Publié par Michel Garroté le 20 juin 2012

Michel Garroté – Je pense que, à vue humaine, l’islamisme radical, a déjà gagné la bataille. Oui, je sais, c’est un peu tristounet d’écrire cela. Mais les faits vont – hélas – bel et bien dans cette direction. Ce n’est pas – je tiens à le préciser – l’islamisme radical en lui-même qui a déjà gagné la bataille. Car l’islamisme radical – en, par et pour lui-même – n’est qu’une criminelle bouffonnerie, que l’on aurait pu anéantir depuis longtemps, si l’on en avait pris les moyens. Très concrètement, il eut été relativement facile de pulvériser à coup de missiles les arsenaux du Hamas, du Hezbollah et de l’Iran, si l’on avait agi il y a quelques années. En fait, l’islamisme radical semble avoir gagné en raison de l’accueil complaisant que lui réservent la classe politique et la classe médiatique. Et en raison de la malveillance – et la haine – de cette même classe politique et de cette même classe médiatique, envers elles-mêmes d’abord, envers Israël et l’Eglise catholique en suite, et, en réalité, envers la société libre et laïque de culture judéo-chrétienne. Cette attitude anachronique et suicidaire s’appelle « la haine de soi » tout simplement.

J’ignore à partir de quel moment de l’histoire, un certain nombre de Juifs alter-juifs et un certain nombre de Chrétiens alter-chrétiens, ont commencé à jouer stupidement avec le poison de la haine de soi. Je note qu’il y a chez les Juifs un certain nombre de personnalités qui réagissent aux alter-juifs, et qui réagissant comme cela utilisent leur cerveau, tels Michel Gurfinkiel, Gilles William Goldnadel, Philippe Karsenty, Caroline Glick et d’autres encore. Je note – aussi – qu’en revanche, chez les Chrétiens en général, et chez nous autres Catholiques en particulier, le nombre de personnalités qui réagissent aux alter-chrétiens, et qui en cela utilisent leur cerveau, ce nombre reste extrêmement limité. Pourquoi ? Je me souviens d’une émission télévisée dans laquelle Michel Gurfinkiel tentait d’expliquer à Franz Olivier Gisbert, je cite en substance et de mémoire, que l’on ne peut pas comprendre la France, si l’on ne prend pas en compte son héritage catholique. Je fus stupéfait que ce soit non pas un Catholique mais un Juif qui dise cela à un autre Juif. Je fus tout aussi stupéfait le jour ou une personnalité non pas chrétienne mais juive – en l’occurrence Caroline Glick – écrivit dans le Jerusalem Post, je cite en substance et de mémoire, que depuis la Deuxième Guerre mondiale, les Européens font un complexe par rapport au concept de Nation.

Pourquoi chez nous autres Catholiques, le nombre de personnalités qui utilisent leur cerveau, reste extrêmement limité ? Pour les causes historiques, je préfère que les historiens répondent un jour à cette question. En revanche, pour les raisons politiques présentes, j’ose avancer un petit bout de commencement de réponse. Je crois que le monde catholique francophone – avec ses divers courants – n’a pas encore intégré le concept contemporain de société libre et laïque de culture judéo-chrétienne (Nous sommes catholiques. Cela dérange certains (version actualisée).). Je suis Catholique, et cependant, je m’arrache régulièrement les cheveux, la barbe et la moustache, lorsque je consulte des médias, des sites et des blogues catholiques francophones (Des catholiques français m’énervent). C’est en consultant des médias, des sites et des blogues catholiques italophones, américanophones et hispanophones, que je cesse de m’arracher les cheveux, la barbe et la moustache, et c’est grâce à cela, que je ne suis pas encore totalement chauve et imberbe. J’ai raillé vigoureusement quelques scribouillards cathos morveux qui imputent à Israël la montée de l’islamisme radical, alors que l’Etat-major de l’armée israélienne met en garde les politiciens israéliens contre l’islamisme radical surarmé depuis 1999 (Des catholiques convertis au Hamas).

