Publié par Jean-Patrick Grumberg le 24 avril 2012

L’Iran est victime d’une troisième cyber-attaque, cette fois contre ses terminaux pétroliers, au point que les autorités ont été contraintes de fermer tous les terminaux d’exportation de pétrole pour limiter les dégâts, rapporte la BBC (1).
 
Le virus a détruit les disques durs des ordinateurs de la compagnie pétrolière iranienne, et ceux de son Ministère de tutelle, situé dans un gratte-ciel de la rue Taleghani au centre de Téhéran. A titre préventif, lundi 23 avril, les iraniens ont débranché les connexions internet des ordinateurs situés sur l’Ile de Kharg, dans le golfe persique, qui gère 80% des exportations de 2.2 millions de barils de pétrole quotidiens, et sur d’autres plate-formes pétrolières.
 
Le virus se nomme « Wiper » et il aurait réussi à copier, puis effacer le contenu des disques durs du Ministère du pétrole.
 
Un porte parole du Ministère du pétrole a déclaré que des informations concernant les utilisateurs du site ont été volés, mais que les informations essentielles ont été protégées car elles sont stockées sur un ordinateur qui n’est pas relié à internet.
 
La production et l’exportation de pétrole n’ont pas été interrompus, assure l’agence de presse semi-officielle Mehr citée par le New York Times (2).
 
Certains informateurs ont même révélé que le virus a contraint le Ministère à débrancher tous les ordinateurs du ministère, tous les ordinateurs de toutes les plate-formes de forage, de tous les puits, et de tous les bureaux de contrôle.
 
Une source au Ministère du pétrole qui est restée anonyme car elle n’était pas autorisée à révéler des informations a déclaré que « l’étendue des dégâts n’a pas pu être encore vérifiée ».
 
« Pour l’instant, notre objectif est de neutraliser l’attaque », a déclaré Hamdollah Mohammad Nejad, le chef du bureau de défense passive du Ministère du pétrole à Mehr.
 

Pour sauver la face, l’agence d’information iranienne a annoncé que la production de pétrole brut n’a pas été perturbée par l’attaque, alors qu’elle a mis hors service les sites internet du Ministère et de la compagnie pétrolière, mais surtout, sa découverte date de mars dernier, et personne ne savait comment l’éradiquer.
 
Selon Mohammad Reza Sabzalipour, le président du Wolrd Trade Center de Téhéran, le message est clair : « l’objectif est de nous faire monter la pression pour que l’Iran fasse des compromis lors des discussions sur le nucléaire du 23 mai. Nous sommes dans une guerre sanglante, et si les négociations échouent, l’Iran peut s’attendre à une intensification de ce genre d’attaques ».
 
Outre le Ministère du pétrole, la Raffinerie nationale Iranienne de pétrole, la Compagnie nationale iranienne de gaz, la Compagnie offshore de pétrole iranienne, Pars Oil et Gaz, et de nombreuses autres compagnies dépendant de la Compagnie nationale iranienne de pétrole ont été attaquées, selon l’agence Mehr.
 
Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous : 
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
 
(1) http://www.bbc.com/news/technology-17811565
(2) http://www.nytimes.com/

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