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Michel Garroté – Sur ce blog, nous ne sommes pas conspirationnistes. Et nous éprouvons de la méfiance envers les gens qui révèlent de soi-disant complots. Le Nouvel Ordre Mondial, l’Antéchrist, les antichrists, la technologie, le Vatican, les franc-maçons, le libéralisme, les Tours jumelles, figurent parmi les acteurs présumés ou les vecteurs présumés, de non moins présumés « complots ». Cela ne date pas d’hier. Le régime de Vichy avait déjà fait fort en la matière.
Le Nouvel Ordre Mondial, c’est la marche vers une soi-disant gouvernance globale dans le domaine sécuritaire et économique notamment. Les conspirationnistes, notamment à l’extrême-gauche et à l’extrême-droite, y voient une collusion d’élites liées par le secret. Ces maîtres du monde utiliseraient et créeraient entre autre des épidémies, des conflits armés et des mêmes des attentats pour étendre leur pouvoir sur la terre.
L’antéchrist, lui, n’a pas encore été identifié… En revanche, on a « identifié » nombre d’antichrists. Successivement se furent, le pape, Mikhaïl Gorbatchev et maintenant Barack Obama (pour ce dernier c’est peut-être le cas…).
La technologie et notamment les micro-puces alimentent les thèses du complot depuis plus d’une vingtaine d’année. La micro-puce a même été envisagée comme la marque de la bête de l’Apocalypse. La micro-puce serait utilisée comme carte d’identité, de crédit, de vote et de membre.
Le Vatican est un autre fantasme conspirationniste, avec, évidemment, l’Opus Dei en tête de liste, et, en guise d’apothéose complotiste, Da Vinci Code, ainsi que, tout récemment, Vatileaks.
Quant aux francs-maçons, ils infiltreraient tous les centres de pouvoir, y compris l’Église catholique et ils seraient des acteurs majeurs du Nouvel Ordre Mondial. Or, c’est faux. Certes, il est vrai que chez nos amis français, le très gauchisant Grand Orient de France, a une sacrée influence, et, même, une influence sacrée, notamment sur la laïcité à géométrie variable et son corollaire, l’allahïcité positive… Mais c’est tout. Il n’y a personne qui domine le monde dans le plus grand des secrets. Ceux qui affirment cela le font pour se donner de l’importance et pour laisser croire qu’ils seraient dans le secret des Dieux.
Le progressisme – avec la libération sexuelle, l’avortement, l’euthanasie et l’homosexualité – est lui aussi attribué à des milieux occultes. Encore un petit effort et l’on découvrira que Mai 68 a été fabriqué avant l’heure par un ordinateur secret.
L’islam est rarement cité par les conspirationnistes. Alors qu’il y a effectivement, dans ce cas précis, des raisons de s’inquiéter. L’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) domine l’ONU par le mécanisme du nombre des États. L’OCI galvaude la défense des droits de l’homme pour protéger sa religion et attaquer le judaïsme au travers – et au prétexte – d’Israël. En terre d’islam, les « Protocoles » (un faux et un plagiat tout à la fois) et « Mein Kampf » (un délire génocidaire écrit par un raté) sont des bestsellers, y compris chez les militants du Fatah.
Cela dit, on trouve tout de même – et Dieu merci – quelques auteurs sérieux pour aborder les théories conspirationnistes du complot, tels Pierre-André Taguieff, Michel Gurfinkiel, Christian Willi, Natacha Horton, Joël Reymond et Vivien Hoch, par exemple. Alors méfiez-vous : une fausse conspiration peut en cacher une vraie.
Michel Garroté
Reproduction autorisée avec mention de ce blog
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Mai 68 a eu la CIA derrière elle pour empêcher le Général de changer tous les $ en or, entre autre. La révolte algérienne s’est produite comme par enchantement depuis la découverte de gaz et pétrole. JFK pour l’empêcher de mettre en place sa fameuse idée contre les banques. Le conspirationnisme mondial est un fait. Bon, on peut fantasmer à loisir la-dessus, mais il n’y a pas de fumée sans feu. Et ne pas y croire ou y penser sérieusement est également une erreur.
Personne ne conspire sauf les musulmans (pour changer un peu) bien sûr ….
La preuve qu’ils conspirent ? ils lisent, sans se cacher, mein Kampf; désolé mais pour ma part je ne vois pas là une preuve de conspiration.
L’Histoire du monde est faite de conspirations, c’est évident car FATAL.
