Publié par Michel Garroté le 19 juin 2012

Michel Garroté – Sarkozy a siégé pour la première fois ce matin, mardi 19 juin 2012, au Conseil constitutionnel. Concrètement, Sarkozy a participé à « l’examen » de deux questions prioritaires de constitutionnalité (QPC). Un individu présent sur les lieux a déclaré : « La présence de Nicolas Sarkozy a bien sûr surpris tout le monde mais, après ce moment de surprise, la séance s’est déroulée normalement » (Sarkoing s’invite, ce qui est son droit d’ex-président ; mais sans s’annoncer, ce qui est hautement maladroit). Tous les « Sages » étaient présents à cette séance à l’exception de Giscardus qui ne vient jamais pour les QPC vu qu’il s’en tape ; et à l’exception de Chiracouille, absent pour cause de désordre neurologique présumé.

La séance s’est déroulée de 09:00 à 11:00, puis les « Sages » se sont retirés pour délibérer. Interrogé à l’issue de la séance, Jean-Louis Debré, Président du Conseil constitutionnel, a indiqué que l’audience s’était très bien passée et que les « Sages » avaient examiné des « affaires » intéressantes (pour ce qui est des « affaires », j’en connais tout plein qui sont intéressante). Le chiraquien Debré a souligné que la salle d’audience était pleine, comme à chaque examen d’une QPC, ce qui accessoirement explique la présence de Sarkozy, en quête d’apparitions publiques.

Outre les trois ex-présidents Giscard, Chirac et Sarkozy, neuf autres « Sages » sont membres du Conseil constitutionnel : trois nommés par le président de la République, trois par le président de l’Assemblée nationale et trois par le président du Sénat.

Les ex-présidents de la République devenus membres du Conseil constitutionnel touchent une rente à vie d’ancien président de 6000 euros par mois et un salaire de membre du Conseil constitutionnel de 11’500 euros par mois. Au total, Sarkozy, après cinq ans de présidence, vit donc avec un revenu annuel de 210’000 euros, sans compter les gains obtenus par le biais d’autres activités, tel par exemple avocat d’affaire ou membre de conseils d’administration de sociétés. Sans oublier la fortune de son épouse chiffrée à plusieurs millions d’euros.

Dans une récente interview, Jean-Louis Debré avait rappelé, à toutes fins utiles, qu’il ne tolérerait pas l’utilisation de la salle d’audience publique du Conseil constitutionnel, par quiconque, pour y faire des déclarations politiciennes, à l’adresse des médias. Espérons que cette fois Sarkozy ait compris le message.

Michel Garroté

Rédacteur en chef

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