Je suis grimpé au plafond et j’ai mordu mon beau chapeau parce que l’interview (d’un électron libre épiscopal négationniste) datant de novembre 2008 (Un évêque négationniste fiche le bazar) a été diffusée – par hasard – le 21 janvier 2009 seulement. J’ai interpellé dans un article trois cardinaux de l’Eglise catholique (Israël, le Hamas et les trois cardinaux) dont les deux dénominateurs communs semblaient être, d’une part, de mettre des peaux de bananes sous les pieds de Benoît XVI ; et d’autre part, d’aborder la question israélo-arabe sous l’angle de vue des médias et des politiciens, qui eux-mêmes, avalent toutes crues, les mises en scènes pallywoodiennes, où des enfants du Hamastan débitent par cœur les inepties que leur ont dictés les chefs islamo-maffieux du coin. A cet égard, il devient urgent que certains clercs de l’Eglise catholique – certains prêtres, évêques et cardinaux, tous flattés dans leur vanité et dans leur vaine gloire – cessent une bonne fois pour toutes et en toute bonne foi de sans arrêt écrire des articles et de sans arrêt répondre aux questions des médias à propos du conflit israélo-arabe. Car ils n’y connaissent rien ; car ils n’y comprennent rien ; car même lorsqu’ils se rendent en Israël, ils demeurent anesthésiés par nos médias, par les entités palestiniennes ; et car ils se comportent comme s’ils appartenaient non pas à l’Eglise mais à une vulgaire ONG palophile ; et aussi car, qu’ils soient plutôt « progressistes » ou plutôt « conservateurs » (Hitler est de retour. Et le monde s’en fiche. ; Hitler est de retour (2e partie) ; National-socialisme, cuvée 2008.), dans les deux cas, ils fichent le bazar ils et compliquent inutilement ce qui est déjà complexe (Israël, le Hamas et les trois cardinaux).

A propos des soi-disant « crimes » perpétrés par des soldats israéliens, www.upjf.org dans un résumé – en français – d’un article de Caroline Glick, écrivait : « Toujours brave, toujours sur le pont, Caroline Glick s’insurge, dans l’article qui suit, contre les risques d’inculpation pour crimes de guerre d’officiers supérieurs de Tsahal. Elle estime que les mesures prises jusqu’ici, telles, entre autres, que le floutage des visages des ‘candidats’ à ce type de poursuites pénales, l’interdiction de la mention de leurs noms dans la presse, etc., sont insuffisantes. Elle cite le cas exemplaire du député hollandais, Wilders, accusé d’incitation à la haine contre les musulmans, pour avoir réalisé un film de 15 minutes, intitulé ‘Fitna’, qui met en lumière les exactions et les actes de barbarie commis au nom de l’islam et du Coran, et condamné à mort par les islamistes, pour cette raison. Elle rappelle l’assassinat, en 2004, du réalisateur cinématographique hollandais, Theo Van Gogh, auteur du film ‘Submission’ décrivant la misogynie du monde islamiste et l’intimidation systématique des femmes dans les sociétés islamistes. Glick remarque mélancoliquement que les musulmans hollandais, filmés en train d’appeler au renversement de la loi constitutionnelle hollandaise et de menacer des homosexuels, n’ont pas été arrêtés pour incitation à la haine.

Pire, s’insurge-t-elle, Lord Ahmed, qui a fait interdire la projection de ‘Fitna’ par le Parlement britannique, a été élevé à la distinction de pair du royaume, alors qu’il a soutenu la condamnation à mort lancée par le défunt Ayatollah Khomeiny, en 1989 à l’encontre du romancier britannique Salman Rushdie. De ce constat des violences islamistes impunies à l’encontre des détracteurs de l’islam intégriste, Glick passe à celui des intimidations et violences islamiques contre des Juifs dans toute l’Europe. Elle fait remarquer que ces faits, quand ils sont rapportés par la presse, sont minimisés, voire indirectement justifiés, et que les noms des perpétrateurs sont le plus souvent omis. Plus grave, note-t-elle, on fait croire au public israélien que les anciens combattants de Tsahal qui encourraient, en Europe, des poursuites pour crimes de guerre, seront défendus par des avocats commis par Israël. Se basant sur le cas Wilders, Glick prévient que cela ne servira à rien, car, affirme-t-elle, il ne s’agit pas de délits de droit commun, mais de procès politiques, dont le but est de donner satisfaction aux populations musulmanes du pays européen où ils seront jugés.

