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Michel Garroté – Dans un texte intitulé « Non, l’ancrage à droite n’est pas la cause de la défaite de l’UMP », Guillaume Tabard démonte à sa façon cet argument : « Ceux qui ont tiré les premiers ont trouvé une explication simple, commode, et qui tient en un mot : la « droitisation ». Chantal Jouanno, Jean-Pierre Raffarin, Alain Juppé – trois personnalités qui n’étaient pas candidates – mais aussi des anciens ministres comme François Baroin, Bruno Le Maire ou Xavier Bertrand ont pointé une forme de « dérive droitière de l’UMP » ; pour parler clair : une course poursuite avec le Front national qui aurait été mortifère pour la droite parlementaire. L’argument est-il fondé ? S’ils visent la stratégie du « ni-ni », ni soutien à la gauche, ni alliance avec le Front national, ils l’ont tous approuvée entre les deux tours des législatives. En fait qu’ils parlent d’excès de complaisance avec le FN, ils pensent aux œillades de Nadine Morano, qui ne fait jamais dans la nuance, ou au retrait du candidat UMP à Arles face au socialiste Michel Vauzelle. Mais cela fait 2 cas sur plus de 500 matches. C’est un peu court pour parler de « droitisation » généralisée. En revanche, s’il y en a un qui avait assumé et revendiqué d’orienter son discours vers la reconquête des électeurs FN, c’est bien Nicolas Sarkozy.
Guillaume Tabard : Et dans cette campagne, l’UMP n’a repris aucun de ces thèmes clivants sur les frontières, les prestations sociales pour les étrangers. Donc la campagne législative a été moins à droite que la présidentielle. Or, sur le plan électoral, que s’est-il passé ? Nicolas Sarkozy, partant de très très loin, a fini à 48,4 %, en tête dans 244 circonscriptions. L’UMP et ses alliés n’ont totalisé dimanche que 44 % et ne l’a emporté que dans 214 circonscriptions. Autrement dit, le débat sur les valeurs que l’UMP doit défendre est évidemment légitime, mais imputer l’échec à la « droitisation » est à tout le moins rapide. Ce procès était prévu par certains. Il devait être intenté à Nicolas Sarkozy dès après sa défaite. Mais son score meilleur que prévu de l’ancien président leur a coupé l’herbe sous le pied. Sarkozy parti, ils tentent de le ressortir. Entre Fillon, Copé, Alain Juppé, mais aussi François Baroin, Laurent Wauquiez, pourquoi pas Rachida Dati, chaque jour la liste des prétendants possibles à la présidence de l’UMP s’allonge. Sans que le travail de réflexion de fond ait été lancé. Cela donne le sentiment que, dans sa reconstruction, l’UMP met la charrue avant les bœufs ».
Par ailleurs, dans un texte intitulé « UMP : Philippe Meunier plaide pour une alliance avec le FN », le député de la Droite populaire (UMP) Philippe Meunier, réélu dans le Rhône, a estimé que l’UMP doit tirer les conséquences des législatives, « notamment en terme d’alliances » avec le FN. « La cohésion nationale du pays est mise à mal par une mondialisation totalement débridée qui ne sert que les intérêts d’une minorité et de plus en plus de départements sont frappés par une immigration qui prend l’allure d’une colonisation ». « les députés de la Droite populaire ont sans cesse rappelé, lors du précédent mandat, la nécessité de répondre à cet appel du peuple », mais « l’égoïsme des uns et des autres n’a pas permis de dégager une volonté assez forte pour répondre à cette attente ». « Pris en tenaille entre la lâcheté des partisans du statu quo et un FN qui s’engouffre dans la faille, l’échec de la droite et du centre était alors inévitable ». « Obligation est faite à tous les élus et les adhérents de l’UMP de faire face à leur responsabilité pour en tirer toutes les conséquences notamment en terme d’alliances. Ne pas trancher serait suicidaire ».
