement en avant le fait qu’il a été un haut gradé de la Jeunesse hitlérienne (HJ) et déclare qu’on doit « penser au fait que les habitants de Carinthie sont d’abord national et ensuite socialistes. Il a dû arriver qu’en Carinthie les anciens nationaux-socialistes ont trouvé portes ouvertes au SPÖ. »
Le Gouverneur SPÖ du Burgenland, de 1966 à 1987, Theodor Kery cherche un rapprochement avec l’ancien Gauleiter national-socialiste Tobias Portschy : « Vous étiez gouverneur, je le suis maintenant. Tutoyons-nous donc. »
L’acteur autrichien Harald Krassnitzer déclare lors d’une interview au rédacteur du quotidien der Standard : « un réalisateur que je connais a réalisé au milieu des années 1970 un film publicitaire sur le Parti socialiste SPÖ et a mené à cette fin des recherches dans toute l’Autriche. Il a été ensuite dans un Land relativement connu et là il a remarqué beaucoup d’anciens nazis. Il est retourné au siège du SPÖ à Vienne et a dit : « Nous devons absolument réaliser un film sur les nazis. Contre lesquels nous devons nous engager. » Là ils ont refusé : « Idiot, mais ce sont nos électeurs ! »
Ces quelques exemples ne constituent qu’une petite partie des compromissions des milieux socialistes avec la mouvance nationale-socialiste avant, pendant et après la seconde guerre mondiale. Même si le SPÖ, Parti socialiste autrichien devenu en 1991 Parti social-démocrate, a réalisé le 7 avril 2000 son mea-culpa sous la direction d’Alfred Gusenbauer avant tout par stratégie politique afin de pouvoir mener en sous-main au niveau international des actions contre la coalition gouvernementale regroupant les conservateurs et les nationalistes (ÖVP et FPÖ), les socialistes / sociaux-démocrates sont mal placés pour donner des leçons.http://lionelbaland.hautetfort.com/
J’ai fais des recherches sur le net pour procéder à des vérifications, et voila ce que j’ai trouvé. Pour les germanophones, aucun problème de compréhension, pour les autres, dont je fais partie, la fonction de traduction de google, aussi approximative soit-elle, rend tout de même service.
ÖVP: Deconstructing Figl & Raab?
Falter 27/2005 vom 6.7.2005
Ressort Politik > NS-Aufarbeitung
Autor Eva Blimlinger
Hauptartikel Der Mut zum Fleck
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Die SPÖ wollte die erste Partei sein, die ihre braunen Flecken untersucht, doch die ÖVP war schneller. Im Jahr 2002 legten die Schwarzen unerwartet und ohne großes Tamtam eine Studie des Vogelsang-Institutes der Parteiakademie vor, die sich den Besitzverhältnissen sämtlicher ihrer Immobilien seit 1945 widmete: Den Gebäuden der Bundespartei, den Wiener Bezirksparteilokalen und den Häusern ihr nahe stehender Organisationen. Das Ergebnis: Die Volkspartei habe sich nach dem Krieg zwar keinen Vorteil gegenüber ehemaligen jüdischen Besitzern verschafft. Allerdings, räumten die Historiker in ihrem Bericht ein, hätten „Teile der Partei wie alle anderen Politiker nach dem Krieg wenig Interesse an der Rückstellung jüdischen Vermögens gezeigt und von den Bemühungen der Behörden profitiert“.
