Michel Garroté – Nous vous l’avions annoncé : la campagne présidentielle française de 2012 sera la plus nulle de l’histoire de la Cinquième République. Aujourd’hui, les correspondants de la presse étrangère accrédités à Paris le confirment. Le soi-disant « débat » révèle une incroyable absence de culture politique et historique. Les Français qui voteront Hollande le feront par anti-sarkozysme. Et ceux qui voteront Sarkozy le feront par antisocialisme. Le Front National prône l’étatisme, autrement dit, au plan économique, il ne propose rien d’autre que ses adversaires. Le Front de Gauche mêle l’arrogance comique à la démagogie populiste et fait reculer la France d’au moins trente ans. Les écologistes font preuve d’une affligeante misère intellectuelle et morale. Le Modem présente un candidat qui tantôt souffre de pertes de concentration, tantôt de bégayements crispés. A la limite, ceux qui ne sont pas candidats nous semblent soudain plus intelligents que les candidats qu’ils tentent désespérément de soutenir.
Un Guéant et un Raffarin, en comparaison avec Sarkozy, nous apparaissent tout à coup comme des individus ayant un minimum d’envergure. L’on en vient à se demander si le but de cette campagne était de sélectionner les candidats les plus bouffons et d’éliminer les candidats les plus aptes à gagner. François Fillon, Henri Guiano, Daniel Cohn-Bendit et Manuel Valls font figure de battants en comparaison des candidats officiels. C’est à croire que chaque parti politique en lice a décidé qu’en 2012 il allait se tirer une balle dans le pied. Le spectacle serait hilarant si les enjeux n’étaient pas vitaux. Je partage en ces temps difficiles la douleur du peuple français qui se voit ainsi représenté par des clowns tristes que seul l’intérêt personnel motive. J’ai presque envie de dire aux Français : abstenez-vous massivement de voter en 2012 et préparez le redressement de la France pour 2017. D’ici-là, il n’y a plus grand-chose à attendre.
« Les journalistes étrangers portent un jugement au vitriol sur la campagne tricolore (extraits adaptés ; lien en bas de page). "Le mot clé de cette campagne, c'est le ‘buzz’, on sort des énormités pour faire parler de soi, comme sortir des accords de Schengen ou taxer les riches à 75%", estime Alberto Toscano, correspondant à Paris pour la télévision italienne. "C'est une campagne spectacle où est absent ce qui pour moi est l'essentiel: comment réformer et sauver l'Etat social en France". "Les Français regardent trop en arrière, pas assez en avant. Il n'y a aucune proposition chez les candidats sur la manière dont la France peut trouver sa voie d'excellence dans la mondialisation", déplore Johan Tollgerdt, correspondant à Paris du journal suédois Dagbladet.
"Cette campagne est fille de la crise, elle oscille entre la nécessité de réduire les déficits et la tentation de faire des promesses, mais je n'y vois aucun projet qui fasse rêver", regrette Gabriele Parussini, correspondant du Wall Street Journal. "Quand il est question des déficits, tout le monde parle d'augmenter la pression fiscale, mais aucun candidat n'a le courage d'aborder la question de la réduction des dépenses publiques. Il faut dire la vérité aux Français, sinon il y aura des lendemains qui déchantent et j'y vois un vrai risque d'explosion sociale", prévient Paul Taylor, correspondant de l'agence Reuters. Ces journalistes étrangers, réunis lors d'un débat mercredi par les auteurs de l'enquête d'opinion, avouent d'ailleurs que la campagne présidentielle française passionne peu dans leurs pays respectifs ». Tu m’étonnes…
« Cette campagne présidentielle est une pure horreur médiatique (extraits adaptés ; lien en bas de page). Assurément, on l’étudiera longtemps dans les écoles de journalisme. Je gage même que nous aurons les honneurs de la curiosité internationale sur ce sujet. Ce n’est pas tous les jours qu’on observe un cas pathologique aussi édifiant. Je le sais, le public le sait, les médias eux-mêmes en sont conscients, et pourtant, ça continue. Comment expliquer pareil mystère ? Tenez, à l’instant, @si m’informe que François Hollande a trouvé un nouvel angle d’attaque contre Nicolas Sarkozy. Croyez-vous qu’il s’agisse de la dette, du modèle social français, du bilan du président sortant sur un point précis ? Pas du tout. Il le coince sur l’infantilisme. Oui. C’est relevé par Le Monde, considéré comme “Bien vu” par @si, bref, ça fascine les meilleurs d’entre nous. Qui sait si l’on ne va pas très vite évoquer un tournant majeur dans la campagne ?