Puis, dans un texte intitulé « La débandade de la Droite populaire est un trompe-l’œil », LSB écrit que les médias – repris par l’aile gauche de l’UMP – répètent depuis hier que l’aile droite de l’UMP a été « désavouée » par les électeurs, qu’elle aurait connu une « débandade » – ultime preuve, selon eux, d’un échec cuisant d’une stratégie de « droitisation ». Qu’en est-il vraiment ? « 19 » députés DP sortants sur « 43 » nous dit Le Monde ont été réélus – soit nettement moins de la moitié, alors que l’UMP et ses alliés ont conservé les deux tiers de leurs sièges en moyenne. Mais c’est là que l’opération en trompe-l’oeil commence: Le Monde ne précise pas que le vrai chiffre des députés DP sortants se présentant à nouveau avec l’investiture UMP est de 38 (MM Schosteck, Spagnou et Roatta ne se représentaient pas, et MM Durieu et Vanneste se représentaient sans l’investiture UMP). Et nous comptons pour notre part 20 députés DP sortants réélus – en incluant M. Mariani, qui a changé de circonscription (il représente maintenant des Français de l’Etranger). En retirant M. Mariani, on arrive à 19 DP réélus sur 37. Ce résultat demeure en apparence inférieur à celui de la moyenne des sortants UMP – mais regardons plus en détail: pour savoir s’ils ont « sous-performé » par rapport aux autres UMP, il faut comparer les performances des DP aux résultats de la présidentielle dans chaque circonscription.
LSB : A l’échelle nationale, M. Sarkozy était en tête dans 244 circonscriptions. L’UMP et ses alliés ont remporté un peu moins de 230 sièges – environ 5% de moins, donc. C’est par rapport à cet étalon que l’on doit juger de la performance des sortants DP: ont-ils perdu un nombre notable de circonscriptions remportées par M. Sarkozy ? Sur 18 sortants DP ayant perdu, 10 concouraient dans des circonscriptions qu’avait remportées M. Hollande (dont MM Garraud, Raoult, Carayon ou Mme Barèges). Cela n’a rien de surprenant, très peu de circonscriptions ayant voté à gauche à la présidentielle mais à droite aux législatives. Sur les 8 restants, 6 ont perdu dans des triangulaires incluant le Front national (5 au profit de la gauche ; un, M. Ferrand, au profit du FN). On note donc que la DP est fort logiquement sur-représentée dans les triangulaires perdues par l’UMP du fait du FN (puisqu’elles sont une quinzaine au niveau national) : on sait depuis longtemps que certains députés se sont affiliés à la DP pour répondre au fort écho rencontré par le FN dans leur circonscription. Ils doivent leur défaite non à leur « droitisation », mais au fait que cette dernière n’ait pas été accompagnée de désistements réciproques avec le FN. Il ne reste donc que deux cas de circonscriptions ayant voté en majorité pour M. Sarkozy, mais que des députés DP ont perdues en duel.
LSB : M. Remiller a été défait dans l’Isère – battu de peu (500 voix) dans une circonscription que M. Sarkozy avait remportée à 52,8%. C’est une contre-performance (d’autant plus regrettable que M. Remiller était un des députés les plus pro-famille). Mais faut-il vraiment la compter au passif de la DP, alors que M. Remiller était simultanément membre des Humanistes, l’aile « gauche » de l’UMP ? Mme Joissans-Masini, enfin, a été défaite dans les Bouches-du-Rhône, dans une circonscription remportée par M. Sarkozy à 53%. On ne peut en rien, comme le font les médias, tirer des leçons nationales reposant en dernier lieu sur ces deux seuls cas. D’autant qu’à l’inverse, un député DP, M. Labaune (Drôme), a été l’un des rares UMP à remporter une circonscription qui avait voté majoritairement pour M. Hollande. Il reste que la Droite populaire sort numériquement affaiblie de ces élections – en nombre absolu, et en proportion du groupe UMP – et qu’un des facteurs principaux de cet affaiblissement a été les triangulaires avec le Front national. Son affaiblissement (qui n’est en rien une « débandade ») est donc un argument non pour une gauchisation de l’UMP, mais pour une entente électorale à droite.