Seitdem ist nicht viel passiert. Im Gegenteil: Als das profil heuer im Februar die NSDAP-Mitgliedschaft des legendären Tiroler Landeshauptmanns Eduard Wallnöfer outete, tobte dessen Schwiegersohn und Amtsnachfolger Herwig van Staa. Wallnöfer sei der „bedeutendste Landeshauptmann des 20. Jahrhunderts – und er wird es bleiben mit oder ohne NSDAP-Mitgliedschaft“, echauffierte sich der schwarze Landesfürst am Inn. Auch sonst versicherten im laufenden Gedenkjahr die Granden der Partei immer wieder, dass eine weitere Aufarbeitung der Parteivergangenheit nicht nötig sei. Die Gründerväter „kamen alle aus dem Widerstand“, erklärte Nationalratspräsident Andreas Khol. Man kenne ja „alle in der ÖVP“, meinte Unterrichtsministerin Elisabeth Gehrer. Und Generalsekretär Reinhold Lopatka versicherte allen Ernstes: „Bei uns würde man nicht fündig werden.“
Nun hat es sich die Kanzlerpartei doch anders überlegt. Helmut Wohnout, Büroleiter von Kunststaatssekretär Franz Morak und Chef des Vogelsang-Institutes, kündigt gegenüber dem Falter eine „gruppenbiografische Untersuchung“ an, bei der die Lebensläufe sämtlicher Regierungsmitglieder, Nationalratsabgeordneten und Landeshauptleute der ÖVP im Nachkriegsösterreich durchforstet werden sollen. „Zu Jahresende“ will Projektleiter Wohnout, der mit „einer Gruppe von Historikern“ zusammenarbeitet, Details der Studie präsentieren: „Bis dahin erwarte ich mir klare, aussagekäftige Ergebnisse. Etwa, wie viele ÖVP-Politiker im Widerstand, in der Wehrmacht beziehungsweise bei der NSDAP waren.“ Als Untersuchungszeitraum hat Wohnouts Team ausschließlich die NS-Zeit, also die Jahre zwischen 1938 und 1945, definiert.
Dabei wären – ähnlich wie bei der SPÖ – für eine vollständige Aufarbeitung der braunen Flecken gerade auch die Ära des autoritären Ständestaates sowie der Umgang der Partei mit den ehemaligen Nationalsozialisten in der Zweiten Republik interessant. Zwar mussten viele führende Christlichsoziale nach dem „Anschluss“ in Konzentrationslager oder flohen ins Exil, doch einige hatten sich vor und während des Austrofaschismus ähnlich antisemitisch geäußert wie die von ihnen bekämpften Nazis. Der spätere Kanzler Josef Klaus hatte 1932 gegen die Wahl eines Juden zum Dekan der Medizinischen Fakultät interveniert, der Arbeiterführer Leopold Kunschak, ab 1945 Nationalratspräsident, gar schon 1920 die Internierung von Juden in Lagern verlangt.
Aber auch nach dem Krieg setzten einige schwarze Säulenheilige unrühmliche Taten. Leopold Figl, ehemaliger Dachau-Häftling und Kanzler, wetterte gegen die Vertriebenen. Es sei für die Emigranten sicher bequemer gewesen, „die Zeit in ihren Clubsesseln verbracht zu haben, anstatt für Österreich zu leiden“, sagte er einmal. Zur Entschädigungsfrage meinte Figl nur: „Die Juden wollen halt rasch reich werden.“ Sein Nachfolger Julius Raab verhandelte 1949 mit dem „dritten Lager“ über eine gemeinsame Liste – doch die Gespräche scheiterten. 1952 holte der spätere Staatsvertragskanzler dafür Reinhard Kamitz als Finanzminister in sein Kabinett, wohlwissend, dass dieser nicht nur NSDAP-Mitglied, sondern auch „SS-Anwärter“ gewesen war. Schon vor 1938, also während der „Verbotszeit“, hatte sich Kamitz als „Mitarbeiter des Nachrichtendienstes der NSDAP Wien“ hervorgetan. Figl und Raab protegierten auch andere Belastete: Den NS-Richter Philipp Metzler etwa, der nach ihrer Intervention zumindest wieder als Verteidiger arbeiten durfte. Alfons Gorbach wiederum, einst auch in Dachau inhaftiert und später Kanzler, übermittelte als dritter Nationalratspräsident dem Justizministerium eine ganze Liste von NS-Juristen, die seiner Meinung nach wieder in den Staatsdienst aufgenommen werden sollten.
Der Zeitgeschichtler Oliver Rathkolb meint: „Auch wenn es unter den ÖVP-Regierungsmitgliedern mehr KZ-Opfer gab als unter jenen der SPÖ – nach einer ersten Phase der Abwehr begannen beide Großparteien mit der stillen Integration ehemaliger Nationalsozialisten.“
NINA WEISSENSTEINER
http://www.falter.at/web/print/detail.php?id=113&sub_id=63
Der Mut zum Fleck
Fünf Jahre nach ihrer Ankündigung legt die SPÖ nun ihren endgültigen Bericht zu den „braunen Flecken“ der Partei vor. Wirklich mutig wirkt sie dabei nicht.
