Michel Garroté – Le ministre français des affaires étrangères Laurent Fabius le sait-il ? Des mercenaires islamistes étrangers s’emploient depuis des mois à soulever, entre autre, les universitaires de la ville syrienne d’Alep, dans le but de susciter la violence dans cette ville, qui était l’une des seules, encore épargnée, par les affrontements entre le régime et les rebelles. Certes, il y a eu, à Alep, l’assaut des forces syriennes, contre 1500 manifestants hostiles au régime de Bachar al-Assad. Certes, les soldats du régime syrien ont pourchassé les étudiants dans les résidences de l’Université d’Alep et arrêté plus de 200 d’entre eux. Certes, les autorités ont fermé le campus jusqu’à la fin de l’année académique. Alep était l’une des seules villes à ne pas se soulever contre Assad. Il y a bien eu quelques manifestations ces derniers mois, sans plus.
Cela dit, des militants islamistes ont poussé les universitaires d’Alep à adopter un comportement inconsidéré et dangereux dans le but de créer un climat de violence et de chaos dans la ville. Les Syriens Chrétiens sur place peuvent en témoigner. Certes, la ville d’Alep est sous haute tension depuis les incidents sanglants du 2 mai dernier. Certes, les couvents et les paroisses ont ouvert leurs portes pour accueillir des centaines d’étudiants, musulmans et chrétiens confondus. Mais la situation est de plus en plus hors de contrôle. La Turquie, la Libye et d’autres pays musulmans envoient des mercenaires et des armes pour mener la guerre contre le régime d’Assad. Cela crée une situation rendant impossible un cessez-le-feu et une réconciliation.
Nombre d’informations dans les médias occidentaux sont fausses, fabriquées et elles ne s’appuient que sur des médias impliqués dans la guerre de l’information, comme la télévision al Jazeera et d’autres médias financés par le Qatar et l’Arabie Saoudite, des puissances sunnites qui soutiennent, de fait, les rebelles islamistes syriens.
De plus, le conflit syrien s’étend désormais au Liban. Dans la ville libanaise de Tripoli, dont la population sunnite soutient les rebelles syriens, neuf personnes ont été tuées la semaine dernière au cours d’affrontements entre Libanais sunnites et alaouites. La violence s’étend à Beyrouth après la mort d’un dignitaire religieux sunnite. De leur côté, des miliciens chiites libanais dressent des barrages sur les routes du sud de Beyrouth suite à l’enlèvement de treize chiites au Liban – par des rebelles syriens – alors que ces chiites libanais rentraient d’un pèlerinage en Iran.
L’armée libanaise a saisis trois conteneurs remplis d’armes libyennes destinées aux rebelles syriens. Le mouvement terroriste chiite libanais Hezbollah, qui est, à la fois, financé par l’Iran chiite et allié du dictateur syrien alaouite Bachar al Assad, veut, quant à lui, torpiller le soutien libanais aux islamistes sunnites syriens, car à la longue, ce soutien changerait les rapports de forces au Liban, rapports de forces actuellement favorables au Hezbollah.
Par ailleurs, le Conseil National Syrien (principal groupe d’opposition extérieure – donc en exil – à Bachar al Assad) annonce la démission de son président, Bourhan Ghalioun, qui restera président du CNS, jusqu’à l’élection d’un nouveau président, lors d’une réunion du CNS, le 11 et le 12 juin prochain en Turquie.
Enfin, la Russie allègue espérer que « la présence de la Mission de supervision des Nations unies en Syrie (MISNUS) permettra de réunir les conditions nécessaires pour la mise en place d’un dialogue entre toutes les forces politiques »… Mais au-delà de la langue de bois, la Russie veut surtout préserver le peu d’influence qui lui reste dans la région.
Le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Turquie, la Libye, la Russie et l’Iran continuent donc de s’immiscer dans le conflit syrien, qui lui, s’étend désormais au Liban. Dans ce contexte, parler d’observateurs et de cessez-le-feu est tout simplement ridicule ; et envisager une force multinationale déployée en Syrie est proprement impossible. A ce stade et pour l’instant, les Chrétiens du Liban et Israël ont tout intérêt à rester en dehors du conflit.
Michel Garroté
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Bonne analyse.
Si Bachar saute on ne sait pas ce qu’on va y « gagner ». Les chrétiens de Syrie ne se font aucune illusion sur le sujet…
Le remède risque bien d’être pire que le mal, c’est dire…
Pour ma part j’ai un point de vue cynique sur la question car les bourreaux sont dans les deux camps. Je ne vois pas dans ce conflit des bons et des méchants. Seul m’intéresse le sort des chrétiens de la région et les conséquences du conflit pour Israël. Je crois que je préférerais voir le boucher de Damas se maintenir. Il en restera de tout façon durablement affaiblit avec le feu qui couvera sous les cendres. Pour l’Iran ce sera aussi un maillon faible à tenir à bout de bras. Un boulet qui va entamer les forces des mollahs. Le danger maximum et immédiat est, de fait, cette Mollahrchie de Téhéran et son projet nucléaire. Sur ce point, il ne sera pas possible de faire l’économie d’une intervention musclée pour autant qu’elle soit réalisable.