Et de préciser : ‘Ils ne seront pas poursuivis sur base de faits, mais pour promouvoir le but des procureurs et des juges, qui est de ‘calmer’ (appease) leurs nationaux musulmans qui militent pour la destruction d’Israël et qui attaquent violemment quiconque est perçu comme étant un partisan d’Israël’. Elle affirme sans ambages que ce ne sont pas des mesures d’ordre juridique, qu’Israël doit prendre, mais des mesures diplomatiques, telles que la publication de listes des pays qui permettent ces procès-spectacle, voire la rupture des liens diplomatiques avec tout Etat qui poursuit en justice des soldats israéliens. Et elle conclut en ces termes : ‘Ce n’est qu’en reconnaissant et en mettant en lumière ce qui se passe réellement, qu’Israël a quelque chance de protéger ceux qui défendent notre liberté contre des Européens qui ont résolu de céder à l’intimidation islamique plutôt que de protéger leur propre liberté’ ».

A propos du vrai visage du Hamas, la sociologue d’origine syrienne Wafa Sultan écrivait il y a quelques années, dans un article repris – en version française – sur MediArabe.info : « Puisqu’il m’importe peu de satisfaire les uns, de défendre les autres ou d’éviter la colère des troisièmes, je peux dire que le Hamas n’est qu’une sécrétion islamique terroriste dont le comportement irresponsable à l’égard de sa population l’empêche de se hisser au niveau d’une responsabilité gouvernementale. Mais ceci est conforme à l’habitude, puisque, à travers l’histoire de l’islam, jamais une bande de criminels islamistes n’a respecté ses administrés. Je ne prétends pas défendre Israël, puisque les Juifs ne m’ont pas demandé mon avis quant à leur terre promise. S’ils me demandent mon avis, je leur conseille de brûler leurs livres sacrés, de quitter la région et de sauver leur peau. Car les musulmans constituent une nation rigide exempte de cerveau. Et c’est contagieux. Tous ceux qui les fréquentent perdent la cervelle… Avant la création de l’Etat d’Israël, l’histoire n’a jamais mentionné une guerre impliquant les Juifs, ni qu’un Juif ait commandé une armée ou mené une conquête. Mais les musulmans sont des combattants, des conquérants et leur histoire ne manque pas d’exemples et de récits de conquêtes, de morts, de tueries, de razzias. Pour les musulmans, tuer est un loisir. Et s’ils ne trouvent pas un ennemi à tuer, ils s’entretuent entre eux. Il est impossible pour une nation qui éduque ses enfants sur la mort et le martyre, pour plaire à son créateur, d’enseigner en même temps l’amour de la vie. La vie a-t-elle une valeur pour une société qui inculque à ses enfants qu’ils doivent tuer ou être tués pour aller au Paradis ? Depuis le début de l’opération israélienne contre Gaza, je suis bombardée de courriers électroniques venant de lecteurs musulmans qui me demandent mon avis sur ce qui se déroule à Gaza. Je ne suis pas concernée par ce qui s’y passe, mais je suis intéressée par les motivations qui animent ceux qui m’écrivent. Je suis convaincue que ce qui les motive n’est pas la condamnation de l’horreur, ni la condamnation de la mort qui sévit à Gaza. Car, si la motivation était réellement la condamnation de la mort, ces mêmes lecteurs se seraient manifestés à d’autres occasions où la vie était menacée. Ceux qui condamnent le massacre de Gaza, par défense de la vie en tant de valeur, doivent m’interroger sur mon avis à chaque fois que cette vie-valeur était menacée. Plus de 200.000 musulmans Algériens ont été massacrés par d’autres musulmans Algériens ces quinze dernières années, sans qu’aucun musulman ne s’en émeuve. Des femmes Algériennes violées par les islamistes ont témoigné et raconté que leurs violeurs priaient Allah et imploraient son Prophète avant qu’ils ne violent leurs victimes. Mais personne ne m’a demandé mon avis. Plus de 20.000 citoyens syriens musulmans avaient été massacrés par les autorités (Hamas en 1983) sans qu’aucun musulman ne réagisse et sans qu’aucun ne me demande mon avis sur ces massacres étatiques.