Dans un autre texte, intitulé « La mollesse de la campagne de l’UMP est la cause de son échec », texte de Polémia sur les législatives, on peut lire : Avec la « stratégie Buisson », celle d’un langage à droite toute, Nicolas Sarkozy est parvenu à rassembler 48,5% suffrages, le 6 mai 2012. A contrario, la mollesse de la campagne législative Copé/Fillon a accentué la démobilisation naturelle de l’électorat. L’UMP ne retrouve que 44% des suffrages, soit 4,5 points de moins qu’à la présidentielle. Les reports du FN vers l’UMP ont été découragés par les déclarations politiquement correctes des Juppé, Dati, Jouanno (tous non candidats), NKM et autres Copé. L’élection de Jacques Bompard à Orange a été très largement passée sous silence par les médias. Or Bompard a été particulièrement bien élu, obtenant près de 59% des suffrages. Parti de 22% au premier tour, il a réuni sur son nom la quasi-totalité des 40% de suffrages dispersés sur le Front national, l’UMP et les candidats divers droites. Ce brillant résultat est le fruit d’une fidélité sans faille à ses convictions politiques, d’un travail de terrain constant et d’une habile stratégie électorale.
Polémia : C’est dans ce contexte, propre au Comtat Venaissin, que Marion Le Pen a été élue à Carpentras avec l’aide de l’équipe de campagne de son suppléant intelligemment choisi parmi la Ligue du Sud de Bompard. Les reports UMP/FN ont existé et le Front national est donc entré dans un processus de normalisation politique. Là où le FN était fort, il a bénéficié de bons reports de l’UMP : notamment à Hénin-Beaumont dès le premier tour ; dans le Gard pour Gilbert Collard qui a même bénéficié, au deuxième tour, d’un « vote utile » en sa faveur ; et aussi dans les Bouches-du-Rhône où deux candidats FN ont atteint 49% : des chiffres insuffisants pour gagner mais néanmoins très significatifs, puisque supérieurs aux résultats obtenus en 1988 et 1997. De même Florian Philippot a bénéficié de bons reports UMP en Lorraine. Le Front national est donc bien entré dans un processus de normalisation politique, au grand dam de la gauche et de l’oligarchie. Aux législatives, on l’a dit, et là aussi malgré la mobilisation du vote ethnique en sa faveur, le Parti socialiste n’a rassemblé que 16,1% des suffrages. Jamais sous la Ve République la coupure entre le pays légal et le pays réel n’a donc été aussi profonde ; l’usure du système politique français, de moins en moins représentatif, est manifeste et le clivage gauche/droite recouvre donc de plus en plus un clivage identitaire, ce qui va contribuer à radicaliser le débat politique.
Et puis encore, ce texte intitulé « Le thème de l’immigration, point de jonction entre l’UMP et le FN », qui reprend une analyse d’Eric Zemmour dans le Spectacle du Monde sur l’UMP de l’après-Sarkozy, et notamment à propos de la rivalité entre Jean-François Copé et François Fillon : Reste le Front national. Les deux hommes sont sur la même ligne : en cas de triangulaire, ni Front national, ni front républicain. Mais, dans le passé, on a cru déceler quelques inflexions. Quand Nathalie Kosciusko-Morizet, emportée par sa croisade médiatique contre Marine Le Pen, annonçait qu’elle voterait pour le socialiste en cas de duel FN-PS, Copé la tançait sévèrement, tandis que Fillon semblait compréhensif. On en a déduit que Copé serait prêt à s’accorder avec Marine Le Pen si son destin présidentiel en dépendait, tandis que François Fillon saurait garder les « mains propres ». Les relations entre le Front national et l’UMP sont devenues plus complexes que jamais. Dans les années 1980, Jean-Marie Le Pen (comme Jacques Chirac) se voulait un Reagan français. Le RPR avait repris sur l’immigration le programme du FN. Cette proximité intellectuelle n’existe plus. Le Front national a suivi idéologiquement la transformation sociologique de ses électeurs : il est devenu le parti des victimes de la mondialisation, ouvriers, employés, mais aussi petits patrons. Marine Le Pen, entourée d’anciens chevènementistes, est colbertiste, protectionniste, sociale. L’UMP a entériné, en revanche, la victoire idéologique de l’ex-UDF sur l’ex-RPR. Il est le parti de l’Europe, de la mondialisation régulée mais réputée heureuse. A part quelques franges (la Droite populaire), l’UMP est devenue une grosse UDF.
