Michel Garroté – Présidentielles et législatives françaises obligent, le 1er mai 2012 en France est placé sous le signe de la bouffonnerie et de la récupération. Certains fêtent ceux qui se lèvent tôt, et ce, malgré le fait qu’eux-mêmes se lèvent généralement plus tard que les autres. L’UMP était-elle aux Halles ce matin à 04h00 ? J’en doute. Certains fêtent saint Joseph ou sainte Jeanne d’Arc ou les deux, à vrai dire, je n’en sais rien. Certains fêtent Lénine, Staline et Robespierre. Le travail, dans tout ça, a bon dos. Détail qui échappe à tous ces « premiermaitistes » de pacotille, c’est le christianisme, qui, le premier, en Occident, a pris la défense des travailleurs : l’Eglise anglicane et les Eglises réformées au Royaume-Unis lors de la révolution industrielle ; et peu après, l’Eglise catholique avec sa doctrine sociale. De son côté, le judaïsme, dans les Psaumes et dans le Premier Testament, a donné au travail une dimension anthropologique plusieurs millénaires avant tous les autres, chrétiens inclus.
Le site humoristique et provocateur www.menly.fr publie ce texte politiquement incorrect (extraits adaptés) : « En ce mardi 1er mai, vous vous demandez peut-être pourquoi est-il possible de rester sous sa couette en toute impunité ? Pourquoi est-ce que le jour de la Fête du Travail est chômé ? Saviez-vous que c’est aux plus capitalistes de tous, les américains, qu’on doit ce jour férié ? Vous vous demandez dans quel autre pays on ne va rien faire ? Eh bien, quand vous mettrez du beurre sur vos tartines, vous aurez la réponse à toutes ces questions et du coup, vous vous sentirez moins bête. Vous connaissez l’Amérique de Wall Street. Mais connaissez-vous l’Amérique grâce à laquelle vous travaillez 8 heures par jour ? Vous hochez la tête de gauche à droite et on ne vous en veut pas. Il y a des histoires plus connues que celle qui raconte l’origine du1er mai, jour de fête du Travail. L’histoire débute en 1884 lorsque les syndicats se donnent deux ans pour convaincre les patrons de passer à une journée de travail de 8 heures. Le 1er mai est choisi car c’est la date du début de l’année comptable pour de nombreuses entreprises ».
Menly : « Le 1er mai 1886, 340’000 travailleurs manifestent afin d’obtenir gain de cause. Deux jours plus tard lors d’une nouvelle manifestation, trois personnes sont tuées par les forces de police. Le lendemain lors d’une marche de protestation, c’est au tour de quinze policiers d’être tués par une bombe. En Europe, c’est l’Internationale Ouvrière qui va se charger de faire sa fête au travail. Raymond Lavigne s’inspire du modèle des USA et propose lors de la grande réunion de l’Internationale, que tous les travailleurs à travers l’Europe manifestent le 1er mai pour réclamer le travail hebdomadaire de 48h ».
Menly : « Ni une ni deux les européens descendent dans la rue pour réclamer une baisse du temps de travail. Mais si aujourd’hui le 1er mai est aussi chômé et non plus seulement un jour de revendications, c’est grâce à la Russie bolchévique qui décide de le célébrer dignement en ne faisant rien. Une façon pour les soviétiques de faire mieux que les Américains, en 1920 déjà. Place maintenant à la partie où vous culpabilisez et faites don de votre salaire du 1er mai. Car si le 1er mai vous gagnez de l’argent, c’est grâce à Hitler qui décidera, afin de rallier à sa cause la classe ouvrière, de payer les travailleurs en ce jour férié. Le Maréchal Pétain, ne pouvant résister devant tant de bonté et de sagesse, imitera le Führer en 1941, léchant les bottes du dictateur. Aujourd’hui, la Fête du Travail ou Fête des Travailleurs est célébrée un peu partout dans le monde. Sans oublier bien sûr d’offrir un brin de muguet à votre maman, parce que ça fait toujours plaisir », conclut menly.
http://www.menly.fr/buzz/news/216693-1er-mai-fete-du-travail-pourquoi-origines-histoire-americains/
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Et si l’on célébrait à Munich la fête de la bière comme on célèbre en France la fête du travail, hein? Pas de travail en France, pas de bière à Munich.
En voilà-t’y pas une idée qu’elle est superbonne?
En même temps, on peut être du côté de ceux qui travaillent sans faire la totalité des 3 x 8…
Le premier mai était aussi une fête celtique, avant que la christianisation ne mette un terme à cette fête païenne. Les Gaulois fêtent donc le 1er mai, depuis longtemps.
Note : j’ai du lire ça quelque part, il y a longtemps. Je n’ai toutefois pas vérifié si c’était exact.
Merci pour ces précisions.
On manque souvent d’informations précises et il ne faut surtout pas compter sur notre « quotidien de référence » que le monde entier nous envie et sur ses émules pour nous en donner. Au contraire, leur mission semble être avant tout de nous enfumer. C’est d’ailleurs pour ça qu’on nous prélève des impôts qu’on leur redistribue en subventions.
C’est pour notre bien. Notre bien-pensance.
Ainsi donc Marx, Trotski, Guevara, Pol Pot, Bourdieu et consorts n’ont que peu de rapport avec le schmilblick.
Accessoirement je dois faire un aveu que j’ai depuis longtemps sur la conscience.
Je suis né avant 45 dans la France profonde, le milieu rural hérité du Moyen-Âge, qui se débattait sans bruit dans une économie de survie, de stricte subsistance. Et nourrissait le reste du pays.
Ceci pour tenter d’excuser cet aveu que je dois faire.
J’exècre l’ouvriérisme compassionnel.
Oui, je l’exècre à un point difficile à imaginer – pour les bobos bien sûr, et même les citadins en général.
La raison ?
La paysannerie pauvre a fourni les gros bataillons d’ouvriers de mon enfance par l’exode rural. L’usine, la ville offrait aux transhumants des journées de travail réduites à huit heures au lieu de douze dans les champs, et des congés.
Plus de l’argent qui faisait entrer dans le monde mirifique de la consommation. Par le bas sans doute, mais on se payait des postes de radios (en attendant l’avènement de la divine télé), et même la 4cv !
Plus les « avantages sociaux », sécu, allocs, congés payés, loi de 48 sur les loyers, bourses. . . parlons pas des « Michelin » !
Et on venait parader, les dimanches et jours de congé, devant les « bouseux » et va-nu-pieds, cousins ou anciens camarades de la communale, qui constituaient évidemment une caste inférieure, si bien décrite par La Bruyère (qu’il faudrait relire de temps en temps).
Et dont je faisais partie.
Ça non plus, ça n’apparaît pas dans l’Histoire réécrite par la CGT, qui rapidement est devenue le syndicat des « avantages acquis » dans le secteur étatique au détriment de tous les autres acteurs économiques, y compris d’ailleurs les ouvriers du privé.
Alors les Séguy, les Krasuki, les Thibaut, et les fainéants du FSU, en les voyant défiler avec arrogance, j’aurais pu leur enfoncer ma fourche dans le c. . . que je l’aurais fait avec jubilation.
Aujourd’hui, sous le mandat non encore terminé de Sarkosy, le 1er mai c’est aussi cela :
“Israël assassin !
Palestine vaincra !
Nous sommes tous des palestiniens !”
http://www.europe-israel.org/2011/05/video-manif-du-1er-mai-les-islamo-gauchistes-pro-palestiniens-sen-prennent-aux-restaurants-cachers/