Publié par Jean-Patrick Grumberg le 11 mars 2012

 
 
Voici les titres des médias français d’hier et d’aujourd’hui :
Raids sur Gaza, Raids aériens sur Gaza, « Escalade de violence » à Gaza (comme s’il y avait déjà une violence israélienne à Gaza – que les israéliens ont pourtant quitté il y a 7 ans), « bombardement d’Israël » sur Gaza (comme si Israël avait bombardé Gaza, alors qu’il a chirurgicalement éliminé des cellules terroristes), « nouveau » raid israélien sur Gaza (comme si les raids étaient réguliers), dix palestiniens tués dans des raids israéliens (comme si les tués étaient des gens normaux et non des membres d’organisations terroristes), un raid israélien relance la violence (il n’y a pas de « relance », puisque le Hamas bombarde les villes Israéliennes au rythme d’une roquette par jour en moyenne, depuis le début de l’année), etc.
 
La réalité est précisément l’inverse, mais ne me croyez pas sur parole. Car les faits réels – l’attaque d’innocents civils israéliens (un crime de guerre et possiblement un crime contre l’humanité selon le droit international) par des terroristes assoiffés du sang des Juifs, sont bien là, enfouis dans chacun des articles qui couvrent cette nouvelle agression contre Israël. 
 
Les médias, qui ne peuvent totalement nier ce qui se passe vraiment, se contentent de manipuler l’information avec leurs titres – que chacun lira – et qui accuse Israël de s’acharner – encore et encore – sur les pauvres et innocentes victimes palestiniennes.
 
Je prends, au hasard, Libération.
 
Il reconnait, en plein milieu de son article, qu’Israël est l’agressé : « En représailles (JPG : Israël n’a pas déclenché les hostilités, mais a répondu aux attaques), l'aviation israélienne a lancé une série de raids contre des "cibles terroristes" (JPG : entre guillemets signifie que les cibles sont bien terroristes, mais que le journaliste ne peut se résoudre à l’avouer sans réserve). L'armée continuera à "frapper" ceux qui s'attaquent à la population civile israélienne (JPG : population civile d’un coté, terroristes de l’autre), ont averti le chef du gouvernement Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Ehud Barak. » 
 
Pourtant le titre de Libération était : « Escalade de violence à Gaza: 15 Palestiniens tués, 100 roquettes sur Israël ». Si l’on décortique ce titre, on lit que les israéliens sont des criminels : ils ont tué 15 palestiniens, et ils ont frappé aveuglément, puisqu’ils n’ont souffert « que » des tirs de roquette. On est très près de la "riposte disproportionnée" – qui viendra nécessairement, et qui est une version acceptable de l’interdiction faite à Israël de se défendre, et l’on frôle le crime rituel reproché depuis la nuit des temps aux juifs.
 
Je vous fait grâce des autres médias, c’est du même tonneau.
 
Aucun ne relate l’angoisse de milliers de personnes et enfants qui vivent depuis deux jours au rythme d’une alerte à la bombe par heure – nuit et jour. Aucun ne dira qu'une bombe est tombée tout à l'heure dans une école, mais que les autorités ont demandé aux parents de garder les enfants à la maison. Aucun ne relate que d’un coté se trouvent des terroristes, et de l’autre des innocents. Aucun ne dévoile que le mal absolu est encore à la tâche pour faire un maximum de victimes juives. 
 
Rien de tout cela est nouveau allez-vous penser et vous aurez raison. Les israéliens se moquent de ce que pensent et écrivent les médias européens, et vous aurez encore raison. Ceux à qui j’ai lu, aujourd’hui, les titres des médias français ont rigolé : cela fait des années que les médias français et européens s’acharnent contre Israël au mépris de la réalité m’ont ils répondu. Les israéliens le savent, et les israéliens s’en moquent : un ami journaliste m’a dit qu’il préfère que l’armée défende la population et soit traitée de criminel plutôt que de rester à ne rien faire, compter les morts, et recevoir les condoléances et mots attristés des médias français.
 
Mais je n’ai toujours pas répondu à la question : pourquoi Israël est encore et toujours injustement accusé ?
 
Sur internet, les Français, fatigués des langues de bois des grands médias, viennent chercher -et trouver- le complément d’information qui leur manque, lequel expose les petits arrangements des journalistes avec les faits. Est-ce à dire que la profession n’est pas encore descendue de son estrade bourgeoise de notables intouchables ? Que ces messieurs (et mesdemoiselles) n’ont pas encore intégré – bien qu’ils le lisent – que 50% des Français ne leur font plus confiance ?
 
