Michel Garroté – Cinq ans après la disparition au Portugal de Madeleine McCann, dite « Maddie », âgée de presque 4 ans au moment des faits, l'enquête est rouverte. C'est la demande que Scotland Yard a formulée auprès des autorités portugaises. Cette demande intervient alors que la police portugaise avait annoncé, début mars, qu'elle réexaminait l'enquête en étroite collaboration avec Scotland Yard. La police britannique a diffusé une photo de la petite fille, retravaillée par ordinateur, de manière à fournir une représentation de la fillette à l'âge de neuf ans. Maddie avait disparu le 3 mai 2007, à quelques jours de son quatrième anniversaire, de l'appartement de Praia da Luz, au Portugal où la famille passait des vacances, alors que ses parents étaient au restaurant. Pendant un moment, ces derniers avaient eux-mêmes été suspectés. Depuis, de nouvelles pistes sont régulièrement apparues sans pour autant permettre de faire la lumière sur cette disparition.
Le 14 mai 2009, notre blog écrivait :
Une petite fille de 3 ans disparaît au Portugal pendant l'absence de ses parents. Elle s'appelle Madeleine McCann, et on pense qu'elle a été enlevée par des ravisseurs inconnus. Débute une véritable tornade médiatique. Beckham, JK Rowling, la Reine d'Angleterre et même le pape se joignent à la douleur des parents, qui vont de plateau de télévision en plateau de télévision pour répéter la même histoire. Au Portugal, les enquêteurs sont pourtant sceptiques : si les preuves manquent, les indices ne collent pas avec la théorie de l'enlèvement. Odeur de cadavre repérée par les chiens dans la voiture de location du couple, traces de sang de la petite fille dans l'appartement, témoin qui affirme avoir vu le père sortir avec une petite fille le soir de la disparition.
Surtout, le comportement du couple : le jour de la disparition, les McCann appellent la chaîne de télévision Sky News avant la police. Plus tard, ils s'octroient les services d'un conseiller en communication avant de prendre un avocat. Quarante-huit heures après la disparition, la mère se lamente à la télévision : "dans deux ans, nous la rechercherons toujours". Quel parent affirmerait une telle chose ? Devant des enquêteurs portugais stupéfaits, le père McCann ne quitte pas des yeux le match de rugby à la télévision alors que la presse annonce qu'on a repéré une fille ressemblant à Maddie en Hollande.
Injustifiable, ce comportement conforte les policiers portugais dans leur première opinion : les McCann, médecins fortunés, ont tué leur enfant, peut-être par des médicaments (Maddie étant une fille hyperactive, sa mère lui administrait des tranquillisants pour la faire dormir). Accident, homicide volontaire ? Nul ne sait. Refusant de porter la responsabilité de la mort, le couple aurait inventé de toute pièce l'histoire de l'enlèvement.
Mais les médias britanniques ne veulent rien savoir. Le portrait de la petite Maddie est vendeur, les stars se bousculent, et les parents font d'excellents dramaturges. Dans les tabloïds anglais, les Portugais sont insultés, qualifiés de "flics du Tiers Monde". La justice pour Maddie attendra, place au spectacle.
Pourtant, l'inspecteur général Gonçalo Amaral, responsable de l'enquête, n'abdique pas. Il continue à diriger son enquête, et nourrit de plus en plus de soupçons à l'égard des parents. Lorsqu'il commence à s'intéresser à l'emploi du temps du couple McCann, ces derniers quittent le Portugal pour l'Angleterre et Amaral devient la tête de turc des médias anglais. Sous pression, le gouvernement portugais finit par l'envoyer en pré-retraite. L'inspecteur n'a pourtant pas renoncé. Il sort un livre, depuis traduit en français (Maddie, l'enquête interdite, Bourin éditeur, 2009) et détaille les faisceaux d'indices que son équipe a mis à jour.
Tout pointe vers la responsabilité des parents. Faisant preuve d'un courage rare, l'inspecteur Gonçalo Amaral, après vingt-sept ans dans la police judiciaire, ose dénoncer le tourbillon médiatique qui biaise la justice et rend un vrai hommage à la petite Madeline McCann, selon lui tuée par des parents irresponsables et dont le souvenir, sincère, ne restera qu'à travers les mots d'un policier portugais ayant dû abandonner sa carrière au nom de la vérité.
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Apparemment cette affaire refait surface sans aucun élément nouveau; du flanc quoi.
Les parents aiment à donner l’image de gens qui ne veulent pas cesser d’espérer, ils aiment à dire « quand elle reviendra… » comme s’il était crédible de faire semblant d’ignorer que l’enfant est très probablement morte…
Non, non, non. A d’autres. Comme pour « omar m’a tué. »
Garder un visage impassible, verrouiller les expressions, ne jamais perdre de vue, que personne ne peut lire à travers vous, et que par conséquent, si on marche sans trembler sur la corde de l’ambiguïté, personne, jamais, ne pourra savoir. Il suffit, coûte que coûte de retenir la vérité à l’intérieur de soi. De se composer un visage de pierre.
.. et c’est ce qui trahit le coupable: l’innocent a des éclairs de souffrance incontrôlées, des attitudes corporelles qui se fichent du « paraître »; et surtout cinq ans après les faits, l’épreuve a marqué le cœur, et le visage en atteste, au lieu de le figer dans cette attitude minérale, de maintenir, attentivement, ce mur qui arrête tout sentiment, toute manifestation émotive non-filtrée venant de l’intérieur..
