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Michel Garroté – Or donc, Breivik a ingurgité un mélange d’éphédrine, de caféine et d’aspirine, à haute dose, quelques heures seulement avant ses attaques meurtrières. Le mélange éphédrine-caféine-aspirine donne une confiance accrue en soi et augmente la propension à prendre des risques.
Par ailleurs, les amis de Breivik le décrivent comme un individu très soucieux de son apparence, subissant une opération pour se donner un nez « plus aryen » et utilisant régulièrement du maquillage. Des anciens proches de Breivik expliquent comment Breivik a rompu les ponts en 2006, devenant de plus en plus obnubilé par la politique notamment d’immigration. C’est à cette date que Breivik retourne vivre chez sa mère et qu’il se consacre aux jeux vidéo pendant des journées entières. Ses amis peinent à comprendre ce tournant. « J’ai pensé qu’il était entré dans une grave dépression ou qu’il était devenu homosexuel et qu’il ne voulait pas faire son coming out« , déclare un ami qui le connaît depuis le lycée.
Pour appuyer ses dires, il explique que Breivik était extrêmement soucieux de son apparence, utilisait des poudres cosmétiques, n’avait pas beaucoup de petites amies et avait un « comportement féminin« . « Il se présentait comme métrosexuel comme David Beckham« , ajoute cet ami qui a vécu en colocation avec Breivik. Une ancienne petite amie d’un proche de Breivik explique avoir pensé qu’en 2006, il était devenu complètement « accro aux jeux ». Après avoir lancé plusieurs start-ups souvent mort-nées, à la suite de l’interruption prématurée de sa scolarité, Breivik s’est accordé une année pour jouer à World of Warcraft.
Et dire que des contributeurs et contributrices de notre blog ont été accusés d’avoir été, par leurs écrits, à l’origine des choix délirants de Breivik…
Michel Garroté
Reproduction autorisée avec mention de ce blog
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« il était devenu complètement « accro aux jeux ». Si ça se trouve il était en train d’apprendre à comment faire et se comporter pour se déterminer à faire ce qu’il a fait.
la coke du pauvre
c’est tout petit peu caricatural, Breivik a expliqué qu’il mettait du fond de teint pour cacher ses bouton et qu’il s’est fait opérer du nez après qu’il ait été cassé pendant une bagarre avec un pakistanais.
De là à en faire un débile efféminé… Ce sont des détails insignifiants. Il y a tout de même suffisamment de choses à lui reprocher, non ?
DEVENIR HOMOSEXUEL ???!!??
« J’ai pensé qu’il était entré dans une grave dépression ou qu’il était devenu homosexuel et qu’il ne voulait pas faire son coming out«
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Je rappelle à ce Norvégien que l’orientation sexuelle se détermine au début de l’adolescence. On peut être un homosexuel refoulé, ça existe, mais un adulte de 33 ans ne peut pas devenir homosexuel, pas plus qu’un homo devient subitement hétérosexuel, on l’est ou on ne l’est pas. Pas plus qu’un droitier se réveille un matin en écrivant soudainement avec sa main gauche. A moins d’avoir subi un très grave accident, quatre ans de coma, une très grosse opération neurologique, trois semaines d’hypnose, bu 5 litres de LSD et avalé une douzaine d’acides, dans ce cas c’est peut-être possible, et encore…
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Bref, un hétérosexuel a à peu près autant de chances de devenir homosexuel que Michel Garroté de se convertir à l’Islam et Guy Millière de soutenir financièrement la campagne de Barack Obama.
j adore
Le coupable? Les jeux vidéos.
Right…
Au nord, chez les cons, c’est Paul Belien, libertarien conservateur, catholique pratiquant, militant proaméricain et proisraélien, nationaliste flamand, auteur du remarquable ouvrage anti-Belgique/anti-cons « A Throne in Brussels » et ancien rédac-chef du Brussels Journal (www.brusselsjournal.com), qui a reçu la visite de la police judiciaire qui l’a interrogé comme un mal-propre, le soupçonnant d’être le cerveau du breivikodélire. Evidemment, la brigade est repartie les mains vides.