La réponse, comme le diable, est dans le détail.
 
Pour une part importante, les journalistes manquent de courage et d’indépendance d’esprit. Pour une profession qui a décidé de se libérer des faits pour exprimer son opinion, avouez que c’est balot. 
 
Ensuite, la caste journalistique est largement atteinte de gramscisme, cette idéologie inventée par l’albano-italien Antonio Gramsci, membre fondateur du Parti communiste italien.
 
Constatant que les prolétaires, avec le temps, voyaient leur sort s’améliorer et quittaient peu à peu le terrain de la lutte des classes, l’idéologue eu l’idée d’inventer un nouveau et perpétuel ancrage de la révolte contre la démocratie haïe : la « minorité victime ». 
 
Il lui suffit d’inventer le concept selon lequel une minorité -faible- est nécessairement victime d’une majorité -forte- oppressante et dominatrice. La manœuvre, qui est au cœur du politiquement correct, pouvait inclure les homosexuels oppressés par les hétéros, les femmes par les hommes, les immigrés par les locaux, les noirs par les blancs, les arabes par les colonisateurs, les travailleurs par les patrons, les délinquants par la société, et donc aussi les « pauvres palestiniens » par les puissants israéliens.
 
Comme dans toute idéologie de gauche, la réalité importe peu. Que les pauvres palestiniens soient des terroristes n’entre pas dans le paradigme. Qu’ils cherchent à exterminer les Juifs et voler leurs terres, encore moins : minorités, ils sont forcément faibles, donc victimes.
 
Ensuite, et j’ajoute hélas, il est impossible de nier qu’un certain nombre de journalistes sont antisémites, et l’antisionisme tombe à pic pour leur permettre de déverser leur fiel sans se dévoiler. Ils ont fait leurs gros titres des 12 terroristes éliminés par des juifs, gros titres que les 80 morts en Syrie, hier, n’ont pas mérité car ils n’ont pas eu « la chance » d’être victimes de juifs, eux.
 
Puis vient, toujours dans la prolongation de leur manque de courage, la loi de la corporation : le syndicat des journalistes, tout puissant, gangrené par des syndicats d’extrême gauche, punit sévèrement ceux qui, dans la profession, osent faire dissidence. Zemmour est un exemple, qui a osé dévoiler une information interdite. 
 
Enfin, et ce n’est pas le moindre problème, le Ministère des affaires étrangères impose une censure absolue sur tous les sujets de politique étrangère. Soit vous obéissez aux ordres et écrivez ce que vous devez écrire, expliquait Alain Frachon, ancien rédacteur en chef du Monde, lors du Forum sur la démocratie organisée par l’Ambassade de France en Israël, soit vous dégagez.
 
Dans le paradigme gramsciste, la minorité est victime, la majorité est le bourreau. Les musulmans sont désignés comme opprimés, discriminés, des ex-colonisés abusés et dépouillés, et ils ne seront jamais, aux yeux des médias, ni les bourreaux, ni les racistes, ni les criminels, et encore moins les oppresseurs, quoi qu’ils fassent. Raisonnement simple et primaire ? Qui a dit que les journalistes sont intelligents ?

 
Dans cette vidéo, l'armée a repéré, depuis un drone, un groupe de terroristes en train de se préparer au lancement d'une roquette. Attaque préventive, les terroristes ont été éliminés  : trois morts. Il ne fallait pas disent les médias. Il fallait les laisser tirer, et risquer de tuer des israéliens. Que préférer, les hurlements des médias, ou ceux des familles des innocentes victimes israéliennes ?
 
Il en est ainsi pour le conflit arabo-israélien, il en est ainsi pour l’invasion de l’Europe par l’islam.
 
Les terroristes ont lancé, depuis vendredi, 130 roquettes sur Israël. Israël a réagit très modérément – à mon grand regret – et a choisi de ne pas écraser la pourriture terroriste, car elle se protège derrière des boucliers humains, et tire ses missiles depuis les cours d’école et les toits des hôpitaux. Israël s’est doté d’une armée surpuissante qui permet de repousser l’envahisseur arabe, voleur de terres. L’Europe est toute nue.  
 
Reproduction autorisée et vivement encouragée, avec la mention suivante et le lien ci dessous :
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info

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