Il est dans la nature de l’homme de se rassembler en groupes selon des critères raciaux, religieux etc… et d’avoir la tentation d’imposer sa domination sur les autres.
De nationale la conspiration devient avec le développement des transports internationale; rien de mystérieux dans ce fait.
Existe t-il réellement une conspiration mondial?
Oui, il en existe une, celle du bien et du mal, ces deux sont opposé entre eux et ne s’entende pas.
Présents sur la terre, on en voit les ravages et les bonifications, l’un déprime, l’autre rempli de joie.
Lequel des deux gagne?
Manifestement le bien, car tout s’accomplit comme prévu dans ses livres anciens et condamnés depuis des siécles par le vent du temps aussi.
Ainsi tout ce passerait comme prévu.
c’est ce qui s’appel une vie honorable de justice de par le respect de la liberté humaine à choisir le mal ou le bien.
Fort est de constater que l’homme en dehors d’une force intelligente est bien faible et est plus enclin au mal qu’au bien.
Je trouve très interessant ce texte des écritures qui affirment que YHWH ne se fiait pas aux hommes connaissant le coeur des hommes.
Vis à vis de la loi, l’homme est toujours coupable et donc faible.
Lui pardonner serait etre complice, à moins de payer pour lui, afin de satisfaire aux exigences de la justice de manière à rester propre tout en sauvant des humains salit par la boue du malin.
Ainsi un sacrifice d’amour est nécéssaire pour racheter l’humanité de manière honnète et acceptable.
Si un tel sacrifice existe, il ne peut qu’ouvrir à une grâce du bon sens salutaire immérité qui remplira son bénéficiaire et débordera comme une fontaine faisant profiter à de nombreux pauvre humains en peine, quelque soit leur origine ethnique afin d’en être rempli à leur tour produisant en eux le vouloir et le faire selon son bon plaisir comme le dit le Rav Shaul de Tarse en Philippiens 2/13, texte extrêment censuré par le mal,
on sait jamais des fois que vous compreniez quelque chose, Tilt!
Excellent « piedargile » +1000 pour votre intervention et aussi pour « sansdieu »…
Si les gens voulaient un peu se pencher sur la Bible et ce qu’elle dit au sujet des années, mois à venir, ils pourraient constater que véritablement il y a conspiration (mondiale) et pas locale, et ça depuis l’aube des temps et ce que nous pouvons analyser pour le moment n’est rien comparé à ce qui va arriver. La fiction devient réalité. Soyez attentif et informez-vous.
Bien à vous, Yvan-H Belgique
En fait, il y a souvent une fausse interprétation de ce qui ne sont que des convergences d’intérêts, pouvant se traduire, ça et là, par des rencontres plus ou moins fréquentes entre individus ou groupes d’individus, sans que l’on puisse parler de conspiration au sens d’une stratégie conçue en commun dès le départ.
Cela n’empêche pas que certaines conspirations existent effectivement et la stratégie de l’OCI en est une bonne illustration.
Oh là là piedargile, vous élargisse le débat vers des considérations métaphysiques…
Il faut faire attention au sens du mot conspiration.
Il est facile, dès que quelqu’un semble penser que tout ne nous est pas dit, de l’accuser de donner dans la « théorie du complot », et feindre de croire qu’il voit des conspirateurs avec manteaux couleur de muraille qui éclateraient en rires sardoniques au cours de réunions secrètes où ils décideraient du sort du monde en leur faveur.
Pour autant, n’est-il pas vrai, effectivement, que tout ne nous est pas dit ? J’ignore si « conspiration » est le terme juste, mais je vais essayer de donner quelques exemples :
– dans le débat de la présidentielle française, l’opposition entre JL Borloo et F. Bayrou était en fait une opposition fondamentale et irréconciliable entre, d’une part le centre droit franc-maçon et le centre-droit démocrate chrétien. Cela n’a jamais été mis en place publique, alors que là était le principal obstacle à une éventuelle alliance entre les deux. Pourquoi ceux qui le savaient -les journalistes et les autres politiciens- n’en ont-ils pas fait état ?
– pour poursuivre sur la franc-maçonnerie, les maçons qui sont légion dans la politique et le journalisme ne sont pas à proprement parler des conspirateurs ; simplement ils ont une philosophie et des valeurs communes qui, au-delà des appartenances partisanes, créent entre eux des liens qui vont parfois jusqu’à dépasser celles-ci. Cela non plus n’est jamais dit.
