Il semblerait que les candidats à l’élection présidentielle française, quels qu’ils soient, n’aient pas de connaissances économiques dignes de ce nom, ce qui me semble préoccupant pour l’avenir du pays.
Les choix qu’ils offrent font alterner recettes périmées depuis des décennies, et propositions qui ont montré leur inanité depuis longtemps. Les « économistes » qu’on consulte et qu’on entend à la télévision sont, quasiment tous, des charlatans qui se sont trompés sur tous les sujets dont ils ont parlé au cours des dernières décennies. C’est sans doute pour cela qu’on les consulte et qu’on les entend à la télévision. Un débat a été organisé sur France 2 lundi soir sur le thème « Fabriquer en France ». Y ont participé Dominique de Villepin, Nathalie Artaud (clone officiel d’Arlette Laguiller), Arnaud Montebourg et Laurent Wauquiez. Je ne l’ai pas regardé. Je devine ce qui s’y est dit. L’affiche était très prometteuse en termes de densité intellectuelle. Comme le disait en son temps Jean-Baptiste Alphonse Karr, « plus çà change, plus c’est la même chose ».
Plutôt que regarder le débat j’ai rédigé quelques notes destinées à poser des repères à même de permettre de comprendre ce qui se joue sur la planète, ce que sont les conséquences pour ce pays, et comment il serait envisageable de sortir de l’ornière.
Je sais que je ne serai pas entendu (comme les économistes compétents que compte encore ce pays, et qu’on ne voit, comme moi, quasiment jamais à la télévision, je n’ai pas l’immense avantage de me tromper sur tout).
Mais ceux qui me lisent pourront, au moins, trouver ici de quoi réfléchir.
Nous sommes dans une mondialisation économique accélérée. Celle-ci n’est pas une option idéologique. Elle est un fait. Tout comme il y a eu un passage d’une ère à une autre avec la découverte de l’électricité et l’ensemble de ce qui en a découlé, il y a eu passage d’une ère à une autre avec l’émergence d’internet et de la microinformatique. Toute entreprise est potentiellement planétaire, à l’exception partielle de celles s’occupant de service à la personne et de spectacle vivant. Une entreprise qui se prive d’être planétaire quand ses concurrentes le sont se condamne à mort à brève échéance. Une division internationale du travail existe. Toute forme de protectionnisme appauvrit la population du pays qui y cède. Les analyses d’Adam Smith et de David Ricardo sur le sujet sont toujours valides et vérifiables.
Les entreprises françaises sont, en ces conditions, en concurrence, pour ce qui concerne la fabrication des objets matériels, avec les entreprises du reste du monde. La Chine devient une usine planétaire : c’est positif pour les populations chinoises, qui entrent dans l’économie de marché et sortent de la pauvreté. C’est positif aussi pour les populations du monde développé, qui paient de multiples produits moins cher. Ce qui continuera à être fabriqué dans les pays développé est ce qui n’est pas délocalisable, et ce qui coûte si peu cher à fabriquer que ce ne sera pas délocalisé. Parler, en soi, de « reindustrialiser » la France est tenir un discours stupide. Ou bien il s’agit d’atteindre des coûts de production égaux ou inférieurs aux coûts de production en Chine ou ailleurs sur la planète, et cela semble inenvisageable, moins de recourir à la robotique, et encore. Ou bien il s’agit de freiner l’entrée des produits venus de l’étranger. Ce qui équivaut à produire pour plus cher et à contraindre les consommateurs à payer plus cher, ce qui les privera de l’argent qu’ils auraient pu consacrer à acheter d’autres biens, empêchera le développement des entreprises produisant ces autres biens, et conduira à une stagnation qui, sur une planète où il y a de la croissance ailleurs, équivaudra à une régression.
La richesse est toujours et partout création, et c’est le cas plus que jamais. Les fondements possibles de la croissance sont aujourd’hui plus que jamais ce qu’ils ont toujours été : des innovations de rupture, autrement dit des innovations qui changent profondément les paramètres d’un secteur. A la fin des années 1970, les Etats-Unis étaient en fin de parcours dans le domaine industriel. Une série d’innovations de rupture se sont faites, qui ont suscité une croissance longue, forte et créatrice d’emplois : internet, la microinformatique, et ce qui en découle depuis, et l’intelligence artificielle, la réalité virtuelle et le génie génétique. Ces innovations ne sont pas venues de volontés de « réindustrialiser » le pays, de banques centrales pour l’investissement, de décisions technocratiques, mais de la déréglementation, de la baisse des impôts et de la simplification radicale de la création d’entreprise.
Le principe de base est que nul ne peut savoir qui va inventer ou innover, et que plus les potentialités sont ouvertes, plus des possibilités effectives sont à même de se concrétiser. Nous sommes dans une période où les Etats-Unis vont à rebours de ce qui s’est fait dans les années 1980 et essaient d’imiter l’Europe. Ou bien le peuple américain comprendra qu’il va ainsi vers l’ornière, ou il se redressera. L’ensemble de l’Europe est aujourd’hui orienté vers l’ornière, depuis plus longtemps que les Etats-Unis. Un pays tel que la France ne pourra sortir de l’ornière que s’il s’y comprend le rôle des innovations de rupture, et les conditions de leur émergence.
Comme l’écrivait très justement Arnold Kling dans le Wall Street Journal (1), « les emplois profitables et vecteurs de croissance n’existent pas jusqu’à ce que des producteurs les découvrent ». Pour que des producteurs les découvrent, il faut que des innovateurs soient libres d’innover, que des entrepreneurs soient libres d’entreprendre, que des investisseurs soient libres d’investir, et que ces diverses activités soient potentiellement très profitables. Comme l’a expliqué voici plus de soixante ans Friedrich Hayek (dont j’ai co-traduit et fait publier l’ouvrage majeur, La constitution de la liberté), nul homme et nul groupe d’hommes ne peut disposer des connaissances qui circulent dans le marché libre.
Aux fins que les choses se passent ainsi, il faut non seulement un gouvernement qui déréglemente, qui baisse les impôts (sur le revenu, sur les profits, sur la rémunération de l’épargne et de l’investissement) et qui simplifie radicalement la création d’entreprise, il faut un système d’éducation fait d’institutions universitaires en situation de concurrence, ouvertes au secteur privé, à même de nouer des partenariats avec les entreprises à un degré bien plus important que ce qui est fait aujourd’hui à dose infinitésimale. Les étudiants en sont pas censés être de futurs chômeurs, mais de futurs entrepreneurs, créateurs et pourvoyeurs de connaissance. Des entreprises privées qui fonctionneraient comme les universités fonctionnent seraient depuis longtemps en dépôt de bilan.
Aux fins que les choses se passent ainsi, il faut aussi un gouvernement qui dépense moins aux fins de cesser d’endetter le pays. Il a été démontré depuis longtemps que les administrations publiques fonctionnent sur un mode radicalement différent du monde de fonctionnement des entreprises. Une entreprise est incitée, c’est sa raison d’être, à faire des profits : c’est ainsi qu’elle se développe et contribue à la croissance. Une administration est incitée à faire des pertes : c’est là la condition qui lui permet de demander des budgets plus importants année après année. La privatisation de toutes les activités du gouvernement qui sont privatisables fera passer celles-ci du statut d’administration à celui d’entreprise, et doit impérativement être mise en œuvre.
D’une même façon, une réforme du système de santé mettant en place un système d’assurances privées et de comptes épargne santé devra se trouver mise en place. A moins de courir vers la faillite du système de santé. Une réforme du système de retraite faisant passer celui-ci d’un fonctionnement de répartition, qui relève de l’escroquerie et ressemble à un plan façon Bernard Madoff, à un fonctionnement de capitalisation devra se trouver mise en place. A moins de courir vers la faillite du système de retraites.
Pour que les choses se passent ainsi, il faut à un pays des dirigeants qui sachent se hausser à la hauteur des circonstances.