Les spécialistes sont à l’œuvre, nous attendons leurs conclusions avec une impatience frénétique. Mais déjà l’on s’interroge : par quels éléments de langage, l’UMP va bien pouvoir rétorquer ? Pendant ce temps, The Economist tire la sonnette d’alarme. Le très sérieux journal anglais nous dit : attention chers français, vous oubliez les sujets importants ! Et pour qu’on comprenne bien, il nous colle en illustration de couverture Sarkozy et Hollande dans une parodie horrifique du déjeuner sur l’herbe. Foutus anglais ! Qu’ils se dévorent entre eux avec leur libéralisme. Cela mis à part, ils n’ont pas tout à fait tort. Comment ? Nous, oublier l’essentiel ? Vous n’y êtes pas, confrères d’Outre-Manche. Vous n’avez rien compris à la subtilité intellectuelle française. Et moins encore à son cynisme ». Et l’incroyable médiocrité, aurait-on envie d’ajouter…
http://laplumedaliocha.wordpress.com/2012/04/03/le-bel-esprit-francais/
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Ne ratez pas cette excellente intervention de Mathieu Laine:
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http://www.youtube.com/watch?v=Hl8-v9r0tZI
La France est en plein déni, The Economist dénonce ce déni économique des différents candidats et des politiques français en général alors que la campagne ennuyeuse a atteint sa vitesse de croisière.
En attendant, moi je sais comment voter :
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http://www.youtube.com/watch?v=_R-3BO3usLk
Facile à faire quand on peut voter avec un bulletin mais c’est par vote électro(nique) comme c’est le cas chez moi, vous avez une solution ??
ne pas reconnaître que sarkozy s’est bien battu pour que les français ne reçoivent pas la crise en pleine figure est malhonnêtre.
vous avez vu le niveau de la dette ? Nous vivons à crédit ! Nicolas Sarkozy ne s’est battu que pour lui-même, comme il l’a fait toute sa vie, et il n’a pas fait les réformes difficiles qui auraient pu nous sortir de la crise et l’Europe avec. Seule sa réélection compte. À commencer par faire disparaître la dette : en cinq ans c’était possible
oui, une bataille de polochons avec sa femme surement…..ppppffftttt
Pour rappel, Sarkozy a été ministre de l’Économie de 1993 à 1995. Quand il a pris ses fonctions, la dette de la France était de 440,1 milliards d’euros et à son départ la dette était passée à 662,8 milliards soit une augmentation de plus de 50 % en 2 ans ! De mars 2004 à novembre 2004 alors qu’il était ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, Sarkozy a encore augmenté la dette de la France pour la faire grimper au-delà des 1 000 milliards. Et depuis qu’il est le président de la France, il l’a encore augmentée de plus de 500 milliards ! Plus la dette augmente, plus les Français sont endettés et donc au bord de la faillite. Quel joli programme économique que celui de Sarkozy ! Les Français vont devoir se débarrasser de ce gugusse s’ils ne veulent pas bosser pour enrichir les banques et les grands groupes qui, eux, ne souhaitent pas partager leurs enrichissements.
(NPI)
“Un Guéant et un Raffarin, en comparaison avec Sarkozy, nous apparaissent tout à coup comme des individus ayant un minimum d’envergure”
Michel, il faut arrêter le Génépy au petit déjeuner !
A l’étranger les candidats à la présidentielle française se couvrent de ridicule
En France aussi…
“la campagne présidentielle française de 2012 sera la plus nulle de l’histoire de la Cinquième République”
…Comme quoi même quand on a touché le fond, on ne remonte pas forcément ; non non, en France on continue de creuser…
Les candidats (des gôches) sont particulièrement toqués.
Ils peuvent se le permettre, sachant qu’ils s’adressent à une caste d’électorat vivant avec une rose collée sur le nez et réfléchissant entre leurs tempes avec un camembert en lieu et place de matière grise !