Falter 27/2005 vom 6.7.2005
Ressort Politik > NS-Aufarbeitung
Autor Eva Blimlinger
Infobox ÖVP: Deconstructing Figl & Raab?
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Als im April 2000 der designierte SPÖ-Vorsitzende Alfred Gusenbauer gemeinsam mit dem heutigen Bundespräsidenten Heinz Fischer anlässlich der anhaltenden Diskussion um den ehemaligen NS-Arzt Heinrich Gross verkündete, die Partei wolle sich der Vergangenheit stellen, konnte man dies nur mit „Na endlich!“ oder „Wieso erst jetzt?“ kommentieren. 55 Jahre nach Ende des Nationalsozialismus, nachdem die Generation der Akteure der Nachkriegspolitik der SPÖ nicht mehr in Ämtern oder tot war, schien dieses Vorhaben risikolos: „Man muss den Mut haben einzugestehen, dass auch die SPÖ in der Nachkriegszeit bei einzelnen Entscheidungen oder Entwicklungen Fehler begangen hat, die aus heutiger Sicht nicht zu beschönigen, sondern kritisch zu hinterfragen beziehungsweise zu kritisieren sind“, so Gusenbauer in seiner Erklärung am 6. April 2000.
Welcher Mut damit gemeint war, zeigte sich spätestens bei den Reaktionen auf die Veröffentlichung der Studie von Wolfgang Neugebauer und Peter Schwarz über die „braunen Flecken“ im Bund Sozialistischer Akademiker (BSA), in dem die Grundfarbe Rot deutlich ins Braune changierte. Die von den Autoren zum Teil mit moralisch-empörtem Ton vorgetragenen, wiewohl akribisch recherchierten Ergebnisse führten zum Austritt verdienter Altgenossen aus dem BSA, wie etwa des ehemaligen Wiener Bürgermeisters Leopold Gratz sowie des langjährigen Generaldirektors der Wiener Städtischen Versicherung, Siegfried Sellitsch.
Mutig ist es also deswegen, nach der NS-Vergangenheit zu fragen, weil in der eigenen Partei noch immer welche sitzen, die nach wie vor kein Interesse an einer Auseinandersetzung mit dieser Zeit haben, die nicht hören und lesen wollen, dass sie und ihre Generation dafür mitverantwortlich sind, dass Täter wie Heinrich Gross in dieser Republik Karriere machen konnten und niemals strafrechtlich für ihre Taten zwischen 1938 und 1945 zur Verantwortung gezogen wurden, und die bis heute der Meinung sind, es richtig gemacht zu haben. Die, wie Gratz, zu Beginn der Siebzigerjahre nichts Besseres zu tun hatten, als Simon Wiesenthals Dokumentationszentrum mit antisemitischem Ton als „private Femeorganisation“ zu denunzieren und die Institution mit einer „privaten Spitzel- und Staatspolizei“ zu vergleichen.
Mehr als fünf Jahre nach der „mutigen“ Ankündigung liegt nun die Veröffentlichung zur Thematik unter dem sperrigen Titel „Entnazifizierung zwischen politischem Anspruch, Parteienkonkurrenz und Kaltem Krieg. Das Beispiel der SPÖ“ vor. Und wie das mit „mutigen“ Ankündigungen so ist, passierte einmal nichts, auch wenn Karl Duffek, Direktor des Renner-Instituts, fälschlicherweise und schönredend im Vorwort meint: „Die SPÖ machte sich rasch an die Umsetzung dieser Ankündigung.“ Mitnichten! Es wurde – bewährterweise – zunächst in die Länge gezogen. Erst nach Druck von verschiedenen Seiten auf den Parteivorsitzenden vereinbarte das Renner-Institut im Winter 2001 – also mehr als eineinhalb Jahre nach der „mutigen“ Ankündigung – eine Kooperation mit dem Wiener Institut für Zeitgeschichte. Erst dann konnte überhaupt mit den Forschungen begonnen werden. Zunächst bezog sich die wissenschaftliche Arbeit auf Vermögensentzug und Restitution im Bereich der SDAPÖ/SPÖ 1934/1945 und die Rückstellung von entzogenem Parteivermögen nach dem Zweiten Weltkrieg. Untersucht wurde jedoch nur die Bundesorganisation, Länder- und Vorfeldorganisationen sollten später drankommen, was bis heute nicht geschehen ist.