Autrement dit des visionnaires, pas des politiciens myopes faisant médiocrement leur marché électoral en achetant les voix des uns avec l’argent des autres selon les vieilles techniques du marché politique, analysées par les théoriciens des choix publics, James Buchanan et Gordon Tullock (j’ai traduit il y a quelques années le seul livre de James Buchanan disponible en français).
Des visionnaires sauraient trouver les mots et expliquer à la population ce qui doit l’être. Ils sauraient, car l’heure est grave, trouver un langage churchillien, parler de sang, de sueurs et de larmes, et d’une issue possible au prix d’un immense effort. Ils sauraient parler de liberté et de servitude, expliquer les conditions de la croissance, du dynamisme et du plein emploi. Ils sauraient expliquer aussi le rôle de la finance au lieu de la fustiger, le rôle crucial de l’épargne dans la formation de capital, les promesses de l’innovation, à rebours du malthusianisme écologiste qui se dissémine comme une pandémie suicidaire. Ils auraient le courage d’expliquer que la « crise financière » n’a pas été du tout une « crise financière » mais une crise due entièrement à l’intervention politique dans la finance. Ils auraient le courage aussi de regarder en face les dimensions technocratiques qui conduisent l’Union Européenne à être une structure de stérilisation et d’asphyxie économique. Ils seraient confrontés aux gardiens du politiquement correct socialiste et keynesien, omniprésents dans les médias et dans les milieux politiques. Ils sauraient répondre que le socialisme n’est pas émancipateur comme il le prétend, mais multiplicateur de servitudes et de stérilisations, les exemples sont surabondants. Ils sauraient répondre que la relance par la demande keynesienne ne permet en aucun cas de libérer l’innovation, sans laquelle aucun retour à la croissance n’est possible. C’est pour expliquer tout cela, et bien davantage encore (j’ai laissé ici de côté, entre autres, les dimensions géopolitiques et stratégiques) que j’ai écrit la « septième dimension ». En voyant ce qui se passe en France, je n’ai aucun mal à comprendre pourquoi j’ai été si peu lu. De tous côtés, je vois des politiciens myopes et même, beaucoup, des politiciens aveugles ou lobotomisés. Je ne vois aucun visionnaire. Strictement aucun.
Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous :
© Guy Millière pour www.Dreuz.info
Croyez-vous qu’il n’y ai que « l’économie » dans la vie d’une nation ? croyez-vous que les États-Unis soient un exemple de société parfaite, voulez-vous que l’on dénombre les pauvres, le gaspillage de ressources, la dette (publique et privé), les lobbys, la quasi-théocratie, l’inculture crasse, les viols et les meurtres …
Néanmoins je vous suivrais sur la nature malthusienne de l’Europe de Berlixelles , mais n’oubliez pas que c’est la force de ses cultures nationales (ou pré-nationales) qui à fait de mon continent (le votre est de l’autre coté de l’Atlantique) la locomotive du monde ; jusqu’à aujourd’hui.
Voyez-vous j’ai mon carnet de chèque sous les yeux, : Monte Paschi da Sienna, dal 1472.
C’est le sens de cela que vous ne comprenez pas.
Il n’existe pas de société parfaite, et je n’ai jamais écrit que les Etats-Unis étaient une société parfaite (?). Vous reprenez, par contre, tous les stéréotypes que diffuse la grande presse française sur les Etats-Unis: vous décrivez un pays que je ne connais pas et où je ne suis jamais allé. L’Europe n’est plus la locomotive du monde depuis un siècle, et elle est en train de mourir de sclérose parce qu’elle s’enferme sur elle-même et se confit dans ses préjugés, comme vous le faites. Il n’y a pas que l’économie dans la vie et je n’ai jamais dit le contraire, mais il vaut mieux être riche et en bonne santé, et pouvoir disposer de loisirs pour faire autre chose que pauvre, grabataire et dans l’inaptitude de faire quoi que ce soit d’autre parce qu’on ne sait pas si on mangera le soir venu.
Nos commentaires se sont croisés, cela m’apprendra à actualiser les pages que je mets de coté pour les lire avant de les commenter ^^
PIB / habitant USA : 46,442 $
PIB / habitant France : 33,100 $
Mais il y a effectivement une différence entre la France et les USA : dans ce pays, les pauvres travaillent, en France, ils vivent assistés de ressources ponctionnées sur le dos des gens qui travaillent : niveau dignité, image de soi, et ce sans parler de l’aberration économique, c’est sur que c’est mieux…
Et ne vous ridiculisez pas en nous parlant de la Sécu : tout le monde ici connait MEDICAIR/MEDIAID
Et c’est un Français qui ose sortir ça ? XD
Parce qu’il n’y a pas de lobbys en France peut être ? Naïf…
Encore un qui ne connait les USA qu’à travers le prisme des médias français 🙄
Vous disiez ? L’aveugle qui critique la vision du borgne…
Hormis que pour les viols, je doute sérieusement que la France soit mieux placée, sans parler de certains pays d’Europe du Nord, vous voulez qu’on compare la façon dont la justice américaine traite un violeur avec ce qui se passe en France, où un avocat peut sans honte traiter une victime de « pute allumeuse » lors d’un procès ? Ne parlons même pas des meurtriers, je crois que tout le monde suit suffisament l’actualité pour avoir beaucoup de cas à citer d’ordures récidivistes
Où Guy (ou moi même) a-t-il prétendu cela ? Constater qu’il y a des leçons à tirer des USA ne fait pas d’eux le pays parfait. Par contre, se complaire dans la critique de la paille pour ne pas vouloir regarder la poutre…
Insulte lamentable qui classe celui qui l’émet et se suffit à elle même.
Ce fichu coq claironnant sur son tas de fumier…
@G.Couvert: 1472 est aussi l’année ou un certain Joaõ V. Corte Real (Sud-Européen))est arrivé à Terre Neuve,Canada (Amèrique du Nord) exactement 20 ans avant Colombo. croyez-vous qu’a l’époque il s’intéressait déjà à la mondialisation?… je ne le pense pas et finalement on n’en avait pas besoin non plus ….
Il y a beaucoup trop d’erreur dans votre analyse/discours.
1° ce n’est pas l’entreprise qui est destinée à faire des profits mais les banques, – erreur stupide – de même l’éducation n’est pas chargé de faire des employeurs mais de procurer une éducation : »les humanités » – autre erreur stupide -.
2° Combien d’entreprises sont ‘françaises’ ? Un ministre a cité un chiffre en pourcentage des entreprises étrangères sur le territoire : 70% et c’était il y a déjà quelques temps (beregovoy).
3° il ne faut pas d’assurance privée et de capitalisation personnel par épargne-retraite-santé pour les mêmes raisons dont vous évoquez la néccessité.
4° on n’innove pas pour produire des richesses mais parce qu’il existe un capital humain, ce capital est détruit systématiquement depuis des dizaines d’années car cela n’est pas rentable (…entre autres…). La production de richesse par la recherche/création/innovation n’existe que dans l’application industrielle, ou alors c’est avec votre argent personnel sans retour possible sur investissement.
IL y a d’autres erreurs mais je suppose qu’il s’agit d’un billet coup de gueule alcoolisé d’un mal-aimé/frustré plutôt que quelque chose de réel.
En ce qui concerne les visionnaires … si vous n’en voyez pas, c’est peut-être qu’ils (elles ?) ont été éliminés, récupérés mais rien ne vous empêche d’en devenir un en nous éclairant davantage; par exemple sur le rôle des banques … leurs abus et ses conséquences, leurs déviances et leurs contacts, leurs relations et leurs protections …
Tiens, un conspirationniste !
C’est clair, vous en savez plus que le Professeur Millière, on se demande pourquoi le Prix Nobel ne vous a pas encore été décerné.
De quoi vous plaignez-vous ? Mais oui, il faut interdire les banques et retourner au système du troc, c’est l’évidence. Et puis revenons à l’économie controlée par l’Etat totalitaire socialiste qui a eu tant de succès en URSS, Europe de l’Est, Cuba, la Corée du Nord, etc.. La situation économique en France montre bien, d’ailleurs, qu’elle est sur le bon chemin, encore un petit effort et la réussite est garantie !