Des musulmans se sont fait exploser dans des hôtels jordaniens tuant des musulmans innocents qui célébraient des mariages, symboles de la vie-valeur, sans qu’aucune manifestation ne soit organisée à travers le monde, et sans qu’on ne me demande mon avis. En Egypte, des islamistes ont récemment attaqué un village copte et ont massacré 21 paysans, sans qu’un seul musulman ne dénonce ce crime. Saddam Hussein a enterré vivants plus de 300.000 chiites et kurdes, et en a gazé beaucoup plus, sans qu’un seul musulman n’ose réagir et dénonce ces crimes. Au plus fort des bombardements de Gaza, une femme musulmane, fidèle et pieuse, s’est fait exploser en Irak dans une mosquée chiite, tuant une trentaine d’innocents, sans que les médias ou les musulmans ne s’en émeuvent. Il y a quelques mois, le Hamas avait aussi tué onze personnes d’une même famille palestinienne, accusés d’appartenir au Fatah, sans que des manifestations ne soient organisées en Europe ou dans le monde arabe, et sans qu’aucun lecteur ne m’écrive et ne m’envoie ses protestations. Sinon, il aurait dénoncé toute atteinte à la vie, quelle qu’en soit la victime. Les Palestiniens et leurs soutiens dénoncent les massacres de Gaza, non pas par amour de la vie, mais pour dénoncer l’identité des tueurs. Si le tueur était musulman, appartenant au Hamas ou au Fatah, aucune manifestation n’aurait eu lieu. CNN a diffusé un documentaire sur Gaza montrant une femme palestinienne qui se lamente et crie : mais qu’ont fait nos enfants pour être tués comme ça ? Qui sait. Peut-être s’agit-il de la même palestinienne qui se réjouissait il y a deux ans quand l’un de ses fils s’était fait exploser dans un restaurant de Tel-Aviv et qui disait souhaiter que ses autres enfants suivent le même exemple et deviennent martyrs ? Mais quand l’idéologie et l’endoctrinement sont d’une telle bassesse, il devient normal que cette palestinienne perde toute notion de la valeur de la vie. Sinon, elle pleurerait ses enfants de la même façon, qu’ils se tuent dans un attentat suicide à Tel-Aviv ou sous les bombes israéliennes. Car, la mort est la même, qu’elle qu’en soient les circonstances, et elle doit être rejetée. Au contraire, la vie mérite d’être vécue et pleurée. Dans ce cas, comment puis-je me solidariser avec une femme qui lance les youyous de jouissance quand l’un de ses enfants se fait exploser contre les juifs, alors qu’elle pleure quand les juifs tuent ses autres enfants ? Mais l’idéologie enseigne aux musulmans que tuer ou être tué permet au fidèle de gagner le paradis. Dans ce cas, pourquoi pleurer les Gaza ouïs alors qu’ils n’ont pas bougé le petit doigt pour les Irakiens, les Algériens, les Egyptiens ou les Syriens pourtant musulmans ?

