Shmuel Trigano
La délégitimation d’Israël va très loin. On entend par ce terme l’opération qui lui dénie le droit d’exister en tant qu’il serait justifié par une réalité physique, juridique, morale, philosophique ou métaphysique. Il faudra désormais ajouter « archéologique ».
Un assaut tous azimuts est en effet livré depuis quelques années contre la « chose juive » (bien plus que l’État d’Israël), dont on ne retient généralement que l’aspect politique et international. C’est certes son arène centrale mais son envergure est bien plus vaste, embrassant la culture, la religion, l’histoire. Il y aurait lieu d’en faire une étude systématique, déjà pour la France, qui prendrait pour objet le discours médiatique, et notamment la presse et les magazines, mais aussi la production éditoriale et universitaire. De ce point de vue, il est intéressant d’analyser la représentation du judaïsme dans toute la presse et la littérature portant sur les religions qui a connu ces dernières années un grand développement. Des études pionnières (1) existent mais très peu nombreuses. Une exigence méthodologique pèse en effet sur cette analyse qui la rend difficile. Pour comprendre l’errance actuelle du signe juif – et chez les Juifs eux-mêmes, qu’elle soit le produit d’un ressentiment envers le judaïsme ou de sa défense et illustration – il faut avoir une idée précise de ce qu’est le judaïsme, de ses idées et de son histoire, ce qui est beaucoup demander dans l’égarement contemporain, y compris chez des spécialistes officiellement patentés.
La revue Pardès (n° 50) dans sa dernière livraison nous aide à comprendre ce qui s’est produit depuis une dizaine d’années dans l’archéologie biblique, y compris et avant tout en Israël où un courant révisionniste radical s’est renforcé.
L’observateur attentif a sûrement entendu parler du best-seller d’Israël Finkelstein, La Bible dévoilée, les nouvelles révélations de l’archéologie, un livre dont la publication et la réception françaises en 2002, apparaissent rétrospectivement faire système avec un autre best-seller, de 2008, de Shlomo Zand Comment le peuple juif fut inventé.
Les deux ouvrages s’épaulent mutuellement dans leur projet de démontrer que le peuple juif, et auparavant hébreu, n’existe pas, en tout cas pas de façon intrinsèque mais uniquement comme produit de manipulations idéologiques. Un argument qui a trouvé un écho aussi immense qu’étrange et inquiétant dans l’opinion française, si l’on en juge par leur succès de librairie. Il cadrait parfaitement avec l’antisionisme ambiant, quoiqu’ici nous voyions bien comment un antijudaïsme plus profond s’y cache, qu’il soit la conséquence du postmodernisme et du post sionisme israéliens ou diasporiques ou de la haine des Juifs au dehors.
La thèse de l’archéologie révisionniste se résume en quelques propositions: il n’y a jamais eu de sortie d’Égypte car les Hébreux n’y résidèrent jamais ; les Hébreux de toutes façons n’existent pas comme tels : ce sont des Cananéens qui se sont révoltés ; ce qui implique qu’il n’y a jamais eu de traversée du Sinaï ni de conquête de Canaan ; le royaume de Salomon ne fut jamais qu’un petit État faible et Jérusalem une bourgade insignifiante ; les Hébreux n’étaient pas monothéistes ; leur Dieu avait une déesse pour partenaire.
Autant de « découvertes » qui impliquent que le texte biblique n’était qu’un texte inventé de toutes pièces, dans une intention de pouvoir et de domination, celles des « scribes » de retour de l’exil babylonien, entreprenant de justifier l’appropriation des propriétés des Samaritains (un peuple que l’empire assyrien avait installé en Judée Samarie pour y remplacer les Hébreux déportés). C’est une vieille idée des doctrinaires de l’Hypothèse documentaire, forgée durant le XIX° siècle allemand et dont le référent est centralement « politique » (à savoir que les différentes couches qui s’entasseraient dans le texte biblique sont autant de couches idéologiques qui justifient une identité et un pouvoir – juifs), ce que personne ne semble avoir remarqué, et dont les antécédents théologiques (protestants) sont clairs.