Il devrait y avoir des limites à la stupidité des Français en matière d’économie, mais il n’y en a apparemment pas. Tout ce qu’ils feront après le naufrage, c’est s’entredéchirer pour savoir à qui revient la faute. On peut dire qu’ils l’auront bien charché.
je ne suis pas entièrement d’accord avec vous M. Millière : les produits importés de Chine ou d’autres pays à bas coûts de main d’oeuvre ne sont pas toujours moins chers pour le consommateur que s’ils (quand ils) étaient produits en Europe. Je pense que pour beaucoup l’économie réalisée est empochée par le producteur ou le distributeur.
Avez-vous des exemples ?
Chacun prend sa marge. C’est logique. Pour un produit simple, style T shirt, la fabrication et le transport coûtent, disons, un euro la pièce, le grossiste et le vendeur prennent le reste, ce qui conduit à cinq ou six euros le T shirt. Produire en France coûterait deux ou trois fois plus cher, ce qui mettrait le T shirt à dix douze euros. Ou bien vous fermez les frontières, et tout le monde devra payer dix à douze euros, ou vous laissez jouer la concurrence et les gens achèteront le produit le moins cher, pour la plupart d’entre eux. Pour un produit complexe, type iphone, le concepteur prend une marge importante payant la conception, le distributeur et le détaillant prennent leur marge, le montage de l’appareil en Chine coûte quatre ou cinq euros, les diverses pièces composant l’appareil et leur acheminement vers l’usine, coûtent trente ou quarante euros. Faire produire en France le même appareil coûterait, pour le montage trente ou quarante euros, avec les mêmes pièces importées. Si les pièces étaient fabriquées en France, elles coûteraient cent cinquante à deux cent euros. Dans le premier cas, vous auriez un surcoût, une fois les marges répercutées de cinquante à soixante euros, dans le deuxième cas, un surcoût de deux cent euros minimum. Même raisonnement que pour les T shirts: vous fermez les frontières, chacun paie son iphone deux fois plus cher. Vous laissez ouvertes les frontières: qui achètera le même produit deux fois plus cher s’il est disponible pour un prix très inférieur chez le même vendeur?
Guy Millière
Actuellement, les Chinois produisent, selon les objets, d’un quart à la moitié des produits manufacturés du monde.
Or, dans la population active chinoise, seule une minorité travaille pour l’exportation. Si les Chinois doublent la proportion de leurs salariés dans ce secteur, ils pourront aspirer des trois quarts à la moitié de ces produits.
Question : à qui les vendront-ils en Europe et en Amérique du Nord (entre autres), sachant que :
– Les emplois à très haute valeur ajoutée (niveau doctorat) en physique, chimie, informatique, bio-technologies, astronomie, aéronautique, etc;, sur lesquels les bonnes âmes nous conseillent de nous concentrer pour pallier la fuite des emplois non ou moyennement qualifiés) ne mobilisent en France qu’une partie infime de la population active (peut-être 250 000 personnes sur 24 millions d’actifs),
– Que les Chinois montent en gamme très vite dans les produits de haute technologie, dans la recherche appliquée et dans la recherche fondamentale ?
– Vous ne raisonnez qu’au point de vue du consommateur, comme si ses revenus lui arrivaient par l’opération du Saint Esprit. Or, le consommateur est aussi producteur. Si vous le privez de son emploi, avec quoi va-t-il payer son iPad chinois ?
Merci pour ces lignes brillantes, je partage vos vues et vos analyses qui finalement glorifient la vie, l’homme ou ses actions. Vous êtes un vent frais, la lumière sur la grisaille de nos prétendues sociales démocraties qui nous étouffent au lieu de nous épanouir. Quand je vous lis, je me dis qu’il reste un espoir, celui d’être entendu parce qu’enfin compris.J’étais de mauvaise humeur,je ne le suis plus après vous avoir lu. Vous remettez l’économie à sa juste place, derrière l’homme qui détient la clé de tout le système. Les socialistes keynésiens se trompent parce qu’ils croient en un système (l’Etat)qui en amont serait la source de la création des richesses et des emplois or c’est faux parce que la richesse est créée par l’initiative privée (qui doit être libérée de toutes contraintes), l’initiative humaine sans laquelle il n’y aurait qu’un vide absolu.
Vous lire reste un plaisir, un soutien, n’arrêtez surtout pas.
ATB
monsieur milliere depuis toujours je me mefie des ISMES
et votre mondial-ISME certains et de plus en plus nombreux n’en veulent pas
capitalISME
islam-ISME
commun-ISME
juda-ISME
je mettrais un SEUL bemol car ne concernant que 16 millions de gens sur terre le sion-ISME.. auquel j’adhere non pas par philosophie, mais par protection d’une race en voie d’extinction.
sauf que le ZOO des espèces en voie de diaparition se fout parfois de celui qui lui donne des cacahouetes….
donc revenons a nos moutons econiomiques.. NOn monsieur Milliere le mondialisme n;est pas une fatalite.. c;’est meme un obstacle au developpement des NATIONS en tant que peuple.
Car
le moins disant sera toujours plus fort que le mieux disant
je vous conseille de revoir vos idees economiques du seul point de vue des NATIONS et non du point de vue global
l’histoire montre chaque jour que les pays qui se developpent le mieux sont des pays homogenes culturellement, socialement religieusement historiquement…
israel en est le parfait exemple… mais il y en a d’autres
Israël est l’un des plus parfait exemple, en matière économique, de mondialisme (ou mondialisation). Et lorsque vous dites, hélas pour vous, que « votre mondial-ISME certains et de plus en plus nombreux n’en veulent pas », je ne suis pas sûr que ceux dont vous parlez et qui n’en veulent pas soient en position de donner des leçons d’économie. Regardez votre petit voisin au niveau de vie si élevé, la Suisse : lui aussi est en pleine mondialisation et il se porte à merveille.
Une dernière chose. Allez-vous demander à Vuitton, à Airbus, à Dassault, aux producteurs de Cognac et de vin, à Yoplait, à Decaux et à Orange, que demain, ils n’ont plus le droit d’exporter car vous ne voulez plus de la mondialisation ? Ce sont leurs salariés qui vont être content !
Vous confondez, comme on le fait trop souvent en France, le « mondialisme », qui est l’idée qu’il faudrait un gouvernement mondial (idée constructiviste dangereuse) avec la mondialisation, qui est un fait. Comme je l’explique: nous sommes à l’heure d’internet haut débit, du téléphone intelligent, de la micro informatique. Il y a eu un avant et un après l’invention de l’ampoule électrique. Il y a, là encore, un avant et un après. Israël est un pays de culture et de civilisation juive, mais on y trouve des gens venus des cinq continents. C’est un petit pays, mais un pays planétaire. C’est ce qu’Israël a en commun avec les Etats Unis. En supplément du fait qu’Israël et les Etats-Unis sont les deux principaux pays de la civilisation judéo-chrétienne en voie de disparition en Europe. Ce qui manque en Europe, c’st un principe unificateur dynamique. Le problème n’est pas la diversité ou le métissage, mais l’absence de ce principe. Vous allez en Israël, il y a un principe clair. Vous allez aux Etats-Unis, il y a un principe clair. Vous allez en France, il n’y a rien de précis: défendre les valeurs de la civilisation occidentale judéo-chrétienne vous vaut des volées de bois vert en France. C’est là le problème. Et vous laissez totalement de côté l’innovation, la création, les vecteurs du dynamisme économique.
Le mondialisme que vous décrivez et critiquez, à juste titre, cher Guy, est un cauchemar, c’est l’étatisme au niveau mondial, façon machin, et c’est l’opposé du mondialisme.
Le mondialisme, au sens où je l’entends, c’est le prolongement de l’individualisme humaniste au niveau mondial. Chaque homme est unique et ne doit pas être le prisonnier d’un déterminisme quel qu’il soit : national, religieux ou ethnique.
