Publié par Bat Ye’or le 21 juin 2021
Bat Ye’Or et Pamela Geller

Comment situer l’origine historique d’Eurabia ? Quel est le document d’enregistrement de sa naissance, celui qui donne son ADN et sa structure ? Ce document existe dans le fascicule n°2 d’Eurabia, publié à Paris.

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Il reproduit les Résolutions de l’Association Parlementaire pour la Coopération Euro-Arabe, l’APCEA votées à l’unanimité à Strasbourg les 7-8 juin 1975. Ce document représente, pour ainsi dire, le logiciel de la transformation de l’Europe. On peut remarquer que les demandes de l’APCEA adressées aux gouvernements européens dans les pages publiées par Eurabia reproduites ci-bas, ont toutes été appliquées.

Lucien Bitterlin fut le directeur de cette publication et son rédacteur en chef était Robert Swann, premier secrétaire-général de l’APCEA. Eurabia était édité par le Comité Européen des Associations d’Amitié avec le Monde arabe et réalisé avec la collaboration de : Middle East International (Londres), France-Pays Arabes (Paris), et le Groupe d’Etudes sur le Moyen-Orient (Genève).

Les personnalités politiques marquantes, le nom d’organisations connues avec leurs adresses, les documents irréfutables, démontrent à l’évidence qu’Eurabia n’est pas une théorie conspirationniste que j’aurais inventée mais une stratégie issue d’ «une volonté politique conjointe» comme l’affirme l’éditorial du n°2 d’Eurabia. La réunion de Strasbourg fut suivie deux jours plus tard d’un symposium réuni au Caire (10-14 juin 1975) pour formuler les principes généraux et les objectifs du dialogue euro-arabe. Le mémorandum conjoint de cette réunion confirme dans son introduction l’affirmation de l’éditorial en précisant que «Le dialogue euro-arabe est le fruit d’une volonté politique commune qui s’est dégagé au niveau le plus élevé…». Cette déclaration est reprise par Hans-Dietrich Genscher, ministre des Affaires étrangères de la RFA qui déclarait au symposium de Hambourg (1983), que le mémorandum du Caire était la Charte du Dialogue Euro-Arabe et l’expression de sa volonté politique commune.

C’est Robert Swann qui constitue le lien entre le fascicule Eurabia dont il est le rédacteur en chef et l’APCEA, dont il est le secrétaire-général. Quel était le rôle de l’APCEA ? Cet organisme dont Swann gère les fonds par l’ANAF est chargé d’exécuter la politique du Dialogue Euro-Arabe comme on peut le lire sur le site de l’APCEA (1).

«L’Association Parlementaire pour la Coopération Euro-Arabe a été fondée en 1974 par des parlementaires des neuf pays que comptait alors la Communauté Européenne. Elle a pour buts principaux la contribution à la recherche de la paix au Moyen-Orient dans l’esprit des résolutions des Nations Unies et la promotion de la coopération politique, économique et culturelle entre l’Europe et le Monde Arabe.

Dans ce but, l’association documente ses membres et coordonne leurs actions afin d’améliorer les relations entre l’Europe et le Monde arabe, organise des rencontres régulières avec l’Union Inter-parlementaire Arabe, des visites au Moyen-Orient et dans les pays arabes en général, reçoit des délégations et est notamment en contact avec les gouvernements européens, la Présidence du Conseil des Ministres Européens et la Commission de l’UE. Elle a le statut d’observateur auprès de l’Union Inter-Parlementaire et auprès du Comité Economique et Social des Nations Unies.

L’Association compte environ 600 membres dans 18 Parlements nationaux de pays membres du Conseil de l’Europe ainsi qu’au Parlement Européen. Au sein de sa plus haute instance, le Comité Exécutif (qui se réunit deux fois par an), sont représentées toutes les grandes tendances politiques européennes.»

Sur le site de l’APCEA (2), on lit :

«La première réunion de ce Dialogue s’est tenue en septembre 1974 à Damas. Elles ont depuis acquis une régularité quasi annuelle* et se déroulent alternativement en Europe et dans le Monde Arabe. Après Damas en 1974, elles se sont tenues successivement dans les villes suivantes: Bonn 1975, Le Caire (février), Paris (mai) puis Dublin (septembre) 1976, Luxembourg 1977, Rome 1978, Strasbourg (avril, européens et CNP uniquement) puis La Haye (septembre, volet économique et culturel) 1980, Rabat 1981, Bonn 1982, Bagdad 1983, Madrid 1984, Rabat 1985, Vienne 1986, Rabat 1988, Dublin 1989, Lisbonne 1991, Paris 1994, Amman 1996, Malte 1997 et Damas 1998.

Une centaine de parlementaires, en nombre à peu près égal de part et d’autre, y prennent normalement part, ainsi que des observateurs de la Commission des Communautés Européennes, de la Ligue des Etats Arabes et d’autres organisations internationales».

L’APCEA fonctionnait à l’intérieur d’un large système d’alliances et de coopérations des neuf Etats de la Communauté européenne et des pays de la Ligue arabe, appelé le Dialogue Euro-Arabe. L’APCEA en était la cheville ouvrière, le cœur et l’organe. Ce fut elle qui détermina toute la structure de l’Europe actuelle, cette Eurabia vers laquelle elle tendait. Bien que ce dialogue ait couvert des domaines considérables : politique, culturel, économique, stratégique et l’immigration, son fondement demeurait le remplacement d’Israël par la Palestine et la délégitimation, la criminalisation et l’incitation à la haine de l’Etat hébreu, antichambre de son extermination.

Le Dialogue fut un instrument très précieux pour les Etats de la Ligue arabe et pour l’OCI qui le mentionne et le recommande dans ses Conférences au sommet. Chedli Klibi, secrétaire-général de la Ligue des Etats arabes souligne son extrême importance dans une conférence de presse qu’il donna à Paris en 1979. On y apprend aussi de sa propre bouche, comment le peuple palestinien fut inventé.

© Bat Ye’Or pour Dreuz.info

(1) http://mephistope.homelinux.org/serveur/divers/liste-gens-monde-musulman/medea/www.medea.be/fr/index017.htm

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