Im Sommer 2002 lag der von Maria Mesner, Margit Reiter und Theo Venus verfasste Projektbericht vor. Dieser ist bis heute unveröffentlicht, und leider hat man es verabsäumt, ihn als Teil des vorliegenden Bandes zu veröffentlichen. Hat das etwas mit „Mut“ zu tun?
Das zweite Forschungsvorhaben, das im Herbst 2002 begonnen wurde, beschäftigte sich dann endlich mit den von Gusenbauer angesprochenen „braunen Flecken“. Der Auftrag an die Wissenschaftler lautete, die Frage „zu beantworten, wie die Nachkriegs-SPÖ mit jenen, die Mitglieder der NSDAP gewesen waren beziehungsweise in nachvollziehbarer Weise vom NS-Regime profitiert hatten, umging“: Ein umfassender Auftrag, der, wollte man mit den vorhandenen Ressourcen auskommen, – es wird im Übrigen keine Auskunft darüber gegeben, wie viel der SPÖ diese Forschungen wert waren – eingegrenzt wurde, und das bedeutete, „dass verschiedene Aspekte des Umgangs der SPÖ mit dem Nationalsozialismus ausgeblendet bleiben mussten“, wie die Herausgeberin Maria Mesner in ihrer Einleitung schreibt. Zu lesen ist über die Entwicklung der Entnazifizierungsgesetzgebung, die öffentliche Rede und die interne Diskussion in der SPÖ über Entnazifizierung, über die Situation in den einzelnen Bundesländern, über das „Referat zur Liquidierung des Nazismus“, welches von der Partei eingerichtet wurde und über die Kontinuitäten in der sozialdemokratischen Presse. Schließlich entschied sich das Projektteam dafür, die Funktionäre quantitativ wie qualitativ zu untersuchen.
Es wurde eine Untersuchungsgruppe definiert, die aus sämtlichen Regierungsmitgliedern und Parlamentariern, allen Mitgliedern der Landesregierungen und der Landtage, den Mitgliedern des Bundesparteivorstandes der SPÖ, des Bundesfrauenkomitees und zahlreichen anderen Funktionären der SPÖ bestand. Generell wurden nur Personen bis zum Geburtsjahrgang 1930 und solche, die bis 1990 in ihre Funktionen kamen, erfasst, darunter fällt auch knapp, aber doch Leopold Gratz, ehemaliger Schüler der Nazieliteschule Napola, der im November 1929 geboren wurde.
Die Untersuchungsgruppe der SPÖ-Funktionäre umfasst 1021 Personen, darunter 401 Parlamentarier. Um die gewonnenen Informationen auch im Parteienvergleich analysieren zu können, wurde in einem weiteren Schritt eine Untersuchungsgruppe aus ÖVP-Parlamentariern gebildet, KPÖ und WdU/VdU/FPÖ wurden nicht berücksichtigt. Ein Ergebnis der Erhebungen und zahlreichen Auswertungen lautet, dass rund elf Prozent der SPÖ-Abgeordneten (43 Personen) und rund 13 Prozent (51 Personen) der ÖVP-Mandatare Mitglieder der NSDAP waren. Darunter befanden sich auch „Illegale“ – also jene, die zwischen 1933 und 1938 Mitglied der in Österreich verbotenen NSDAP waren –, wobei der Prozentsatz bei der ÖVP 35,3 (18 von 51) deutlich höher war als bei der SPÖ mit 20,9 (9 von 43), wie die Autoren feststellen. Sie kommentieren dieses Ergebnis als insofern überraschend, „als es der bisherigen Annahme widerspricht, dass die Zahl der ,Illegalen‘ in der SPÖ höher gewesen sei, weil Sozialdemokraten nach der Niederlage ihrer Partei in den Februar-Auseinandersetzungen, der Zerstörung der Ersten Republik und der Etablierung des Ständestaates dazu tendiert hätten, sich dem Nationalsozialismus zuzuwenden. Offenbar trifft das zumindest auf die Personengruppe der Parlamentarier nicht zu.“ – Eine glatte Fehlinterpretation, denn wissen die Autoren, ob die Abgeordneten, die vor 1938 „Illegale“ waren, zwischen 1934 und 1938 Sozialdemokraten oder Christlichsoziale waren? Oder ob sie dies erst nach 1945 geworden sind? Es ist eben genau kein Beleg für diese Annahme, denn dazu müsste man die Biografien der Gezählten und ihre jeweiligen Mitgliedschaften vor 1938 beziehungsweise vor 1933 erheben.
