Publié par Guy Millière le 14 mars 2012
 
 
Guy Millière – « Un adolescent palestinien a été tué lundi matin 12 mars dans la bande de Gaza lors d'une frappe israélienne, ce qui porte à vingt et un le nombre de Palestiniens morts depuis vendredi, dont quatre lundi, a-t-on appris de sources médicales palestiniennes ».
 
Tel est le début d’un article du quotidien Le Monde sur la situation qui prévaut présentement dans le Sud d’Israël. Je n’ai pas lu la suite de l’article. Je ne consomme Le Monde qu’avec modération et à distance des heures des repas, car sa lecture me donne vite envie de vomir. Les sources du Monde sont souvent les « sources médicales palestiniennes », car, pour Le Monde, elles sont très fiables : disons au moins autant que les sources médicales khmers rouges sous Pol Pot, qu’à l’époque, le journal Le Monde, qui ne se trompe jamais, avait décrit comme un libérateur du Cambodge. Le Monde, d’une même façon, ne voit jamais d’intention de nuire chez des gens qui vocifèrent des slogans meurtriers les armes à la main, dès lors que ces armes sont dirigées en direction de Juifs. Pour Le Monde, il n’y a jamais de terrorisme palestinien. Il y a, à la rigueur des « activistes », et je dis bien : à la rigueur. Il n’y a jamais non plus de victimes israéliennes juives, car un Israélien juif, pour le Monde, est coupable par définition. Pour Le Monde, les actions de l’armée israélienne sont toujours néfastes, perverses, nocives, et, bien sûr, disproportionnées. L’idée que les gens qui vocifèrent les armes à la main à Gaza ne sont pas des agneaux doux et gentils n’effleure jamais l’esprit d’un journaliste du Monde. Et quand un journaliste du Monde voit des enfants chanter à la télévision palestinienne en compagnie d’une souris, il pense que la chanson parle de Mickey. Et il ne demande aucune traduction, cela va de soi. Même s’il demandait une traduction, cela ne changerait d’ailleurs rien : pour un journaliste du Monde, un bon Israélien juif est un Israélien juif mort. 
 
Le lecteur moyen du Monde, à force de s’infliger ce genre de lecture, s’accoutume et acquiert des réflexes pavloviens : à peine voit-il le mot « Israël » qu’il écume de rage, la bave aux lèvres.
 
C’est en suscitant ce genre de réflexes que, voici quelques décennies, on a pu remplir le camp de Drancy et les trains en partance pour Auschwitz, mais en ce temps là, Le Monde n’existait pas : il s’appelait Le Temps. C’était un journal pétainiste et antisémite. En 1944, il a prestement changé de nom tout en gardant les mêmes apparences et en s’adaptant à l’époque : les antisémites d’hier ont des enfants spirituels qui sont « antisionistes ». Ils ne sont pas d’extrême droite, mais de la gauche bien pensante. Ils ne soutiennent pas des gens ouvertement nazis, mais juste des lecteurs de Mein Kampf. Le politiquement correct en 1942 a laissé place au politiquement correct de 2012.
 
Les lecteurs du Monde n’imagineront jamais ce que c’est que vivre en Israël et devoir subir des tirs de missiles et de roquettes n’importe quand, n’importe où. Ils n’imagineront pas ce que c’est que devoir rejoindre un abri, entendre le bruit des explosions, risquer d’être blessé ou mort, ne pas pouvoir vivre sa vie paisiblement. 
 
Ils ne sauront pas que ce qui empêche la paix entre Gaza et Israël, ce n’est pas l’intransigeance israélienne, mais le fait que Gaza soit aux mains de criminels fanatiques, excités comme des animaux en rut à l’idée de verser du sang juif. Ils ne songeront pas une seconde que Gaza, comme je l’ai dit dans une émission de télévision, pourrait être prospère et libre si les gens qui dirigent Gaza décidaient de se tourner vers le commerce plutôt que vers le crime organisé, et si les habitants de Gaza n’étaient pas désormais imprégnés d’une mentalité qui les ravale en deçà de la bestialité, et qui ne pourrait s’effacer qu’après des années passées à recevoir une éducation digne de ce nom, et des informations dignes de ce nom. 
 
