Publié par Michel Garroté le 2 mars 2012

Photo : les alliés dans Dachau en mai 1945.


Michel Garroté – ''Le plus gros mensonge de l'histoire moderne''. C'est ainsi que le négationniste français Robert Faurisson définit la Shoah dans l'un de ses articles publiés par le journal italien Rinascita. Son texte fait scandale au sein de la communauté juive. Et dans la foulée, son texte rappelle le problème de l'antisémitisme latent en Italie, où 44% des citoyens ''ont des préjugés ou sont hostiles aux juifs'', selon une étude du Parlement italien, datant de l'automne dernier.

J'avoue ressentir une certaine lassitude. Certes, Faurisson ne représente ni l'opinion du peuple français, ni celle du peuple italien. Certes, Faurisson, à force de s'afficher avec Mahmoud Ahmadinejad, a perdu le peu de crédit qu'il avait encore. Mais ce n'est pas cela qui provoque en moi une certaine lassitude. Ce qui provoque en moi une certaine lassitude, c'est le fait que malgré la lutte contre l'antisémitisme menée depuis 1945, il demeure, en Europe, une dose considérable de judéophobie. Peu d'individus vont nous dire : "Oui, je suis antisémite". C'est vrai. En revanche, nombre d'individus vont nous dire : "Je ne suis pas antisémite mais…". Or, la question n'est pas seulement de savoir si les gens ne sont plus antisémites. La question est de savoir si les gens sont capables d'éprouver de l'amitié pour le peuple juif en diaspora et pour le peuple juif en Israël.

Dans ma jeunesse, j'ai été "antisioniste". Je ne l'ai pas été longtemps. Mais je l'ai été suffisamment pour avoir le temps de réaliser que les deux moteurs de "l'antisionisme" étaient – et demeurent – la haine et l'ignorance. Je l'ai été suffisamment pour réaliser toute la haine antijuive contenue dans "l'antisionisme". L'on peut toujours me rétorquer qu'il y a des Juifs "antisionistes", aussi bien en diaspora qu'en Israël. Oui, c'est exact. Mais cela n'enlève rien à la haine antijuive contenue dans "l'antisionisme". Si tel ou tel Juif est alterjuif au point de devenir antijuif, pour mieux s'intégrer dans un milieu qu'il sait pro-palestinien, pro-arabe et pro-musulman ou pour se faire bien voir par la gauche, en quoi cela abolirait-il le fait que "l'antisionisme" est une forme de haine antijuive ? La haine de soi de certains Juifs ne change rien à la nature antisémite et judéophobe de "l'antisionisme".

Une partie de la gauche, toute l'extrême-gauche et une partie de l'extrême-droite sont "antisionistes". Or, je n'ai absolument jamais vu la moindre compassion chez tous ces gens envers le peuple juif israélien. Pour eux, la lutte contre l'antisémitisme se limite – tout au plus – à condamner l'antisémitisme national-socialiste. Et encore. A droite, il n'y a pas d'antisionisme aussi militant qu'ailleurs. C'est vrai. Mais il y a à droite comme ailleurs une compromission plus que douteuse avec les causes arabe et musulmane. Or, cette compromission implique, de plus en plus, une attitude ouvertement et systématiquement anti-israélienne ; et une attitude de plus en plus complice et complaisante envers l'islam radical, les frères musulmans, les salafistes, le Hamas. On est en plein dans ce qu'ils appellent "je ne suis pas antisémite mais…".

Michel Garroté

http://www.rinascita.eu/index.php?action=news&id=13280

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