A lire, dans le climat d’aujourd’hui, certains ouvrages contemporains de professeurs réputés, on croirait retrouver l’argumentaire « antisioniste » actuel. Ainsi en est-il d’un best-seller comme La Bible et l’invention de l’histoire, histoire ancienne d’Israël, de l’assyriologue italien réputé, Mario Liverani, dont les parallélismes avec les théories du complot et leur similitude avec les situations contemporaines sont saisissants.
L’archéologie devient une drôle de discipline académique: on y bâtit désormais des romans sur quelques monceaux de pierres ! La base épistémologique de ces constructions imaginaires peut être soumise à une critique fondamentale. Les archéologues utilisent en effet des concepts tirés des sciences sociales pour lesquelles ils ne sont pas formés. Parler de « nation », de « nationalisme », d’ « Etat », d’ « ethnie » – autant de notions propres à la modernité – quand on parle de la haute antiquité est tout simplement ne pas savoir de quoi l’on parle, un anachronisme dont la finalité ne peut être qu’idéologico-politique.
L’archéologie devrait être une science très humble car les « vérités » qu’elle détermine sont temporaires, en attente de découvertes qui n’ont pas encore été faites et qui les démentiront peut-être. Mais ce qui explique que ces romans fantastiques, une véritable jubilation imaginaire, trouvent un tel accueil dans le public occidental, c’est tout simplement l’ambiance hostile à Israël et aux Juifs.
On est en droit de se demander si ce n’est pas aussi l’antijudaïsme qui ressurgit aujourd’hui subrepticement, sous couvert de science (mais hier aussi la « science » avait bon dos).
Les articles de cette livraison de la revue Pardès envisagent la question sous toutes ses coutures, en dévoilant comment ce qui relève d’une énième reconfiguration de l’antijudaïsme se grime en science réputée respectable qui ne convainc que les convaincus. Remarquons sur un autre plan un fait d’évidence, une comparaison qui permet l’évaluation de ce discours réputé « scientifique », à savoir que le jeu de massacre symbolique qui a court à propos du judaïsme sur la scène publique (et je ne parle pas ici de la sphère internet où il est bien plus fort) épargne en général les autres religions et notamment l’islam. Cette réalité est pleinement documentable.
© Shmuel Trigano
Note
(1) Cf. le dossier avec Raphaël Draï, sur « Les contre-judaïsmes » in Pardès n° 38/2005, « Antijudaïsme et barbarie »
*A partir d’une chronique dans Actualité juive de jeudi 8 mars 2012.
Référence de la revue :
Editions In Press, 12 rue du Texel, 75014 Paris, 23 €.
http://www.inpress.fr/f/index.
Une lecture qui se confirme également à travers certains historiens et les essais (ou so called) de psychanalyse, faisant à partir de mauvaises traductions des mots hébreux des interprétations fantaisistes ou/relevant de la science fiction pour alimenter leurs thèses abracadabrantesques !
Bien évidemment tout cela trouve écho et se nourrit de l’actualité et du climat ambiant !
Nous le savons, mais c’est essentiel de le rappeler. merci
en complement de votre post, une verité toujours bonne a rapellée.
http://www.leava.fr/questions-reponses/actualite/17882_question-des-hauteurs-pas-si-anonymes.php
bonne lecture
Deux accusés, mais un seul coupable!
La bible dévoilée, d’Israël Finkelstein et Niels Silberman est un travail de recherche scientifique, faite par des scientifiques.
Ce qui peut choquer le croyant Juif, ou le non croyant qui est resté fidèle aux rituels de sa « tribu », c’est la démystification du « livre sacré » par les découvertes sur le terrain. Les recherches concernant la Bible et qui avaient été conduite par des chrétiens depuis près de deux millénaires visaient à conforter l’écrit par les découvertes. La démarche scientifique des auteurs est exactement contraire: expliquer le livre de papier par le livre de pierre, selon leur formule. Ils ont eu l’appui d’un autre scientifique, catholique, celui là: Thomas Röhmer (Suisse) et professeur au Collège de France, qui a validé leur travail.
Pour ne citer qu’un seul exemple (il y en a beaucoup !),on comprend que cela choque le croyant, lorsqu’il lit que l’exode (d’Égypte ) n’a jamais eu lieu. D’abord parce qu’aucun vestige n’a été trouvé dans le Sinaï, ensuite parce que cette légende de 600.000 hommes, femmes et enfants errant dans le désert pendant 40 ans avec leur provision de pain azyme avant que Moïse leur montre le chemin, pparaît bien comme une légende.