Eric Zemmour : Ses électeurs sont d’abord les retraités (pas forcément aisés), qui craignent les effets de la mort de l’euro sur leurs économies. Pourtant, paradoxalement, jamais les électeurs de l’UMP (de 59 à 70 %, selon les sondages) n’ont été aussi désireux d’une alliance avec le Front national. C’est bien sûr la question de l’immigration qui fait, au-delà des désaccords économiques, la jonction des deux électorats. C’est ce qu’avaient bien compris Nicolas Sarkozy et le grand inspirateur de sa campagne, Patrick Buisson. C’est en chevauchant cette frontière idéologique avec son discours sur la « frontière », rédigé avec lyrisme par Henri Guaino, que Sarkozy a non seulement réussi à se qualifier pour le second tour, mais a failli l’emporter d’une courte tête. S’il n’a pas créé l’énorme surprise, c’est qu’une partie de l’électorat du FN n’avait ni oublié ni pardonné sa désillusion de 2007. C’est d’ailleurs à cause du même sentiment d’incrédulité que les hiérarques qualifiés pompeusement d’“humanistes” par les médias – les anciens Premiers ministres Juppé, Raffarin, Fillon, sans oublier les cautions « parité et diversité » NKM, Rachida Dati et Rama Yade – ont suivi le candidat Sarkozy dans ses “transgressions” qui faisaient frémir la gauche. Sarkozy a violé l’UMP pendant sa campagne ; mais la victime, n’y croyant pas vraiment, l’a laissé faire. Ce jeu de rôle cynique peut tenter Jean-François Copé. Mais personne – ni au FN, ni à l’UMP – ne le laissera jouer. Fillon pourra alors monter en première ligne au nom de la “morale”. Pourtant, seule cette ligne audacieuse permettrait de rassembler le “peuple de droite”. Les modérés d’antan sont marginalisés ou passés à gauche (l’Ouest de la France, autrefois terre d’élection des centristes, est devenu un camp de base socialiste). Comme si la bataille au sein de l’UMP était terminée avant même d’avoir commencé, faute non de combattants, mais de différences réelles.
Autre réaction d’Eric Zemmour : « Dès le soir du second tour des législatives, n’y tenant plus, les humanistes ont explosé. Raffarin a dénoncé la droitisation de l’UMP, Juppé réclamait un débat sur les valeurs de l’UMP, Baroin piétinait le cadavre encore chaud de Nadine Morano que François Fillon avait déjà tancé comme une gamine. Le sénateur Raffarin n’a pas affronté un scrutin majoritaire avec des vrais électeurs depuis des lustres. Alain Juppé s’est prudemment retiré de la bataille des législatives bordelaises où il aurait été écrasé, François Baroin a reçu sa bonne ville de Troyes comme sa part d’héritage gaullo-chiraquien, François Fillon a courageusement fui la Sarthe où le socialiste a été élu à 60%. Humanistes mais pas téméraires. Tout le monde se souvient de la célèbre phrase : ‘Il vaut mieux perdre les élections que perdre son âme’ mais plus personne ne se souvient de son auteur, Michel Noir, déjà un humaniste. En 2002, Chirac réussit un coup de force : la fusion entre le RPR et l’UDF. Le compromis était redoutablement efficace : les idées de l’UDF et les places au RPR. L’UMP fut fondée sur le déplacement idéologique de la droite vers le centre. C’est ce déplacement que Sarkozy a violé dans les mots… mais pas dans les actes. L’UMP est toujours régie par un programme centriste mais ses électeurs sont passés à droite toute. L’électorat centriste a été avalé par le Parti socialiste, comme on le voit dans tout l’Ouest de la France. La démocratie chrétienne s’est avérée soluble dans la sociale démocratie ».