Aber das ist das Dilemma des Zählens: Gab es nun viele, relativ viele, wenige oder relativ wenige ehemalige Nazis im Parlament? Gibt es viele oder wenige braune Flecken in der SPÖ? Viel und wenig im Vergleich zu was? Waren mehr oder weniger Nazis in der ÖVP als in der SPÖ, oder umgekehrt? Und sind wirklich nur jene als Nationalsozialisten zu beurteilen, deren Mitgliedschaft sich über eine erhalten gebliebene Mitgliedskarte dokumentieren lässt? Von den Autoren werden einerseits Zahlen über die Mitgliedschaft von Österreichern in der NSDAP herangezogen und andererseits jene der als Nationalsozialisten Registrierten nach 1945. Beide Zahlen sind jedoch als Bezugssystem denkbar ungeeignet. Ganz abgesehen von der Frage, wer hier als Österreicher gilt, wird einmal davon ausgegangen, „dass im Jahr 1942 rund 540.000 Österreicher Mitglied der NSDAP waren“ – und an anderer Stelle ist zu lesen: „Im Jahr 1942 waren rund 688.000 Österreicher und Österreicherinnen Mitglieder der NSDAP.“ Die unterschiedlichen Zahlen stammen jeweils aus publizierter Literatur, Quellen wurden von den Autoren diesbezüglich keine genannt, und leider wurde auch nicht darauf geachtet, hier zumindest die jeweiligen Zahlen zu diskutieren.
Zwar gibt es bei der Bezifferung der nach 1945 als Nationalsozialisten Registrierten keine Unterschiede – es werden für 1946 536.660 Personen angegeben –, doch die Zahl sagt lediglich etwas darüber aus, wie viele Personen sich als Nationalsozialisten registrieren ließen. Wie die Registrierung vor sich ging, wird dargestellt, und es wird deutlich, dass die Möglichkeit eines Ansuchens um Nachsicht von der Registrierung nahezu flächendeckend genützt wurde. Bis zum August ‘45 ließen sich in Wien 70.000 Personen registrieren, 63.000 von ihnen stellten ein Nachsichtgesuch.
