Publié par Michel Garroté le 6 juin 2012

Michel Garroté – Douglas Murray, dans The Wall Street Journal écrit notamment (extraits) : « Voilà maintenant plus d’un an que Bachar El-Assad a commencé à utiliser ses forces de l’ordre dans une offensive de grande ampleur contre le peuple d’un pays qu’il considère comme sa propriété personnelle. Et que faisons-nous au bout de tout ce temps ? Dans les affaires internationales, on dit toujours qu’il faut utiliser “la carotte ou le bâton”. Le problème, pour l’ensemble des pays démocratiques, n’est pas seulement qu’ils n’ont pas de bâton, mais encore qu’ils ne disposent plus de carottes suffisamment alléchantes. Le spectacle donné par Londres est une farce. Mais celle-ci est emblématique d’une tendance plus universelle ».

« Alors que la situation devient de plus en plus tragique pour le peuple syrien, une nouvelle réalité du pouvoir est en train d’émerger : les dictateurs nous comprennent mieux que nous ne sommes nous-mêmes disposés à nous comprendre. Car ce que M. Clegg (vice-Premier ministre britannique) sait pertinemment mais refuse d’admettre (comme tout le monde d’ailleurs), c’est que, malgré la fermeté de notre discours, nous n’allons rien faire. Tout d’abord, pour des raisons électorales parfaitement cyniques. Comme en a témoigné la défaite de Nicolas Sarkozy en France, l’opération n’a apporté aucun bénéfice politique aux parties impliquées en Libye – alors que les conséquences auraient été très lourdes en cas d’échec. Plus important, les puissances alliées occidentales ne sont pas encore totalement remises de leur intervention, même si celle-ci a été de très faible ampleur. Normalement, dans une telle situation, le monde, en particulier le peuple syrien devrait se tourner vers les Etats-Unis pour leur demander de l’aide ».

« Or voilà maintenant quatorze mois que la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a déclaré qu’elle déplorait la violence en Syrie, mais qu’une intervention ne deviendrait envisageable qu’“en cas de coalition de la communauté internationale, d’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité, d’un appel de la Ligue arabe et d’une condamnation universelle”. Mais elle a ajouté : “Cela ne va pas se faire, car je ne pense pas qu’on sache encore ce qu’il va se produire.” Eh bien, maintenant, on sait (depuis déjà quelque temps) ce qui s’est passé : plus de 10’000 Syriens ont été tués depuis que Mme Clinton a prononcé ces mots, en mars 2011. Pourtant, Washington en est toujours au même point et continue à estimer que rien ne peut être fait en dehors d’un règlement proposé par le Conseil de sécurité (ce qui ne marche pas) ou de la Ligue arabe (ce qui est encore moins efficace) ».

Michel Garroté

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