Avouons SVP que le jeu n’est pas aussi simple pour LE candidat de droite Sarkozy. Attaqué de toutes parts par des gôches étroites, plus par nos populistes extrêmes des GÔ. et d’une DR. qui dit néanmoins quelques vérités. Ajoutons-y un Beyrou bêlant mollement entre les deux courants sans savoir où aller.
Candidat Sarkozy surtout confronté lui au besoin d’agir dans la tourmente, tout en menant campagne sosu el dénigrement de quasi tous les médias, ces acteurs douteux.
AGIR, c’est sacrément plus complexe que dégueuler des discours au vocabulaire de 300 mots assez simples pour ne pas troubler la bêtise du français moyen. Demandez doc ce qu’en pense votre P.M. Netanyaouh? Lui va dira …
Puis, reconnaissons nos faiblesses con-génitales Mrs/Mmes les lambda français ; vous complaire dans vos facéties, ça relève du miracle de “multiplication des petits pains”!
Je laisse aussi à votre commentateur “Thor Har Megiddo” le soin de nous pondre ses sornettes à répétition; lui ne semble pas briller par sa compétence en matière de conduite des affaires hexagonales. 😛
Enfin, ayant encore une fois subi ce soir Calvi & Co dans CdansL’air, je finis par penser que la caste des journalistes français, ces devins du lendemain troublé, aidés par leurs 36 sondages quotidiens, contribuent pour une bonne part à la perplexité augmentée du grand public, lorsqu’il ne s’agirait pas de le manipuler pour accroître encore son strabisme à gauche!
Navrant tous ces médias.
Parfois aussi les blogs ! :<(
Regardez les réformes faites en Suède, en Hollande, au Canada…
Voilà le type de réformes qui auraient dû guider Nicolas Sarkozy, mais qui lui aurait fait perdre les élections, son seul objectif. Regardez les gaspillages en France : mille-feuilles administratifs, doublons administratif national / local, formation professionnelle, subventions à gogo, mammouth de l’Education nationale, administrations des collectivités locales pléthoriques, immigration, cogestion désastreuse d’institutions publiques avec les syndicats, réforme des retraites pas terminée…
Une immigration qu’il avait promis de “réguler”, ce qu’il n’a pas fait, et qu’aujourd’hui il promet de “diviser par deux” ce qu’il aurait pu faire depuis longtemps. Mais c’était trop risqué électoralement. Il a préféré diminuer le nombre de policiers et de soldats, beaucoup moins risqué puisque les électeurs de droite ne descendent jamais dans la rue depuis 1984.
Il suffit de lire les rapports de la Cour des Comptes, ou de l’IFRAP.
Nicolas Sarkozy a géré sa carrière pendant cinq ans, appréciant la vie de château qui va avec “le sommet de ma carrière professionnelle” (dixit le génie des carpettes lui-même).
Le fait qu’il refasse des promesses aujourd’hui est totalement stupéfiant pour quelqu’un qui a eu les mains libres pendant cinq ans
L’égocentrisme d’abord, et pour le courage on repassera. Les médias étrangers et les Français d’après les sondages l’ont très bien compris
@ Thor
Si vous êtes capable de discernement (ce que je crois), vous devriez admettre de PROFONDES DIFFERENCES sociologiques ET culturelles entre nos petits français (bloqués, nombrilistes, bornés …ou les trois réunis) par opposition à ces gens de Suède, Hollande ou Canada que vous citez au titre d’exemples “réussis”!
J’ai travaillé avec les trois, plus évidemment les franchies et une douzaine d’autres nationalités. Quels clivages mentaux!
S’il parait évident que Sarkozy 2007 avait sous-estimé la capacité de résistance au changement de ces français lambda-penchant-à-gôche(s), c’est la critique première que je lui adresse. Trente à quarante % d’indécis et de zappeurs parmi l’électorat français, ça vous suggère quoi ??
