Publié par Michel Garroté le 7 mai 2012

Michel Garroté – Je lis dans la presse de ce matin, qu’aujourd’hui, lundi 7 mai 2012, en début d’après-midi, Sarkozy réunit à l’Elysée le comité de campagne, pour les législatives, juste avant la tenue d’un bureau politique extraordinaire de l’UMP. Sarkozy avait allégué qu’en cas de défaite au second tour des présidentielles, il se retirerait de la politique et qu’il n’interviendrait pas dans la campagne des législatives. Or, il ne se retire pas de la politique. Et il intervient dès cette après-midi dans la campagne des législatives.

Faut-il en conclure que Sarkozy ignore qu’il a perdu ? Ou faut-il en déduire qu’il a – encore – menti ? Vous pensiez qu’une fois battu, l’omniprésident allait disparaître dans la nature ? Et bien non. Il est toujours à l’Elysée. Il va y recevoir le comité de campagne UMP des législatives. Peut-être faudra-t-il recourir au SAMU pour l’extraire du Palais auquel il s’accroche.

J’ai souvent écrit que Sarkozy souffre d’autisme politique et de perversion narcissique. « Même politiquement mort, il continue de nous faire chier », susurre-ton dans les coulisses de l’UMP. Les candidats UMP semi-déclarés aux présidentielles de 2017 – Coppé et Consorts – vont-ils devoir composer pendant les cinq prochaines années avec un président qui n’est plus président et qui cependant continue de se comporter comme s’il était encore président ?

Sans doute, puisque Sarkozy leur déclare : « je resterai l’un des vôtres (merde alors), ma place ne pourra plus être la même (sans blague), mon engagement sera désormais différent (ça promet) ». C’est donc cela, « se retirer de la vie politique » et « ne pas intervenir dans la campagne des législatives »…

Inutile de se lamenter ou de chercher des coupables à cette défaite. On me dit que la France majoritairement de droite a voté pour un candidat de gauche. On me dit aussi que le candidat de droite a été victime de l’antisarkozysme des médias. On me dit encore que la victoire a été serrée et que le score de Hollande est inférieur à celui projeté par les instituts de sondages.

Tout cela me fait sourire. La France n’est pas majoritairement de droite puisqu’il n’y a pas de vraie droite en France. L’antisarkozysme des médias a été en partie provoqué par Sarkozy lui-même qui, tous les jours, de 2007 à 2012, a fait campagne pour sa personne, comme si la présidence était une campagne présidentielle permanente.

Quant aux sondages, ils m’indiffèrent. Qu’ils se trompent ou non de quelques points ne change rien au fait que les Français ont dégagé Sarkozy. Du reste, les décimales, on s’en moque. Ce qui compte, c’est le nombre de voix. Le peuple est souverain et il a tranché.

Copyright Michel Garroté 2012 & Sources citées

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