Cet ouvrage ne dessert pas la mémoire du peuple d’Israël, il « l’actualise ». Il ne « cible » pas Israël, puisqu’il vaut aussi pour les chrétiens qui ont récupéré cette partie de l’histoire juive.
Il se lit pour ce qu’il est, un livre scientifique.
Le livre de Sand, lui, est ouvertement politique, puisqu’il s’agit précisément de peuple.
Il ne s’appuie pas sur des découvertes récentes, mais argumente à partir de textes et d’auteurs où il va prende ses arguments. C’est un livre polémique, un texte de combat visant à affaiblir l’adversaire désigné : Israël. Comme la France, Israël a aussi des ennemis de l’intérieur qui utilisent les libertés démocratiques pour ruiner le pays où ils vivent. On ne peut mettre ces deux auteurs dans le même “sac”!
I Finkelstein a écrit un second ouvrage « Un archéologue au pays de la Bible » où il répond à ces attaques venant des intégristes juifs, plus que du « peuple Juif » .
Et puis, l’homme du XXIème siècle qui a visité, adulte, le Château d’Ussé* doit-il être choqué voire indigné d’apprendre que ce qu’on lui a raconté enfant, de la belle au bois dormant et du prince charmant n’a jamais existé ? Les croyances ont la vie dure… dans des crânes encore plus durs!
*Charles Perrault a situé cette fable au château d’Ussé en Indre et Loire.
@ IGNOTUS ,
bonne intervention .
” La bible dévoilée .” d’Israël Finkelstein et de Niels Silberman se lit en effet comme livre scientifique .
Il n’y a rien d’antisioniste ou d’antijuif dans leur ouvrage , mais seulement le souci de se rapprocher de la vérité historique .
Evidemment , pour certains , la vérité n’est pas toujours bonne à dire .
Endiguer une verité pour en venerer une autre .
J’ai moi aussi lu le livre et cela ne m’empeche en rien d’aller chaque semaine prier a la synagogue. Il faut mettre deux choses au clair:
1)La Torah est un texte mythique et comme tout texte de ce type, le concept de vrai ou de faux, tels qu’ils se concoivent dans le domaine scientique, ne peuvent pas s’appliquer.
2) Les textes de ce type ont ete ecrits pour seule finalite de donner du sens a l’existence.
“La condition humaine ne se reduit pas a un jouet ballote par le hasard sur les vagues de l’incertitude” Pr de Duve
“Vers la fin du VII siecle av J.C, au cours de quelques decennies qui furent temoins a la foi d’un ferment spirituel sans precedent et d’une intence agitation politique, une colation des plus heteroclites rassembla des fonctionnaires de la cour de judeenne, des scribes, des pretres, des fermiers et des prophetes du royaume de Juda. Ensemble, ils initierent un nouveau mouvement, dont l’elan puisait son inspiration dans une ecriture sacree, dont le genie spirituel et litteraire demeure sans egal.”
Israël Finkelstein et Niels Silberman La bible devoilee
On est loin d’une tentative de discredit.C’est le moins que l’on puisse dire
Science ? Quelle science exactement pourrait pretendre dementir que l’attachement spirituel de l’homme ne tient a rien ? Quelle science a l’heure ou toutes les hypotheses sur les limites de la vitesse des particules viennent d’etre ebranlées , pourraient affirmer avec realisme que ce que l’homme en croit est inexistant ? Quelle science si ce n’est celle que l’on se fabrique , quitte a froler l’irrationnalitée et a violer les regles de cette même science derriere laquelle on se refugie pour justifier ses propres positions ?
Et comment reagis l’incroyant lorsqu’il est confronte a la probabilité que son incroyance puisse t’etre infondée ? Ce qui choque le juif , croyez le ou non , c’est bien la tergiversation de ces enquetes scientifiques menées de tous bords par des individus esperant creer un contexte de cause a effet , dans le seul espoir de legitimer l’existence d’Israel et par effet de rebond , legitimer la violence de ceux d’en face qui considerent que l’annihilation de 7 millions d’individus juifs/sionistes se justifient , parce que leur seule presence est une offense , parce que leur existence est un blaspheme .
