Publié par Ftouh Souhail le 20 mars 2012
 
L’antisémitisme, conçu pour empêcher aux juifs le droit de vivre en paix, sans être exposé à la menace, n’a pas diminué, en Europe. 
 
Après la fusillade qui a fait quatre morts à Toulouse lundi, dont trois tout jeunes enfants, dans un collège juif de Toulouse, certains négligent encore l'antisémitisme, et ont même tendance à minimiser sa gravité. La France s’est réveillée ce lundi matin sur un drame antisémite qui a soulevé l’indignation de tous.
 
Le ministre de l'Intérieur français, Claude Guéant, a affirmé mardi à Toulouse la nécessité de se protéger contre un antisémitisme toujours présent en France, avant d'observer une minute de silence, dans une école juive, à la mémoire des victimes de la tuerie de lundi.
 
« Les miasmes de l'antisémitisme sont toujours là et il faut nous en protéger », a dit le ministre, dans la cour de l'école Gan Rachi, devant des élèves, des enseignants et des membres de la communauté juive. « Tous les Français aujourd'hui sont à vos côtés pour dire leur refus de la barbarie, leur refus de l'horreur », a-t-il assuré. 
  
Les médias israéliens ont fustigé l'antisémitisme en Europe, au lendemain de l'assassinat des trois enfants, soulignant que le sort des juifs de la diaspora et d'Israël est lié.
 
Le Jerusalem Post écrit notamment, dans un édito intitulé « Protéger les juifs de France » : « Depuis l'an 2000, les juifs de France ont été exposés à la plus importante manifestation d'antisémitisme depuis la Shoah. La grande majorité de ces crimes haineux ont été perpétrés par des immigrés arabes qui protestaient contre ce qu'ils considéraient comme des agressions israéliennes dirigées contre les Palestiniens ».
 
Le quotidien de gauche Haaretz relève pour sa part : « Beaucoup pensaient qu'après la Shoah et l'occupation nazie, les enfants français ne seraient plus jamais tués de sang froid à cause de leur religion. Et pourtant, c'est précisément ce qui s'est passé à Toulouse ».
 
Le mois dernier, une opération anti-israélienne de grande ampleur avait été lancée sur les campus américains, en provenance d'Europe. Des conférences, des expositions, des films ont marqué la « semaine de l'apartheid », visant à délégitimer l'existence d'Israël et à appeler au boycott de ses produits et de ses institutions. Selon un spécialiste, sur 4000 campus américains, 60 à 80 sont touchés par ce mouvement pro-palestinien qui a gagné ensuite le Canada.
 
Si Israël est la cible, ce sont des Juifs qui sont frappés. L’animosité qui se développe dans certains milieux de l’immigration originaire des pays d’islam, encourage le passage à l'acte antijuif.
 
Aujourd’hui, Israël est traité de régime nazi, d’état d’apartheid, de sauvage et de criminel. Les juifs de la diaspora sont traités de sionistes, parce que pour les antisémites, c’est une tare que de vouloir une terre où les juifs ne seraient plus traités comme des « sales juifs ».
 
Dans une chronique du quotidien 14octobre.com du 25 août 2011, le chroniqueur yéménite Ali Abdallah Taher accusait les Juifs d´initier des révoltes dans le monde arabe, sur la base des instructions du Protocole des Sages de Sion.
 
« Voilà ce que les Juifs ont prévu pour nous, et maintenant ils manigancent le déroulement de nos vies, exploitant notre ignorance et notre manque de perspicacité, poussant nos jeunes à mettre en œuvre leurs plans pour prendre le contrôle de nos pays arabes et musulmans. Comment expliquer autrement le fait que les protestations des jeunes et les demandes de destituer les dirigeants se soient produites simultanément dans la plupart des pays arabes ? N´est-ce pas le capital juif qui se trouve derrière les événements actuels de nos Etats arabes ? » (1).
 
Cet antisémitisme ne pouvait qu'engendrer la violence. L'actualité et l'histoire nous le démontrent. Le point noir, c’est que toutes les révoltes arabes actuelles montrent semble-t-il de signes d’antisémitisme. Les révoltes du « Printemps arabe », qui ont entraîné la chute de plusieurs dictateurs dans la région, se sont révélées favorables pour les extrémistes musulmans qui sont à l’œuvre partout, en Tunisie, en Lybie, au Maroc… mais aussi en Europe.
 
Certains observateurs ont commencé à exprimer une grande inquiétude au sujet du soutien aveugle de l’Occident, et en particulier des européens, pour tous ces mouvements arabes révolutionnaires. Le moment est venu de poser en effet des questions sur un possible raz de marée sans précédent de la haine antijuive qui va accompagner le remplacement des dictatures nationalistes laïques arabes par ces nouveaux régimes islamo fasciste.
 
La victoire de l’islamisme, dans les pays du « Printemps arabe », risque en effet d’apporter du sang neuf pour les millions d'islamistes qui résident en Europe. Les Juifs de la diaspora risquent de se retrouver alors rapidement au seuil d'une nouvelle période sombre de l’histoire, où il y va de leur survie.
 
Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous : 
© Ftouh Souhail pour www.Dreuz.info
 
(1) MEMRI Middle East Media Research Institute ; Dépêche FR n° 284

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