Intéressant, aussi, ce texte de Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités : « La gauche dispose de tous les pouvoirs, pour la première fois depuis 1944. Mais le plus important, le pouvoir intellectuel, la droite n’a jamais vraiment songé à le lui disputer depuis cette date. Peut-on espérer que ces quelques années d’opposition soient une occasion pour combler cette lacune incompréhensible (et plus incompréhensible encore aujourd’hui qu’hier, quand on voit le niveau de l’intelligentsia de gauche, qui n’évoque que de fort loin Sartre ou Camus !) ? Malheureusement, j’en doute fort. La droite persiste à considérer que l’idéologie, c’est le mal et qu’un responsable politique se doit d’être « pragmatique ». Il va de soi qu’il vaut mieux s’adapter à la réalité que de s’aveugler comme un socialiste. Mais il ne serait pas inutile non plus d’avoir quelques principes clairs. Les électeurs auraient pu comprendre que la crise avait compromis les résultats attendus d’une vraie politique de droite. Ce qu’ils n’ont pas compris, c’est le caractère confus de la politique de Nicolas Sarkozy. Ainsi, les électeurs de droite ont-ils approuvé les lois fiscales de 2007 et n’ont pas compris pourquoi les ténors de l’UMP avaient eu honte du « bouclier fiscal », ni pourquoi Nicolas Sarkozy l’avait finalement abandonné.
Guillaume de Thieulloy : Pour reconquérir durablement le pouvoir, la seule solution est de revenir à ce qui distingue la droite de la gauche. Trop souvent, les électeurs ont eu l’impression que droite et gauche, c’était « bonnet blanc et blanc bonnet ». Je persiste à penser que c’est faux. Ne serait-ce que pour cette simple raison : ce que nous reprochons aux élus de droite, c’est de ne pas tenir leurs promesses et de ne pas être en phase avec leurs électeurs, alors que ce que nous reprochons à la gauche, c’est, au contraire, de trop bien tenir ses promesses. Tout, y compris l’alliance souhaitable entre toutes les droites, découle de la définition claire de ce qui nous sépare de la gauche. Nous y reviendrons dans les semaines qui viennent, mais voici déjà donner quelques pistes de réflexion : pour moi, un homme de droite considère que nous ne pouvons rien changer à la nature humaine (et c’est pour cela que je m’oppose au mariage gay) ; un homme de droite ne considère pas que l’État soit le seul acteur légitime de la vie sociale (ce qui pousse à une profonde remise en cause de l’État-providence et de la fiscalité) ; un homme de droite considère, enfin, qu’il existe un lien profond entre nationalité et identité : on peut certes choisir de devenir français, mais ce choix ne peut être que largement minoritaire. Voici au moins trois axes sur lesquels droite et gauche s’opposent radicalement, et sur lesquels UMP et FN devraient pouvoir trouver des points d’accord ».
Michel Garroté
Rédacteur en chef
Reproduction autorisée avec mention de www.dreuz.info
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Source :
http://lesalonbeige.blogs.com/
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Cette analyse est très intéressante et me semble très pertinente. Comme cela change des « brèves de comptoir » qu’on trouve dans la « grande presse » !
Le travail d’analyse sur les résultats des députés de la DP est particulièrement utile à lire, tant il est facile pour les nunuches qui se battent pour diriger le parti de faire dire n’importe quoi aux résultats de ces élections.
Heureusement que nous avons Dreuz pour avoir un éclairage de qualité sur ce qui se passe en France et dans le monde.
Avec une telle stratégie , les islamo socialistes ont un boulevard devant eux , sauf bien entendu si le Peuple se prends en main et mène le combat sans ces politiques qui optent pour la politique du chien crevé au fils de l’eau.C’est pitoyable…
L’alliance avec le FN sera la hache qui vendra l’UMP en 2, voir en milles morceaux
L’avenir est à un parti populaire. De droite, souverainiste et protectionniste tout en pronant une politique économique libérale
Après 4 ans et demis de dérives, le recentrage de l’UMP sur les fondamentaux de la République Laïque a eu lieu, mais beaucoup trop tardivement; Guéan a eu quelques réactions citoyennes, mais dans les mois qui précédaient la présidentielle, ça ressemblait fort à de l’opportunisme.
L’erreur majeure de l’UMP est de n’avoir pas fait FRONT commun avec le parti de M Le Pen. L’union sacrée aurait fait gagner ET l’UMP ET M Le Pen qui aurait eu 15 députés. En choisissant la défaite les jupéïstes ont sciemment fait perdre la France de Voltaire et gagner celle des Guy Mollet de solférino.