Aux yeux de qui si ce n’est les votres ? Et vos croyances ne sont predominent pas dans la quete de realité a laquelle vous vous vouez . Il est toujours interessant de voir l’athée , se lancer dans l’analyse du judaisme lui qui ne vit son existence plutot paisiblement loin de tout le monde la ou l’islam , retrogade , barbare et menancant , reste pourtant a l’abris loin des yeux de l’athée qui ne le considere pas comme une menace evidente , d’ailleurs , cette etrangeté a eu effet de produire des alliances entre les islamistes et ces athées , sans doute parce que dans un contexte existentielle ils se valent tous les deux , imposer leur modele de societe utopique en passe toujours par la force et la violence .
Bonjour M. Grumberg, désolée je suis HS, mais… Pourquoi, la fonction de pouvoir voir les articles par mois et année n’y est plus ? Je trouve que cela allait tellement bien ! à moins que je m’y prenne mal ? Merci de votre aide, Hanael.
Elle sera remise en fonction sous peu.
Assez d’accord avec vous, Ignotus.
Voudriez-vous me permettre un parallèle, quoique je n’aie pas votre science?
On sait que l’Iliade ne correspond pas à la réalité qu’elle met en scène. On n’en tire pas des conclusions politiques pour autant. Le premier livre de Tite-Live est quasiment légendaire. Faut-il en croire que la Rome antique est une chimère?
Les antécédents que Hérodote imagine à l’empire perse sont pure fantaisie. Personne n’en conclut que les guerres médiques relèvent du fantasme.
La Bible n’est pas un ouvrage historique à la Thucydide.
La belle affaire! Laquelle n’empêche pas Flavius Josèphe de nous décrire la guerre des Juifs. Mais nous vivons aujourd’hui au pays des Lotophages, à ce qu’on dirait…
Bonsoir,
que cela vous plaise ou non, LES HEBREUX sont sortis d’Egypte et les preuves existent elles ont été trouvées par des archéologues israéliens bien entendus indépendants du gouvernement israélien.
Que cela vous plaise ou non, la Thora a prévu le retour des Juifs sur leur terre, que leur terre donnerait ses fruits (on a parlé du miracle israélien), les villes ont été reconsruites.
Que cela vous plaise ou non , la Thora a prévu et annoncer la haine dont les juifs seraient victime dans l’histoire, ce qui se vérifie encore aujourd’hui.
Au lieu d’abonder dans le sens des ennemis d’israel, vous devriez le défendre
ISRAEL VIVRA ISRAEL VAINCRA et Machiah amènera la victoire, que cela plaise ou non à vos putains d’archéologue de merde
Pour les sceptiques voila des preuves
http://www.dailymotion.com/video/xhlwel_moise-et-la-mer-rouge_tech?start=413#from=embediframe
ci dessous un article qui démonte Finkiestein
http://www.lamed.fr/index.php?id=1&art=898
manuscrit d’ipuwer et les plaies d’égypte
http://www.dreuz.info/2012/03/larcheologie-nouvelle-arene-de-lantisionisme-et-plus/#comment-35838
La Bible de Jérusalem
Isaïe, chapitre 59
Is 59:1- Non, la main de Yahvé n’est pas trop courte pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre.
Is 59:2- Mais ce sont vos fautes qui ont creusé un abîme entre vous et votre Dieu. Vos péchés ont fait qu’il vous cache sa face et refuse de vous entendre.
Is 59:3- Car vos mains sont souillées par le sang et vos doigts par le crime, vos lèvres ont proféré le mensonge, votre langue médite le mal.
Is 59:4- Nul n’accuse à juste titre, nul ne plaide de bonne foi. On se confie au néant, on profère la fausseté, on conçoit la peine, on enfante le mal.
Is 59:5- Ils ont fait éclore des œufs de vipère, ils tissent des toiles d’araignée. Qui mange de leurs œufs en meurt; écrasés, il en sort un serpent.
Is 59:6- Leurs toiles ne feront pas un vêtement, ils ne pourront se vêtir de leurs œuvres; leurs œuvres sont des œuvres mauvaises, les actes de violence sont dans leurs mains.
Is 59:7- Leurs pieds courent au mal; ils ont hâte de verser le sang innocent. Leurs pensées sont des pensées mauvaises, ravage et destruction sont sur leur chemin.