Pour le reste de vos remarques, si vous lisez mes commentaires acerbes envers les acteurs politiques du
Conseil de l’Europe(D.H.), desonusiensetfigés diversquant aux texte “droits, oui, mais sans des devoirs associés”, vous accepterez une convergence d’analyses critiques entre nous.Chaque dirigeant (surtout en U.E.) est EXTREMEMENT entravé par un monolithisme d’autres Etats occidentaux. Seule la crise actuelle nous révèle la profondeur de leurs dissensions et les conduit enfin à reprendre une liberté de posture (ce dont ils manquèrent trop longtemps)!
Surtout, ne vous hasardez pas à comparer le style offensif-défensif d’Israël avec celui des politiciens U.E. (ceux-ci sont d’évidence rongés par la plaie des gôches, minant le destin de notre continent). Remarquez aussi la position subtile d’un p.ex. Poutine face aux clowns politiques de l’U.E. ?
Bon je stoppe ici. Nuancez SVP…
Les français sont comme les arabes, ils continuent de s’enfoncer.
Frank, veuillez ne pas mélanger les torchons (des peuples de bédouins) avec les serviettes (un peuple à la culture millénaire)
il y a un gros problème d’égalité de temps de parole dans cette campagne. Comme la gauche a deux fois plus de candidats que la droite elle s’exprime deux fois plus. C est un véritable bourrage de crane socialiste. C’est ça qui donne une impression de nullité. Et parfois les propos des candidats de droite ressassent aussi des idées de gauche, ça n’arrange rien.
C’est beaucoup plus simple, la France est devenue ridicule et un nain mondial. La France se meurt, la France est morte.
<la France est un client mort… le mauvais crédit l'a tuER.
Plus la campagne approche du premier tour, plus 90% de la presse française
m’horripile.Ces journaleux à l’exception de Rioufol et Thréard du Figaro
nous assomment quotidiennement de leurs doctes prévisions bâties sur des sondages aussi crédibles que des statues de glace sous un soleil de plomb
Je me fie bien davantage à mess multiples contacts en France et à l’étranger: un seul homme politique valable,celui qui est l’objet de tirs nourris des nuls parmi les nuls: S A R K O Z Y
J’extrais du site : http://institutdeslibertes.org/2012/03/28/le-dossier-economique-des-elections-francaises-par-charles-gave/
le commentaire suivant, bien pertinent.
Chers agitateurs de DREUZ, variez donc vos sources ?
…………………………………………….
@ tous
Nous vous joignons, car il est trés bon , la traduction libre de cet article de “the economist” (photo dans la chronique d’humeur “des poissons n’aiment pas le vendredi”
Rendez visite à la zone euro et vous serez dévastés par le nombre de réformes à accomplir.
The plan de Mario Monty « Sauvons l’Italie » semble lui avoir suffit et le premier ministre s’est donc senti de déclarer relativement prématurément que « la crise était presque finie ».
En Espagne, le gouvernement de Mariano Rajoy’s a pris à bras le corps le marché de l’emploi et est sur le point de rendre sa copie sur un nouveau budget serré.
Les grecs savent désormais, à leurs dépends, que les dépenses sans compter et les évasions fiscales en tout genre sont de l’histoire ancienne.
Mais un pays reste réfractaire à toute réforme.
La France entre en ce moment dans les dernières trois semaines de campagne présidentielle. Les résultats de ce premier tour restent assez incertains mais les instituts de sondages semblent donner le candidat socialiste, François Hollande, gagnant au second si toutefois, il était encore en lice.
En effet, il est patent de constater que depuis le début de la crise de la zone Euro, tous les pays ont les uns après les autres, remerciés sèchement les gouvernements alors au pouvoir. Mais Nicolas Sarkozy, le président Gaulliste, semble avoir repris du terrain.
Les récents évènements terroristes atroces de Toulouse ont permis de mettre à la Une la question de la sécurité et de l’Islamisme, ce qui de tout temps, a toujours favorisé la droite ou même, sous la forme de Marine Le Pen, l’extrême droite.
Pour autant, ce qui est le plus frappant à propos des élections françaises restent le peu d’informations économiques qui circulent. Les candidats évitent soigneusement, lancent des promesses de dépenser plus ou de dépenser moins. Personne n’a semble-t-il un cahier des charges sur comment réduire les impôts qui en font pleurer plus d’un.
