Publié par Guy Millière le 25 avril 2012
 
 
La campagne électorale française a été consternante, et elle le sera sans doute jusqu’au bout. Je m’abstiendrai, pendant quelques jours, de la commenter.
 
La campagne électorale américaine, en l’occurrence les primaires républicaines, s’est située, jusqu’à présent dix mille coudées plus haut, ce qui explique qu’elle ait échappé à la plupart des journalistes français. Quand ils parlaient d’économie, les candidats républicains savaient de quoi ils parlaient, ce qui suffirait à disqualifier un candidat en France. Lorsqu’ils parlaient de géopolitique, ils savaient aussi de quoi ils parlaient, ce qui aurait été inconcevable en France.
 
Le nom du candidat républicain est désormais connu. Il s’appellera Mitt Romney. Ce qu’on ignore encore est qui il choisira comme candidat à la vice-présidence : on parle de Marco Rubio, de Paul Ryan, de Chris Christie et de Rob Portman. Ce qu’on peut espérer est que Mitt Romney mènera une campagne plus incisive que celle qu’il a mené au cours des derniers mois et que, pour reprendre la comparaison utilisée récemment par un homme d’affaires américains, il se conduira non plus en joueur de golf pour country Club, mais en joueur de hockey, rendant coup pour coup, et prêt à abattre l’adversaire.
 
On doit absolument espérer que Mitt Romney se conduira en joueur de hockey car il a en face de lui un homme sans le moindre scrupule, sans la moindre éthique, prêts à tous les mensonges et à tous les coups bas.
 
On doit s’attendre à ce que la campagne de Barack Obama soit très sordide. Et on le doit parce que la campagne de Barack Obama est déjà, aujourd’hui, alors qu’elle n’est pas censée avoir commencé, très sordide.
 
La thématique générale d’Obama est choisie depuis longtemps : la lutte des classes. L’opposition entre les quatre vingt dix neuf pour cent qui constituent le peuple américain, les humbles, les sans grades, et les un pour cent, les sales riches, les milliardaires rapaces.
 
Après avoir tenté de multiples fois d’augmenter les impôts et s’être heurté à la Chambre des représentants à majorité républicaine, Obama vient de procéder à une nouvelle tentative, en citant son ami milliardaire de gauche Warren Buffett. Il a échoué une fois encore : ce qui lui permet de présenter le parti Républicain comme l’ennemi de classe. Les Républicains répondent en disant qu’augmenter les impôts en période de crise économique serait désastreux et briserait la très timide reprise en cours. Obama n’en a cure : il compte sur les voix de ceux qui ne déchiffrent pas un message économique élaboré.
 
C’est la première fois qu’un candidat à l’élection présidentielle américaine utilise la thématique de la lutte des classes, l’envie, le ressentiment, pour parvenir à ses fins. Dans un pays où la lutte des classes est dans tous les discours politiques, la France, cela ne choque pas, je sais.
 
A la thématique de la lutte des classes, Obama a tenté d’ajouter la thématique de la lutte des sexes, avec un certain succès, puisqu’il attire des voix féminines par millions. Une militante démocrate athée s’est inscrite dans une université catholique aux fins d’y revendiquer le droit à l’avortement et à la contraception libres et gratuits. Elle a été invitée voici quelques jours à témoigner au Congrès, par des démocrates, bien sûr. Son intervention a été retransmise à la télévision. Elle a affirmé que sa vie sexuelle impliquait des frais de plusieurs milliers de dollars par an, et a ajouté que l’administration fédérale devait contraindre les institutions catholiques à fournir aux étudiants des assurances couvrant ce genre de frais. Des commentateurs conservateurs n’ont pas vu le piège : ce fut le cas de Rush Limbaugh, qui a traité la militante de « salope ». La campagne Obama s’est emparé de la déclaration et a dit que les conservateurs menaient une « guerre contre les femmes ». On doit constater que certaines femmes ont cru au message de la campagne Obama. Hélas.
 