Is 59:8- Ils n’ont pas connu la voie de la paix, le droit ne suit pas leurs traces, ils se font des sentiers tortueux, quiconque les suit ignore la paix.
Is 59:9- Aussi le droit reste loin de nous, la justice ne nous atteint pas. Nous attendions la lumière, et voici les ténèbres, la clarté, et nous marchons dans l’obscurité.
Is 59:10- Nous tâtonnons comme des aveugles cherchant un mur, comme privés d’yeux nous tâtonnons. Nous trébuchons en plein midi comme au crépuscule, parmi les bien-portants nous sommes comme des morts.
Is 59:11- Nous grognons tous comme des ours, comme des colombes nous ne faisons que gémir; nous attendons le jugement, et rien! le salut, et il demeure loin de nous.
Is 59:12- Car nombreux sont nos crimes contre toi, nos péchés témoignent contre nous. Oui, nos crimes nous sont présents et nous reconnaissons nos fautes :
Is 59:13- nous révolter, renier Yahvé, cesser de suivre notre Dieu; proférer violence et révolte, concevoir et méditer le mensonge.
Is 59:14- On repousse le jugement, on tient éloignée la justice, car la vérité a trébuché sur la place publique, et la droiture ne trouve point d’accès.
Is 59:15- La vérité a disparu; ceux qui s’abstiennent du mal sont dépouillés. Yahvé l’a vu, il a jugé mauvais qu’il n’y ait plus de jugement.
Is 59:16- Il a vu qu’il n’y avait personne, il s’est étonné que nul n’intervînt, alors son bras devint son secours, et sa justice, son appui.
Is 59:17- Il a revêtu comme cuirasse la justice, sur sa tête le casque du salut, il a revêtu comme tunique des habits de vengeance, il s’est drapé de la jalousie comme d’un manteau.
Is 59:18- Selon les œuvres il rétribue, fureur pour les adversaires, châtiment pour les ennemis, aux îles il paiera leur salaire.
Is 59:19- Et l’on craindra, depuis l’Occident, le nom de Yahvé, et depuis le Levant sa gloire, car il viendra comme un torrent resserré, chassé par le souffle de Yahvé.
Is 59:20- Alors un rédempteur viendra à Sion, pour ceux qui se détournent de leur crime, en Jacob. Oracle de Yahvé.
Is 59:21- Et moi, voici mon alliance avec eux, dit Yahvé : mon esprit qui est sur toi et mes paroles que j’ai mises dans ta bouche ne s’éloigneront pas de ta bouche, ni de la bouche de ta descendance, ni de la bouche de la descendance de ta descendance, dit Yahvé, dès maintenant et à jamais.
© Les Éditions du Cerf 1997
Je crois dans la Thorah.
Mais tous les peuples anciens ont des “mythes fondateurs”
Pourquoi seul celui établissant le Peuple Juif est il attaqué sans cesse ????????
En effet cela reste un mystere. Je n’ai jamais entendu critiquer dans ce sens les textes de la mythologie grecque, textes qui ont ete ecrits par des croyants. Bien au contraire: ils sont encenses…
« On ne peut douter que les Grecs aient cru à leur mythologie, aussi longtemps que leur nourrice ou leur mère la leur a racontée » (Paul Veyne).
P Veyne est un savant, professeur au collège de France, puissant spécialiste de la mythologie grecque, auteur de dizaines d’ouvrages dont “Les grecs ont-ils cru à leurs mythes”.
A lire si l’on veut comprendre ce qu’étaient les innombrables dieux farceurs et déesse folettes hélènes pour ces grands fabulateurs qu’étaient les grecs.
Et ce constat sans appel : « L’époque homérique, les générations héroïques constituaient déjà l’Antiquité aux yeux de cette antique civilisation », a écrit Paul Veyne au sujet des mythes grecs, un archaïsme qui n’a pas découragé les repreneurs!
Et dans le même ordre d’idée, “les mythes fondateurs” que penser de la Théogonie d’Hésiode alors ?
A Thom19 13 mars 22heures
Une réalité dont on est sûrs, c’est qu’on ne peut vaincre les certitudes absolue et invérifiables du croyant, encore moins le convaincre.