Le mondialisme, le vrai j’entends, c’est se sentir à l’aise autant à Paris qu’à Hong Kong ou à New York, dans les rizières de Jatiluwih et en Amérique, s’extasier sur la beauté d’Angkor, sur le Grand Canyon ou sur les grands espaces de Massada avec la Mer morte en contrebas. Bon, c’est un peu hors sujet, la parenthèse voyages, mais j’ai souvent remarqué que les frileux n’aimaient pas trop parcourir le monde …
Comment les fonds de pension peuvent-ils être plus efficaces que la répartition alors que les pensions de retraite (en répartition ou en capitalisation) sont toujours prélevées sur la production du moment, c’est-à-dire représentent, de facto, une répartition ?
Non, la retraite par répartition prend aux actifs à un moment donné pour donner aux retraités à ce même moment donné. C’est de la redistribution horizontale. Personne ne cotise pour sa propre retraite dans un système par répartition. On vous prend de l’argent pour le donner immédiatement à quelqu’un d’autre. Et vous devez espérer que des gens feront la même chose pour vous quand vous serez retraité, et qu’ils seront assez nombreux pour cela. Ce qui est loin d’être sûr.
La capitalisation implique que vous ayez un compte d’épargne et que votre épargne soit investie par des gestionnaires. Votre argent contribue dès lors aux investissements. Quand vous prenez votre retraite, vous pouvez toucher ou bien une rente correspondant aux revenus du capital que vous avez accumulé, et en ce cas, celui-ci continue à travailler, ou prendre ce capital, mais en ce cas, vous allez le dépenser, donc le réinjecter dans l’économie d’une autre façon. Même si vous vouliez le brûler à ce moment là, votre capital aurait au moins travaillé pendant toute votre vie active. La distribution horizontale favorise la consommation et ne crée aucun capital. La capitalisation favorise l’investissement et la production matérielle et immatérielle.
Non.
– La capitalisation revient exactement au même que la répartition. Lors de votre vie active, vous versez de l’argent à un fonds qui le place en actions, obligations, titres de propriété, métaux précieux, devises, etc.
– Lorsque vous prenez votre retraite, vous devez donc transformer ces titres en monnaie, car ils n’ont pas, en eux-même, pouvoir libératoire. Si personne ne vous les achète, vous n’aurez rien. Or, celui qui vous les achète se repose toujours en dernier lieu sur un actif (même si le premier acheteur est un retraité). La capitalisation revient donc bien à une répartition dans le temps même du transfert. Les pensions touchées en janvier 2012 par les titulaires des fonds de pension leur sont payées en janvier 2012 (et pas dans les années d’épargne).
– Par ailleurs, dans la capitalisation, personne ne cotise pour sa propre retraite : les taux d’intérêt des placements (surtout lorsque ceux-ci sont supérieurs au taux de croissance) proviennent toujours d’un prélèvement sur le travail d’autrui. [Si vous mettez votre argent de côté sous un matelas, il ne vous rapportera rien].
– Vous faites erreur, en outre, lorsque vous dites que la distribution horizontale ne crée que de la consommation, et vous faites erreur de deux façons.
– D’une part en ce que vous supposez que tout l’argent de la consommation est entièrement dissipé dans cette même consommation. Or, ce n’est pas vrai : si, sur un euro que vous versez au boulanger, une partie repartira effectivement en consommation, une autre partie sera utilisée en amortissement, renouvellement du matériel ou placement bancaire, etc. Et même les parties qui repartiront dans la consommation connaîtront à leur tout le même sort.
– D’autre part en ce qu’une bonne partie des retraités est déjà libérée d’une partie de sa consommation (elle a payé son logement), qu’elle n’a plus d’enfants et qu’elle peut donc consacrer une plus grande part de ses revenus à l’épargne. Les retraités figurent justement parmi les principaux épargnants. La capitalisation ne présente donc aucun avantage – ni pour l’économie ni pour l’individu – En revanche, elle présente de sérieux inconvénients…
Roland dit : Non. La capitalisation revient …[bloup] [snip l’amas de conneries]
Quand un cuistre se pose en donneur de leçons…
Naibed
Eh bien, allez-y, démontrez…
[Vous allez avoir du mal, je vous préviens].
S’il vous plait… ne mettez pas Naibed au défi, c’est un monstre de connaissance cette femme, et elle va vous déchirer 🙂
Naibed
– L’investissement et la retraite sont deux choses différentes, que vous mêlez arbitrairement. La France des 30 années qui ont suivi la guerre a énormément investi, sans avoir de fonds de pension. Comme d’ailleurs le fait la Chine aujourd’hui.
– Comme vous le dites (croyant faire de l’humour), vos connaissances en économie sont effectivement celles d’un enfant de cinq ans. Mais pas plus…
– Les retraites versées directement aux retraités en répartition sont transformées par ces retraités, pour partie en consommation. Mais pour partie seulement ! Car, comme une bonne part des retraités possède déjà des biens de base (notamment le logement) et que certaines consommations des plus jeunes ne l’intéressent plus, les plus âgés, précisément, investissent dans divers systèmes – et ils sont même de bons investisseurs.
– Par ailleurs, même lorsque les retraités consomment, une partie de cette consommation termine toujours, obligatoirement, en investissement (et il faut avoir, précisément, le niveau d’un enfant de 5 ans pour ne pas le comprendre…).
– Et, en ce qui concerne les prétendues dépenses pour la population immigrée, arrêtez de répéter les poncifs du Front National qui, non seulement, ne reposent sur rien mais en plus, sont grossièrement faux.
– Toute cette propagande sur le « coût » des immigrés a été plusieurs démontée et démolie, notamment par un auteur que vous connaissez bien sur ce site, puisqu’il s’agit de Pierre-André Taguieff, qui, dans son ouvrage « Face au racisme, les moyens d’agir » (Editions du Seuil, 1991, tome 1, pages 155 et suivantes) avait déjà réduit en petit bois toutes les fadaises que vous débitez…
– Quant à « l’utilité » des fonds de pension, elle est amplement démontrée par le désastre de ceux d’Amérique latine (sur lequel je peux abondamment vous renseigner) et qui ne peut être qu’un désastre puisque le principe même des fonds de pension est une escroquerie intellectuelle. C’est, pour reprendre une comparaison célèbre, de l’eau en poudre…
Monsieur Grumberg
Justement, je suis très curieux (mieux : je suis avide) de connaître les arguments de Naibed. Je les attends avec autant d’intérêt que j’attendrais ceux d’un cosmologue qui voudrait établir que le soleil tourne autour de la Terre.
Pour être précis, je l’attends surtout sur l’intérêt (ou l’utilité – ou l’avantage) des fonds de pension (ou de la capitalisation). Mais, évidemment, si elle désire aborder n’importe quel autre point touchant aux retraites, je suis à son service.
@Jean-Patrick: pas besoin de connaissances sophistiquées, ni en économie, ni en sciences actuarielles ou autres, pour comprendre que c’est l’épargne (abstention de consommer), et pas la dépense, qui permet l’investissement.
Guy l’a exprimé simplement: dans le système dit « par répartition », l’État dépense immédiatement, et au fur et à mesure, l’argent que vous lui versez, sans l’investir et sans avoir à vous rendre le moindre compte. Et il le dépense y compris pour des retraites à des gens qui n’ont jamais cotisé, pour des retraites exorbitantes à ses protégés, qu’il soient parlementaires ou fonctionnaires, etc. etc. Sans oublier les sommes faramineuses qu’il dépense dans un système d’État-Providence pour une certaine immigration incapable de s’intégrer, oisive, paresseuse, et nuisible, et qui n’a jamais été souhaitée par la population active du pays. Et s’en remets aux législatures suivantes pour se débrouiller pour vous donner encore quelque chose – si ce système de cavalerie ne s’est pas effondré entre temps – pour votre propre retraite, malgré les sommes exorbitantes qu’il vous aura extorquées à l’époque, non pas (sauf rare exception) pour les investir en actifs, mais les dépenser.
Bref, à part, éventuellement, le nom fallacieux (cotisation de retraite), rien ne distingue cet argent que vous versez de l’impôt ordinaire.