Petite précision: je ne partage pas nécessairement toutes les opinions de Paul Belien, notamment en ce qui concerne certaines thèses du Vlaams Belang, parti néo-fasciste flamand qui a le don de se coltiner tout ce qu’il y a de losers. Le VB est en fait une créature des folies du Péhesse wallon tentaculaire en francophonie belge. Mais la réaction va beaucoup trop loin et cela devient du n’importe quoi avec des gens dangereux à la tête du parti. Si je comprends et approuve certains des griefs flamands, je ne peux en admettre les dérives. Flandre indépendante, libérale et anti-socialiste, oui. Flandre nationaliste, revencharde et fascistoïde, non. ATB, si vous me lisez, vous me comprendrez.
Oui je vous lis et suis d’accord avec vous.Le problème est qu’il est difficile (pas pour nous et pas chez Dreuz)d’être radicalement anti-cons, anti socialos et de rester un vrai libéral sans verser dans l’excès. En fait je regarde peu ce qui se passe au VB,la politique politicienne m’intéresse peu,nos démocraties ont viré vers un jeu de cirque souvent grotesque où chacun cultive son antagonisme ce qui divise toujours plus la société et les gens. Tous des pitres qui volent bas.
Je vous envoie à mon dernier texte qui ne sera pas du gout de tout le monde, mais je m’en moque…
http://lautrevoie.org/docshtml/lescretins.html
ATB
Magnifique pamphlet qui foisonnent d’idées que je partage entièrement point par point. Chaque phrase appelle des commentaires positifs qui étofferaient le propos. C’est assez rare un texte pareil. Le constat est effectivement accablant. Mais je regarde les Francophones autour de moi, je ne vois que des moutons ou alors des enragés qui se trompent totalement de cible: fonctionnaires, syndicalistes, grévistes, indignés, secteur non-marchand qui n’arrête pas ede marcher, etc. « Que faire? » écrivait Lénine. Exactement. Ce texte est désormais dans ma bibliothèque virtuelle.
Merci l’ami virtuel, il n’y a rien de mieux que la proximité de pensée qui rapproche les hommes. Merci aussi pour le compliment, je note que vous écrivez très bien des textes bien documentés. A mon tour de vous tirer mon chapeau.
Un jeune ami,celui qui m’a fait connaître Dreuz,vient de m’écrire ceci: avez-vous lu l’article de grumberg « votre état palestinien, vous pouvez vous le mettre où je pense » ?
j’ai vu hier à la télé les images de la cérémonie où les « modérés » palestiniens ont rendu un hommage national aux dépouilles de terroristes qui s’étaient notamment fait exploser dans des boîtes de nuit ou centres commerciaux.
comment un tel peuple peut-il mériter un état ? comment peut-on demander à israel de négocier avec eux lorsque leur chef et tout le gouvernement du fatah participe à cette commémoration ?
ce matin encore, 1 soldat de 21 ans tué par un palestinien près de gaza.
que faut-il faire pour nettoyer ce nid de serpents ?
Je lui ai répondu cela: Oui, évidemment, j’ai lu l’article de Grumberg, par contre pas vu les images de la “cérémonie”, j’aimerais les voir pour constater les présences étrangères. Y en avait-il ?
A ta question “que faut-il faire pour nettoyer ce nid de serpents”, je dirais la force et d’abord la force politique de s’opposer au mensonge de l’Europe, des médias et du monde entier sur le sujet. Or cette force n’existe pas, à part chez Dreuz, chez quelques autres et…chez moi. Or nous sommes bannis des podiums et nous sommes diabolisés. Ensuite, il faudra ajouter la force tout court si la force politique ne suffisait pas !!!
Le problème est bien là, on est géré (mal géré) par des lâches et des idiots opportunistes plutôt gauchistes…ces crétins ont donné l’Egypte, la Tunisie, la Libye dont une partie du Mali qui s’effondre à cause des “expatriés” libyens aux islamistes. Que veux-tu attendre de pareils connards ???
Il faut taper sr le clou chaque fois qu’on le peut. »
La tâche semble insurmontable, mais toutes nos énergies, tous nos efforts réunis finiront par vaincre parce qu’il le faudra bien.Il n’y a pas d’autres issues.