A la lutte des sexes, Obama a ajouté ces derniers temps la lutte des races, et tente de présenter les Républicains comme des racistes hostiles aux noirs. Il a pour cela utilisé la mort d’un jeune noir tué par un vigile au cours d’une rixe en Floride. Le nom du jeune noir est désormais connu dans tout le pays ; Trayvon Martin. Le nom du vigile est connu aussi dans tout le pays, George Zimmerman. J’en ai déjà touché un mot ici. Ce qui s’est passé est un tel scandale que je devrai y revenir en détail. Barack Obama a mis des louches entières d’huile sur le feu en disant que Trayvon Martin aurait pu être son fils. Le New Black Panther Party a appelé à lyncher George Zimmerman et a mis sa tête à prix. Les racistes noirs anti blancs habituels, Al Sharpton, Cornel West, ont quasiment lancé des appels à l’émeute. Après s’être livré à la police, qui avait d’abord considéré qu’il n’y avait pas matière à poursuite, Georg Zimmerman a été inculpé de meurtre sans préméditation, une charge qui n’a pas le moindre fondement, et qui a été énoncée aux fins d’apaiser les hordes sauvages qui commençaient à se lever. Cette charge devrait tomber dans les mois à venir. Après avoir été remis en liberté sous caution ; George Zimmerman doit se terrer dans un endroit tenu secret. Au cours des jours qui ont suivi, des jeunes noirs ont été tués par d’autres jeunes noirs, mais ces jeunes noirs là n’ont attiré aucune compassion de la part d’Obama. Des blancs ont été tués par des noirs, mais Obama n’en a pas parlé. Trois cas de lynchage de blancs par des noirs ont eu lieu au cours des trois derniers jours en divers endroits du pays : tous plus atroces les uns que les autres. La lutte des races se porte bien. La campagne Obama se porte bien aussi, merci pour elle. Je ne sais si cela faisait partie de l’ « espoir » et du « changement » promis par Obama en 2008. Peut-être, après tout. Quand elle parle du sujet, la presse française tronque bien sûr les informations : grâce à Obama, les Etats-Unis, qui sont aujourd’hui l’une des sociétés les moins racistes du monde peuvent être présentés comme un pays raciste.
 
Si en ajoutant la lutte des classes, la lutte des sexes et la lutte des races, Obama ne parvient pas à être réélu, c’est que ce qu’il a appris en trente années passées à faire le révolutionnaire professionnel dans la banlieue Sud de Chicago n’ont servi à rien. Ce serait à désespérer.
 
Mais je ne doute pas que la campagne Obama a encore quelques stratagèmes dans son escarcelle. Elle les sortira en temps utile.
 
Accessoirement, le ministre de la justice d’Obama, très empêtré dans l’affaire Fast and Furious, qui concerne des ventes d’armes par des fonctionnaires de la justice américaine à des gangs de trafiquants de drogue mexicains, et l’assassinat d’officiers des patrouilles de frontière avec ces armes, poursuit l’Arizona, qui a autorisé les contrôles d’identité dans la zone proche de la frontière, et les Etats qui veulent exiger la présentation de pièces d’identité à l’entrée des bureaux de vote en novembre prochain. La copie de l’acte de naissance d’Obama mise sur internet est un faux et cela a été démontré, mais c’est un détail.
 
Accessoirement aussi, Obama a reçu à la Maison Blanche des représentants des Frères musulmans. Pourquoi ? Parce que ce sont ses alliés. Mais il y a déjà des représentants des Frères musulmans à la Maison Blanche ou en sa plus étroite proximité. Dalia Mogahed. Ingrid Mattson. Rashad Hussain. Azizah al-Hibri. Si j’ajoutais quelques membres haut placés du Département de la Sécurité intérieure, je craindrais d’abuser. Et un journaliste demandera-t-il pourquoi Obama a choisi comme intermédiaire pour négocier la passation des pouvoirs aux talibans en Afghanistan à Youssef al Qaradawi ? Il n’y a que moi pour m’intéresser à des questions aussi stupides.
 
Encore quatre années d’Obama et les Etats-Unis seront une république bananière, sans les bananes, mais avec le fils d’un communiste alcoolique polygame kenyan à la Maison Blanche. Un fils qui accomplit les « rêves de son père ».
 
Espérons, oui, que Mitt Romney se conduira en joueur de hockey. Et s’il ne sait pas jouer au hockey, qu’il apprendra vite.
 
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© Guy Millière pour www.Dreuz.info

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