– changement de sujet : l’immigration, thème sensible.
Dans les années 60, la France en pleine croissance avait besoin de main d’oeuvre. En outre, les employeurs, qui étaient en situation de demande de travail, avaient intérêt à voir s’accroître l’offre pour éviter un dérapage sur les prix, c’est-à-dire les salaires. C’est pourquoi fut menée une politique d’immigration de travail massive. Puis vint le choc pétrolier des années 70, et la fin de la croissance. La décision a alors été prise de soutenir la consommation, dans une optique plus ou moins keynésienne : le soutien à la consommation entraînerait la demande qui entraînerait à son tour l’offre. Il était donc important d’avoir un nombre suffisant de consommateurs. Or, d’une part les perspectives démographiques de la population française « de souche » n’étaient pas bonnes. En outre, les immigrés envoyaient dans leur pays une grande part des revenus qu’ils percevaient chez nous, faisant ainsi sortir du système une part non négligeable de la richesse qu’eux-mêmes produisaient. Il fut donc décidé de transformer l’immigration de travail en immigration de peuplement, et d’y ajouter un accroissement de la politique de redistribution. Evidemment les limites du système, qui apparaissent aujourd’hui, ainsi que les difficultés culturelles qui allaient en résulter, ne furent pas envisagées -du moins je veux le croire.
Il ne s’agit pas là d’une conspiration, mais tout simplement d’experts qui prirent à une époque, une décision d’experts, décision qui a été appliquée sans discontinuer par tous les gouvernements depuis 30 ans. Etait-il possible de le dire ? Non bien sûr, ce n’aurait point été compatible avec le jeu politicien d’apparente opposition entre droite et gauche, qui a le mérite d’amuser les populations…alors, conspiration or not conspiration ?
– si l’on élargit encore le champ de vision, un organe tel que le Groupe Bilderberg est vu par certains comme une véritable société secrète ; il s’agit en fait d’un club de réflexion regroupant les principaux dirigeants économiques et politiques de la planète. Toutefois, la teneur des débats et des orientations qui sont prises n’est jamais rendue publique, alors que ces personnes sont LES décideurs. Y aurait-il honte à faire état de leurs travaux et conclusions ? Ou bien peut-on penser qu’ils adoptent une ligne commune, et que la révélation de ce fait risquerait de les décrédibiliser aux yeux de leurs pays, et troublerait la sérénité de leurs travaux ?
Catilina, en son temps, conspira pour s’emparer de la République Romaine. Ses plans furent déjoués par Cicéron. Bonaparte eut recours à un coup d’état pour parvenir au pouvoir : lui n’eut pas son Cicéron.
Rien de tout cela aujourd’hui dans nos démocraties, ce serait d’ailleurs contre-productif : Catilina fut exécuté avant d’avoir réussi, et Bonaparte devenu Napoléon dut s’en aller quand la fortune des armes le quitta. En revanche, des faits, des situations, des décisions fondamentales existent, qui sont cachés à la masse, à laquelleon demande néanmoins de voter. Peut-on appeler cela des conspirations ? Je l’ignore, amis il me semble que cela questionne jusqu’à notre mode de gouvernement.
PS : pour ceux qui en douteraient, l’Opus Dei comme société secrète exécutrice des basses oeuvres du Vatican, c’est une vaste pantalonnade !
Pensez vous un instant que le bien et le mal soit physique, ainsi que la loi?
C
Non, bien sûr, les notions de bien et de mal touchent à la métaphysique et à la morale, je n’en disconviens pas ; simplement, je trouvais que votre contribution, pour pertinente qu’elle fût, s’écartait quelque peu du sujet…
Pensez vous que le bien, le mal, la loi, soient des entitées métaphysiques?
Vous même êtes un esprit.
Esprit signifie « vent », « soufle », il existe un vent qui sort du siège de l’humain selon l’abondance du coeur en bien ou en mal, la lampe est en vous et vous êtes son enfant sauf si vous n’en voulez plus, c’est de cette abondance que les doigs tapes ou que la bouche parle, les chercheurs du CNRS eux mêmes de manières censurés sont d’accord pour dire que la matière est énergie spirituel obéissant au vent du bon sens.
