Publié par Jean-Patrick Grumberg le 2 mars 2012
Les Américains qui mettent en cause l’éligibilité d’Obama sont ridiculisés, traités de conspirationnistes et comparés à ceux qui soutiennent les théories vaseuses sur les attentats du 11 septembre, ou bien traités d’extrémistes, si ce n’est pas d’illuminés. Les gauchistes – car seuls les gauchistes les attaquent – ne se sont pas donné la peine de vérifier que huit candidats à la présidentielle ont vu leur éligibilité questionnée avant Obama.
Plusieurs dossiers de contestation de l’éligibilité d’Obama existent depuis 2008. Aucune des actions entamées n’a été relayée par les grands médias, dont Barack Obama est le chouchou. Aucune de ces contestations n’ont été abordées par les médias américains, ou alors pour tourner en dérision leurs supporters, qu’on qualifie du quolibet de « birthers ».
Jusqu’à la nuit du 1er au 2 mars 2012, ou tout a basculé (voir notre scoop : un shérif d’Arizona, après une enquête officielle de six mois, a établi que l’extrait de naissance d’Obama et sa carte d’inscription à l’armée ne sont pas authentiques).
Dans les minutes qui suivirent la conférence de presse du shérif Arpaio, Associated Press a publié un communiqué, Huffington Post US en a parlé, ABC a publié une vidéo de la conférence de presse du shérif, tous les quotidiens d’Arizona ont rapporté l’affaire, ainsi que des grands médias  comme le Seattle Times, CBS News, Washington Times, MSNBC, Fox News, BBC, ABC news, Washington Post, Chicago Tribune, USA Today, et jusqu’au très à gauche Los Angeles Times.
La nouvelle, comparée à la censure des dossiers précédents ou en cours, s’est répandue comme une trainée de poudre et a pris des proportions énormes. Le New York Times, cette nuit, faisait exception et était resté silencieux, alors qu’il a consacré pas moins de onze article à charge contre le Shérif Arpaio depuis décembre, soit pour l’accuser de retirer ses crottes dans le nez avec ses doigts, soit parce qu’il porte son chapeau comme un cowboy. 
Autre fait nouveau, la plupart des médias que j’ai consulté ne se sont pas livré à la mise en pièce du shérif, qui avait été l’objet d’une attaque du Département d’Etat depuis que ce dernier avait déclenché son enquête sur Obama, il y a six mois. J’ai lu très peu d’articles le trainant dans la boue, dénonçant des « pratiques douteuses » sur sa lutte contre l’immigration clandestine, à l’exception du Guardian, qui a publié un brûlot, une attaque ad hominem, traitant tour à tour le shérif de conspirationniste et de délinquant, soutenu par l’extrême droite, et dont je vous fait grâce des ridicules clichés.
Ce matin, les rédactions des journaux francophones étaient embarrassées : ils ne savent pas comment traiter le sujet, et personne n’a encore rien publié à part 7sur7 Belgique et RFI – qui aborde le sujet sous l’angle rustique et très pratique du racisme : si vous critiquez Obama c’est que vous êtes raciste. Certains sont tentés, comme le Guardian, de ridiculiser le shérif qui s’auto proclame « le plus coriace des Etats Unis ». D’autres hésitent à faire le black-out total, ou à publier une brève.
Car en France aussi, on aime Barack Obama, et surtout, on n’aime pas les journalistes insoumis de Dreuz qui viennent bouleverser les règles établies et taper dans le jeu de quille.
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© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info

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