ATB
Un détraqué , et gravement, c’est certain ( à propos de sa chirurgie esthétique, en effet son visage est bizarre, comme faux ) mais pas plus que ceux qui participent frénétiquement au remplacement de population en Norvège
Le ton et le but de cet article sont assez douteux.
Je pense que vous essayez de le discréditer ou de l’insulter plus que nécessaire parce que vous avez peut que son action vous porte préjudice.
Pourtant il faut être honnête: son idéologie est la vôtre, comme celle de la plupart des sites patriotes. Et vous
Quel est le problème?
C’est un meurtrier, point.
Un meurtrier horrible, par idéologie.
Et alors?
Cela n’invalide ni de démontre cette idéologie.
Je pense que vous avez un léger problème.
Ceci dit on en aurait à moins: la situation de l’Occident et de l’Europe est très grave. Lui a fait un choix, radical et violent, horrible. Ca ne change pas grand chose à la mouise dans laquelle le monde se trouve. Il avait sans doute un objectif à long terme, et il va peut-être l’atteindre. Je pense que ça vous dépasse.
Je ne suis pas tout à fait d’accord. Chez dreuz, on fait le travail des idées. « Ex cultu robur », c’est à dire « vaincre par la culture ». C’était, je dis bien « c’était », la devise de Père Ubu au temps de Prof. Rudy Bogaerts. C’était aussi la devise de JPII. J’ajouterai qu’aucune vie humaine ne mérite la mort au nom de quelque idéologie, bonne ou pas, juste ou pas. Il n’y a pas de « même si », ni de « sauf que ». Celui qui souhaite mourir pour une cause juste ou qu’il croit juste fera ce qu’il croira juste, mais ne devra risquer que lui-même. Cela sera son choix. D’autres pourront le suivre en ayant fait leur choix de le suivre. Breivik est résolument un loser. J’espère sincèrement que dans son for intérieur il regrette. En gâchant la vie des autres, il a gâché la sienne. En tant qu’Occidental, je n’ai pasd besoin qu’on défende mes valeurs de cette manière. Je ne lui ai rien demandé à ce Breivik.
@Mandrake
Quand j’avais 20 ans j’étais prof de maths chez Rudy Bogaerts. Triste qu’il soit disparu si tôt. Une figure qui me manque et qui aurait donné écho à mon site. On s’entendait très bien.
Le monde est petit !
ATB
je viens de lire un article sur le monde qui fait le lien entre breivik le neo-conservatisme et « la doctrine eurabia »
Le Monde.fr
Idées
Le monde manichéen d’Eurabia
LE MONDE | 29.05.2012
Le tueur assure que les « Chevaliers templiers » seraient prêts à frapper de nouveau d’ici quinze mois. Le tueur assure que les « Chevaliers templiers » seraient prêts à frapper de nouveau d’ici quinze mois. | AP/Stian Lysberg Solum
L’idéologie qui a conduit Anders Behring Breivik à s’attaquer à l’Etat norvégien, puis à des militants du Parti social-démocrate, en juillet 2011, n’est pas que le délire d’un homme seul : c’est une construction intellectuelle qu’il explique dans son manifeste « 2083 » – une déclaration d’indépendance européenne, qui s’avère être surtout une compilation des écrits d’auteurs anglo-saxons appartenant à la frange la plus radicale du mouvement néoconservateur.
L’enquête du journaliste norvégien Oyvind Strommen, La Toile brune (Actes Sud, 206 p., 21 euros), montre bien l’obsession qui s’est emparée depuis le début des années 2000 d’une partie significative des droites radicales xénophobes en Europe occidentale. Il s’agit de la peur d’Eurabia, néologisme forgé en 2006 par l’essayiste Bat Ye’Or, désignant un continent et une culture européens soumis de leur plein gré à l’islam et à son corpus de lois normatives, la charia, ayant renié leurs racines « judéo-chrétiennes » et de surcroît en voie d’être démographiquement submergés par les musulmans, au point que les Européens « de souche » deviendraient bientôt minoritaires.
Autre néologisme, la « dhimmitude » (le fait d’être soumis au statut de sujet protégé, donc de seconde zone, qu’impose l’islam aux non-musulmans) serait l’inéluctable horizon – et le choix conscient – des peuples de notre continent, si elle n’est déjà notre réalité quotidienne.