L’avenir de la France est dans le retour à une laïcité sans compromis avec nos lois de Liberté, sans compromisions avec le fascisme vert et ses alliés. La réforme des institutions, en particulier judiciaires ne viendra pas du péhesse et pourtant ce sursaut républicain est indispensable,vital. Faute de courage à droite, l’identité française, puis notre culture occidentale et nos libertés sombreront dans la guerre de civilisation engagée partout par l’islam politique.
Les prochaines échéances sont dans deux ans avec les européennes. D’ici là, l’UMP va se décomposer et le parti républicain Bleu Marine prendre des forces. C’est bien ce qu’ils voulaient, non?
il y a quelque chose d’essentiel qui n’est pas dit ici: c’est le GRAND PROJET !!
ce pacte passé dans les années 70 entre les politiques européens (mais nos amis américains en sont partie prenante ) qui vise à construire un super Etat Européen et à élargir les frontières de celui ci aux rivages sud de la méditerrannée !
détruire les Etats Nations à coup d’immigration invasion et d’abandons de souveraineté sont les parties visibles du PROJET.
Et ce PROJET est mis en oeuvre depuis la mort de Pompidou indépendement des alternances politiques.
Et il y en a encore , c’est que du bonheur pour l’oligarchie, qui pense qu’il y a une différence entre le ps et l’ump……………
Le problème de fond entre la Droite de l’UMP (les prétendus « Humanistes » sont en réalité des gens contaminés par l’idéologie et les contre-valeurs de la gauche donc en fait des socialistes qui se font passer pour des gens de droite)et le FN, c’est que hors de la nationalité, de la famille et de l’immigration -et plus spécifiquement de l’anti-islamisation -(ce qui n’est pas rien et est effectivement le premier problème à régler et vite), ils ne sont d’accord sur rien : le programme économique (si on peut appeler ça un programme) du FN a été concocté par des chevénementistes en rupture donc est totalement socialiste si ce n’est communiste, hyper-Etatiste en tout cas. La première déclaration de Le Pen-Maréchal aux télés a été de prôner une augmentation de salaire de 200 euros pour tous….
Pourquoi, une baisse de 200 aurait été une bonne chose ? Faut quand même pas pousser.
Ai-je dit qu’il faudrait les baisser ? Une augmentation générale de 200 euros des salaires, c’est du Mélenchon !
Bonjour
Effectivement il y en a assez de ces personnes qui veulent pensez pour nous la majorité des gens de droite qui souhaitent un lien solide avec les électeurs du FN et je dis bien les électeurs. Car enfin quoi, pour nous barrer le chemin Mitterrand, en son temps, à réussi le coup de force de faire passer le FN DE 2-3% à plus de 15% et c’est toujours servi de cette arme pour nous empêcher bien souvent de gagner des élections. La France est de droite et vous avez réussi à ce que la gauche est tout les pouvoirs en France BRAVO. Comment faut-il vous dire les choses pour que compreniez que les électeurs du FN ne sont pas tous, et de loin, des néo-nazi, des anciens de l’OAS etc etc Attaquez vous plus tôt au bobo-coco, ou autres verts pastèque qui font 2.8% et ont plus de 15 députés etc Le postier qui était reçu avec son t-shirt du CHE sans que cela ne vous gêna… Vous avez des postes et votre carrières est bien établi alors !!!!! En 2007 SARKOSY avait remarquablement fait sa campagne. Mais arriver au pouvoir pour faire de l’ouverture ce n’est pour cela que nous avions voté pour lui. Vous laissez le PS s’allier avec des staliniens, des trotskistes et gens de gauches à la pensée unique et vous ne bougez pas. Vous n’avez rien fait contre les syndicats et ce qu’ils représentent, vous vous étés abstenu pour rendre public le rapport sur la gestion des finances des syndicats !!!
Membre UMP 745452 en route pour le FN puisque vous ne voulez rien entendre !!!!
