C’était déjà très prévisible, et je l’avais écrit ici : Mitt Romney sera le candidat républicain à la Maison Blanche. Le dernier candidat qui aurait pu encore tenter de rivaliser avec lui était Rick Santorum. Celui-ci a décidé de mettre fin à sa campagne hier soir.
La décision de Rick Santorum a des motifs personnels : l’une de ses filles est gravement malade et hospitalisée.
La décision de Rick Santorum est due aussi à d’autres motifs : manque d’argent pour continuer la campagne, diminution jour après jour des chances de l’emporter.
On doit dire aujourd’hui que la campagne de Rick Santorum a incarné, mieux, et de manière plus éloquente que la plupart des autres campagnes, le rêve américain. Rick Santorum a commencé sa campagne en Iowa quasiment seul, sans moyens, avec une voiture de location. Nul n’aurait pu prédire qu’il serait encore là en avril.
Lorsqu’il a gagné en Iowa, la plupart des commentateurs s’attendaient à ce qu’il n’aille pas plus loin : il est allé beaucoup plus loin, et a remporté dix Etats.
Après que les autres candidats soutenus par les tea parties soient tombés ou aient succombé à des campagnes négatives, Rick Santorum est devenu le candidat des tea parties.
Sa voix et ses positions compteront lors de la convention, au mois d’août, à Tampa.
Si Mitt Romney est battu, Rick Santorum songera sans doute à 2016 et sera bien placé pour dire aux Républicains que le choix d’un modéré n’était pas le bon.
Si Mitt Romney devait gagner, Rick Santorum sera la voix prééminente du courant conservateur.
En France, bien sûr, on le décrit comme « ultra-conservateur », ce qui n’a aucun sens. Rick Santorum est catholique et ses positions sont celles de l’Eglise catholique. Ses positions sont aussi celles de la plupart des membres du mouvement évangélique.
Economiquement, sans rentrer dans les détails, il est fondamentalement porteur d’une défense du marché libre, de la liberté d’entreprendre, et d’une baisse des impôts. Il est plus proche du libéralisme classique que ne l’est Mitt Romney.
En politique étrangère, c’est un reaganien, imprégné des idées néo-conservatrices et de la conviction qu’il faut défendre la liberté lorsqu’elle est menacée.
Sur un plan éthique, il est hostile à l’avortement, comme des millions d’Américains.
Je serai heureux si Mitt Romney l’emporte face à Obama, car je pense qu’avec le premier mandat d’Obama, le désastre que constitue la présidence Obama n’a fait que commencer : un deuxième mandat d’Obama serait, j’en suis convaincu, un cataclysme absolu.
Je continue à penser que Mitt Romney sera un candidat faible. Les semaines à venir me montreront si j’ai tort. Je souhaite très vivement, sur ce point, avoir tort.
J’y reviendrai. La campagne décisive, Romney contre Obama, va commencer.
Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous :
© Guy Millière pour www.Dreuz.info
@ Guy : Gingrich reste dans la course !
Après tout maintenant les voix conservatrices peuvent s’additionner.
L’équation est simple, Romney v. Obama = deuxième mandat de l’actuel POTUS².
Obama va l’atomiser. Rien que pour cela, je hais Romney. Sa médiocrité est telle qu’il mène son pays et le monde à la faillite et n’est même pas capable de s’en rendre compte.
Mais en effet, il reste une infime chance lors de la convention de Tampa que meilleur que Romney (n’importe quel autre candidat sauf Paul) soit retenu.
Sinon, Obamarasme n’aura même pas besoin de faire campagne. Il faudra alors se préparer à des conflits plus importants que les petits conflits locaux déjà provoqués par la politique subversive du disciple de Saul. On passera à l’échelle régionale ou mondiale (deuxième mandat= plus aucune limite) et l’OCI parviendra à faire passer l’interdiction du blasphème de la religion islamique partout.
Israël sera complètement isolé, seul contre tous et devra déjouer un conflit nucléaire malgré la présence de soldats américains devenus hostiles sur son propre sol.
Si c’était une partie d’échec, nous serions presque mat.
Vos analyses sur les questions de politique américaine. On toujours été justes. Claires. Et parfois même prophétiques.
Depuis quelques temps, je remarque. Que vous commencez à apprécier la candidature de Mitt Romney. Ou plus ou moins l’intégrer comme finalement quelque chose de possiblement bien. Bon d’accord il reste encore pour vous un candidat modéré, tout au moins, pas assez conservateur. Un mauvais choix devant des gens beaucoup plus encrés dans la pensée révolutionnaire de Reagan. Comme Newt Gingrich. Rick Perry. Ou Rick Santorum.