La théorie d’Eurabia est présentée dans deux versions. Celle à prétention scientifique de Bat Ye’Or et de ses émules, qui ne sont pas des idéologues d’extrême droite, veut démontrer que l’Europe, la Vieille Europe, est un continent perdu ne pouvant plus prétendre qu’à un rôle subalterne sur l’échiquier international, puisque n’incarnant plus les valeurs de l’Occident.
Il a été assez peu souligné qu’il s’agit aussi d’un concept antifrançais, comme le démontre le livre-réquisitoire du journaliste et historien David Pryce-Jones, Un siècle de trahison : la diplomatie française et les juifs, 1894-2007 (Denoël, 2008). Intitulé qui revient à faire porter au Quai d’Orsay et à trois Républiques successives le sceau d’infamie de l’antisémitisme ainsi qu’à présenter la France comme un allié non fiable, voire un adversaire, des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de l’OTAN.
Dans les milieux qui tiennent Eurabia pour une réalité, c’est la France qui est désignée comme le principal instigateur de la politique de « capitulation » face à l’islam qui aurait débuté après le choc pétrolier de 1973. Ce qui lui est nié est rien moins que le droit d’avoir la politique de sa géographie et de son histoire avec le Maghreb, le Machrek et l’Afrique occidentale, ainsi que de préférer un monde multipolaire à un remake de la guerre froide dans lequel le « monde libre » devrait endiguer les assauts de l’islam.
On peut souhaiter que la politique étrangère française et européenne ne soit pas uniquement « réaliste ». Qu’elle dénonce les atteintes aux droits de l’homme dans le monde arabe comme partout ailleurs, qu’elle réaffirme le droit d’Israël à l’existence dans la sécurité et des frontières sûres ou encore qu’elle reconnaisse le droit des juifs du monde entier à s’y installer.
La question est de savoir si, comme la théorie d’Eurabia le suggère, on peut y arriver de manière crédible en utilisant un concept marqué par le complotisme, en niant la réalité de l’existence du peuple palestinien et en promouvant une politique de confrontation globale.
Dans le langage des théoriciens d’Eurabia, le concept d’Occident remplace celui d’Europe. Preuve que, pour eux, notre continent ne doit se définir que par le lien transatlantique et non comme une Europe- puissance. L’idée d’Eurabia sert à justifier moralement le leadership mondial incontesté de l’Amérique, à la condition, bien sûr, que la politique étrangère des Etats-Unis ne soit pas celle du président Barack Obama mais de ses adversaires. Notamment de ceux qui accusent le chef de l’Etat américain de brader les intérêts d’Israël et qui veulent, depuis avant même le renforcement des sanctions internationales, en finir avec le régime de Téhéran par une intervention militaire.
Les mêmes polémistes accusent l’Europe d’abandonner ses juifs au nouvel antisémitisme des populations musulmanes issues de l’immigration, d’être hostile à l’existence d’Israël et de promettre les peuples israélien et juif à un nouveau génocide. Cette dernière hypothèse a été esquissée en 2010, dans son ouvrage Jihad and Genocide (Rowman & Littlefield), par le théologien de la Shoah Richard L. Rubenstein pour qui le « potentiel génocidaire » de l’idéologie djihadiste menace l’ensemble des non-musulmans.
Dans le monde manichéen d’Eurabia, le communisme a été remplacé par l’islam comme ennemi civilisationnel. Comme le communisme, il est un adversaire absolu d’autant plus redoutable qu’il est à la fois un ennemi extérieur (la menace Al-Qaida notamment) et un ennemi de l’intérieur. C’est sans doute ce dernier point qui a les conséquences politiques les plus graves pour la cohésion des sociétés européennes.
En effet, les partisans de la théorie d’Eurabia ont bien pour fixation l’islam et non l’islamisme. Ils considèrent que le premier est à la fois une culture et un projet politique, celui du califat mondial, et que le second n’est ni réformable ni susceptible d’être modéré. Cela revient à assigner à résidence les individus originaires du monde arabo-musulman dans une identité dont ils ne peuvent même pas se défaire par l’assimilation. La conversion des musulmans au christianisme n’est pas une option très en vogue chez ces antimusulmans radicaux parmi lesquels catholiques et protestants pratiquants sont très minoritaires.