Les Copé, Fillon et Cie n’ont toujours pas compris que la France est en train de changer négativement sur de nombreux points. JMLP était ce qu’il était mais fondamentalement parlant il avait raison (avec Enoch Powell et beaucoup d’autres) et les français s’en rendent compte de +en+. Depuis Mitterrand, la droite a été prise en otage, genre le coup de Carpentras. L’osmose UMP-vers-FN est en train de se faire, et ce sera de +en+ visible et important. Particulièrement dans le futur quand l’UE va éclater et les problèmes des banlieues devenir de +en+ visibles et incontrôlés. En 2017 il sera trop tard pour changer, il est déjà trop tard, le mal est fait. MLP a 17,9% mais le chiffre serait plus près de 20% car beaucoup ont voté Sarko de peur qu’il ne soit pas au 2ème tour. Sarko a été un menteur pour obtenir les voix du FN en 2007, dommage il aurait pu passer avec 60%. Soit il n’a rien compris, soit il a été mal conseillé, je penche pour les deux.
Analyse très intéressante mais elle se fonde sur 2 élections totalement distinctes et opposées, l’élection présidentielle et les élections législatives dans 577 circonscriptions!
Un homme face au peuple, un candidat face à 1/577ème de la France…. ce n’est pas du tout pareil!
De plus l’expérience montre combien le peuple français est loyaliste et envoie régulièrement une majorité favorable que réclame, à juste titre, le nouveau Président.
Enfin les français savent écouter les programmes qu’on leur soumet: comment lier les électeurs UMP et FN alors que sur le fonds la première est largement pro-européenne et conservatrice de l’euro et que le second est pour le retour au franc et le repli derrière les frontières et ce, dans tous les domaines.
Ces deux politiques totalement opposées ne permettent ainsi en aucun cas de mêler, voire fondre, les deux électorats. Sauf sur les questions d’immigration et de sécurité, tout les opposent!
Donc, affirmer que 59 à 70% des électeurs UMP sont prêts à une alliance avec le FN est largement présomptueux et certainement faux!
En revanche, tant pour le 2ème tour de la présidentielle que pour les élections législatives, si F. Bayrou n’avait pas suivi une voie de traitrise mais était resté au centre droit, naturel pour ses électeurs ex-UDF, Sarkozy aurait bénéficié, en plus dune partie des électeurs FN, de ces voix centristes et les candidats UMP auraient bénéficié également de reports favorables (et vis et versa) car ces programmes là, économique, monétaire, européen, fiscal, etc… sont proches, voire superposables!
Le frein entre les électeurs du front national tient effectivement aux positions économiques du FN et particulièrement la sortie de l’euro qui est anxiogène pour beaucoup d’électeurs retraités ,si Marine le Pen avait dit « nous soumettrons la sortie de l’euro à un référendum « et nous sommes pour l’Europe mais une autre Europe (elle l’a dit mais du bout des lèvres) les choses auraient plus simples ,enfin beaucoup de gens attendent l’émergence d’une droite « affirmée » avec un leader solide qui prendrait en compte sérieusement le thème de l’immigration qui est fédérateur .Le drame de Marine le Pen ( femme courageuse) est son nom et les antécédents liés à l’images de son père qui fait office de repoussoir et surtout le drame pour la France de droite est que justement ce FN problématique occupe un espace qui empêche l’émergence de cette droite déterminée ( et d’un leader) et dégagée de l’encombrant héritage du père .
« si Marine le Pen avait dit « nous soumettrons la sortie de l’euro à un référendum « et nous sommes pour l’Europe mais une autre Europe (elle l’a dit mais du bout des lèvres) » : elle ne l’a pas dit du bout des lèvres, elle l’a martelé tout au long de sa campagne.
« beaucoup de gens attendent l’émergence d’une droite « affirmée » avec un leader solide qui prendrait en compte sérieusement le thème de l’immigration qui est fédérateur » : pour ma part je prends le pari que Marine est en train de devenir ce leader.
parmi élus de la Dp n’ ayant pas été élus sur ce courant il faut rajouter , les elus qui ont refusé de se presenter sous ces couleurs en ne mettant pas le sigle de ce courant et qui ont perdu .Et bien entendu aussi les elus qui se sont fait ejecter par les electeurs car ils ne mettaient pas en pratique les orientations de la Dp.
L’UMP n’ est pas droite , sa dérive europeiste date de 1992, au sujet du referendum sur Maastricht, Chirac ejecta Pasqua et scella la dérive des valeurs de la nation vers le melting-pot euro-islamo-gauchiste. C’ est un projet de modification en profondeur de la société, avec un agenda POST-MODERNISTE qui sert avant tout a justifier la mondialisation a outrance.Je ne suis pas contre la mondialisation, mais je suis contre cette mondialisation sans freins qui bafoue la nation, qui écrase l’ individu au rang de pion interchangeable avec le maneouvre venu du Maroc, ou bien l’ ouvrier chinois qui travaille pour 300 Euros/mois.
