Publié par Guy Millière le 23 juin 2012

C’est fait. Les socialistes français ont donc les pleins pouvoirs.

Ils tiennent le Sénat et l’Assemblée Nationale, la Présidence, quasiment toutes les régions et toutes les grandes villes, tous les syndicats, la magistrature grâce à l’action diligente du Syndicat de la Magistrature, la presse et les médias audiovisuels, les maisons d’édition, l’enseignement, la culture.

Ils vont pouvoir agir.

Ils ont d’ailleurs commencé, mais ce qu’ils ont fait n’a été qu’un début. Ils ne pourront pas dépenser l’argent qu’ils n’ont pas en caisse, ou, tout au moins, pas autant qu’au temps des délires marxistes qui ont fait les belles heures du mitterrandisme flamboyant. Mais ils dépenseront quand même, soyez-en assurés. Ils ne pourront pas gaspiller par centaines de milliards : non, ils seront « rigoureux » et gaspilleront seulement par dizaines de milliards.

N’ayant toujours rien compris à l’économie de l’offre, ils augmenteront les impôts et les rendront plus progressifs, ce qui fera rentrer moins d’argent encore dans les caisses et les poussera sans doute à augmenter encore les impôts (quelqu’un pourrait-il trouver un morceau de papier et leur tracer un courbe de Laffer ?).

Ils vont créer des postes de fonctionnaires supplémentaires dans un pays où les fonctionnaires sont déjà pléthoriques.

Ils vont légaliser le mariage gay et l’adoption par deux papas, deux mamans, ou deux transsexuels (ce qui pourra donner des combinaisons originales : un papa transformé en maman après opération, un maman transformée en papa après quelques interventions).

Les coupes budgétaires vont sans doute porter en priorité sur l’armée.

Au nom de la tolérance, ils ont déjà autorisé le don de sang par des homosexuels se revendiquant tels, ce qui va démultiplier le risque de devenir séropositif après une transfusion, mais où serait la tolérance si elle n’étendait pas les risques de séropositivité ?

Les critiques des dogmes et lubies socialistes étaient déjà peu nombreuses et les économistes non keynesiens quasiment inaudibles dans les grands médias : ce sera sans doute bien pire. Si bien que lorsque les choses continueront à empirer, il sera plus facile de dire que ce n’est pas du tout à cause de mesures socialistes et keynesiennes ineptes, non, mais à cause du capitalisme planétaire et de la mondialisation, voire à cause de la finance. Et dès lors que ceux qui diront cela seront parés du titre de « spécialistes », qui pourrait remettre en cause leur autorité ?

Les Verts pastèque étant particulièrement choyés, on entendra parler de « changement climatique », d’ « énergies nouvelles », et de je ne sais quoi d’autre qui sera invoqué pour asphyxier la liberté d’entreprendre et d’aller et venir. Quiconque dira que le climat change tout le temps depuis des millénaires ou qu’on ne manque pas de pétrole sera envoyé au pilori.

L’islam ne posant aucun problème, on laissera proliférer les zones de non droit : il suffira de continuer à les appeler « quartiers sensibles ». Quand des djihadistes assassineront, il suffira de dire que ce ne sont pas des djihadistes et que ce ne sont pas des assassinats. Certains sont doués pour ce genre d’exercice. Exemple : Mohamed Merah a été appelé « jeune des cités » dans Libération et Le Nouvel Observateur ». La tuerie de Toulouse a été appelée « tragédie de Toulouse » dans Le Monde.

Les Français s’habituent à tout : au nom de l’environnement, on a bétonné des villes entières et transformé des avenues en ruelles, mais les populations votent avec enthousiasme pour ceux qui ont fait cela.

Des agressions antisémites prolifèrent, mais elles feront bientôt parti du quotidien.

Des dirigeants de l’UMP disent qu’ils doivent faire un travail de réflexion. Un travail de réflexion s’imposerait effectivement. Mais la droite française a tellement régressé intellectuellement depuis un quart de siècle qu’on peut douter qu’elle soit capable de ce travail. Si elle veut avancer, elle devrait commencer par jeter au panier son programme actuel, sans en garder un seul paragraphe : il n’y a rien à y sauver.

Elle devrait aussi sortir du piège que François Mitterrand lui a tendu en intégrant le Front National au jeu politique tout en diabolisant le Front National. L’UMP et le Front National devraient tous deux cesser d’être des partis socialistes.

Les socialistes français ont les pleins pouvoirs, disais-je. Ils ont tellement les pleins pouvoirs qu’ils ont, pour l’heure, même le pouvoir sur les idées de l’UMP et du Front National.

Les mois qui viennent risquent d’être consternants. Dois-je le dire ? J’ai besoin de changer d’air.

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© Guy Millière pour www.Dreuz.info

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