En système de capitalisation, il peut arriver que des investissements réalisés avec vos cotisations de retraite se révèlent mauvais et ne valent plus rien. C’est un risque inévitable. En système de répartition, ce n’est pas une probabilité, c’est une certitude: vos cotisations valent zéro car elles ne sont réinvesties en aucun actifs (même, éventuellement mauvais) ! Elles sont immédiatement dépensées, au fur et à mesure, en dépenses improductives: les dépenses « sociales ». Bref, la soi-disant « retraite par répartition » est, tout simplement, une escroquerie !
Un enfant de 5 ans comprendrait ça ! Mais apparemment pas le sieur Roland, à qui je conseille de relire la réponse de Guy Millière, qui expliquait déjà ce que je dis maintenant (mais en termes moins crus: Guy Millière est un gentil garçon bien élevé) !
@Jean-Patrick: pas besoin de connaissances sophistiquées, ni en économie, ni en sciences actuarielles ou autres, pour comprendre que c’est l’épargne (abstention de consommer), et pas la dépense, qui permet l’investissement.
Guy l’a exprimé simplement: dans le système dit « par répartition », l’État dépense immédiatement, et au fur et à mesure, l’argent que vous lui versez, sans l’investir et sans avoir à vous rendre le moindre compte. Et il le dépense y compris pour des retraites à des gens qui n’ont jamais cotisé, pour des retraites exorbitantes à ses protégés, qu’il soient parlementaires ou fonctionnaires, etc. etc. Sans oublier les sommes faramineuses qu’il dépense dans un système d’État-Providence pour une certaine immigration incapable de s’intégrer, oisive, paresseuse, et nuisible, et qui n’a jamais été souhaitée par la population active du pays. Et s’en remets aux législatures suivantes pour se débrouiller pour vous donner encore quelque chose – si ce système de cavalerie ne s’est pas effondré entre temps – pour votre propre retraite, malgré les sommes exorbitantes qu’il vous aura extorquées à l’époque, non pas (sauf rare exception) pour les investir en actifs, mais les dépenser.
Bref, à part, éventuellement, le nom fallacieux (cotisation de retraite), rien ne distingue cet argent que vous versez de l’impôt ordinaire.
En système de capitalisation, il peut arriver que des investissements réalisés avec vos cotisations de retraite se révèlent mauvais et ne valent plus rien. C’est un risque inévitable. En système de répartition, ce n’est pas une probabilité, c’est une certitude: vos cotisations valent zéro car elles ne sont réinvesties en aucun actifs (même, éventuellement mauvais) ! Elles sont immédiatement dépensées, au fur et à mesure, en dépenses improductives: les dépenses « sociales ». Bref, la soi-disant « retraite par répartition » est, tout simplement, une escroquerie !
Un enfant de 5 ans comprendrait ça ! Mais apparemment pas le sieur Roland, à qui je conseille de relire la réponse de Guy Millière, qui expliquait déjà ce que je dis maintenant (mais en termes moins crus: Guy Millière est un gentil garçon bien élevé) !
Si quelques uns de nos grands dirigeants ont la curiosité de venir sur Dreuz.info et lisent ce texte, je crains qu’ils ne prennent Millière pour un extra-terrestre. Ils risquent d’appeler le SAMU et de le faire interner pour délire.
Je suis pris d’un fou rire nerveux quand à imaginer leur tête devant cet exposé tant la conception de l’économie décrite est aux antipodes des pratiques actuelles des états et des esprits de nos politiques.
En effet, on est pas sortit de l’auberge. Le problème c’est qu’on bout du compte on risque bien d’en sortir… les pieds devant.
N’est ce pas très proche de la façon dont fonctionne (si bien) la Suisse ?
Oui Jipeg.
En bref /
En Suisse on est épargné en dépit de l’offensive des socialistes indigènes. heureusement, la plupart n’ont pas grand chose à voir avec le socialisme « à la française ». Ils ne sont pas dogmatiques. C’est plus une sensibilité sociale qu’une idéologie théorisée, un ordre de priorité qui est tout-à-fait défendable et discutable (le consensus helvète).
Ce qui sauve la Suisse est précisément que la parole est donnée au Souverain (le peuple). Qui est loin d’être con (le peuple)… car il est responsable de lui-même et sur le plan local les suisses doivent gérer leur commune et voter leurs propres impôts pour que tout cela fonctionne.
Ça donne du « bon sens » quant aux dépenses à faire pour le bien public… avec son argent privé « (le lien reste très clair dans la tête de tous).
Malheureusement quelques caciques du parti socialiste sont aussi issus des combats syndicaux des grands groupes économiques et essaient de mettre la pente vers plus d’assistés et obtenir ainsi une clientèle fidélisée pour leur parti !
Autres particularités suisse : de nombreux députés sont titulaires de charges dans le privé et sont au conseil d’administration de leurs entreprises. Ils savent ce qu’est l’économie et la gestion d’une entreprise. Ce fait ne paraît pas scandaleux aux Suisses mais une normalité. l’état est en main privée et non le contraire. Ce que veulent évidemment changer les socialistes dont j’ai parlé plus avant qui voient dans le privé et les libertés individuelles toujours comme un parfum de scandale. Pour eux la réussite des uns fait forcément le malheur des autres, la réussite des uns se fait au détriment et sur le dos des « ennemis » de classe j’imagine.
Si jusqu’ici la démocratie directe, le bon sens des Suisses, nous a préservé de ces dérives doctrinaires, j’espère que cela continuera à en être ainsi. Ce qui n’est pas sûr quand on voit ce qui se passe aux USA.
Ce que vous venez d’écrire, sur n’importe quel grand média, serait immédiatement censuré. C’est à la limite du supportable.
Question : les Suisses ne considèrent pas que le consensus est à l’opposé de la démocratie ?
Question : combien avez-vous de pauvres, de gens qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, en proportion de la population ?
Je n’ai pas de chiffre. Il faudrait que j’aille voir sur le site de l’OFS (Office Fédéral de la Statistique dont le siège est ici à Neuchâtel).
Mais il n’y en a de mon point de vue pas vraiment. Je veux juste dire qu’en suisse les plus démunis sont pris en charge par les services sociaux. Ils sont logés, ils mangent, ils sont soignés et ils peuvent sans doute de temps en temps allé au bistrot, s’acheter un journal ou un paquet de cigarettes. Ils sont sans doute sous le seuil « suisse » de pauvreté. Je pense qu’ils doivent être avec ceux qui sont à l’AI (Assurance Invalidité) de 1 à 2 % de la population (?) à charge de l’Etat. A vrai dire je n’en sais rien.
Il existe une tranche de population qui se prend en charge mais qui ne peut pas s’offrir de loisirs ou d’extras tant ils ont du mal à nouer les deux bouts. Des working poor en quelque sorte. Là encore je ne connais pas les chiffres mais c’est probablement pas loin de 20% de la population qui est dans ce cas. Mais ils ne manquent en vérité de « rien » sinon de ce qu’ils n’ont pas que les autres ont ou peuvent s’offrir. Je veux dire que c’est une situation « relative », évidemment difficile à vivre, mais pas tragique dans le sens qu’ils ne sont pas à la rue, ne connaissent pas la faim, ont accès aux soins et leurs enfants à l’éducation et aux soins également.
Ne prenez pas ce billet à la lettre car je parle là de ce que je connais peu ou pas. c’est une vision personnelle qui n’est pas documentée.
Lorsque j’aurai des chiffres précis, je ferai un commentaire sur le sujet à une occasion ou l’autre.
Guy Millière propose de gérer une société humaine comme on gère une entreprise (il faudrait un jour expliquer à monsieur Millière qu’une société humaine, surtout lorsqu’elle est démocratique, est sensiblement plus complexe à gérer qu’une entreprise mais passons….) Le dernier a avoir suivi ces brillantes et « visionnaires » leçons d’économie s’appellait Berlusconi et il a en effet obtenu pour son pays des résultats époustouflants.
Lamentable remarque, quelle faiblesse de réflexion, quelle mauvaise foi d’inventer ce qui n’est pas écrit. Je vous publie parce que nous n’avions pas eu notre troll, aujourd’hui.