L’Ancien Testament est fait de légendes, de croyances mystiques, de textes liturgiques et de règles royales en vigueur six ou sept siècles avant notre ère, c’est une évidence. Au-delà de ces histoires disparates, une histoire est racontée, celle d’Israël.
C’est là où nos avis divergent. L’histoire sous-jacente à cet assemblage de textes est clairement située au VIème et VIIème BC, quand les Babyloniens ravageaient le royaume de Juda et qu’un exode, un vrai, avait conduit le peuple de Juda (royaume du sud et celui d’Israël au Nord, détruit et dont le peuple avait été recueilli par Juda), à la déportation à Babylone.
Ces épreuves ont conduit Josias et les rédacteurs de la Bible à réactiver des légendes déjà connues par des tablettes cunéiformes qui racontaient que les Amorites avaient entamé une migration d’ouest en est entre 2500 et 2000 BC puis qu’Abraham aurait fait lui aussi le voyage d’est en ouest au deuxième millénaire vers 1800 BC, soit à l’ âge du bronze.
Ça n’est évidemment pas à cette époque ancienne, mais indiscutablement au 7ème siècle que cette épopée de l’exode a été rapportée. Les preuves, ce sont ces chameaux qui peuplent l’espace des récits alors que cet animal n’existait pas dans la région avant le 8ème ou le 7ème siècle BC ; ce sont les descriptions des tenues de guerriers de l’époque de David qui portent les tenues des hoplites grecs du 7ème siècle, etc, etc…
Le Livre qui deviendra la Thora puis la Bible, commencé au VIIème siècle BC est un message d’espoir rassembleur face à l’apocalypse que vit le peuple Juif en butte à Nabuchodonosor. Abraham, choisi par Yahvé « promet » une terre à ceux qui viennent d’en être dépossédés et les exilés s’accrocheront pour longtemps à la thora qui leur promet le retour. Chose exceptionnelle, le Livre a permis la survie identitaire du Peuple Juif depuis plus de deux millénaires jusqu’en 1948 !
Arrivés à ce stade du récit historique, nous redevenons du même avis ; cette fable romantique qu’est la Bible n’a évidemment rien à voir avec l’invention, il y a une trentaine d’années, du « peuple palestinien ».
Cordialement.
De la niogniotte!
Certains ont l’impression de ne pouvoir être intelligents si ils arrêtent à un moment donné d’être sceptiques or La Vérité est plus subtile que ça!
Et même si certains moments de l’Ancien Testament sont des romans pieux, ils disent quelque chose sur l’Homme, et D.ieu. C’est donc la Vérité.
C’est comme ça que je vois et que je dis maladroitement.
Mais certains auront beau voir, ils ne verront pas, auront beau entendre, ils n’entendront pas,…vous connaissez?
je vous recommande à lire
“JESUS ” de Jean Christophe PETITFILS, éditions Fayard
ce livre est fort intéressant en lecture parallèle..
étude historique de la vie de Jésus, fort bien documentée par cet Historien de talent …..
notation historique de 19/20 à mon humble avis !!!
ce témoignage en apport et critique de ce qui est écrit ici …..
non la bible n’est un récits mythique.mais pour bien la comprendre il faut la lire en hebreu et avec ls clés de notre tradition.croyaient vous que des hommes comme Rambam, Ranban, Rachi,les tossaphistes,, le gaon de vilnaet tant d’autres, se seraient laisser abuser par des mythes?c’étaient des hommes pour qui seule comptaient la vérité et ils n’auraient jamais accordaient une valeur quelconque à un mythe.
d’autre part je vous propose de lire les livre de Velikosky:
les grands boulversements terrestres
mondes en collisions
le désordre des siècles
Il y parle en autre de la sortie d’egypte.
D’accord avec vous IGNOTUS et THOM_19.
Personnellement toutes ces “preuves” matérielles me laissent de marbre.
Que les Hébreux aient traversé la mer rouge ou que Moïse soit le fils naturel de la fille du pharaon ne m’interpelle pas.
Personne ne peut nier que de la lecture de l’ancien testament se dégage une spiritualité extraordinnaire. Il faut avoir la foi. Quoi qu’il en soit le mystère n’est pas là. Notre bible est universelle elle a survécu et elle survivra encore et encore malgré toutes les interprétations tordues qu’on pourra lui donner.