Leur référence constante au judéo-christianisme est en elle-même problématique dans la mesure où cette notion demeure un objet théologique bancal, inacceptable du point de vue du judaïsme traditionnel, et mal accepté par les catholiques traditionalistes. Les tenants d’Eurabia n’envisageraient-ils donc pour les musulmans sociologiques que la voie de l’abjuration ?
C’est d’ailleurs dans les milieux laïques qu’en France la controverse autour d’Eurabia est la plus vive. D’un côté, des militants qui n’ont jamais ménagé l’islam politique et continuent à mener le combat contre tous les intégrismes en se réclamant d’une gauche républicaine intégrationniste et universaliste. De l’autre, quelques-uns de leurs anciens compagnons de route qui semblent avoir évolué vers l’ethno-différentialisme, la théorie du choc des civilisations et un combat contre l’islam dont on ne discerne pas très bien le débouché politique : restriction drastique de la liberté de culte pour les musulmans, comme le suggère leur idole Geert Wilders ?
Evolution vers un national-patriotisme qui, né sur le rivage de la gauche souverainiste, réduirait désormais la notion de nation à la question identitaire et se retrouverait en accord avec un Front national normalisé ? On peut en tout cas remarquer que le Parti de la liberté néerlandais, comme naguère Pim Fortuyn et les populismes xénophobes scandinaves, a retourné contre l’islam les idées de la gauche émancipatrice des années 1970 : droits des femmes, des homosexuels, des minorités (les juifs notamment) menacés par la répression de la « déviance » que les islamistes au pouvoir mettent en oeuvre.
Le dernier problème théorique posé par la notion d’Eurabia est l’usage des termes « islamo-fascisme » voire « nazislamisme », le premier ayant été utilisé par George W. Bush lui-même. Il s’agit de termes polémiques, dénués de pertinence scientifique : le fascisme comme le nazisme sont des idéologies de l’homme nouveau et non du retour à un âge d’or ; ils positivent la modernité (les néofascistes italiens de CasaPound se réclament du turbofascisme) et non le fixisme ; ils ont le culte de l’Etat total, là où l’islamisme s’accommode très bien du libéralisme économique et de l’Etat faible voire, dans sa variante radicale, évacue totalement l’impératif de l’Etat.
Cette mise en équivalence abusive, tout comme d’ailleurs celle qui assimile communisme et fascisme, interdit de penser le totalitarisme selon des catégories différentes en nature, quand bien même elles seraient toutes moralement condamnables. Ne penser l’islamisme que par rapport au fascisme et au nazisme reviendra à ce que, le souvenir de ces derniers s’éloignant, l’acceptabilité de l’islamisme croisse. En attendant, le concept de « fascisme vert » autorise ceux qui le portent à placer leur résistance à l’islam dans la continuité politique et morale de celle qui combattit les totalitarismes d’extrême droite : un groupe belge nouvellement créé s’intitule d’ailleurs simplement Les Résistants.
L’occidentalisme islamophobe des tenants d’Eurabia est une impasse. C’est en premier lieu un mythe incapacitant : si l’islamisation de l’Europe est déjà advenue, si les peuples européens sont minoritaires sur leur continent, s’ils n’ont plus de conscience historique et politique, à quoi sert de lutter pour une civilisation déjà morte ? Penser Eurabia est une posture décliniste et démobilisatrice.
Ensuite, cette idée rabaisse le concept de civilisation européenne au niveau d’une réaction de rejet épidermique de l’Autre, sans proposer de projet culturel cohérent susceptible de définir les valeurs auxquelles les musulmans d’Europe seraient tenus de s’intégrer. Elle témoigne des énormes difficultés de la culture européenne à admettre les identités dialogiques en évitant le double écueil du relativisme et de l’uniformisation.