Je suis sûr que le jardinier omar avait bien poignardé la mémé. Le mutisme parfait de son faciès le trahissait
Et de la même façon les mac Cann, tout deux cardiologues, avec de hauts revenus, n’ont pas voulu brisé leurs vies à cause d’une faute d’inattention: la petite est morte d’un arrêt cardiaque suite à une surdose de somnifères pour qu’ils puissent sortir faire la fête ce soir là.
Il est difficile, mais faisable, d’escamoter sa culpabilité. La neutralité du visage et du regard est le sauf-conduit vers l’indécision de la conviction: Tu me regardes pour deviner quelque chose, mais je le sais; alors je te renvois un regard neutre, vide, équilibré, ambivalent: qui suis –je? Que ressens -je? A quoi pensé- je en cet instant où tu me dévisages en espérant me faire me trahir? Tu ne vois rien, car je ne te renvoie rien… il me suffit de faire attention à ne pas en faire trop.
Mais l’innocence, elle, rayonne, incontrôlable, le coeur n’ayant rien à cacher de sa détresse. Parfois par la voix, le souffle, parfois par la colère, souvent par la lassitude, où la pudeur qui s’efforce de ne pas montrer la brisure et susciter une pitié blessante
Je ne les crois pas.
Chacun à ce stade peut se forger son intime conviction.
Gwynplaine l’a fait avec quelque argument plus ou moins convaincant.
Mais est-ce le rôle du journaliste de donner son intime conviction pour vérité quand personne ne connaît les tenants et aboutissants de cette affaire.
« tout pointe la responsabilité des parents » nous dit-il.
Il ne parle pas ici de la responsabilité d’avoir laissé la gamine sans surveillance mais bien celle d’un infanticide, volontaire ou non.
Je ne sais pas grand chose de cette affaire car n’en connais que les facettes à travers des articles sortis dans la presse. Articles souvent partisans dans un sens (ah ces portugais sous-développés) ou dans un autre (ah ces riches qui ne pensent qu’au fric) et n’alignant que les poncifs les plus douteux et les plus éculés.
Je n’ai bien sûr pas enquêté sur ce sujet.
L’article de Michel de ce point de vue – et on peut le regretter – ne se démarque pas et se base sur des données subjectives et contestables. Voire contradictoires : les parents aurait tué la petite avec des médicaments (intentionnellement (!!!) ou non) mais « on a retrouvé des traces de sang de la petite dans l’appartement » C’est que les médicaments ça fait saigner ? Une hémorragie massive sans doute.
Des fois que ce ne serait pas les médicaments, ce serait peut-être le couteau de cuisine ou la violence.
Il y a une « odeur » de cadavre dans la voiture des McCann… dont le seul témoignage est la queue frétillante des chiens ! Qu’il n’y ait aucun indice scientifique pour corroborer la réaction des chiens n’a pas l’air de mériter d’être signalé !
Bref, les parents McCann n’ont peut-être pas l’heure de plaire à notre journaliste d’investigation pour bénéficier pour le moment de plus de retenue et que la présomption d’innocence leur soit accordée : sont-ils trop riches ? trop anglais ?
Mais l’enquêteur portugais remercié, pour incompétence semble t’il, fait preuve d’un courage rare pour oser dénoncer ceux qui l’ont critiqué ! (sic) Son enquête « à charge » exclusivement des parents de la petite disparue n’a pas l’air d’émouvoir particulièrement ses partisans.
L’ombre du rocher de Gibraltar n’a semble t’il pas fini de peser sur les esprits !
J’oubliais de dire mon intime conviction.
Il semble que la plus grande probabilité soit quand-même que les parents n’aient pas eu le courage d’affronter les conséquences de leur négligence (laissé l’enfant sans surveillance) et aient alors pris la décision de faire disparaître le corps.
La thèse de l’enlèvement – sans demande de rançon – reste atypique et d’une occurrence faible.
Leur attitude comme le fait remarqué Gwynplaine qui termine son billet en disant « je ne les crois pas » ne plaide pas vraiment pour eux.
En dépit tout ceci n’est que spéculation (les probabilités ne font pas preuves) et rien ne nous permet de les montrer du doigt et de laisser entendre qu’ils seraient coupables. Si ces gens sont innocents, ils vivent l’enfer en dépit de leurs attitudes maladroites ou pudiques ou je ne sais. Ils ont plutôt droit à notre compassion, non ?
L’agnosticisme c’est aussi de ne pas donner de réponse quand on en a pas. La croyance n’a pas sa place ici.
si ce site commence à recenser, à digresser sur les faits divers de la planète ?????……………
ils peuvent se la raconter comme ça leur plait les british,moi je pense que l’inspecteur portugais a bien raison. connaissant bien les deux pays je dirais que si le Portugal est le tiers-monde , le leur en est le quart ou plus et il suffit d’arriver dans un aéroport de Londres pour s’en rendre compte. à London-heatrhow 6/7 police des frontières sur 10 sont enturbannés .la banlieu de Londres c’est un coupe-gorge et on n-y voit pas un blanc.en plus elles sont sales et moches.question manger on n’en parle même pas .Le Portugal est un joli pays, on y mange bien et on y fait la fête régulièrement.c’est un petit pays et moins riche mais on y vit bien mieux que chez eux.D’ailleurs pourquoi il-y-a-t-il autant de british vivant au Portugal? ils devraient parler de leur police de merde qui n’est même pas capable d’imposer la loi dans leurs villes au lieu de critiquer les autres parce-que l’un d’entre eux a osé dire ce qui lui semblait et nous semble être une évidence.Vive les méditéranéens & f-of the stupid mangeurs de cake.
Si les parents sont innocents, nul ne le sait, je les plains car tout rebondissement retourne le couteau dans la plaie de l’espoir … vain?