Mr Sarkozy, qui en 2007, avait promis une réforme avec des parole sur fond de ruptures, offre maintenant un protectionnisme, une attaque sur les exilés fiscaux, des menaces de quitter l’espace Schengen de libre échange, et n’hésite pas à dire du mal de l’immigration et de la viande Halal.
Mr Hollande quant à lui promet d’augmenter le rôle de l’état, de créer 60 000 emplois, des postes de professeurs, d’en partie re-placer l’âge de la retraite à 60 ans et surtout de faire payer les riches (dont il n’a pas eu de mal à dire « qu’il ne les aimait pas » ) avec un impôt de 75 % sur les hauts revenus.
Les défenseurs de la France à l’étranger arguent souvent que cette dernière ne peut être qualifiée véritablement de pays de la zone Méditerranéenne et que la France ne devrait donc se trouver dans le même panier. Qu’à la différence de ces pays, la France devrait éviter la récession de cette année. Bien qu’une agence de notation ait retiré l’attribution du triple AAA, les taux d’emprunts de la France restent plus bas que ceux de l’Italie ou de l’Espagne (bien que le spread sur l’Allemagne soit monté).
La France a une vigueur économique, des classes de populations éduquées et productives, plus de grandes sociétés y ont leurs sièges sociaux que dans aucun autre pays européen et un savoir faire de services et de production de haute qualité.
Cependant, les analyses fondamentales, sont, elles plus ternes.
• Depuis 1974, la France a été incapable de tenir un seul exercice fiscal.
• La dette publique est à 90% du PNB et continu de monter.
• Les dépenses de l’état sont à 56% du PNB et elle continu d’augmenter, bien au dessus de tous les pays voisins de la France.
• Les banques sont sous capitalisées.
• Le chômage est plus haut que jamais et n’est jamais descendu en dessous de la barre des 7% depuis 30 ans, créant ainsi des problèmes chroniques de chômeurs et de violence dans les banlieue des grandes villes de France.
• Les exportations stagnent alors qu’elles commencent à rugir à nouveau en Allemagne. La France détient à ce jour la plus grosse dette nominale de la zone euro.
Il est possible que la France ait pu vivre à crédit avant la crise financière, quand emprunter était encore facile. Ces temps là sont révolus. En effet, un France qui ne se reformerait pas et resterait passive pourrait bien se retrouver au centre de la prochaine crise de la zone euro.
Il n’est évidemment pas rare que les hommes politiques évitent soigneusement les sujets qui fâchent en période électorale mais ce qui est étonnant en revanche, est de l’ignorer avec autant de largesse que le font les candidats à l’élection présidentielle en ce moment même.
En Angleterre, en Ireland au Portugal et en Espagne, le peuple ont pourtant choisis des candidats qui leur promettait des lendemains difficiles.
Une grande partie du problème vient surement du fait que les électeurs, en France, pensent sincèrement que l’Etat est bon et que le marché est une bête sans cœur. De façon totalement unique dans un pays développé, les électeurs français voient dans la globalisation une menace plutôt qu’une source de croissance. Avec l’extrême gauche et l’extrême droite qui prêchent le protectionnisme, chaque candidat pense évidemment à se rapprocher de leurs bases.
Beaucoup de grands patrons restent accrochés à l’idée qu’un certain réalisme concret de la situation émergera. Le débat reviendra au centre quand Mr Sarkozy et Mr Hollande se retrouveront au second tour mais une fois élus, le nouveau président jettera aux moulins ses promesses irréelles de campagnes et reprendra le chemin des réformes douloureuses, comme tous les autres gouvernement Européen.
La question est : est-ce vraiment possible ?
Il sera, en effet, difficile à Mr Sarkozy de proposer ou d’imposer tout à coup des coupes sombres dans les budgets publics, après tout ce qu’il a promis. Et encore plus difficile pour Mr Hollande avec ces 75% d’impositions.
Mais il pourrait y avoir pire encore que des promesses non tenues. Les candidats pourraient vraiment penser ce qu’ils disent. Et si Mr Hollande est élu, ce qui sera probablement le cas, cela pourrait avoir des conséquences absolument dramatiques.