C’est, enfin, une absurdité géopolitique, puisqu’elle nie l’évidence que la situation géographique de l’Europe fait d’elle une zone de contact avec le monde arabo- musulman. A moins évidemment que le désir des tenants d’Eurabia soit, comme le suggère le nom de leurs sites Internet préférés, de réduire l’Europe à être un « poste de veille », regardant sans cesse aux « portes de Vienne » pour préparer la « Reconquista ».
Essayiste et politologue né en 1958, il s’est spécialisé dans l’étude de l’extrême droite et des groupes islamistes. Diplômé de l’Institut d’études politiques, il est chercheur associé à l’Institut d’études et de recherches stratégiques (IRIS). Il intervient régulièrement dans la presse et est l’auteur de nombreux ouvrages, dirigés ou écrits, parmi lesquels « Extrémismes en France, faut-il en avoir peur ? » (Milan, 2006). Il tient par ailleurs un blog consacré aux radicalités politiques sur le site Rue89.
Jean-Yves Camus, essayiste et politologue.
© Le Monde
On peut lire dans cet article de jean-Yves Camus, la phrase suivante :
Dans le monde manichéen d’Eurabia, le communisme a été remplacé par l’islam comme ennemi civilisationnel.
Ce qui est parfaitement exact !
Mais il faut en parallèle tirer la conclusion que Jean-François Revel a eu parfaitement raison sur la nature du Communisme (60 millions de victimes civiles durant ce siècle communiste en URSS) sur ses détracteurs qui lui faisaient procès d’un manichéisme primaire…
La question est donc que ceux qui dénoncent « Eurabia », pourraient bien avoir raison face à ceux qui agitent toujours les mêmes discours gauchisant, dont précisément le sieur jean-Yves Camus.
Enfin, l’article est basé sur un mensonge ou une inexactitude, car il ne serait même pas étonnant que ce journaliste « donneur de leçon » parle sans s’être informé préalablement, il ne serait pas étonnant que ce journaliste parle de Bat Ye’or sans avoir jamais lu son livre ; il nous dit :
Il s’agit de la peur d’Eurabia, néologisme forgé en 2006 par l’essayiste Bat Ye’Or, désignant un continent et une culture européens soumis de leur plein gré à l’islam
Le terme n’est pas un néologisme forgé par Bat Ye’or mais bien le nom d’une association officielle qui a signé un protocole de comportement (privilèges économiques contre privilèges culturels) entre l’Europe et le Monde arabe.
« le fascisme comme le nazisme sont des idéologies de l’homme nouveau et non du retour à un âge d’or »: ceci est partiellement vrai. Très partiellement et très partialement. Alors allons jusqu’au bout: si l’on prend l’homme nouveau, nous savons bien que socialisme, écologisme et progressivisme veulent nous transformer en hommes nouveaux. Nous baignons donc en plein régime fascistoïde chaque jour que Dieu fait. L’islamisme veut aussi transformer l’homme (occidental) en homme nouveau tout dévoué à Allah. Il ne s’agit pas donc pas seulement d’un retour à un quelconque âge d’or qui n’a d’ailleurs jamais existé. L’islamisme est donc bel et bien un fascisme dans lequel l’homme est soumis à l’état qui ne fait qu’un avec le religieux. C’est aussi simple que ça, pas besoin de lire les nanards d’Henri-Levy, ni d’en faire des tonnes. Ce torchon qu’est Le Monde ment donc par omission et par mauvaise foi intellectuelle. Vous avez dit « informer »? Des pros qu’on vous dit.
Petit h.s:
Je voulais revenir sur la mort de descoings, comme prévu la presse ne s’est pas attardé sur les circonstances exactes de son decés préférant tuer dans l’oeuf un éventuel scandale dû à une sex drug et fistfucking party…
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/05/30/97001-20120530FILWWW00673-descoings-mort-d-une-crise-cardiaque.php
Minable et drogué sûrement, mais pas débile (au sens psychiatrique du terme), peut-être alcoolisé et un comportement du maniaco-dépressif. Tous les maniaco-dépressifs ne sont heureusement pas des tueurs. Il a pris des substances exitantes pour se booster et nécessaires pour donner libre cours à sa violence intérieure ! sans quoi je pense, qu’il n’aurait pu passer à l’acte. Il préférait les jeux vidéos du genre meurtres, sang, … qui l’ont fatalement inspirés.