Tout votre corps est rempli de 1000 milliard de milliard d’atomes tous parfaitement coordonnés dont un électron sur le simple atome d’hydrogène toune à 1000 milliard de tour par seconde à 0,53 nanomètre (10 exposant -9mm du noyau 2000 fois plus gros que lui) soit lille marseille en 1 seconde(approximatif), vous vous sentez bien et pourtant tout ce vent d’énergie, cet esprit fonctionne.
Ainsi, oui, la méthaphysique fait aujourd’hui partie de la science humaine étant conscient du temps et de l’Etenité, du bien et du mal, de la loi. Nous sommes donc bien des esprits à l’image de la source de la vie comme un fleuve éternel.
Selon Louis Pasteur, « la vie ne peut venir de la non vie ».
Pensiez vous être diffèrent des dieux?
Les Humains sont des animaux grégaires profondemment instables. Chaque conspiration de plus de deux personnes est vouée à l’échec. Pour obtenir certains résultats rien de mieux que de répéter un mensonge qui deviendra un mythe et éventuellement donnera satisfaction comme l’affaires Al Dura. Plus gros c’est la chienlit généralisée et incontrolable comme toutes ces pseudos révolutions concoctées par les crétins qui sévicent dans les médias sociaux ou associaux. Le dernier en date ne cesse de rebondir au Québec, une vrai farce et attrape pour environ 150 $
Chez Michel Garroté,
Article très intéressant, cependant il y a un aspect qui n’est pas abordé et qui pourtant me semble essentiel, comment expliquer la réaction/le manque de réaction des gouvernements des « pays démocratiques » ?
Je me dois toutefois de vous mettre au courant, je conspire depuis plus d’une décennie, je conspire contre l’OCI, je conspire contre nos politiciens veules, auto-aveuglés et collaborationnistes, je conspire contre le mensonge, je conspire contre « l’antisionisme », je conspire contre le déni de réalité, je conspire pour la liberté d’expression…
F.L.
Aberrations de l’islam
L’islam mis à nu
vendredi 1er juin 2012, par Geneviève Harland
Doit-on penser, au vu de la tradition islamique, que la doctrine islamiste est une déviance de l’islam et, de ce fait, considérer que les terroristes islamistes, par leurs actions, sont en contradiction flagrante avec le contenu des textes qu’ils considèrent comme sacrés, ou alors sont-ils des croyants dévoués appliquant à la lettre les enseignements de leur religion ?
Pour apporter une réponse claire à ces interrogations, un regard rétrospectif sur l’idéologie islamique primitive et traditionnelle s’avère nécessaire. Regard qui, tout en permettant de savoir si l’islam authentique prône la violence, ou s’il la désapprouve, ne devra pas se limiter aux seuls textes coraniques, mais nécessitera également de s’appuyer sur un vaste corpus de traditions attribuées à Mahomet. Car les idées fortes qui caractérisent l’idéologie musulmane classique, et dont les islamistes se sont toujours fait écho, n’ont pas été tirées exclusivement du Coran.
Les textes sacrés de l’islam et leur disposition
Les textes sacrés de l’islam, fondateurs de la religion musulmane, sont agencés de façon stratifiée : le Coran, le premier, est situé au dessus de tous les autres ; la tradition prophétique (la Sunna) se place en seconde position ; enfin vient le droit islamique (al fiqh) qui tire l’essentiel de son essence des deux premiers.
Les prescriptions coraniques sont illustrées dans la Tradition par des exemples des dits et faits de Mahomet que la réglementation par le droit islamique en fait des dispositions obligatoires à respecter par tous les musulmans, voire tous les humains. Ces textes sont considérés par la quasi-totalité des musulmans comme des vérités éternelles, car, pour eux, ce sont des évidences sacrées « descendues » du ciel.
Après la mort du fondateur de l’islam, les premiers légistes musulmans ont été amenés à chercher les réponses juridiques aux multiples questions que le Coran laissait en suspens et très rapidement, elles ont été trouvées dans la vie et les propos de Mahomet, « le beau modèle » que tout musulman doit copier.
Inéluctablement, cela entraîna alors, par ces légistes, au gré de leurs besoins, l’introduction forcée des textes (hadiths) parfois forgés qui allaient dans le sens de leurs convictions ou de leurs intérêts. Textes qui sont aujourd’hui qualifiés, avec une certaine naïveté, de « volonté divine » par l’immense majorité des musulmans.