La dernière fois qu’un candidat socialiste s’est essayé à la présidence était en 1981. En tant qu’héritier spirituel de François Mitterrand, Mr Hollande se souviendra aisément de la façon dont les choses ont tourné chez son prédécesseur. Après avoir nationalisées des palettes d’industries, forcés deux dévaluations et avoir essuyé des mois de punitions sur les marchés, Mitterand fut contraint de faire machine arrière.
Les défenseurs de Mr Hollande expliquent que ce dernier est plus pragmatique, avec un programme plus modéré que François Mitterand en son temps. Que son plan des retraites ne s’appliquerait qu’à une toute petite partie de la population, que les 75% d’impôts ne concernaient de toutes les façons qu’une infime partie de la population.
En attendant, de telles mesures démontrent une hostilité patente envers le monde de l’entreprise et reflète véritablement combien le partie socialiste n’a pas su faire évoluer son discours depuis 1981, à l’époque ou le contrôle des changes était en vigueur, que le marché unique européenne n’était pas encore structuré, que les jeunes travailleurs n’étaient pas aussi mobiles que maintenant et surtout quand la monnaie n’était pas unique. Et que les autres pays européens ne menaient pas Eux, les réformes avec une belle énergie.
Si Mr Hollande est donné gagnant en mai (et son parti au élections législatives en Juin), il se rendra compte, probablement pas en années mais en semaines, de ce que les investisseurs étrangers fuient les obligations d’Etat française sur les marchés. Le nombre de français qui viendraient vivre alors à Londres augmenterait aisément.
Même si Mr Sarkozy est réélu, le risque ne disparaitra pas. Il ne proposera certes pas une chose aussi saugrenue qu’un impôt de 75%, mais pour autant, il ne propose aucun réforme structurelle pour arrêter les dépenses de l’état dont la France a pourtant besoin.
Les déjeuners sur l’herbe sont sur le point d’être dévasté par les réalités d’un monde cruel, qu’importe le président choisis.
Merci à el oso pour le lien
Voici le lien de l’article de The Economist
http://www.economist.com/node/21551478
Amicalement, Idl
Publié par idlibertes | mars 30, 2012, 13 h 17 min
Bonjour tout le monde ,
J’apprécie certes tous ces commentaires , avis et la volonté de tous ces journalistes qui voient les présidentielles 2012 françaises de chez eux.
Les avis , critiques , etc… de tout à chacun sont nécessaires et importantes , ils sont le carburant qui nous fait avancer ou reculer , peu importe , mais dans tous les cas bouger et réfléchir.
Mais tous ces braves gens voient-ils vraiment ce qu’il se passe chez eux ?
En ce qui me concerne , j’ai largement passé l’âge de rêver , et je sais pertinemment que le pire nous attends dès que les présidentielles seront passées , peu importe qui nous mettrons au pouvoir.
Nos grands chefs on si bien travaillé que la division , entre nous gens du peuple , est bien installée.
Moi je vote pour un tel , moi c’est pour l’autre car seul celui-là est capable de remettre la France sur pieds , mais vous n’y êtes pas du tout dit un troisième , je vous dis que seul celui là a la bonne solution , et ainsi de suite.
Croyez-vous que nous soyons capables de raisonner par nous même ? Pour ma part je ne le crois pas , nous sommes trop habitués à suivre les sondages tout en nous faisant laver les cerveaux par nos chefs de file préférés , médiats , etc… .
Nous allons encore une fois , pour cinq ans , donner un énorme chèque en blanc à celle ou celui que nous allons hisser au pouvoir.
Qui parmi nous , c’est déjà posé la question de savoir quels sont nos moyens de défense et de dire , si jamais notre président(e) dérive ? Qu’avons nous fait ou mis en place pour nous couvrir et le/la rappeler à l’ordre?
Si demain l’envie de pleurer nous prenait , disons nous bien que c’est avant que nous aurions dû y penser , après cela ne sert plus à rien.
Un peuple qui veut s’en sortir dirige sa barque lui même et ne laisse jamais la barre à des inconnus , encre moins à des amis.
Mais bon , nous sommes en république et en pleine démocratie , toutes les citoyennes et citoyens sont libres.
Allez bon courage à toutes et à toutes , nous avons cinq longues nouvelles années de plus pour penser à tout çà , même dans la galère , cinq ans c’est vite passé.