Les lecteurs du Monde, en leur majorité, se croient « pro-palestiniens » alors qu’ils sont seulement pro-terroristes et pro génocide, et complice d’un double crime contre l’humanité : celui commis contre les populations juives israéliennes, victimes potentielles, et parfois effectives, de tirs aveugles et autres actes assassins, et celui commis contre les populations arabes qui, avec la complicité des lecteurs du Monde, sont transformés en ces rebuts du genre humain que la gauche bien pensante affectionne particulièrement.
 
N’étant pas lecteur du Monde et ne consommant Le Monde qu’avec modération, et à distance des heures des repas, n’ayant jamais publié dans Le Monde, même avant le temps où ma défense d’Israël m’a valu d’être censuré de tous côtés, je dirai ici que je compatis fraternellement au sort de la population israélienne en ces heures difficiles. 
 
J’ajouterai que, même si les bombardements devaient reprendre, je me rendrai, comme prévu, en Israël dans deux mois environ (dates à préciser). Je préciserai que je suis heureux que le système de missiles anti-missiles israélien intercepte la quasi totalité des projectiles envoyés depuis Gaza, et que ce système montre l’immense avance technologique dont dispose, fort heureusement Israël. Je préciserai aussi que les éliminations ciblées de chefs de bande terroriste telle celle effectuée vendredi sont légitimes et fécondes : un assassin doit recevoir un châtiment proportionnel à ses crimes. Je préciserai enfin que je trouve qu’Israël fait preuve de bien trop de retenue.
 
La retenue dont fait preuve Israël ne sera jamais portée au crédit de l’armée israélienne. Il se trouvera toujours des journalistes comme les journalistes du Monde pour écrire et faire imprimer des déjections, et il se trouvera toujours des lecteurs pour se délecter de ces déjections.
 
Le statu quo, je n’ai cessé de l’écrire, n’est pas gérable indéfiniment. 
 
Tôt ou tard, la population du Sud d’Israël devra être délivrée des nuisances émanant de Gaza. Tôt ou tard, Gaza devra se trouver délivrée du mal qui la ronge et qui en fait non pas une « prison à ciel ouvert », mais un asile d’aliénés empli de fous dangereux qui doivent être désarmés, totalement et sans restes. Le Hamas et les autres organisations djihadistes qui agissent à Gaza doivent être détruits. La population de Gaza pourra passer à autre chose lorsqu’elle comprendra vraiment la douleur résultant de la vie dans une situation de ruine qu’on s’est soi-même infligé. La pensée économique explique que les êtres humains, y compris les plus atteints mentalement, procèdent à des calculs coûts avantages. Il faut que les coûts impliqués par les tirs sur Israël deviennent si écrasants par rapport aux avantages que les avantages apparaissent nuls. Nous en sommes loin. Beaucoup trop loin.
 
Gaza n’est pas le seul problème auquel se trouve confronté Israël dans la région, mais régler la question de Gaza pourrait ouvrir le chemin à d’autres règlements, en Judée-Samarie, et en Iran. J’y reviendrai.
 
Un ami me parlait récemment d’humanisme. Disons les choses ainsi : il est inhumain de maintenir la population israélienne dans cette situation. Il est inhumain de maintenir Gaza dans cette situation : pour les Israéliens, comme pour les habitants de Gaza. Il est inhumain de maintenir la situation en Judée-Samarie telle qu’elle est : pour tous les habitants de Judée-Samarie, Arabes ou Juifs. Il est inhumain d’avoir tant tardé à s’occuper du nucléaire iranien : pour les voisins de l’Iran, mais aussi pour les habitants de l’Iran.
 
Le statu quo n’est pas gérable indéfiniment. Non !
 
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© Guy Millière pour www.Dreuz.info

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