Les hadiths (les dits) sont un ensemble de textes juridiques consignant des propos tenus par Mahomet , transmis oralement par des témoins sur plusieurs générations. On distingue les hadiths « qudsi » [1] où, selon les musulmans, Allah lui-même parle par le truchement de Mahomet), des hadiths sharìf [2] qui constituent les propres propos de Mahomet.
Ce sont ces propos qui permettent de compléter le Coran, les hadiths portant des règles juridiques plus nombreuses et souvent plus précises. Du fait de la fiabilité que l’islam leur accorde, ils sont placés juste derrière le Coran et font l’objet d’une lecture pieuse.
Les premières collectes ont été faites à partir de l’an 720 et le nombre des hadiths atteignit alors presque le million. Des théologiens musulmans, voyant cette prolifération, durent procéder à un tri entre les « vrais » et les « faux » hadiths, puis classer les « vrais » par la méthode dite de « chaînes de transmission » (isnad), c’est-à-dire selon la crédibilité qu’inspirent les auteurs qui les ont transmis . [3] C’est ainsi qu’environ quatre-vingt mille hadiths ont été recensés, choisis et arrêtés comme canoniques par les traditionalistes de l’islam.
Chez les sunnites, les hadiths parfaits ont notamment été recueillis par Boukhârî al-Jou’fi (810-870) et Mouslim ibn al Hajjaj (816-875). On observe également l’existence de quatre autres recueils de hadiths canoniques appelés Sunan.
Les plus autorisés des hadiths parfaits sont compilés en fonction de leur vivacité. Pour les sunnites, ils sont au nombre de six :
Al-Boukhârî (810-870) avec pas moins de 2.762 hadiths différents ;
Muslim ou Abû al-Husayn Muslim ben al-Hajjaj al-Quchayri an-Nisaburi (né à Nichapur en Iran vers 821 ; décédé le 6 mai 875 (816-875) ;
Muḥammad ibn Yazīd Ibn Māja (mort en 887) ;
Abū Dāwud Sulaymān ibn al-Ash‘ath ibn Bashīr al-Azadī al-Sijistānī1 (817-889) ;
Abū ‘Īsā Muḥammad ibn ‘Īsā ibn Sawra ibn Mūsā ibn al-Daḥḥāk al-Sulamī al-Tirmidhī (mort en 892) ;
Al-Nasay (mort en 915).
A noter aussi l’existence d’environ 30.000 textes de tradition (appelés al mousnad, [4] du rigoriste imam Ahmed ibn Hanbal (780-855, mort à Bagdad) qui font tous l’objet d’une lecture dévote.
La Sunna (la « conduite ») est considérée comme le comportement modèle, car elle désigne « la coutume de Mahomet ». Elle se réfère à sa vie en se rapportant à ses actions et non actions (sa façon de se vêtir, de boire, de manger, etc.), et parfois à celles de ses compagnons.
C’est un ensemble de chroniques rapportant des traditions qui doivent orienter la vie du musulman dans ses moindres détails et qui concernent, par exemple, l’attitude qu’il doit adopter lorsqu’il fait ses besoins naturels, les gestes qu’il doit faire lorsqu’il s’apprête à manger etc.
Ce groupement de prescriptions juridiques se référant, en grande partie, à des usages bédouins préislamiques et des pratiques de vie des commerçants caravaniers arabes de l’époque de Mahomet, la Sunna se présente comme la légalisation et la sacralisation des coutumes mésopotamiennes et arabiques traditionnelles des périodes antique et médiévale. Des coutumes qui sont aujourd’hui, dans tous leurs détails, l’objet d’un respect dogmatique par la majorité des musulmans. La Sunna englobe l’ensemble des hadiths.
Le Coran « al Qur’ân », [5], le message qu’on doit lire, mémoriser et appliquer, est le livre saint des musulmans autour duquel s’articule et se fonde leur foi. Écrit à l’origine en arabe, il est, selon eux, la loi divine qui a été « révélée » par Allah à Mahomet par l’entremise de l’ange Gabriel.
« C’est lui [Gabriel] qui, avec la permission d’Allah, a fait descendre sur ton cœur cette révélation qui déclare véridiques les messages antérieurs et qui sert aux croyants de guides et d’heureuse annonce ». (Coran 2/97).
« Ô hommes ! Je suis [Mahomet] pour vous tous le Messager d’Allah » (Coran 7/158)
Sachant que
« Quiconque obéit au Messager obéit à Allah » (Coran 4/80)
« Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager…Allah est certainement dure en punition ! » (Coran 8/13).