Aucun lien de parenté, je précise.
Une entreprise est une société humaine. Et seule l’entreprise privée relève de l’économie sociale.
Il y a certes des exemples de corporatisme déplorable dans le chef des multinationales mais c’est avant tout le crime des politiques.
Monsieur Millière, tout simplement: Bravo.
Un grand merci pour cette article.
Si un quidam tel que moi, sans aucune connaissance en économie et sans autre expérience en ce domaine que celle acquise en tant que gestionnaire d’économie domestique depuis quelque 50 ans, peut comprendre les propos du Professeur Millière et reconnaître qu’ils sont basés sur le bon sens et l’admission de réalités indéniables, quel est le problème des commentateurs qui les critiquent ?
C’est un fait : Internet et la mondialisation des échanges existent et iront se développant. Pas plus que les ouvriers de Thimonnier n’ont pu empêcher en 1831 les machines à coudre de remplacer la couture à la main, nous ne pourrons revenir en arrière et enrayer ce progrès. Puisque la plus grande force de la nature humaine, c’est sa faculté d’adaptation, la sagesse consiste à plier devant l’inévitable, et à l’utiliser le mieux possible dans notre intérêt. Par ailleurs, l’élargissement de notre zone d’échange ne signifie pas la perte de notre indépendance et de notre mode de vie.
C’est un fait : le succès, que ce soit dans le domaine économique ou artistique, dépend du talent, de l’invention, de la capacité de travail et de la compétitivité de chaque individu. Aucun gouvernement n’a jamais réussi à se substituer au génie individuel humain, et ceux qui continuent à nous bercer d’illusions dans ce domaine sont soit des menteurs, soit des idiots. Comme l’a dit Michael Aronstein : «Talking to politicians about the economy is like talking to eight-year-olds about sex. They have heard all the words, but they haven’t a clue.” (Parler d’économie aux politiciens, c’est comme de parler de sexe à des gamins de huit ans ; les mots leur sont connus, mais ils n’ont aucune idée de ce qu’ils signifient). Quand l’Etat s’en mêle, l’économie capote et l’art meurt. «The role of government is to deliver the mail, defend the shores, and get out of the way. » (le rôle du gouvernement est d’acheminer le courrier, de protéger le territoire et pour le reste : de dégager la voie.). Ronald Reagan.
C’est un fait : il n’y a pas de finances saines lorsque les dépenses dépassent les revenus (là-dessus, sans me vanter, j’en connais un bout !). Ceci est valable pour un simple particulier aussi bien que pour les gouvernements. Le remède pratiqué par les politiciens actuels, qui consiste à ponctionner les uns (qui produisent et payent des impôts), pour subventionner les autres (qui les maintiennent au pouvoir) n’en est pas un : «les uns» finissent par quitter le navire en perdition pour aller produire et payer des impôts ailleurs (comme cela est en train de se produire aux USA), tandis que «les autres» réalisant que la vache à lait n’en a plus, vont chercher ailleurs d’autres souteneurs en mal d’électeurs (à moins qu’ils ne se résolvent enfin à bosser).
Réduire les dépenses (en commençant par soi-même), produire/travailler plus pour augmenter les revenus, rembourser les emprunts en négociant pour réduire les taux d’intérêts, et au besoin en réalisant certaines valeurs, et surtout : n’effectuer AUCUN nouvel emprunt – il n’y a pas à sortir de là, pour les particuliers comme pour les gouvernements.
Oh combien je suis d’accord avec vous, Monsieur Millière! Ceci dit, il y a quand même un os : les Français eux-mêmes. On ne peut pas parler de culture économique en France, mais de culture antiéconomique.
Je suis vieux et j’ai le souvenir de ma fille de 12 ans, à l’époque, me disant, après m’avoir entendu rouspéter contre « les politiques » : « papa, si tu veux changer la France il faut d’abord changer les Français ». Ben, elle avait malheureusement raison et c’est décourageant parce qu’ils sont de pire en pire.
Les politiciens sont élus par les Français et les Français sont un peuple mort. Ils ne veulent entendre que ce qui les arrange dans le sens du moindre effort et de protéger leurs « avantages acquis ». Je ne suis pas le premier à dire que c’est un peuple d’assistés, même l’information de l’AFP est déglutie sans la moindre résistance ni le moindre dégout. Bon, j’arrête ici parce que la liste est trop longue.
Alors, bien sûr, ce ne sont pas tous les français…mais il y en a tellement !
Merci de parler en économiste instruit pour nous rassurer, nous citoyens ordinaires, sur l’état de nos facultés mentales. Car à force de nous faire faire la leçon par des idéologues admirateurs de la Corée du Nord, de la révolution bolivarienne, ou du troc équitable, nous finissons par douter de notre bon sens et des évidences qui crèvent les yeux.
Pour la prise en compte de la mondialisation économique, il me vient une inquiétude; il faudrait peut-être que les décideurs politiques prennent en considération un facteur « sécurité stratégique ». Quelque chose comme les réserves stratégiques d’hydrocarbure que l’oncle Sam maintient à niveau depuis des décennies. Mais étendu aux autres secteurs vitaux d’une société.
Par exemple une réserve stratégique opérationnelle d’agriculture de proximité de l’habitat, qui faciliterait la survie en cas de. . . car gouverner c’est prévoir disait-on. Les Norvégiens ont quelque chose comme ça, bien que ce soit pour de mauvaises raisons à ce que j’ai cru comprendre. Peu importe. Et la même réflexion serait à mener secteur par secteur, en pensant « économie de guerre » et survie minimale.
En effet en cas de cataclysme, d’origine humaine ou naturelle, les communications et les transports bloquent en premier, c’est une donnée permanente.
Par exemple, la Rome impériale avait fini par aller chercher de l’eau jusqu’à 125 km. Avec les invasions, la dégradation de la sécurité, l’entretien des aqueducs au-delà de quelques km devint impossible. La ville se dépeupla. . .
Mais je crois que ce n’est pas le souci de nos politiques, d’un bord à l’autre.
Cher Monsieur Millière, Monsieur le professeur,
Comme vous, je crois l’avoir déjà écrit, je suis un disciple de Hayek. Ça c’est pour planter le décor. Mais, 2 sujets me chatouillent la langue. Les taux d’intérêts et les banques centrales.
Dans les années 80 j’avais des entreprises à Bruxelles et Paris et j’empruntais à 8.75%, si je me souviens bien. Cela ne me gênait pas plus que cela ne mettait ma rentabilité en péril. La baisse des taux d’intérêts me pose un problème lorsqu’on le considère du côté du prêteur. Aujourd’hui les capitaux ne rapportent plus rien, ce qui crée un déséquilibre entre par exemple, la rentabilité des biens immeubles et celles des biens mobiliers. On verrait pourtant mal les loyers perdre 50% ou davantage, or c’est ce qui s’est passé avec le rendement des capitaux. En outre un taux d’intérêt trop bas (selon moi) favorise la spéculation tandis qu’il a également favorisé la bulle internet et la bulle immobilière. Par ailleurs un taux trop bas est aussi un obstacle à la capitalisation de l’épargne donc un obstacle à la formation des retraites par ce principe (je suis contre le système par répartition qui est une ânerie). Or chacun vous dira que les taux doivent rester bas sinon les Etats déjà surendettés (ce n’est pas de ma faute et moi je ne reçois pas un clou de mon épargne durement gagné) crouleraient davantage. Si on poussait le système à la caricature on pourrait dire qu’un taux nul serait idéal pour l’emprunteur, ce qui est évidemment une absurdité économique !
J’en viens donc aux banques centrales. Jadis les Etats empruntaient (me tromperais-je ?) aux banques centrales, aujourd’hui elles ne le peuvent plus et le font au prix du marché. En Europe la BCE (en principe) règle les taux, finalement pourquoi sont-ils aussi bas. Cela ne sert-il pas principalement les Institutionnels.
Je passe sur l’Euro (même s’il est au cœur du débat) qui est une non-monnaie et sur l’Europe qui est une Europe technocratique qui nous parasite.