In den biografischen Skizzen findet man dann jene ehemaligen Nationalsozialisten, die in der SPÖ Karriere machten. Und da dies in der SPÖ im Untersuchungszeitraum hauptsächlich Männer waren, fehlen auch die Frauen. Man findet die bekannten und die weniger bekannten Nazis: Der ehemalige Innen- und Landesverteidigungsminister Otto Rösch, NSDAP-Mitglied, unterrichtete an der Napola-Traiskirchen, versah seinen Kriegsdienst in der Deutschen Wehrmacht und wurde dort mit dem „Deutschen Kreuz in Gold“ ausgezeichnet. Im Dezember 1947 wurde Rösch unter dem Verdacht, einer nationalsozialistischen Untergrundbewegung anzugehören, mit einem Koffer von gefälschten Personalausweisen festgenommen. Rösch wurde mangels Beweisen freigesprochen und behauptete, der damalige Innenminister Helmer hätte ihn beauftragt. Für diese Behauptung gibt’s keinerlei Belege. Und dann der ehemalige SSler Hans Öllinger, der nach Vorwürfen aus gesundheitlichen Gründen als Minister zurücktrat. Sein Nachfolger als Land- und Forstwirtschaftsminister wurde Oskar Weihs, zwar kein SSler, aber gleich ab Mai 1938 Parteianwärter und mit der „März-Medaille 1938“ ausgezeichnet – man bekam sie für die Verdienste um den „Anschluss“ an das Deutsche Reich. Und selbstverständlich wussten alle, dass Weihs und die anderen Nazis waren, verfügte doch die SPÖ sogar über den Gauakt, der dann irgendwie unter Erwin Lanc im Tresor des Innenministeriums landete. Da ist dann etwa noch die schillernde Figur des burgenländischen Politikers Ludwig Leser, dessen Karriere zwischen Gestapohaft und Gestapospitzel unter dem Decknamen „Lederer“ verläuft. Und je weiter weg von Wien, desto größer war die Unterstützung – und nicht Toleranz, wie die Autoren meinen – für ehemalige Nazis. Dort, wo wenige Sozialdemokraten waren, nahm die Partei, was kam. Um gegen die Gegner, die Schwarzen, die ehemaligen „Hahnenschwanzler“, vorzugehen, war jeder Nazi recht.
Die Studie kann wohl nur der Anfang sein, wie auch die Autoren schreiben, keineswegs sind damit all die „braunen Flecken“ gezeigt. Was ist etwa mit jenen SPÖ-Funktionären, die „Ariseure“, aber formal keine Nationalsozialisten waren, weil sie keine Mitgliedskarten hatten, wie etwa Adolf Schärf? Und wie ist das mit jenen, die in den einschlägigen Einheiten der Deutschen Wehrmacht gedient haben? – Vielleicht findet Leopold Gratz die vorliegende Arbeit ja auch „einseitig“ und tritt dann aus der SPÖ aus. Wäre es wirklich ein Verlust?
Maria Mesner (Hrsg.): Entnazifizierung zwischen politischem Anspruch, Parteienkonkurrenz und Kaltem Krieg. Das Beispiel der SPÖ. Wien 2005 (Oldenbourg Verlag). 376 S., EUR 39,80
Eva Blimlinger war Forschungskoordinatorin der Historikerkommission und ist an der Uni für angewandte Kunst für Wissens- und Projektmanagement zuständig.
http://www.falter.at/web/print/detail.php?id=113
les gauchistes sont tellement heureux quand ils peuvent relier d’une manière quelconque la droite populaire au nazisme, on les comprend : cela aide à faire oublier ou ignorer le fait que les collaborateurs étaient pour la plupart des gens de gauche et ça inclut le seul président socialiste de la cinquième république, érigé en saint homme par le PS.
Je corrige et reposte vous pouvez supprimer mon commentaire précédent.
Sérieusement je crois que vous vous trompez de cible en tapant sur Starche.
Il n’est pas antisémite, d’ailleurs la fameuse phrase n’est pas choquante, il compare l’ostracisme dont sont victimes les nationalistes, que l’on peut insulter sans problème, au sort des juifs avant la guerre.
Peut être est-ce relativiser ce qu’ont subi les juifs, mais n’entendons nous pas à longueur de journées des sociologues ou philosophes parfois juif nous expliquer que les musulmans sont les nouveaux juifs ?
C’est tout aussi inapproprié et faux mais ça ne provoque aucune réaction.
Il s’agit donc là d’une grossière tentative de diabolisation de Strache, et quand on voit à quelles extrémités ses opposants en arrivent pour le diaboliser c’est que vraiment, il n’est pas antisémite. Cela me rappelle la fois où des journalistes avaient payé des figurants pour qu’ils fassent le salut nazi pendant une manif du FPÖ. Strache les avaient fait virer puis avait porté plainte, les journalistes avaient alors fourni à la justice des extraits vidéo trafiqués pour couvrir leurs pratiques. Cela avait fait un petit scandale. Minime bien sur les journaleux n’allant pas cracher sur leur profession en faveur d’un nationaliste.
Et puis rappelons le récent voyage de Strache en Israël durant lequel il a notamment visité les « colonies » Israélienne.