Borane, un jeune palestinien de 14 ans, a perdu il y a une dizaine d’années ses bras, ses jambes et la vue dans l’explosion d’une mine en Cisjordanie. La communauté palestinienne aux Etats-Unis s’est mobilisée pour lui venir en aide et financer son hospitalisation dans l’espoir de sauver ce qui pouvait l’être. Lors d’un dîner de bienfaisance organisé à son profit en Californie, la plus riche palestinienne des Etats-Unis s’est présentée en grande fourrure, et a qualifié Borane de héros. Elle s’est adressée à ce bout de chair immobile et inerte : Borane, tu es notre héros. Le pays a besoin de toi. Tu dois retourner dans le pays pour empêcher les Sionistes de le confisquer… L’hypocrisie de la palestinienne la plus riche des Etats-Unis l’empêche d’envoyer ses propres enfants défendre la Palestine contre les Sionistes. Exactement à l’image des chefs du Hamas qui demandent les sacrifices à Gaza, mais restent à l’abri à Damas et à Beyrouth. La guerre contre Gaza est certes une horreur. Mais elle a le mérite de dévoiler une hypocrisie inégalée dans l’histoire récente de l’humanité. Une hypocrisie qui distingue les Frères Musulmans syriens qui annoncent abandonner leurs activités d’opposition, pour resserrer les rangs contre les sionistes. Mais ces Frères musulmans ont-ils le droit d’oublier les crimes du régime commis contre les leurs à Hama, Homs et Alep ? Avant de se réconcilier avec le régime pour lutter contre les sionistes, ces Frères musulmans ont-ils dénoncé les crimes commis par leurs alliés et partenaires (dans la confrérie) en Algérie et en Irak ? Ont-ils dénoncé la mort de centaines de milliers de chiites en Irak sur le pont des oulémas à Bagdad, pulvérisé par l’un des vôtres conformément aux enseignements de votre religion de la paix et de la miséricorde ? Avez-vous une seule fois dénoncé les exactions contre les chrétiens en Irak ? Ou contre les coptes en Egypte ? Votre hypocrisie nous empêche de croire vos sentiments à l’égard des enfants de Gaza, puisque vous êtes responsables du pire. Essayons d’imaginer ce que le Hamas aurait fait du Fatah, et des autres, s’il possédait la technologie et les armes d’Israël ? Essayons d’imaginer ce que l’Iran aurait fait des sunnites de la région, s’il détenait les armes modernes que possède Israël ? Ce serait sans doute le massacre garanti. J’ai récemment rencontré un religieux hindou en marge d’une conférence consacrée à la guerre contre le terrorisme. Il m’a dit : « Toutes les guerres se sont déroulées entre le bien et le mal. Sauf la prochaine, elle doit se dérouler entre le mal et le mal ». N’ayant pas compris ses propos, je lui ai demandé des explications. Il m’a dit : « Je suis contre la présence américaine en Irak et en Afghanistan. Si les Etats-Unis veulent gagner la guerre contre les islamistes, ils doivent se retirer et laisser les deux pôles du mal s’entretuer. Les sunnites et les chiites étant nourris sur la haine, vont se battre et se neutraliser ». Tirant la conclusion de ces mots remplis de sagesse, on peut dire qu’Israël contribue aujourd’hui, inconsciemment, au succès de l’islam. En s’attaquant à Gaza, Israël pousse les musulmans à se solidariser et à surpasser leurs divergences.