Tres bon article mr Trigano, j ai lu un de vos livres que j ai adore.
Oui la majorite des Francais sont antisemites, oui beaucoup ont collabore avec les nazis hier et beaucoup denonceront les Juifs demain si une situation similaire a 1940 se reproduirait.
C est pour cela aussi que je vis en Israel, ma vraie terre!
La question est : preferez vous trimez 50 heures par semaine pour moins de 5000 sh par mois (comme moi) mais etre dans le pays des Juifs (meme si beaucoup est a ameliorer)?
OU travailler comme un petit gate que 35 heures par semaine pour le double que je gagne et des prix moins eleves, mais supporter cet environement mediatique, social et ce harcelement antisemite chaque jour?
La liberte d etre sur sa terre mais vivre materielemnt moins bien et etre plus en danger ou vivre bien mais en esclave?
Moi j ai fais mon choix ET VOUS?
Car les mots c est bien beau, mais a la fin de la vie il reste que les actes.Lecteurs vos avis, et vous mr Grumberg? Et mr Trigano?
Mais je doute d avoir sa reponse et pour cause…
Difficile de parler de livres qu’on n’a pas lu sinon seulement des commentaires à leur sujet.
Mais j’ai du mal à comprendre l’argumentaire de Monsieur Shmuel Trigano.
Le parallèle qu’il fait entre le livre La Bible dévoilée et celui hautement politique, orienté et contestable de Shlomo Zand Comment le peuple juif fut inventé est à mon avis donner de l’eau au moulin des ennemis d’Israël.
Ne pas prendre la Bible (l’Ancien testament) à la lettre comme un récit historique ne me parait pas relevé d’aucun révisionnisme.
Chacun est libre de croire en Dieu ou non et aucune preuve de son existence ou de son inexistence n’a jamais été amenée hors des convictions intimes, parfaitement respectables soit dit en passant. Encore que la charge de la preuve est toujours à ceux qui affirment l’existence de quelque chose (ou de quelqu’un).
Mais le concept d’un Dieu qui s’adresserait directement aux humains pour leur dire ce qu’il y a lieu de faire ou ne pas faire, à leur prédire l’avenir, séparer les flots de la mer Rouge en deux, leur remettre les tables de la loi, est un peu difficile à « intégrer » pour qui a déjà du mal avec le concept d’un Grand Architecte de l’Univers.
Il n’est pas nouveau que les preuves de l’exil du peuple hébreu en Egypte sont très ténues, voire contestable (je ne suis pas un spécialiste pour avoir un avis tranché sur la question) comme il est largement admis que les Hébreux en Palestine étaient un peuple parmi d’autres, essentiellement ceux venus de la mer.
Que la bible ait donc été « inventée », ne me parait pas une affirmation scandaleuse mais juste une évidence. J’y vois là précisément sa grandeur et le formidable apport des hommes qui ont livré cet ouvrage décisif dans l’évolution des hommes. Je n’y vois rien de réducteur bien au contraire !
Qui peut nier l’apport intellectuel et moral du Judaïsme et du christianisme (ce rameau de Judée) qui a façonné le monde au même titre que la philosophie des Grecs?
Que la Jérusalem de Salomon n’avait pas le rayonnement de Babylone ou que la Jérusalem romaine ne rivalisait pas avec Rome, Alexandrie ou Constantinople n’est pas un scoop. Quelle importance ?
Les preuves concrètes de l’existence du peuple juif et de sa vie sur sa terre « biblique » sont innombrables et ce sont bien les pierres et puis les parchemins les seules choses concrètes à disposition pour essayer de cerner l’histoire du passé. La véritable science est celle qui sait qu’une vérité ne tient que jusqu’à son démentit ou son réajustement apporté par de nouvelles observations, de nouvelles avancées.
Je ne crois pas en Dieu mais j’écoute tous les Samedi Josy Eisenberg dans son émission la Source de Vie, pour entendre ses merveilleuses paroles de tolérance et d’humanisme.
Je ne crois pas en Dieu mais je regarde chaque jour du côté d’Israël qui donne leçon au monde en opposant ses valeurs morales à la violence des barbares.
Une petite leçon d’histoire vraie :
http://www.jforum.fr/forum/israel/article/a-qui-appartiennent-les?utm_source=activetrail&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter%20du%2015-03-2012