Avec les « ni-ni » (pas toujours envers le PS) N.Sarkozy a perdu les présidentielles et la droite les législatives !
Les soi disant « Humanistes » de l’UMP ne sont que des « taupes idéologiques ». Ils feignent de contrer ce qu’ils appellent la « dérive droitière » de l’UMP mise en œuvre du temps de Sarkozy. Plus aucun patriote qui se respecte ne croyait depuis longtemps à la pseudo-rhétorique de droite de Sarkozy. C’est d’ailleurs pour cela qu’il a été éliminé avec une marge faible, parce que les électeurs du FN se sont sentis trahis par rapport à son discours de candidat en 2007. Quand on lit dans la presse en général que les quelques « ténors » de la droite (Guéant, Morano…) qui ont été blackboulés lors des législatives ne l’ont été que parce qu’ils ont fleureté avec les idées du Front National relève de l’analyse marxiste et est une contre vérité en même temps qu’une imposture intellectuelle. Un exemple emblématique : Nadine Morano a perdu parce que les électeurs du FN, qui ont aussi des valeurs, n’ont pas crus une seconde à ses propos lénifiant envers Marine Le Pen lors de sa conversation avec un Louis Aliot interprété par G. Dahan. Les électeurs du FN qui savent lire, qui ne sont pas sourds et qui ont de la mémoire, n’ont pas cru davantage à la sincérité d’un Claude Guéant parachuté à Boulogne-Billancourt. Faire comme si le FN n’était pas dorénavant la force avec laquelle il faudra que l’UMP compte si elle veut revenir au pouvoir est une attitude louable d’un certain point de vue, mais ne sauvera pas l’UMP ! Dans un premier temps on risque plutôt d’assister à un débat animé entre ceux (Fillon, NKM, Jouanno…) mettant en avant des « valeurs » que, soit dit en passant, tout le monde partage et qui ne sont pas l’apanage de ces soi disant « humanistes », et les autres (droite populaire) mettant en avant un certain pragmatisme vis-à-vis du FN. La générosité des électeurs du FN en 2007 ! Voilà leur première erreur ! Maintenant, ils y en a qui se mordent les doigts, mais ce n’est pas ceux que l’on croit !
L’UMP ? Qu’elle crève ! ! ! Surtout avec ces pourritures que sont JUPPE et tous ceux qui parlent de « droitisation »…
Il faut un vrai grand mouvement de droite en France. Et quoiqu’on fasse, ce mouvement devra se faire autour du balbutiant Mouvement Bleu Marine.
« Il faut un vrai grand mouvement de droite en France. Et quoiqu’on fasse, ce mouvement devra se faire autour du balbutiant Mouvement Bleu Marine. » : et bien question marine, ils ont besoin de rames.
Je crois que l’UMP n’est pas un vrai parti de droite, elle fait semblant de l’être seulement. Elle préfère cent fois jouer l’alternance avec le PS stérile, lassante, au coût exorbitant pour le pays où les uns s’emploient pendant 5 ans à défaire ce qu’on fait les autres quand ils étaient aux affaires.
La prétendue droite française est hypothéquée depuis la guerre par l’ambigüité gaulliste vis à vis de la gauche, et la gauche l’a enfermée ces 30 dernières années dans le piège du tout sauf Le Pen, où les gaullistes (qui ne sont de droite que lorsque ça les arrange)s’évertuent (avec succès jusqu’ici) à l’y maintenir.
1600 milliards, 1800, on n’en est plus à 200 milliards près, n’est-ce pas? soit un milliard d’euros par semaine depuis 30 ans, et la « droite » UMP a réussi à se faire coller la presque entière responsabilité de la dette par le PS sans réagir. A mourir de rire quand on sait avec quel entrain la gauche a jeté l’argent par les fenêtres sous Tonton.
J’espère que la dette va leur péter à la gueule et nous débarrassera pour longtemps de ces déments de l’UMPS qui ont ruiné la France.