Et septembre noir en Jordanie est encore dans tous les esprits (…). Les exactions dont sont capables les arabes et les musulmans dépassent toute imagination. Un char jordanien avait écrasé un palestinien, puis le conducteur du char est descendu de son blindé et a bourré la bouche de sa victime avec un journal… Un comportement qu’aucun militaire israélien n’a eu à Gaza. Pendant les massacres de Hama en Syrie, des militants des Frères musulmans trempaient leurs mains dans le sang des victimes pour écrire sur les murs :”Allah Akbar, gloire à l’islam”. Je n’ai jamais entendu qu’un juif ait écrit avec le sang d’un autre juif des slogans à la gloire du judaïsme. Je le dis avec un pincement au coeur : pour sauver l’humanité du terrorisme, il faut que le monde libre se retire et qu’il laisse les musulmans s’entretuer. Je me souviens quand j’étais étudiante à l’université d’Alep, et quand l’ancien ministre syrien de la Défense Mustapha Tlass était venu nous rencontrer. Dans un élan d’hypocrisie, Tlass nous avait dit qu’« Israël craint la mort et la perte d’un de ses soldats lui fait peur et mal. Mais nous, nous avons beaucoup d’hommes et nos hommes ne craignent pas la mort ». Là réside la différence entre les deux conceptions et les deux camps. Le témoignage de Tlass semble avoir inspiré les dirigeants du Hamas aujourd’hui. Ainsi, l’extermination de tous les enfants de Gaza importe peu aux dirigeants islamistes et du Hamas, la vie n’ayant aucune valeur pour eux. Ils se réjouissent simplement de la mort de quelques soldats israéliens. Pour les islamistes, l’objectif de la vie est de tuer ou de se faire tuer pour gagner le paradis. La vie n’a donc aucune valeur. Si le Prophète Mohammed savait que le Juif allait voler un jour à bord des F-16, il n’aurait pas commandé à ses disciples de tuer les juifs jusqu’au jour dernier. Mais ses disciples doivent modifier cette idéologie par pitié pour les générations futures, et pour sauver leur descendance et lui préparer une vie meilleure, loin de l’idéologisation de la mort. Ils doivent rejeter la culture de la mort enseignée et véhiculée par leurs livres. C’est seulement quand ils y parviendront qu’ils n’auront plus d’ennemis. Car, celui qui apprend à aimer son fils plus qu’à haïr son ennemi appréciera mieux la vie. Jamais la terre ne vaut la vie des personnes, et les Arabes sont le peuple qui a le moins besoin de la terre. Mais paradoxalement, c’est le peuple qui déteste le plus la vie. Quand est-ce que les Arabes comprendront-ils cette équation ? Quand commenceront-ils à aimer la vie ? ».

J’ai commencé le présent article, en écrivant, qu’à vue humaine, l’islamisme radical, a déjà gagné la bataille. Ce que je n’ai pas encore écrit, et que j’écris maintenant, c’est qu’en définitive, la vue humaine, je m’en tape. Je préfère lire et relire Jacques Maritain (la revue Sens N° 8, août 2004, pp. 419-440 – Yves Chevalier). Pour Maritain lorsque l’antisémitisme se répand parmi ceux qui se disent les disciples de Jésus-Christ il apparaît comme un phénomène pathologique qui révèle une altération de la conscience chrétienne quand elle devient incapable de prendre ses propres responsabilités dans l’histoire et de rester existentiellement fidèle aux hautes exigences de la vérité chrétienne. Alors, au lieu de reconnaître, dans les épreuves et les épouvantes de l’histoire, la visitation de Dieu, et d’entreprendre les tâches de justice et de charité requises par cela même, elle se rabat sur des fantômes de substitution concernant une race entière. L’antisémitisme reste, pour Maritain, la négation même du Message du Christ, ce qui explique que, puisque spirituellement le chrétien est un sémite, il ne peut concevoir un chrétien antisémite.

Maritain épouse un Juive et écrit : Je voudrais être Juif par adoption, puisque aussi bien, j’ai été introduit par le baptême dans la dignité des enfants d’Israël (…) je suis des vôtres, oui, – juif par amour, je ne dis pas seulement spirituellement sémite, comme l’est tout chrétien, mais ethniquement juif, lié dans ma chair et ma sensibilité aux tribus d’Israël et à leur destinée ici-bas. Maritain écrit qu’il y a une relation supra-humaine d’Israël au monde, comme de l’Église au monde. Aux yeux d’un Chrétien qui se souvient que les promesses de Dieu sont sans repentance, Israël continue sa mission sacrée. Israël, comme les Chrétiens, « est dans le monde et n’est pas du monde ». Ce face à face entre Israël et l’esprit du monde, et le conflit qui y est inscrit, expliquent sans le justifier l’antisémitisme ; mais le face à face commun entre, d’un côté, les Chrétiens et Israël, et d’un autre côté, l’esprit du monde, ce face à face interdit aux Chrétiens d’être antisémites. A vue humaine, l’islamisme radical, a déjà gagné la bataille. Ce n’est pas – je tiens à le préciser – l’islamisme radical en lui-même qui a déjà gagné la bataille. Car l’islamisme radical – en, par et pour lui-même – n’est qu’une criminelle bouffonnerie, que l’on aurait pu anéantir depuis longtemps, si l’on en avait pris les moyens.

Michel Garroté

Rédacteur en chef

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