Mais j’ai la conviction qu’il peut-être le 45ièm des présidents des Etats-Unis! Et que quoiqu’on dise il est un bon choix!
“membres du mouvement évangélique” voila qui a du plaire a nos chers amis de L’AIPAC…
voiture de location, pas d’argent?? pas grave, le lobby s’occupe de tout!
Je dois dire que je ne pense pas qu’une candidature conservatrice sortira de la convention à Tampa, et je crains, effectivement, la réélection d’Obama.
La diversité d’opinion étant le propre de la démocratie je vais aller à contrecourant de l’avis dominant.
Romney n’est pas charismatique, YES ! Ceci dit ce n’est pas un faible, loin de là. Son sourire, souvent angélique, cache un tueur. Romney a le sang froid, il sait apprendre de ses échecs, se fixer des objectifs concrets, est un excellent organisateur et agit sans état d’âme. C’est comme cela qu’il est devenu riche et qu’il a su éliminer ses concurrents. Je plain d’avance Obama : il a du charisme, certes, mais sa « magie » est essoufflée, il est bordélique et le bombardier Romney va le massacrer.
Romney fait des gaffes, oui, mais pas des erreurs stratégiques comme Obama. Romney ne va pas s’abaisser à critiquer le passé d’Obama (des spots TV « sans liens avec lui » s’en chargeront, comme à l’époque de W. Bush) mais il y a des tonnes de casseroles grossières dont Romney va faire ses délices avec, en plus, l’échec économique qui, vu d’Europe, n’en est pas un mais vu des Américains est insupportable.
J’aurais, comme tout le monde, préféré un autre Reagan mais, bon, il n’est pas si mal que ça.
Le probleme avec celui qui porte le nom d’Obama (ce dont on est pas certain) est qu’il lui suffit d’etre noir.
Cela constitue un but présidentiel déja très haut. C’est forcément un bon président puisque c’est un réchappé de la ségrégation et du racisme. Cet homme est intouchable puisqu’il a deja “reussi” socialement a vaincre la marginalisation ethnique, ce dont toutes les minorités s’identifient.
Comment donc un tel vainqueur pourrait échouer ? Ce n’est plus possible et son bilan ne peut qu’être bon (grâce a sa peau).
C’est toute la folie de l’aveuglement des masses : quand un homme représente “notre” reussite sociale tout le monde est pret a abandonner le reste et ne voit plus tellement bien.
On dirait qu on s approche de la fin du monde, Pharaon Obama reelu, de grandes catas arriveront, lecteurs, preparons nous au pire.
Le tsunami « Santorin » n’a pas eu lieu une deuxième fois…
Rick Santorum a fait montre d’un immense talent politique. Parti de presque rien, il a su bousculer la hiérarchie établie. Dommage qu’il ne puisse aller jusqu’au bout. Mais son périple vers la présidence US reprendra peut-être son entrain en cas de victoire d’Obamarasme – Obamarasme! elle est bien bonne celle-là !-. Rappelons-nous la défaite de Reagan aux primaires républicaines de 1976. Quatre ans plus tard, il battait à plate couture Jimmy Carter malgré son âge avancé et les railleries de ses adversaires d’Amérique et d’Europe.
Je suis d’accord avec vous, Jacques, Romney est un homme fiable et crédible, qui a tout réussi dans sa vie, que ce soit au niveau personnel, professionnel (le succès de son fonds d’investissement, au sein duquel il a montré qu’il sait trancher dans le vif quand nécessaire) ou politique (réussir à se faire élire gouverneur républicain dans l’état le plus à gauche du pays est une prouesse).
Il a montré son excellent sens de l’organisation lors des JO de 2002 qu’il a sauvés du désastre.
En faisant une campagne mettant en avant la faillité de l’état fédéral sous Obama et la faiblesse de ce dernier en politique étrangère (Iran, Russie, Israël), il y a de quoi convaincre une majorité d’américains.
Cher Guy Millière,
Ne perdez pas espoir, les adeptes du “market fundamentalism” disposent d’un ultime recours. Pourquoi pas une candidature de dernière minute de Jo le plombier, un vrai entrepreneur, celui-là, pas un Mitt Romney ni un Warren Buffet!