Votre avis m’intéresse parce que je fais confiance à votre jugement et à votre culture (plus vaste que la mienne en ce domaine). Hier j’ai regardé « Ce soir ou Jamais », j’ai rapidement coupé pour cause d’endormissement…les économistes présents sont toujours les mêmes (Taddeï fait un effort pourtant) et très loin de mes convictions et de ma culture.
Très cordialement
ATB
PS : si vous avez déjà écrit sur le sujet, les références vers vos anciens écrits me feraient plaisir
LE GRAND TIMONIER
Un grand gestionnaire pour la France
François Hollande déclare, à Tulle en Corrèze le 8 janvier : « Je suis fier d’avoir
fait de la Corrèze le symbole du changement, du basculement de la droite vers la
gauche. C’est parce que j’ai fait en Corrèze ce chemin que je peux le proposer au pays
tout entier. » Voici le chemin fait en Corrèze par François Hollande : 2007 (la
Corrèze est surendettée dit la Cour des comptes) : 258 millions de dettes. 2008
(arrivée de François Hollande, il creuse encore la dette) : 290 millions de dettes.
2009 (Hollande fait plonger la région encore plus bas dans le rouge) : 333 millions de
dettes. Et pour 2010 ? Il continue joyeusement ! 345 millions de dettes ! Record de
France, dit la Cour des Comptes, mieux (enfin… pire) que les chiffres de Sarkozy. De
quoi brûler d’impatience. Si j’étais taquin, j’oserais demander à François Hollande
pourquoi il n’a pas fait en Corrèze ce qu’il promet de faire pour la France, mais j’ai
peur qu’il me réponde, avec cette sagesse qui hypnotise tant les français, que la
Corrèze, c’est beaucoup plus compliqué à gérer que la France. Il va se dégonfler, tel
une baudruche !
Ce cours d’économie 1.01 pour les candidats à la Présidence est parfait mais aucun d’eux ne voudra l’adopter.
Seul Alain Madelin proposait il y a quelques années un programme économique d’inspiration néo-libérale, mais le fait est qu’il a disparu de la scène politique.
L’image qui résume bien l’Europe actuelle est celle du navire géant Concordia échoué sur son rocher: manque de profondeur, manque de vision, d’intelligence, de courage, de leadership. Un capitaine en fuite…
La France n’est pas réformable, car elle ne sait progresser que par ruptures, ou révolutions, lorsqu’elle arrive au bout d’une impasse. Elle n’est pas capable de se remettre en question pour une dégradation de AAA à AA+, elle doit tester le C des Grecs avant d’envisager un changement de cap économique à 180 degrés.
C’est regrettable car elle possède tous les atouts pour être comme l’Allemagne, mais elle préfère s’enfoncer dans la médiocrité.
La France va payer au prix fort son choix de la Pensée Unique: Si elle avait laissé des intellectuels comme Guy Millière exposer leurs idées dans les mass médias, au lieu de verrouiller le débat démocratique et d’ostraciser ceux qui ont une véritable alternative à proposer, des idées audacieuses auraient fait progressivement leur chemin dans la tête des gens, et ils seraient devenus réceptifs aux réformes radicales nécessaires.
Au lieu de cela, les vaillants « candidats » vont proposer aux Français de sacrifier les boucs émissaires de service sur l’autel de la Solidarité Sociale: la Finance, la mondialisation, le patronat… Et si çà ne suffit pas pour réveiller le Dieu de la croissance, il faudra commencer à souffler doucement sur les braises de l’antisémitisme: c’est plus gratifiant que d’avouer que les responsables élus sont des incapables.
Et bientôt nous en seront là :
Environ 100.000 personnes, selon la police, ont participé ce dimanche à des manifestations en Grèce au moment où les députés se penchaient sur le nouveau plan de rigueur.
http://www.dailymotion.com/video/xolagh_100-000-manifestants-en-grece-contre-les-mesures-d-austerite_news#from=embediframe
« Roland, » le 9 février 2012 at 18:14, se déclare très curieux (mieux : avide) de connaître les arguments de Naibed concernant la retraite par distribution vs capitalisation.
N’ayant pas d’arguments, je me contenterai d’une description en langue de vipère, ainsi appelée parce qu’elle n’est pas de bois.
La retraite par capitalisation c’est quand Jean compte sur son épargne pour vivre sans travailler.
La retraite par répartition c’est quand Jean, qui travaille toujours, est taxé quatre fois plus pour payer la retraite de Jacques que pour payer celle de Pierre parce que Jacques gagnait quatre fois plus que Pierre. Cela s’appelle « solidarité entre les générations. »
Un autre exemple de solidarité entre les générations est le cas d’Ugolin, tyran de Pise, qui dévorait ses enfants pour leur conserver un père.
Pi 31416
Vous en détenez beaucoup, des plaisanteries de ce calibre ?
A vos ordres, Monseigneur!
Quand j’étais petit (comme c’est loin tout ça!) une ferme, pas loin, était tenue par le père Martin. Quand ses poules pondaient, ses vaches vélaient, donnaient du bon lait, que le blé poussait, et les haricots, que les récoltes étaient bonnes, et qu’il tirait bon prix de tout cela au marché, bref, quand tout allait bien et qu’il avait donc de l’argent, le père Martin en profitait pour curer son puits, entretenir son toit, remplacer ses vieux outils, réparer les barrières de ses champs. Les années fastes, il pouvait même s’offrir une salle à manger, ou une belle cuisinière à quatre feux.
Son voisin, lui aussi, entretenait sa ferme, mais pour cela il attendait que ses vaches ne vêlent plus, que ses poules ne pondent plus, que la récolte soit mauvaise, et le marché pauvrement achalandé, les acheteurs n’ayant plus le sou.
C’est alors qu’il en profitait pour curer son puits, entretenir son toit, remplacer ses vieux outils, réparer les barrières de ses champs. Les très mauvaises années, il lui arrivait de s’offrir une salle à manger, ou une belle cuisinière à quatre feux, mais seulement les très mauvaises années. Bien sûr, comme il n’avait plus un sou vaillant, il était forcé d’emprunter.
On l’appelait le père Keynes.
Pi31416
– Vous croyez encore que les retraites sont issues des « économies » patiemment « assemblées-sou-à-sou » par de méritantes « fourmis » ? [Par opposition à de paresseuses cigales qui ne méritent que de crever lorsque la bise est venue…].
– Nul ne constitue sa retraite à soi seul. Les charlatans des fonds de pension qui font miroiter des taux d’intérêt mirifiques sont des escrocs (et ceux qui les croient, des imbéciles). En effet :
– Si cet argent provient d’un taux d’intérêt supérieur à la croissance du PIB, ou il suscite de l’inflation – comme toute croissance de la masse monétaire déconnectée de la production.
– S’il ne suscite pas d’inflation, il est nécessairement pris par l’exploitation d’autres acteurs économiques. Et cette exploitation est d’autant plus grande que le différentiel avec la croissance du PIB est plus grande.
– Quant à prétendre que ça sert à l’investissement, laissez-moi rire…
– Effectivement, vous feriez mieux de lire Keynes que des idéologues déguisés en économistes, tels que les sieurs Hayek, Friedman, Becker, ou, en France, Salin et Garello. Et vous ôter de la tête, une fois pour toutes, que l’économie est une « science » au même titre que les mathématiques, la physique ou l’astronomie. Les équations, dérivées et autres courbes ne sont là que comme le vocabulaire pseudo-savant des astrologues, pour éblouir le gogo.
– Au passage, je vous rappelle que, contrairement à une légende complaisamment entretenue, il n’existe pas de « prix Nobel d’économie » mais simplement un prix de sciences éonomiques « remis par la Banque de Suède » [ce qui, déjà, en dit long…] en mémoire d’Alfred Nobel. Comme un coucou qui fait son nid dans le nid des autres…
Et une autre, mon Prince:
C’était il y a bien longtemps, du temps de l’ancien franc. Mieux encore, du temps où un paquet de Gauloises valait 100 francs. Anciens. Et sans filtre. Les Gauloises, pas les francs. Ce n’est donc pas d’hier.