L’islam accorde une existence antérieure au texte coranique qui était déjà
« préservé sur une Tablette (auprès d’Allah) » (Coran 85/22),
et le Coran se présente ainsi, pour les musulmans, comme un ensemble de textes « révélés », non pas inspirés ;
« La Révélation du Livre, nul doute là-dessus, émane du Seigneur de l’univers » (Coran 32/1).
Pour eux, c’est la parole d’Allah ;
« Nous l’avons fait descendre en révélation un Coran en [langue] arabe, et Nous y avons multiplié les menaces » (Coran 20/113)
auxquelles tout le monde doit se soumettre, car
« c’est le Livre au sujet duquel il n’y a aucun doute, c’est un guide pour les pieux » (Coran 2/2).
Mahomet reçut ses « révélations » (tanzil) pendant plus de 22 ans ! Au cours desquels il fut en liaison satellitaire permanente et presque directe avec Allah. Dans un premier temps, il les reçoit à la Mecque [6] puis à Médine [7]. Ces « révélations » furent ensuite transmises à ses compagnons sans qu’un inventaire systématique des textes soit effectué de son vivant.
Mais en réalité, le Coran est une authentique compilation d’idées religieuses variée issues d’autres croyances (zoroastriennes, chrétiennes, juives, etc.) et d’un ensemble de textes théologiques fondés sur une série de prescriptions dogmatiques au contenu juridique appartenant aux sociétés arabiques du Moyen-Âge. L’islam s’est approprié des chroniques des mythologies arabes et persanes préislamiques. Lors de sa gestation et pendant ses conquêtes expansionnistes, l’islam s’est aussi imprégné des cultures, pratiques, us et coutumes des sociétés hindoues, manichéennes et autres polythéistes.
L’islam a fait siennes plusieurs traditions païennes, juives et chrétiennes, c’est ainsi qu’il a adopté des récits, rituels et interdits alimentaires de certaines de ces croyances. Mahomet réécrit et adapte à l’islam plusieurs scénarii bibliques, comme celui de la Révélation. Il recherche un rapprochement théologique avec le judaïsme et le christianisme, dans l’objectif d’intégrer à l’islam l’héritage spirituel de ces deux religions. Il modifie, à son avantage, la biographie, les identités et les missions de nombreux prophètes bibliques tels Abraham (Ibrahim), Noé (Nouh) et Moïse (Moussa).
De sorte que, dernière née parmi ces trois religions, l’islam ose revendiquer une supériorité sur le judaïsme et le christianisme, qu’il accuse d’avoir « falsifié » le message divin qui leur avait été destiné. Se plaçant alors comme religion première et abrahamique, dont il se qualifie comme étant le seul héritier authentique.
« Abraham n’était ni juif ni chrétien. Il était entièrement soumis à Allah (musulman). Et il n’était point du nombre des Associateurs [les non-musulmans] » (Coran 3/67),
« Et c’est ce qu’Abraham recommanda à ses fils, de même que Jacob : ‘’O mes fils, certes Allah vous a choisi la religion : ne mourrez point, donc, autrement qu’en Soumis’’ (à Allah) [en Musulmans] » (Coran 2/132).
Car selon Mahomet, les juifs et les chrétiens, par jalousie envers l’islam, avaient falsifié la Bible qui annonce sa venue, lui le « dernier des prophètes, envoyés par Allah » pour guider l’humanité, alors que les prophètes d’Israël et Jésus, eux-mêmes musulmans (… avant la naissance de l’islam), avaient déjà annoncé sa venue. Ainsi, à travers l’islam, « la seule religion véridique et définitive »,
« C’est Lui [Allah] qui a envoyé Son messager avec la bonne direction et la religion de la vérité, afin qu’elle triomphe sur toute autre religion, quelque répulsion qu’en aient les associations. » (Coran 9/33).
Mahomet prétend sceller la révélation prophétique par le rétablissement et le prolongement de la véritable révélation divine corrompue par les juifs, puis par les chrétiens.
Le fondateur de l’islam avait l’habitude de dicter ses « révélations » qui étaient consignées de façon fragmentaire sur des peaux ou des omoplates de mouton. Bien qu’il eut, lui-même déjà, donné au Coran l’essentiel de l’aspect qu’on lui connaît aujourd’hui, à sa mort c’est son premier successeur (calife), Abou Bakr [8], qui chargea Zayd ibn Thabit (l’ancien secrétaire en chef de Mahomet) de transcrire, en un ensemble, les fragments des sourates existantes. C’est enfin le troisième calife, ’Othmân ibn Affan [9], une vingtaine d’années après la mort de Mahomet, qui eut la responsabilité (vers 650) de compiler ces sourates en une vulgate.