Mais sur le long terme, il faut se garder de donner une victoire en Syrie aux salafistes, wahabistes et autres frères musulmans qui ont fait tomber tous les régimes d’Egypte à la Tunisie et s’attaquent dans la profondeur au Sahel : Nigéria, Mali. (Merci Sarko !)
Saoudiens ou Qataris qui seront d’autant plus enclins à fermer les yeux sur une intervention israélienne en Iran, qu’il n’auront pu vaincre Bachar et prendre pied en Syrie.
L’aide à la résistance intérieur iranienne est de première importance. Chez les Perses, Il y a encore des interlocuteurs « modernes », sensibles aux valeurs occidentales. Il n’en existe pas chez les Arabes du côté du Qatar et de l’Arabie Saoudite. Mais y en a t’il suffisamment pour espérer un jour se débarrasser du régime religieux à Téhéran ? (Merci Giscard !)
D’accord avec barakat. Les armes distribuées à profusion par l’OTAN en Lybie et qui avaient « disparu » se retrouvent en Syrie du côté des opposants à Assad.
Pour l’instant la menace c’est l’IRAN , Il faut aider ISRAEL a mettre fin au nucléaire des mollahs . Les salafistes sont bien plus dangereux que le régime actuel de DAMAS.
C’est israel le danger avec ces 220 missiles nucléair, surtout que les iraniens n’ont jamais dit qu’ils voulais effacer israel de la carte, mais supprimer le gouvernement sioniste de jérusalem, sa na rien a voir mais c’est encore un mensonge de propagande sioniste comme ils le font tout le temps.
Si Assad et Amadinehjad dégage, les juifs vont etre traquer partout sur terre et la sa sera la shoah puissance 1000, quand on sème le vent …… tu récolte les tornades.
israel pour la guerre contre l’iraq avait déjà préparer un virus BIO-ETHNIQUE, si tous les sionistes du monde vous poussent a la mixité, c’est pas pour rien, eux ne se mélange jamais, ils restes entre juifs de pure souche 😉 et se n’est pas pour rien non plus 😉
« les iraniens n’ont jamais dit qu’ils voulais effacer israel de la carte » : voici pour votre éducation :
http://www.dreuz.info/2012/02/iran-regime-voyou-et-genocidaire/
Nos médias « nationaux » ( télévisions,radios,presses )n’ont qu’une vue partielle du conflit en Syrie( comme pour la Tunisie, Lybie, Egypte etc…) et partiale. Ces « révolutions » sont souvent montrés comme libératrice du joug de la dictature et de la tyranie. On s’aperçoit un peu plus tard qu’il n’en est rien et que les partis Islamistes ont remplacés les régimes laiques corrompus. Ce qui m’étonne c’est que la majorité des politiques et journalistes le savent mais n’en disent rien. Par contre il est de bon ton de taper sur Israël la seule vraie démocratie du moyen orient.
Si la Syrie devenait islamiste alors attention danger pour Israël et pour l’Europe ! Nous devons soutenir Bachar al-Assad, ce que n’a jamais fait Sarkosy et ne feront jamais les socialistes !!!
Jean PN
Nous devons soutenir personne. C’est leur problème qu’ils se dé……dent.
Ne pas oublier que les Israëliens ont appuyé les Milices Chrétiennes au Liban et que ces derniers les ont bien mal payé en retour. La reconnaissance n’étant probablement pas une vertu arabe.
« La ville libanaise de Tripoli » – votre article perd là toute crédibilité, dommage.
1) Tripoli est la plus grande ville du nord du Liban. 2) en quoi UNE coquille – ce qui n’est pas ici le cas – fait-elle perdre le crédit d’un article dans son entier, qui contient une quantité importante de données, d’arguments, de renvois et de références par ailleurs ?
Si j’écris dans un article que Francis Hollande a été élu président de la république le 6 mai dernier tout le reste de mon développement perdrait sa crédibilité parce que j’ai tapé Francis au lieu de François sans m’en rendre compte ?
J’ai montré en son temps que l' »affaire » où Luc Ferry mentionnait en direct à la télé un pédophile homme politique que tout le monde connait était une fausse affaire, car en écoutant TRES attentivement la vidéo plusieurs fois, on entend, parmi les mots masqués par la conversation, qu’il faisait référence à un article du Figaro de la veille, alors qu’on l’accusait de dénonciation calomnieuse ou de non dénonciation – c’était selon.
Dans mon article, emporté par le fil, j’ai écrit, tout au long, Jules Ferry et non Luc.
Mes révélations étaient pourtant absolument exactes.
Je crois que vous devez évoluer avec internet, ou vous allez vite être noyée. Nous ne sommes plus à l’ère exclusive du papier avec des correcteurs et des comités de lecture. Internet est un média nerveux, rapide, court, les gens ont peu de temps à lui consacrer, ils passent très vite d’un thème à l’autre, d’une histoire à l’autre, d’un site à l’autre – c’est si facile avec la souris. Les auteurs doivent suivre ce rythme. Si les auteurs de Dreuz devaient prendre le temps de relire chaque article plusieurs fois, de le faire relire ensuite par d’autres personnes, de soigner la mise en page et améliorer la syntaxe pour que les articles soient parfaits, Dreuz ne serait plus en phase avec sa réalité : un site dissident, impertinent, impulsif, et qui pousse les idées vers des territoires que les médias nationaux ne sont pas autorisés à explorer.