D’un côté de la grand’ route il y avait la ferme du Père Goriot, de l’autre la ferme du Père Loriot. En ce temps-là (qui ne date pas d’hier) quand on avait besoin d’argent on allait voir le notaire du bourg qui connaissait des rentiers qui ne demandaient pas mieux que de vous en prêter.
— Maître Chicaneau, disait le Père Goriot, j’ai besoin de 20.000 francs pour des réparations urgentes à ma toiture, la tempête de grêle que nous avons eue l’a bien mise à mal.
— Père Goriot, ce n’est pas la première fois que vous venez m’emprunter de l’argent et à chaque fois vous vous êtes acquitté des intérêts à la date dite et vous avez remboursé à la date dite. J’ai 20.000 francs qui m’ont été confiés et je vous les prête volontiers à 5%.
Et Maître Chicaneau appelait Marie la bonne pour se faire apporter la bouteille de calva afin de sceller l’affaire en bons Normands qu’ils étaient.
— Maître Chicaneau, disait le Père Loriot, j’ai besoin de 20.000 francs pour faire des petits cadeaux à la nouvelle pensionnaire de la Maison Tellier, qui est bien avenante.
— Père Loriot, ce n’est pas la première fois que vous venez m’emprunter de l’argent et à chaque fois vous vous êtes acquitté des intérêts de mauvaise grâce, en retard, et il m’a fallu à plusieurs reprises venir accompagné de la maréchaussée pour vous réclamer mon dû. J’ai 20.000 francs qui m’ont été confiés mais vous êtes si mauvais payeur que je ne vous les prêterai pas à moins de 15%.
Et Maître Chicaneau n’appelait pas Marie la bonne pour se faire apporter la bouteille de calva car avec le Père Loriot cela aurait été «calvados ante porcum.»
Ajout:
Aujourd’hui le Père Loriot a tant emprunté pour se payer les mignonettes de la Maison Tellier qu’il n’arrive plus à payer les intérêts et encore moins à rembourser le capital. Alors on ponctionne le Père Goriot pour payer la dette du Père Loriot.
— Mais j’ai point de sous pour ça! s’indigne le Père Goriot.
— Empruntez-en, lui souffle Maître Chicaneau
Permettez-moi d’enfoncer le clou avec cette « leçon » de socialisme.
« Un professeur d’économie dans un lycée annonce fièrement qu’il n’a jamais vu un seul de ses élèves échouer, à l’exception d’une année, où ce fut la classe entière qui a connu l’échec. Cette classe était entièrement convaincue que le socialisme était une idéologie qui fonctionnait, et que personne n’était ni pauvre ni riche ! Un système égalitaire parfait.
Le professeur dit lors : « OK donc, nous allons mener une expérience du socialisme dans cette classe. A chaque contrôle, on fera la moyenne de toutes les notes et chacun recevra cette note. Ainsi personne ne ratera son contrôle et personne ne caracolera en tête avec de très bonnes notes. »
Après le 1er contrôle, on fit la moyenne de la classe et tout le monde obtint un 13/20. Les élèves qui avaient travaillé dur n’étaient pas très heureux au contraire de ceux qui n’avaient rien fait et qui, eux, étaient ravis.
A l’approche du 2ème contrôle, les élèves qui avaient peu travaillé en firent encore moins tandis que ceux qui s’étaient donné de la peine pour le 1er test décidèrent de lever le pied et de moins travailler. La moyenne de ce contrôle fut de 9/20 ! Personne n’était satisfait…
Quand arriva le 3ème contrôle, la moyenne tomba à 5/20. Les notes ne remontèrent jamais, alors que fusaient remarques acerbes, accusations et noms d’oiseaux, dans une atmosphère épouvantable, où plus personne ne voulait faire quoi que ce soit si cela devait être au bénéfice de quelqu’un d’autre.
A leur grande surprise, tous ratèrent leur examen final. Le professeur leur expliqua alors que le socialisme finit toujours mal car, quand la récompense est importante, l’effort pour l’obtenir est tout aussi important, tandis que, si on confisque les récompenses, plus personne ne cherche ni n’essaie de réussir.
Les choses sont aussi simples que çà. Voici un petit extrait de discours qui résume parfaitement les choses. Vous ne pouvez pas apporter la prospérité au pauvre en la retirant au riche. Tout ce qu’un individu reçoit sans rien faire pour l’obtenir, un autre individu a dû travailler « pour le produire sans en tirer profit.Tout Pouvoir ne peut distribuer aux uns que ce qu’il a préalablement confisqué à d’autres. Quand la moitié d’un peuple croit qu’il ne sert à rien de faire des efforts car l’autre moitié les fera pour elle, et quand cette dernière moitié se dit qu’il ne sert à rien d’en faire car ils bénéficieront à d’autres, cela mes amis, s’appelle le déclin et la fin d’une nation. On n’accroît pas les biens en les divisant. »
Dr. Adrian Rogers, 1931
Source : http://lamaisondelartois.over-blog.com/article-petite-le-on-de-socialisme-91889975.html
C’est dans l’économie des mots et la percution des idées dans un espace libre que doit rester l’Occident inégalé. Ça c’est du Grand DREUZ.INFO 😉
La chine à 1,3 milliard d’habitants et elle a une tradition intellectuelle bi millénaire. Aujourd’hui elle envoie ses élites et notamment dans le domaine scientifique, se former à l’extérieur (Faites le compte du poids relatif des chinois ou d’origine chinoise à l’école polytechnique) Elle sera rapidement en situation elle-même de créer sa propre technologie et il est probable que ses instituts de recherche sont sur les même dossiers que partout ailleurs.Et comme l’info circule largement en Occident (souvenez vous des méthodes pratiquées par les soviets pour rester dans le coup) il n’y a aucune raison de penser que les chinois ne deviennent un jour aussi performant que les laboratoires de recherche de part(out ailleurs. A t-on l’analyse des chercheurs chinois embauchés dans les universités occidentales et qui rentrent un jour au pays ? Ce serait intéressant…Sauf prisme religieux catastrophique, il n’y a pas de différence de performance intellectuelle entre les hommes ! C’est écrit dans le Grand Livre et c’est vérifié chaque jour lorsque la liberté prévaut.
Les deux systèmes de retraite par répartition et par capitalisation ont leurs avantages et leurs inconvénients et ils sont régis l’un et l’autre par de principes mathématiques ou actuariels. Toutefois, ils doivent être gérés l’un et l’autre en respectant les principes qui les fondent et quelques règles de bon sens et d’honnêteté…
Les grands pays anglo-saxons ont associé les deux systèmes en donnant à la capitalisation la part supérieure, celle qui dépend de l’initiative de l’individu. Mais le nombre d’actifs rapporté à la population des retraités est un paramètre essentiel de la bonne tenue d’un régime de répartition : Point lié à la démographie, mais aussi à l’efficacité de l’économie. La bonne tenue d’une régime par capitalisation réside dans la capacité de l’économie de satisfaire le besoin de placements diversifiés et raisonnablement fiables : les deux impliquent une économie saine et gérée comme celle d’une entreprise et les deux intègrent comme une donnée essentielle la notion de temps. On ne doit donc pas les opposer, mais les gérer correctement, et pourquoi pas, les associer dans une gestion habile des différents paramètres complexes et fluctuants , à prendre en compte . Chaque fois que les gouvernants s’impliquent dans un système, ils le pervertissent et le gère sur le court terme. Ce n’est pas l’économie libérale qui est à craindre, c’est le prédateur gouvernemental qui ne paye jamais ses fautes, ses erreurs ou ses escroqueries. Je prie pour que GM et ses amis trouvent le temps et le courage de traduire et publier les ouvrages fondamentaux de l’école du « public choice » : Ce serait très utiles aux crétins de français qui attendent tout de leur état et de ses politiques, qui opposent systématiquement tout à tout, qui ne raisonnent que sur le seul plan de la confrontation idéologique et qui se foutent de la réalité :peut-être cela leur ouvrirait-il les yeux ?