Je crois personnellement qu’il est parfaitement responsable et conscient de ses actes, que ses faits et gestes dans la salle d’audience sont tout à fait réfléchis et qu’au point où il en était, il voulait faire connaître ses idées fascistes et c’était justement l’occasion pour lui de s’exprimer avant l’enfermement définitif. Le monde a vu certains épisodes du procès et cela bien sûr l’a conforté dans son message. Souhaitait-il ainsi faire des émules contre la gauche ? Mohamed Mérah et compères contre la droite ?
« Breivik est un débile et un minable »
Non, sans blague ?
Myriam, merci pour vos rappels historiques trés documentés mais c’est accorder à Breivik beaucoup trop de réflexion et de culture de notre part pour expliquer son crime et sa détermination uniquement mûs par la haine et par l’impuissance paroxysmique qui l’habitent.
Les assassins dits « politiques » à l’instar des palestiniens et autres terroristes du genre, ne s’encombrent que trés peu de références historiques. Ce sont des êtres fragiles, traîtres, frustrés, influençables, menteurs, propagandistes, imposteurs, déstructurés affectivement (Breivik est retourné chez sa mère), éprouvant un sentiment de supériorité ou d’infériorité (subissant une opération de son nez pour ressembler à un aryen (la force du mal !) un être faible disais-je, à l’image qu’il se faisait d’une femme (un homo passif, soucieux de son image, …) et donc par conséquent, ce terreau aidant, se sentent investis d’une mission qu’ils veulent concrète, exemplaire et radicale, la réaliser par eux-mêmes, en être l’auteur unique, aux fins d’une reconnaissance par une certaine frange de population dans laquelle ils se reconnaissent et ainsi faire parler d’eux.
Jugez-le rapidement.
Enfermez-le dans un trou.
Rayez son nom de l’état civil.
Les Grecs avaient déjà bien compris cela :
« Mis à la torture, Érostrate avoue les motivations de son geste (il vient d’incendier le temple d’Artémis à Ephèse, une des sept merveilles du monde) : il cherche à tout prix la célébrité et n’a pas d’autre moyen d’y parvenir ; les Éphésiens interdisent alors de citer son nom. »
A l’annonce du coup de karcher (coucou Nicolas)de Breivik on a eu droit aux lamentations glapissantes du choeur des vierges effaroucheés, de la gauche à la droite en passant par en haut, par en bas, par devant, par derrière. Une belle et parfaite unanimité. Pas le bout d’un brin de début de questionnement. Un magnifique réflexe dont Pavlov serait fier.
Mais c’était insuffisant. Donc, maintenant, il faut faire de Breivik un pauvre type drogué.
Drogué à quoi? A l’éphédrine (j’y reviens tout à l’heure), à la caféïne, drogue dangereuse s’il en est, à l’aspirine, drogue plus létale encore que la méthamphétamine, horresco referens. Marrant, personne n’a encore songé à l’accuser de fumer des Gitanes maïs sans filtre. Un oubli sans doute. Va falloir nous réparer ça
Revenons à l’éphédrine. Voyez ici: http://fr.wikipedia.org/wiki/Ephedrine
Horreur des horreurs, l’éphédrine fait même partie de la pharmacopée traditionnelle chinoise.
Breivik utilisait régulièrement du maquillage, nous bonnit-on d’un côté. Pour couvrir son acné, nous bonnit-on de l’autre (tiens, moi aussi, jadis). Dans l’un ou l’autre cas, c’est preuve qu’il est pédé ou dérangé du ciboulot, n’est-ce pas? J’ai entendu exactement les mêmes lamentations des vierges effarouchées à propos de Geert Wilders.
« Or donc, Breivik a ingurgité un mélange d’éphédrine, de caféine et d’aspirine, à haute dose, quelques heures seulement avant ses attaques meurtrières. »
Que vouliez-vous qu’il ingurgitât? Une chopine de vodka à 80º comme les soldats soviétiques avant de monter à l’assaut? Vous imaginez l’efficacité d’un tireur d’élite rond comme une queue de pelle?
Vous devriez proposer votre article à Agoravox. Ils sont fichus de l’accepter.