La conformité du texte officiel avec la supposée « Révélation » fut mise en doute par les musulmans chiites, alors que pour les sunnites il est en parfait accord avec la réalité de la « Révélation ». Les chiites accusent ‘Othmân d’avoir amputé, pour des raisons politiques, bien des versets favorables à Ali (cousin et gendre de Mahomet), à l’instar de ceux dans lesquels Mahomet aurait désigné ce dernier comme son successeur. Car Othmân (mari de Rokaya), autre gendre de Mahomet, fut choisi comme troisième calife, en 644, au détriment d’Ali (mari de Fatma-Zohra). Après l’assassinat d’Othmân, en 656, par les partisans d’Ali, c’est ce dernier qui prit le pouvoir, occasionnant un affrontement interne au sein de l’islam. Affrontement qui est à l’origine du plus grand schisme de l’histoire de cette religion.
Mais la réécriture historique de certains textes coraniques a été initiée par Mahomet lui-même :
« Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassion oublier, Nous en apportons un meilleur, ou semblable. » (Coran 2/106 – et aussi Coran 16/101).
De nouveaux versets de la « parole d’Allah », a priori immuable, dans un souci de mise à jour, se substituaient à d’anciens qui n’étaient plus adaptés à des nouvelles situations : c’est la curieuse réalité du naskh. [10]
Chaque fois que Mahomet était confronté à un nouveau problème, il n’hésitait pas à modifier ce qu’il avait, dans un premier temps, proclamé publiquement comme étant une révélation divine pour la remplacer par une nouvelle. Cela lui permettait de s’adapter à toute nouvelle situation. Modifications qu’il attribuait toujours à Allah. Pour exemple, le changement de la direction vers laquelle les musulmans devaient désormais se tourner pour prier, qu’il fait passer de Jérusalem à La Mecque. Un autre exemple est celui des fameux « versets sataniques ». Dans un premier temps, dans l’optique de plaire aux polythéistes de la péninsule arabique et concilier les partisans des croyances autochtones, opposés à ses prédications, Mahomet tente d’établir un syncrétisme acceptable pour les inciter à adhérer à ses « révélations » en délivrant des versets dans lesquels les trois déesses Lât, Ouzza et Manât sont glorifiées et leur intercession admise. Ces déesses étaient vénérées à la Kaaba et dans des villes d’Arabie par ces polythéistes et citées dans la sourate 53 intitulée An-Najm [11], aux versets 19 et 20 :
« Avez-vous considéré al-Lât et Ouzza ainsi que Manât, cette troisième autre [idole] ? » (Coran 53/19-20),
« Ce sont les sublimes déesses et leur intercession est certes souhaitée » [12].
Mais plus tard, voyant le profond désarroi que ce soudain revirement commençait à causer au sein de ses adeptes les plus dévoués, Mahomet revient sur ces versets en expliquant à ses fidèles qu’en les délivrant, il avait succombé à une « tentation du diable ». Ce d’ailleurs à quoi, selon lui, l’ange Gabriel lui aurait fermement reproché mais sans omettre de lui dire qu’étant donné qu’il est un homme il ne pouvait échapper aux tentations diaboliques et même y succomber… Mais, comme il est celui qui porte le « sceau de le Révélation », il avait été pardonné par « Allah le Clément et Miséricordieux. » Il lui fut alors révélé le verset 52 de la sourate 22, Al-hajj [13], venant abroger ces « versets sataniques » :
« Nous n’avons envoyé, avant toi, ni messager ni prophète qui n’ai récité (ce qui lui ai été révélé) sans que le diable n’ai essayé d’intervenir [pour semer le doute dans le cœur des gens au sujet] de sa récitation. Allah abroge ce que le diable suggère, et Allah renforce ses versets. Allah est Omniscient et Sage. »
Après la mort de Mahomet, les premiers califes ont continué ce que lui-même avait commencé : abroger les passages de leurs textes sacrés qui étaient en contradiction avec l’intérêt général de leur communauté, voire même avec des intérêts particuliers ou personnels.
Geneviève Harland
http://www.kabyles.net/aberrations-de-l-islam,8754.html