Redevenos sérieux, beaucoup invoquent aujourd’hui Ronald Reagan sans avoir réellement pris toute la mesure de son oeuvre. Initialement supporter du New Deal, Ronald Reagan devint progressivement républicain au fur et à mesure de la dégénérescence morale et intellectuelle du camp démocrate, et de l’essor concomitant du renoncement, du gaspillage, de l’irresponsabilité et de la déliquance, ceci sans évoquer l’angélisme enfantin de Carter…
L’Amérique de 2012 n’est plus celle de la décennie 1970. Le “toujours moins d’impôts et toujours moins d’Etat” n’est pour l’instant plus pertinent. Santorum et Gingrich sont moins comparables à Ronald Reagan qu’à Carter, homme de bonne volonté hélas dépourvu d’une saine vision de l’Amérique et du monde.
Qui sait si de nos jours Ronald Re
Cher Guy Millière,
Ne désespérez pas, les adeptes du “market fundamentalism” disposent d’un ultime recours. Pourquoi pas la candidature de dernière minute de Jo le plombier, un vrai entrepreneur, celui-là, pas un Mitt Romney ni un Warren Buffet!
Redevenons sérieux. Beaucoup invoquent aujourd’hui Ronald Reagan sans avoir pris toute la mesure de son oeuvre. Initialement supporter du New Deal, Ronald Reagan est devenu progressivement républicain au fur et à mesure de la dégénérescence morale et intellectuelle du camp démocrate, de l’essor du renoncement, du gaspillage et de la déliquance.
L’Amérique de 2012 n’est plus celle de la décennie 1970. Le “toujours moins d’impôts et toujours moins d’Etat” n’est pour l’instant plus pertinent. Qui sait si Ronald Reagan ne prônerait pas aujourd’hui une réhabilitation du rôle de l’Etat? Aux Etats-Unis, L’Etat n’a jamais été et ne sera jamais l’ennemi du marché. Par ailleurs, “the world America made”, allusion à un excellent petit ouvrage de Robert Kagan, résulte entièrement de l’intervention de l’Etat américain. Et c’est bien celà qu’il faut aujourd’hui pérenniser.
Seul Mitt Romney semble aujourd’hui à la hauteur des défis auxquels le monde libre est à nouveau exposé.
Bien cordialement.
zut les républicains sont foutus ! c ‘ est sur que l ‘ on va se retaper un second mandat obama !
c’est ce que je dis depuis plusieurs mois car l’opposition fait ce qu’il faut pour cela. et je pense la même chose pour la france, ns devrait être réelu….
Mardi 13h52, Rick Santorum par sa déclaration ”cela fait des années que la politique américaine consiste à ne pas reconnaître Jérusalem comme faisant partie d’Israël, et il s’agit d’une énorme erreur” Rick Santorum s’assurait inévitablement la présidence des USA et on apprend le même jour, mardi 23h55 que Rick Santorum renonce à la candidature présidentiel, motif ” une de ses filles souffrante “, il est donc bien probable que Barack Obama à toutes les chances d’être réélu à la tête des USA. A mon sens ceci est un complot bien orchestré visant à évincer le ” pro-Israël Rick Santorum “. Yvan-H
Mardi 13h52 Santorum vs Romney et Obama : ”Ils ne reconnaissent pas Jérusalem”
(Guysen.International.News)
Rick Santorum a mobilisé Jérusalem dans sa lutte contre Mitt Romney pour l’investiture républicaine à la présidence des Etats-Unis. Il a profité de l’occasion pour piquer également le président Barack Obama. Dans un article publié lundi dans le New York Daily News, il affirme que ”cela fait des années que la politique américaine consiste à ne pas reconnaître Jérusalem comme faisant partie d’Israël, et il s’agit d’une énorme erreur”. Il assure également que ”l’an prochain le Séder (veillée) de Pessah (Pâque juive) aura lieu à l’ambassade (US) à Jérusalem”.
Mardi 23h55 Le retrait de Santorum fait les affaires de Romney (Guysen.International.News)
Le retrait du candidat ultraconservateur Rick Santorum de la course à l’investiture républicaine, mardi, fait les affaires du favori Mitt Romney qui voit s’ouvrir devant lui un boulevard menant à l’affrontement attendu contre Barack Obama lors de la présidentielle américaine du 6 novembre.
Votre post est très au fait. Et comme vous, j’entends cela partout: “Rick Santorum est ultra-conservateur”. En quoi est-il ultra-conservateur? J’ai lu ses idées. C’est plutôt bien, même très bien. Ca manque juste d’un tout petit peu de culot qui ne ferait pas de tort. Et surtout c’est autre chose que Romney. Donc si Rick Santorum est ultra-conservateur, Hollande, il est ultra-quoi, hein, lui, Hollande?